Ep. 92 Hypersensibilité : faire la paix avec ce superpouvoir avec Neriman Gokcen

 

Est-ce qu’on t’a déjà dit que tu étais trop sensible pour devenir entrepreneur? Que tu devais te faire une carapace? T’endurcir?

 

Est-ce que tu t’es déjà demandé s’il y avait quelque chose de wrong avec le fait d’être aussi émotive? De devoir « te gérer » émotionnellement?

 

Si je te pose la question, c’est que comme plusieurs personnes sur cette planète, tu es peut-être dotée d’un trait qui n’est pas très connu et valorisé dans le monde du travail actuel, et j’ai nommé l’hypersensibilité.

 

Être hypersensible, c’est pas juste une façon gentille que de dire que tu es fragile et émotive.

 

C’est une caractéristique au niveau de ton cerveau qui est bien réel et qui te donne accès à un univers d’expérience très spécial.

 

Afin d’approfondir le sujet, j’ai invité sur le podcast Neriman Gokcen, thérapeute et guide intuitive pour discuter de ce superpouvoir méconnu, .

 

Dans l’épisode d’aujourd’hui, on discute notamment de :

 

  • Qu’est-ce que c’est l’hypersensibilité et comment Neriman a découvert qu’elle était hypersensible
  • Professionnellement, comment ça a influencé ses choix et son fonctionnement en contexte professionnel
  • Comment elle a vécu son repositionnement en entrepreneuriat vers une pratique plus holistique et spirituelle et les enjeux qu’elle a rencontré
  • Comment vivre davantage en phase avec notre hypersensibilité dans notre expression professionnelle

À lire ou à écouter également Ep. 70 Neuroatypisme en contexte professionnel avec Cindy Lamontagne et Êtes-vous trop émotive pour être entrepreneur?

À propos de Neriman Gokcen

 

Neriman fait de l’accompanement intuitif pour les personnes sensibles qui désirent retrouver leur véritable nature et s’ouvrir à leur potentiel intérieur dans le respect de leur essence et énergie. Son approche intègre la psychologie et l’énergétique combinant ainsi que son expertise et sa sensibilité.

 

Si tu as découvert des traits hypersensibles chez toi ou si tu as appris à développer ton potentiel d’hypersensible, nous aimerions beaucoup en savoir plus sur ton vécu dans les commentaires de cet épisode!

Mentionné dans cet épisode :

 

Transcription de l’épisode 92

Ep. 92 Hypersensibilité – faire la paix avec son superpouvoir avec Neriman Gokcen.mp3 – powered by Happy Scribe

Parce qu’au début, c’est comme, tu sens tellement… Et je pense que c’est plus sur le plan personnel, parce que peut-être au travail, il y a comme un cadre et tout. Mais au plan personnel, des fois, une personne qu’on aime va nous raconter quelque chose, mais nous on fusionne avec l’autre, là. Ça fait que là on tombe dans l’envahissement, on perd son centre, on perd son enracinement. Ça, c’est tout l’aspect … Parce que l’hypersensibilité, c’est un couteau à double tranchant. Autant ça peut être vraiment un don, un potentiel, quelque chose de vraiment merveilleux qui nous aide dans notre travail, mais autant on peut tomber dans la souffrance aussi, quand on ne comprend pas c’est quoi.

Vous écoutez l’ambition au féminin, épisode 92. Mon nom est Tatiana St-Louis et j’anime l’ambition au féminin, un podcast pour toutes les femmes pleines de vision, de talents et de « drive » qui désirent redéfinir le succès selon leurs termes et leurs conditions. Chaque semaine, j’explore seule ou en présence d’invitées, les thèmes entourant la réussite professionnelle et personnelle: mindset, productivité, leadership, branding personnel. C’est le rendez-vous pour réfléchir à la façon dont tu veux vivre ton plein potentiel et laisser ton empreinte dans le monde.

Salut les ambitieuses, comment vous allez aujourd’hui? J’espère que vous vous retrouvez bien en ce lundi, journée de nouvel épisode pour l’ambition au féminin. Moi, ça va super bien! J’adore l’automne, j’adore la saison qui entame aussi le 4e trimestre de l’année. Et aujourd’hui encore, sur le podcast, on a une super conversation autour d’un sujet qui n’est pas, selon moi, assez discuté dans le milieu de l’entrepreneuriat. Et j’ai nommé l’hypersensibilité. Donc dans ma vie d’entrepreneuse, de professionnelle, de personne créative qui l’a toujours été, dans le fond, qui avait beaucoup un aspect créatif, je me rappelle qu’une des choses qui me bloquait dans mon avancement et que je me disais ah bien je ne serai jamais capable de devenir un leader, je ne serai jamais capable de travailler dans un contexte où il y a beaucoup, beaucoup, peut-être de pression ou de gens, parce que j’ai eu des expériences dans le passé où j’avais l’impression que je n’étais pas capable de gérer mes émotions, de gérer des stimuli. Je me sentais très responsable de comment les gens se sentaient, etc. Et c’est un trait de personnalité qui avait toujours été présent chez moi, moi qui étais très attirée par les arts, par la littérature, par la façon dont la psychologie se développait chez les personnages, dans les livres que je lisais, mais aussi chez les gens. J’avais toujours l’impression d’être capable de sentir avec beaucoup d’acuité comment les gens allaient réagir, comment les gens allaient se sentir. Et si bien que parfois, il y avait des choses que je trouvais très dérangeantes qui me mettaient vraiment sens dessus dessous. Vraiment, je n’étais pas capable de gérer avec certaines émotions, avec certaines réactions. Et puis, au fil du temps, j’ai cru que c’était juste une histoire de personnalité et puis qu’il fallait que j’apprenne à me gérer, qui est quelque chose que j’ai l’impression que je me faisais souvent dire, de juste comme, apprend à gérer tes émotions, apprend à gérer telle ou telle réaction. Et au fil du temps, je réalise que je l’ai vraiment associé à quelque chose de négatif dans ma personnalité, qu’il fallait que je réduise, que je mette un peu sous silence. Et c’est seulement il y a quelques années, je dirais même mois, où j’ai commencé à vraiment m’intéresser à ça parce qu’on s’intéresse beaucoup plus au neuro atypisme, on s’intéresse beaucoup plus à ces façons différentes dont notre cerveau fonctionne et qui n’étaient pas du tout dans la conversation, surtout quand il était question de développement professionnel. J’ai découvert au fil du temps que j’ai probablement… Et là, c’est vraiment difficile à diagnostiquer, puis vous allez voir que dans l’épisode d’aujourd’hui, on ne fait pas de diagnostic de l’hypersensibilité, mais c’est vraiment un trait de personnalité qu’on peut reconnaître chez certaines personnes. Et bien voilà, j’ai comme reconnu les traits, les caractéristiques de l’hypersensible chez moi et je me suis dit enfin, ça pourrait expliquer tellement de choses sur comment j’ai vécu mon expérience jusqu’à présent, dans mon corps, dans ma tête en tant que professionnelle, en tant que femme, etc.

Alors en réalisant tout ça, c’est là que je me suis dit il faut absolument qu’on commence à en parler plus, parce que j’ai l’impression que beaucoup de gens qui ne se sentent pas nécessairement bien intégrés dans le marché du travail ou qui ont certaines difficultés peut-être à faire comme les autres ou à réussir comme les autres, ce qui est le but aussi de tout Aime Ta Marque, de pouvoir créer un succès à notre image. Eh bien, je pense que ça vaut la peine de réfléchir à ces traits, ces caractéristiques-là qu’on pourrait avoir et voir comment est-ce qu’on peut mieux travailler avec notre hypersensibilité si on reconnaît qu’on l’a, qu’on est une de ces personnes qui sont considérées comme hypersensibles. Et puis voilà, donc pour vraiment discuter de ce sujet, je voulais inviter quand même quelqu’un qui se spécialise là-dedans ou qui connaît très, très bien ça. Et j’ai nommé Neriman Gokcen, qui est thérapeute et guide intuitive, qui a un « background », qui a des études en psychologie, qui a été, pendant une bonne partie de sa carrière, psychologue à travers l’Ordre des psychologues du Québec, etc. Et aujourd’hui, ce qu’elle fait, c’est vraiment de l’accompagnement beaucoup plus intuitif pour les personnes sensibles qui désirent justement retrouver leur véritable nature et s’ouvrir à leur potentiel intérieur. Parce qu’effectivement, l’hypersensibilité, bien que ça a été mis de l’avant comme quelque chose qu’on doit, je ne sais pas moi, apprivoiser et contrôler, si c’est approché dans le respect de son essence et de son énergie, ça peut libérer un énorme potentiel dans toutes les sphères de notre vie.

Donc, l’approche de Neriman intègre autant la psychologie que l’énergétique et combine ainsi son expertise et sa sensibilité, étant elle-même une personne hypersensible qui a dû apprendre à justement découvrir comment elle fonctionnait et comment elle gérait ça dans sa vie et dans son succès professionnel. Donc, on a une belle conversation pour parler justement de tout ce domaine-là, de tout ce champ-là, et je vous invite vraiment à vous poser la question. Il y a un super questionnaire sur le site de Neriman, si vous voulez voir si vous êtes hypersensible ou si vous pourriez avoir certaines caractéristiques. Je vais vous mettre le lien dans les liens, comme d’habitude ,dans les notes de cet épisode, si vous voulez aller consulter le site de Neriman. Sur ce, comme d’habitude, je vous souhaite une excellente écoute. Et si jamais vous avez des informations à nous partager, des partages d’expériences ou des choses comme ça, n’hésitez jamais à soit m’envoyer un courriel, écrire sur Instagram, sur LinkedIn, on est assez présents pour recevoir tous vos témoignages et commentaires. Alors je vous souhaite une excellente écoute!

Salut Neriman, bienvenue sur l’ambition au féminin! Je suis contente de t’avoir avec moi aujourd’hui! Comment tu vas?

Merci Tatiana! Je suis contente d’être ici! Ça va super bien!

Alors Neriman, tu es ici pour qu’on parle d’un sujet que je pense qui est très très, que mes auditrices vont probablement se reconnaître parce que je trouve que c’est un sujet, en tout cas moi dans ma vie, qui n’a pas été assez discuté. On n’en a pas beaucoup parlé de c’était quoi l’hypersensibilité. Puis, au fur et à mesure où j’ai ouvert un peu mes horizons, puis enlevé mes œillères, de plus en plus, je reconnaissais des choses que peut-être expliqueraient comment j’ai vécu ma vie jusqu’à maintenant. Et j’ai vraiment hâte qu’on en discute. Mais avant qu’on plonge dans le sujet, je voulais poser la question brise-glace que je pose à toutes mes invitées, pour apprendre un petit peu à te connaître. Puis c’est qu’est-ce que tu voulais être, toi, quand tu étais petite?

Je ne dirai pas psychologue, parce que quand j’étais petite, je ne savais même pas que ça existait comme métier. Mais je voulais être comme tout enfant, très tournée vers l’humain, très à l’écoute des besoins des autres, puis beaucoup dans le « caring ». Ça fait que moi, je voulais être comme enseignante, quelque chose de bien traditionnel, dans ma petite tête d’enfant, de prendre soin des autres, d’être dans l’éducation, le partage. J’avais ça comme concept, mais c’est sûr que l’idée de la psychologie est venue beaucoup plus après, quand j’ai compris que ça existait comme métier.

C’est arrivé quand, plus au secondaire ou à l’université?

C’est arrivé vraiment, je me rappelle très bien la journée. En fait, c’était au secondaire quand il fallait faire son choix de, je ne sais plus trop, c’était le cégep ou, je pense que c’était le programme. Et là, j’hésitais entre l’enseignement, et là j’avais vu la description… Il y avait un petit paragraphe sur qu’est-ce que la profession de la psychologie, d’un psychologue. Et j’avais senti tous les mots dans mon corps. C’était juste comme chaque mot: humain, émotion, pensée… Je ne sais plus c’était quoi la définition dans le livre que j’avais regardé, mais j’avais fait comme « oh my God », ça c’est vraiment moi. Mais avant ça, je n’avais jamais vraiment eu cette idée-là. Et j’ai dit, je vais prendre une chance. Et je me rappelle très bien, mon amie à côté elle s’est tournée, puis elle a dit : »qu’est-ce que tu as coché, toi? ». J’ai dit: « bien, la psycho! ». Puis là elle m’a regardée, elle a fait comme: « hein? ».

Hein dans le sens, elle n’aurait pas pensé ça, ou ça faisait du sens pour elle?

Ça faisait comme hein, d’où ça sort, tu ne m’en as jamais parlé! C’était comme quelque chose qui sortait de nulle part. On en n’avait non plus jamais parlé, j’imagine, dans ma classe. Mais j’avais vraiment senti, c’était juste comme une vérité.

Wow! C’est très à propos avec la façon dont le sujet dont on va parler aujourd’hui, justement. Tu as eu une réaction hypersensible à ton choix de carrière.

Exactement!

Magnifique! Puis, parlant de ça, parce que j’aimerais ça qu’on revienne un peu sur ton parcours dans ce champ d’expertise là. Mais avant que l’on continue aussi, peut-être, comment toi tu définis l’hypersensibilité, puis à quel moment dans ta vie ce concept-là s’est présenté? Est-ce que c’était justement dans un cadre d’études ou autrement?

Premièrement, c’est ça, l’hypersensibilité, c’est vraiment une capacité de ressentir, une capacité de ressentir pas juste dans son corps, à travers ses sens, mais aussi dans sa claire perception. Donc, c’est une forme d’intelligence. C’est une perception claire des informations qui ne sont pas des informations qu’on va capter avec le cerveau rationnel, logique. Ce n’est pas une réflexion, un raisonnement déductif. C’est vraiment un mode de fonctionnement, une habileté au niveau du cerveau intuitif, instinctuel, créatif. Donc, l’information va être beaucoup plus raffinée, beaucoup plus subtile. Donc, une personne qui, souvent, se définit comme hypersensible va être capable de traiter de l’information complexe, raffinée, fine. Et c’est des informations souvent au niveau émotionnel, relationnel, humain. On n’est pas dans les chiffres, on n’est pas dans ce domaine-là. C’est des personnes qui ont souvent, aussi, un système nerveux qui est hyperactif à cause de ça. Parce qu’elles sont capables d’aller chercher beaucoup plus d’informations. Comment dire, ce n’est pas une question de temps, mais je vais l’amener comme ça, c’est ça, un traitement de l’information qui est plus rapide. Et c’est ça. C’est des personnes vraiment créatives, très centrées sur l’humain, spontanées, vraiment tournées vers l’amour, la joie, le collectif, l’évolution aussi, beaucoup. Beaucoup d’énergie au niveau de la connexion humaine, je dirais. C’est vraiment comme central.

Les harmonies entre les différents éléments qui l’entourent, probablement, aussi.

Exactement, l’équilibre, la beauté, l’harmonie, la paix. Tu sais, toutes les valeurs qui sont très hautes, très élevées, très humaines aussi, beaucoup au service de l’évolution collectif. Ça fait que c’est une sensibilité, un discernement, une capacité de connecter avec toutes ces valeurs-là aussi. Donc c’est des personnes très, très vivantes, vraiment connectées, je dirais.

Puis là, tu as commencé avec une définition qui était peut-être un peu plus didactique, genre le cerveau, j’imagine c’est le cerveau droit qui est plus activé à ce niveau-là, que c’est comme beaucoup d’informations traitées à travers les sens, mais d’une façon intuitive, donc pas nécessairement par déduction ou par logique. Puis après ça, tu es allée plus dans une description, un peu les valeurs, puis ce qui va leur parler. Mais est-ce que d’un point de vue « clinique », est-ce que c’est quelque chose? Comment c’est traité au niveau plus psycho, psychiatrie aussi?

C’est sûr que c’est un terme quand même assez nouveau, il n’y a pas beaucoup de recherches. Il y en a aux États-Unis avec la psychiatre psychologue Elaine Aron, qui fait beaucoup de recherches là-dessus. Et je crois que c’est elle qui a dit que c’est 20 % de la population. Mais ici au Québec, en tout cas, en Europe aussi, c’est quand même assez nouveau. Puis ce n’est pas un diagnostic. Ce n’est pas un portrait clinique en soi. La façon de le voir, c’est plus un profil, un profil de fonctionnement neuro-cognitif, neuro-émotionnel, affectif. Donc, ce n’est pas une maladie, grossièrement. Ce n’est pas une condition diagnostique, mais c’est sûr que, on va en parler, mais c’est sûr que ça amène tout son défi.

C’est un trait, dans un sens.

Oui, c’est un profil.

C’est un profil, OK. Comme introverti, extraverti, genre?

Oui, il y a comme tout un paquet de traits qui rentrent là-dedans, puis un mode de fonctionnement. C’est un profil de fonctionnement, de personnalité, d’être dans la vie.

Puis pourquoi tu penses que c’est si mal étudié, ou du moins que c’est quand même assez nouveau, comme conscientisation, qu’il y a des gens qui sont comme ça, puis c’est quand même un gros pourcentage de la population?

C’est sûr que le concept, le terme de l’hypersensibilité est venu beaucoup avec toute la vague du développement personnel et spirituel. Avec nos éveils de conscience, l’ouverture d’esprit, avec la « mindfulness », la pleine conscience, tout ça. En tant que nous, humains, on a un besoin puis on a un désir d’être plus connectés au niveau spirituel, ensemble, au niveau de qui on est. On veut se connaître, il y a une quête identitaire. Ça fait qu’il y a vraiment tout un mouvement aussi qui a amené cette recherche-là, puis à mettre des mots dessus parce qu’il y a des gens qui disent, des hypersensibles, il y en a tout le temps eu.

Oui, parce que j’ai l’impression que pendant longtemps, hypersensible, c’était aussi un truc négatif. Ah, genre, il faudrait que tu sois comme… Fais-toi une carapace, sois un petit peu plus « tough » ou je ne sais pas quoi. Puis quand on appelait quelqu’un hypersensible, c’est parce que c’était comme une personne fragile, dans un sens.

Oui, mais c’est une personne, quand elle est mise dans un mauvais contexte, la personne hypersensible va devenir hyper fragile. Parce que c’est comme si tu prends un poisson puis que tu le mets sur la terre. Il n’est pas dans son élément. Ça fait que quand une personne est hypersensible, est très connectée, très sensible, a vraiment des idées de grandeur, a une autre façon de penser, pense en dehors de la boîte, tu la mets dans un petit bureau, il n’y a aucun moyen de créativité. Il n’y a même pas de fenêtres, c’est froid. La personne va souffrir beaucoup, beaucoup d’anxiété. À ce moment-là, oui, ça peut devenir une condition plus clinique, mais ce n’est pas l’hypersensibilité en soi. C’est une question d’adaptation, ou pas d’adaptation, mais d’alignement, d’être dans son énergie, dans son fonctionnement, dans son potentiel. Puis avant, je pense aussi, il n’y avait pas tant des métiers créatifs. Il y en avait, mais c’était peut-être plus les artistes, je ne sais pas. C’est mon opinion. Mais aujourd’hui, il y a de nouveaux métiers qui sont très créatifs, avec toute la technologie. Les gens, ils sont beaucoup plus ouverts, beaucoup plus sensibles à aller découvrir cet aspect-là d’eux-mêmes, puis à l’utiliser, puis à l’utiliser de manière efficace, aussi.

Oui, parce que quand j’avais commencé à m’intéresser à ce terme-là, c’est ça que je…Puis, même en ayant parlé avec ma propre psy, puis tout ça… Les hypersensibles, souvent, vont vouloir le cacher parce que justement, la société n’est pas comme bâtie pour… Ou du moins, là maintenant elle commence à être un peu plus flexible autour de ça, mais c’est quelque chose que tu devais vivre un peu dans le privé puis que dans ta personna publique, peut-être, ce n’était pas un trait, ou un profil, qui était bien intégré, comme tu dis.

Oui. Ce n’est pas accueilli, ce n’est pas valorisé, surtout. Parce que c’est peut-être plus le côté rationnel qui était… Puis la logique, un certain professionnalisme, cadre, qui vient avec ça.

Puis toi, ton cheminement avec l’hypersensibilité. Est-ce que ça a été, ça en était un d’acceptation, ou comment ça s’est passé? Quand est-ce que tu as finalement embrassé, dans un certain sens, ce terme-là?

Bien c’est comme, je dirais, il y a comme deux lignes qui sont venues en même temps, à peu près, qui est par rapport à mon travail. Quand j’ai commencé à faire beaucoup plus de clinique et donc mes intuitions, ma sensibilité, a commencé à être beaucoup plus sollicitée. Et en même temps, je faisais tout un travail sur moi, de développement personnel et je commençais à vraiment rentrer dans la spiritualité, puis de découvrir un nouveau mode de vie, une nouvelle façon d’être, un nouveau regard par rapport à la vie. Ça fait que les deux sont arrivés à peu près en même temps. Mais au niveau du travail, c’est sûr que j’ai eu un bagage très conventionnel. Puis là, c’était comme papier crayon, je prenais des notes, c’était très dans l’analyse mentale. J’avais mes petites notes à côté. Mais en même temps, j’avais tellement de choses qui se passaient à l’intérieur de moi, des émotions, des sensations dans mon corps, une espèce d’impression, j’avais des analogies qui passaient. Le cerveau d’une hypersensible, c’est une personne atypique, créative, je le mets tout dans le même paquet. C’est coloré. Ça bouge, il y a du mouvement. Puis là, moi, j’essayais de contrôler. J’étais, non, il faut que je suive une certaine stratégie. Puis là il faut que je pose certaines questions avant, puis après. Puis là il y a comme un protocole pour chaque diagnostic ou symptôme. Et là, j’essayais de suivre ça, mais j’étais complètement en dualité. Et c’est sûr que j’ai commencé un petit peu à souffrir de ça, parce que là, ça partait dans tous les sens. Ça ne marchait pas. J’avais mes intuitions qui me parlaient, puis j’avais ma tête aussi qui voulait prendre la relève et j’étais en dualité constante. Ça fait que j’ai dû faire un travail sur moi, pour aller juste comme dégager cet espace, puis reconnecter avec qu’est-ce qui résonne vraiment avec moi. Puis j’ai consulté. Je suis allée voir des personnes qui m’ont aidé par rapport à ma sensibilité. Et là j’ai peu à peu, doucement, j’ai vraiment compris à quel point ça peut être wow, dans une thérapie, dans mon travail. Parce que ça m’amène à une vitesse V que je ne peux pas arriver avec juste mon côté rationnel. C’est sûr, mon côté rationnel il m’aide, ça me donne une structure, un cadre, c’est une intelligence, ça donne un sens, ça permet de comprendre. Mais toute ma sensibilité, premièrement, ça me permettait d’être beaucoup plus moi, beaucoup plus authentique et beaucoup plus dans la spontanéité. Si je laisse libre cours à juste ma sensibilité, ma passion qui m’a laissé voir. Et ça m’a permis d’être plus moi puis d’être moins dans des rôles que des fois on s’impose de jouer parce qu’on pense que c’est ça qui est efficace. C’est ça qu’il faut faire. C’est ce qui va amener de la validation des autres. C’est ça qui va amener le succès, mais ce n’est pas nécessairement ça. C’est quand que moi, j’ai commencé à être vraiment moi puis à assumer puis accepter que, attend une seconde, wow, j’en ressens des choses dans moi quand on me parle. Puis moi, ça vient me chercher. Je suis humaine là-dedans. Et là, quand j’ai commencé à l’utiliser aussi, puis à l’écouter… Premièrement, l’écouter puis l’accepter en premier, puis après, il y a comme, on peut vraiment l’utiliser.

Puis quand même, je trouve ça, je ne sais pas… Je te pose la question, parce que je me suis toujours demandé, en temps qu’hypersensible, est-ce que tu es en mode hyper empathique à tout moment, mettons, quand tu es avec tes clients?

C’est sûr que dans le cadre de la thérapie, l’empathie est comme toujours un petit peu là, mais ce n’est pas… Il y a beaucoup de choses là-dedans, il faut faire du discernement. On peut tomber dans l’hyper empathie. Puis ça, ce n’est pas bon. Mais l’empathie, c’est vraiment juste… Tout le monde, bien pas tout le monde, mais beaucoup de personnes, on ressent de l’empathie quand les gens nous parlent de ce qu’ils vivent. Ce n’est pas quelque chose qu’on y pense nécessairement, c’est naturel en soi. Il suffit juste d’être là, d’être présent et de ne pas tomber dans le jugement, de rester dans cet espace-là de bienveillance. C’est surtout ça, l’empathie, mais ce n’est pas… Des fois, on va confondre, ou certaines personnes peuvent penser que les personnes hypersensibles sont hyper empathiques, donc tout le temps, un peu en mode, ça sonne un peu victime, genre, tu comprends?

Je ne le vois pas comme ça, mais plus dans le sens de, comme il y a l’empathie où tu peux être là pour l’autre, puis il y a, mettons… Je ne sais pas si ça sera un autre terme, mais comme l’hyper empathie où à cause de ta hypersensibilité, tu ressentirais davantage les émotions des autres.

Oui, mais là, c’est ça, on tombe dans le « shadow » de l’hypersensibilité où on est envahis par les émotions des autres, par ce qu’on ressent. Puis on le ressent… C’est ça, il y a vraiment comme, on ressent fort. Il n’y a pas de, on n’arrive pas à le gérer, puis ça ne passe pas dans le corps, ça fait que ça peut devenir anxiogène ou ça peut devenir envahissant.

Ça, tu ne l’as jamais vécu dans ta pratique?

Ah oui, je l’ai vécu beaucoup! Ah oui, ce n’est comme pas possible de ne pas le vivre quand on commence à apprendre à gérer ça puis à juste comprendre, aussi. Parce qu’au début, c’est comme, tu sens tellement… Et je pense que c’est plus sur le plan personnel, parce que peut-être au travail il y a comme un cadre et tout. Mais au plan personnel, des fois, une personne qu’on aime va nous raconter quelque chose, mais nous on fusionne avec l’autre. Ça fait que là on tombe dans l’envahissement, on perd son centre, on perd son enracinement. Ça, c’est tout l’aspect… Parce que l’hypersensibilité, c’est un couteau à double tranchant. Autant ça peut être vraiment un don, un potentiel, quelque chose de vraiment merveilleux qui nous aide dans notre travail, mais autant ça peut être, on peut tomber dans la souffrance aussi, quand on ne comprend pas c’est quoi.

Oui, c’est ça. Puis justement, toi, avant de comprendre, est-ce que tu as déjà été dans des situations ayant des choses qui se passaient puis c’était comme, je ne sais pas pourquoi ça m’arrive comme ça? Moi, je me rappelle très bien dans ma vie, il y avait des… Juste comme lire des livres, des fois, me chamboulait ou des choses comme ça. Parce que j’étais trop là-dedans. Puis tu sais, des relations fusionnelles, justement, où c’était vraiment difficile de mettre des limites émotionnelles aussi. Puis c’est après ça dans ma vie que j’ai réalisé que justement, je n’ai pas nécessairement appris de façon très guidée à mettre des limites autour de mon hypersensibilité. Puis je trouve que c’est « challengeant » à faire, autant quand tu es dans un milieu professionnel, mais aussi personnel. Puis même, comme toi puis moi, on est comme entrepreneures, ça fait qu’avec des clients, puis avec tout ce que tu veux mettre aussi en termes de relations d’aide. Pour toi, est-ce que cet encadrement-là, ça s’est passé un peu comment?

C’était très difficile au début, parce qu’à ce moment-là, moi, j’étais plus… Je n’avais peut-être pas mis encore le terme, ou je n’avais pas compris que mes symptômes ou ce que je vivais dans mon corps, c’étaient des émotions des autres. Ça fait que je vivais soit de l’anxiété, beaucoup comme une hyperactivité, de l’anxiété, de l’abondance dans mes pensées. Moi, personnellement, c’est comme ça que je le vivais. Puis je tombais dans des « patterns » d’essayer de sauver l’autre. C’est tellement typique ici. C’est un manque de limites. Ça manque de frontières, aussi. Ça fait que je tombais, dans mes relations plus perso, de jouer un rôle qui n’était pas sain, vraiment pas sain puis pas évident, parce que je voulais tellement… C’est beaucoup de désir, c’est beaucoup de feu, beaucoup d’empathie. Mais quand on tombe dans le trop… Je voulais tellement aider, je voulais tellement contribuer, tellement apaiser, tellement sauver les autres. Mais j’en souffrais de ça, aussi, parce que je prenais beaucoup sur moi. Ça fait que quand je prenais sur moi, je souffrais d’anxiété, d’envahissement. Ce n’était vraiment pas évident.

Puis ça, c’est à travers la thérapie que tu as pu… Dans le fond, tu as été un peu chanceuse, j’imagine. Je ne sais pas à quel point c’est de la chance ou non, tu pourras nous en parler, mais de trouver quelqu’un qui était à l’aise avec une personne, avec ce type de personnalité, non?

Je n’ai pas trouvé comme une personne, c’est vraiment un travail plus personnel que j’ai fait. C’est sûr que j’avais déjà beaucoup d’outils, mais quand j’ai vraiment compris l’essence, mais c’est sûr qu’à un moment donné, tu commences à intégrer des choses par toi-même. Puis tu testes, aussi. Par exemple, je suis allée toucher à la médecine chinoise, le yoga, la méditation, le « mindfulness ». Tout ça, c’est venu vraiment équilibrer mon énergie. Puis travailler sur mon système nerveux, travailler le relationnel aussi, le côté psychologique. J’avais déjà quand même beaucoup d’outils, mais j’ai intégré d’autres outils plus holistiques, je dirais. Plus au niveau énergétique, aussi. Et c’est venu comme compléter. Et c’est sûr que je continue à travailler sur moi, je continue à vraiment expérimenter. Et plus j’avance, je dirais aujourd’hui, et ça, c’est quand même assez nouveau dans la dernière année, c’est d’aller plus travailler au niveau des programmations. On n’est plus dans juste les petits trucs qui marchent, puis que ça aide à maitriser, mais vraiment d’aller en profondeur. Puis on peut y aller. On peut vraiment… C’est très identitaire, c’est très, on peut aller vraiment travailler au niveau de la structure de la personne pour gérer, pour ne pas tomber dans ces « patterns », puis dans essayer de sauver les autres ou de manquer de limites, ou de dire oui quand c’est non intérieurement, l’affirmation de soi.

C’est intéressant, puis ça mène justement à un peu comment tu as réorienté ta carrière qui était… Parce que tu as quitté l’ordre auquel tu appartenais pour te lancer vraiment dans ton activité, qui était beaucoup plus holistique que ce que tu aurais pu faire, par exemple en tant que psychologue. Comment ça a été ce repositionnement pour toi?

C’est sûr que moi, je travaille déjà depuis vraiment comme plusieurs années. J’ai commencé à développer une approche plus holistique, plus intuitive. J’ai commencé à parler de l’intuition dans mes rencontres, et l’importance d’écouter son instinct, son corps, ses intuitions. Puis je voyais vraiment à quel point c’était efficace, à quel point ça pouvait aider les gens, et que les gens sont très réceptifs à ça, de plus en plus. Et tranquillement, ça s’est fait vraiment graduellement, j’ai commencé vraiment à l’intégrer, pas juste dans ma vie personnelle, mais vraiment dans mon travail, comme un outil thérapeutique, aussi, l’hypersensibilité et tout ce qu’on peut apprendre autour de ça. Ça amène une très bonne, vraiment une belle découverte de soi. Ça aide les gens aussi à connaître leur énergie, leur fonctionnement énergétique, comment ils prennent leurs décisions, comment leur cerveau, leur énergie et leurs émotions fonctionnent. Doucement, j’ai « mergé », je ne sais pas si ça se dit, mais je suis allée vers ça, et dans les deux dernières années, j’ai voulu vraiment m’expansionner, vraiment… Je suis en train de perdre la voix.

Veux-tu prendre un petit peu d’eau?

Oui! J’ai voulu vraiment m’expansionner. J’ai vraiment, c’est bien beau, je connais mes affaires, mais j’avais envie d’amener ça à un niveau un peu plus public, de faire des vidéos et de faire éventuellement peut-être des programmes et d’être complètement libre de parler de ça et de dire: « Wow! C’est ça que je fais, puis je suis vraiment libre d’en parler. » Et il y avait vraiment ce désir-là aussi de travailler de manière encore plus créative, sans cadre, et de développer ça encore plus. Puis je sentais qu’il y avait vraiment du potentiel là-dedans. Puis je sentais comme aussi mon feu intérieur qui m’appelait par rapport à ça.

Ton intuition.

Oui, vraiment! Donc, j’ai fait la transition cette année, un petit peu grâce au Covid aussi.

Oui. Puis là, tu te sens beaucoup plus en phase, j’imagine énergétiquement avec ton choix de carrière, ton choix professionnel?

Oui, mon repositionnement.

Oui. Est-ce qu’il y a eu des choses, puis ce n’est pas nécessairement en lien avec ton hypersensibilité ou quoi que ce soit, mais que tu as trouvées difficiles dans cette décision de sortir peut-être d’un chemin qui est quand même valorisé au point de vue social, pour « get out of the box », dans un certain sens?

Oui. C’est sûr que dans ma profession, il y a une sécurité, autant au niveau social, la reconnaissance, au niveau financier. Et là, de faire la transition vers quelque chose de moins conventionnel, sans cadre, plus côté entrepreneure, c’est sûr que c’est vraiment insécurisant. Et il n’y a pas personne qui l’a fait avant moi. Je n’avais pas vraiment de modèle précis. J’en ai des modèles, mais peut-être dans d’autres domaines. Mais c’est sûr que c’était de gérer cette insécurité et de faire face aussi aux commentaires des autres, puis de la famille, qui me dit: « Bien là, c’est un super bon métier, qu’est-ce que tu fais, es-tu sûre? ». Mais c’est parce qu’on n’est jamais vraiment sûrs et certains, tant qu’on ne s’essaie pas puis qu’on ne saute pas à l’eau.

Exact! Puis, même quand on a sauté à l’eau, des fois on a des moments de doute.

Exactement! C’est ça, c’est un chemin qu’on trace, on devient vraiment leader de soi-même. Et puis, il faut comme tracer ce chemin-là par soi en écoutant son feu intérieur, ses intuitions, en reconnectant avec soi, puis en se posant les bonnes questions sur qu’est-ce qu’on veut vraiment, qu’est-ce qu’on veut vraiment créer? Qu’est-ce qu’on veut vraiment manifester dans cette vie, est-ce que ça me convient où je suis, ou est-ce que j’ai envie d’expansionner encore plus puis d’aller toucher à plus de gens ou de juste m’amuser? Ce n’est pas nécessairement obligé qu’il y ait une portée financière ou une portée sociale, ça peut être comme, bien moi, j’ai envie de plus de créativité. J’ai envie de plus de liberté. J’ai envie de le faire à ma manière. J’ai envie d’amener une nouvelle idée, puis éventuellement, c’est sûr que ça va amener le succès et tout, parce que c’est comme, la passion amène ça.

Je suis d’accord. Puis est-ce que, comme j’imagine aussi que c’est un peu comme tous les… J’avais reçu, on avait parlé de neuro-atypisme sur le podcast aussi, puis de leadership de soi puis tout ça. Mais quand on parle d’hypersensibilité aussi, on est sur un spectre, j’imagine que ce n’est pas genre, tu es hypersensible ou tu ne l’es pas. Il y a des degrés, ça fait que les gens, ils peuvent se reconnaître dans ce que tu as raconté aujourd’hui, mais ne pas être comme 100 % non plus identifiés là-dedans. Juste faire ressortir ce profil-là dans soi, ça a ses avantages aussi.

Oui, puis ça dépend aussi, comment dire, notre objectif de vie. On peut être comme hypersensible ou sensible, mais être bien où on est, dans quelque chose de confortable. Ça peut être quelque chose de conventionnel ou simple. Il n’y a pas vraiment de visée, d’idée de grandeur. Ça dépend vraiment de la personne. Qu’est-ce qu’elle veut pour elle-même? Qu’est-ce qu’elle va choisir pour elle-même? Souvent, les gens qui sont plus dans un chemin de quête de soi ou de développement de soi, bien vont être portés à vouloir le développer davantage, cette sensibilité-là. Parce que c’est vraiment un potentiel. Ça peut vraiment amener tellement une autre façon de vivre, d’être et d’être beaucoup plus cohérent avec soi-même, avec son moi intérieur, son moi supérieur. Retrouver ce bien-être, cet alignement. Mais ce n’est pas tout le monde qui va nécessairement aller là-dedans non plus, puis c’est super correct. Il faut écouter c’est quoi, dans quoi moi, je suis bien .

Oui, je pense que c’est ça, vraiment, ce que je retiens de tout ce que tu dis. C’est qu’on a cette capacité, cette aptitude à ressentir. Et ensuite, si cette aptitude à ressentir nous rend soit malheureux dans notre état actuel ou plus anxieux, ou on n’est pas capable de mettre des limites, ça vaut la peine de peut-être aller plonger ou creuser au coeur de ça pour voir comment est-ce qu’on peut le rendre en atout. Tandis que si on est bien avec la façon dont on vit, peut-être qu’on a déjà bien intégré ce caractère qu’on a puis qu’on est capable de naviguer la vie d’une façon tout à fait adéquate.

Exactement! Dépendamment de nos besoins, d’où on est rendus dans notre vie, de nos objectifs de vie. Tout ça, ça rentre en ligne de compte. Si tu as vraiment beaucoup d’ambition, aussi. Comme moi, par exemple, c’est vraiment important de développer l’approche intuitive. Parce que j’ai attiré beaucoup d’hypersensibles, des atypiques ou des hauts potentiels qui sont là-dedans, qui veulent en savoir plus. C’est vraiment un intérêt qui est naturel, c’est inné. Ils se sont toujours posé la question, il y a une curiosité qui vient avec. C’est sûr, pour ces gens-là, il y en a de la nourriture! On peut aller… Il y a plein de choses qu’on peut faire, qu’on peut changer dans notre mode de vie, dans les petits détails, même, pour juste écouter. Comment que mon corps il me parle, où est mon énergie, est-ce que je suis plus matinale? Est-ce que je suis plus efficace la nuit, moi? C’est où mon « flow »? Quand est-ce que ça « flow » exactement? Puis là, il faut comme apprendre à naviguer à travers tous ses ressentis, puis son énergie, et de comprendre comment que nous, on fonctionne, pour être efficace. Puis quand je parle d’efficacité, ce n’est pas une efficacité de ah, il faut produire, il faut avoir des résultats. Pour moi, l’efficacité, c’est un bien-être. C’est une fluidité énergétique, c’est juste comme être ouvert, être fluide, être dans son bien-être, être en paix. Puis là, les choses vont comme couler de source, un peu, au lieu que ce soit forcé, tu travailles trop, la concentration n’est plus là. Là, tu n’es plus efficace dans ton toi, dans ton qui tu es.

Je comprends, je comprends. Mais donc, il y a quelqu’un qui écoute ce podcast et qui reconnaît certains traits, qui reconnaît qu’elle n’avait peut-être pas considéré qu’il y avait ce profil-là chez elle. Qu’est-ce que tu aimerais peut-être lui dire, conseiller, encourager à peut-être faire comme première étape pour voir, dans le fond, où elle pourrait amener cette exploration-là en connaissance de soi?

Oui, il y a des lectures qui peuvent être faites, ça c’est clair. Mais il y a des questionnaires qui existent en ligne, puis j’en ai un sur mon site web, aussi. C’est vraiment comme à peu près une dizaine de questions pour voir si on correspond un petit peu, grosso modo, ce n’est pas validé, ce n’est pas empirique, mais c’est juste comme une dizaine de questions où on peut aller voir est-ce que je suis vraiment une personne hypersensible, puis à quel niveau? Et puis, je pense qu’après ça, une fois qu’on se reconnaît dans la description, c’est de voir est-ce qu’on est bien là-dedans? Si la réponse est comme oui, c’est juste une information pertinente pour moi, puis intéressante et je le reconnais, bien « good »! Mais souvent, ce n’est pas le cas. Souvent, une personne qui est en recherche va avoir des questions, des questionnements, des trucs qu’elle veut régler, des trucs qu’elle veut travailler ou une certaine forme de souffrance qui vient avec. Et à ce moment-là, ça va être peut-être de consulter ou d’aller chercher de l’aide ou peut-être de s’informer encore un peu plus. Mais de cibler ses besoins. Puis quand on commence à comprendre comment fonctionne une personne, c’est quoi son profil, c’est quoi son mode de réaction, c’est quoi ses zones de vulnérabilité, on a une meilleure idée aussi de qu’est-ce qu’on a besoin, de qu’est-ce qu’on a besoin de travailler. Ça fait qu’on peut le travailler soi-même. Comme j’ai dit tantôt, il y a plein de choses qui peuvent aider à « grounder », à encrer son énergie. Ou on peut aller approfondir dans une thérapie, dans une consultation. Puis on peut le regarder, qu’est-ce que j’ai besoin de travailler exactement? Ou ça peut être aussi qu’est-ce que j’ai envie de développer davantage qui serait dans mon potentiel? Ce n’est pas obligé que ce soit juste négatif. Si tu as une sensibilité au niveau plus émotionnel, empathique et tu as envie de l’utiliser davantage avec tes clients pour cibler leurs besoins, ça peut être travaillé aussi. Ça peut être aussi de regarder, comme j’ai dit, à quel moment, avec la médecine chinoise et tout, à quel moment de la journée est-ce que mon énergie est plus dans le « flow » et à quel moment c’est plus dans le yin. Est-ce que c’est plus dans le yang l’après-midi? Moi, le matin, par exemple, dès que je me lève le matin, je suis dans une énergie un peu plus yang, qui est une énergie masculine, d’action, de prendre des décisions. Puis, je sais que je vais prendre des décisions le matin, surtout. Puis quand j’ai des choses importantes ou si j’ai une session importante, ça va être dans l’avant-midi, parce que je me connais. Puis dans l’après-midi, je vais tomber en mode plus yin, une énergie plus à l’écoute, du « nurturing », d’apaisement où j’ai besoin de plus me donner. Moi, je ne prendrai pas une session, une entrevue à quatre heures de l’après- midi, c’est le pire moment pour moi. Je l’ai testé, je me connais!

Ah non, c’est intéressant! Effectivement, je pense que même… Moi, je parle souvent des cycles de créativité, parce que veut, veut pas, quand on crée nos horaires, même en tant qu’entrepreneures, on veut respecter nos fonctionnements personnels. Parce que quand on est maître de notre temps, ça serait bête de l’encarcaner dans des modèles qui ne fonctionnent pas pour nous. C’est super intéressant! On peut aller trouver ce questionnaire-là sur ton site. Est-ce que tu as d’autres ressources sur ton site? Est-ce que tu tiens un blogue? Comment on fait pour en savoir plus, mettons, sur ton expertise?

Oui, j’ai mon compte Instagram qui est juste mon nom et j’ai ma page Facebook aussi.

Tu fais des « live », des fois, j’ai vu.

Oui! C’est sûr que c’est quand même, ça ne fait pas si longtemps que j’ai commencé à faire plus des vidéos. Ça fait qu’il va y avoir du contenu qui va venir, ça s’en vient. Puis sinon, sur mon site web, j’ai une page qui est juste sur l’hypersensibilité. J’ai aussi, on peut aller voir dans mon Instagram, j’ai aussi d’autres entrevues sur l’hypersensibilité et tout que c’est possible d’aller écouter.

Magnifique! Donc, on va mettre tous les liens, naturellement, sur la page de cet épisode, pour celles qui veulent en savoir plus sur l’hypersensibilité, mais aussi comment tu apportes ça dans des coachings plus holistiques. Puis si quelqu’un veut travailler avec toi ou veut aller explorer un peu cette phase hypersensible, toi, tu y vas par consultation ou par coaching, ou comment ça fonctionne travailler avec toi?

Premièrement, il faut vraiment que je regarde c’est quoi le besoin de la personne. Puis on va regarder en premier si c’est juste une consultation à la carte, voire un peu informer, outiller la personne, voir qu’est-ce qui est là. Et parfois, c’est suffisant. Mais on peut faire surtout un accompagnement, quelques rencontres. Puis on va vraiment cibler les besoins et les objectifs aussi, pour que, c’est surtout ça, l’objectif, qu’elle puisse se reconnecter à qui elle est dans son essence et d’être vraiment en alignement sur le plan mental, émotionnel, énergétique, physique. Et c’est là que la personne va vraiment être dans son élément. Puis c’est là que ça va ouvrir, aussi, à l’intérieur de soi. Ça fait que c’est un travail plus en accompagnement à ce moment-là.

Oui, puis j’imagine qu’une fois que ça c’est ouvert, après ça, le rationnel peut embarquer, puis faire sens d’une façon un peu plus traditionnelle.

Ah oui, tellement! Puis c’est tellement, de les faire travailler ensemble, c’est tellement plus harmonieux, tellement plus fluide.

Magnifique! Bien Neriman, merci beaucoup! Ça a été une conversation super enrichissante sur un sujet qui, encore une fois, il n’y a pas assez de conversation, je trouve. Il n’y a pas assez de discussions autour de tout ça et j’espère qu’il y a plusieurs personnes qui vont avoir reconnu ça chez elles. Que peut-être… En tout cas, moi, personnellement, quand j’ai commencé à comprendre pourquoi, par exemple, j’étais malheureuse dans certains types d’emplois ou dans certains contextes professionnels, puis que j’ai compris pourquoi j’avais été attirée vers l’entrepreneuriat, il y a beaucoup de ces éléments-là au niveau du neuro-atypisme, au niveau de l’hypersensibilité qui ont émergé. Puis ça m’a permis de comprendre un peu mieux mon fonctionnement, justement. Puis j’ai trouvé ça vraiment apaisant, justement, je pense que je vais utiliser ce mot-là, de dire j’accepte qu’il n’y avait rien de mal chez moi. C’était juste autre chose.

Oui, oui, c’est tellement ça! C’est tellement plus simple à ce moment-là.

Oui! Bon, bien Neriman, merci beaucoup! Je te souhaite une super belle fin de journée, puis on se reparle.

Merci beaucoup Tatiana, merci de m’avoir invitée!

Salut les ambitieuses! J’aimerais faire de ce podcast une plateforme d’échanges et de réflexion autour de ce que ça veut dire être une femme et avoir du succès aujourd’hui. Si tu connais une femme dont le parcours inspirant aurait intérêt à être partagé ou si toi-même pourrais nous outiller grâce à ton expertise ou ton expérience, rends-toi sur juliej37.sg-host.com/invité pour m’envoyer les détails. Et finalement, profites-en pour t’abonner à ce podcast afin de ne manquer aucun des épisodes. Et si tu es dans un mode généreux, laisse-moi donc un cinq étoiles pour aider d’autres femmes comme toi à découvrir le podcast. À la prochaine!

 

à propos de l’auteureTatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.

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