Des fois, il y a des débats que qui semblent être tout anodins… jusqu’à ce que quelqu’un pogne les nerfs.
Est-ce qu’on dit entrepreneure ou entrepreneuse? La question peut paraître simple…
À première vue, on s’en fout, non?
Les deux sont acceptables, autant dans le dictionnaire que dans l’usage.
Même si la règle favorise le féminin -eur/-euse (du latin -or/-osa), plusieurs préfèrent utiliser l’ajout du -e final pour créer des termes comme réviseure, auteure, docteure.
« Ça sonne mieux à mes oreilles. »
Comme s’il y avait quelque chose d’offensant, de dérangeant, dans une féminisation bien audible et bien visible.
C’est moins « élégant ».
Mais ce choix d’apparence innocent cache une problématique bien réelle : la représentation des femmes – professionnelles, éduquées, ambitieuses – dans la langue courante.
Et surtout, de ce que l’on attend d’elles dans ces rôles.
Dans l’épisode d’aujourd’hui, je discute de la question de la féminisation des termes avec Sandrine Bourget-Lapointe, co-fondatrice de la librairie féministe l’Euguélionne et formatrice en l’écriture inclusive.
La langue évolue. Mais elle peut le faire de façon consciente, selon les valeurs de notre société et le monde que l’on désire créer.
Alors, avant de décider si tu vas te nommer entrepreneure ou entrepreneuse…
Écoute l’épisode 10 ici :
Mentionné dans cet épisode :
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- Est-ce qu’on dit entrepreneure ou entrepreneuse? sur Aime Ta Marque
- EVAIN, Aurore. En compagnie, Éditions iXe, 2019.
- La rédaction épicène ou l’égalité des sexes dans l’univers rédactionnel sur Aime Ta Marque
- LESSARD, Michaël et Suzanne ZACCOUR. Grammaire non-sexiste de la langue française, M Éditeur, 2017.
- Exiger un français soigné fait-il de nous des élitistes? sur Aime Ta Marque
- Le mémoire du Conseil des Montréalaises, 2017
- Librairie L’Euguélionne
- Facebook de Sandrine Bourget-Lapointe