Comment j’ai réduit ma dépendance à Facebook dans ma stratégie de visibilité

Il y a environ six mois, j’ai décidé d’arrêter d’écouter les prophètes de malheur et de suivre mon intuition. J’ai décidé de réduire au stricte minimum mon activité sur ma page Facebook professionnelle.
 
Moi qui avais un groupe Facebook avec plus de 700 membres engagés, où je proposais des thématiques hebdomadaires et animais des lives tous les jeudis ainsi qu’une page Facebook pro qui croissait constamment alors que je planifiais des publications quotidiennes et variées… Moi qui s’assurais de faire mon tour dans les groupes auxquels j’étais abonnée afin de me faire voir et promouvoir mon activité de façon « organique »…
 
Et moi qui suivais ces interactions on the spot les yeux rivés sur mon cellulaire dès le réveil et jusqu’au coucher pour ne rien manquer… Je me suis soudainement demandé ce que tout ce temps passé sur cette plateforme virtuelle m’apportait réellement, autant monétairement que personnellement.
 
La réponse s’est avérée plutôt claire : pas ce qu’il m’en coûtait de maintenir cette présence.
 
Six mois plus tard, je suis heureuse de constater que malgré mon exode graduel de Facebook, le trafic sur mon site web et les affaires en général n’en ont pas souffert. Au contraire, mon trafic a presque triplé et j’ai rédigé autant de devis à cette date que l’an passé!
 
Petit retour en arrière sur ma stratégie.

Des communications plus éthiques

 
Je suis une de celles qui fut particulièrement dérangée par le scandale Cambridge Analytica. Cette façon de manipuler les utilisateurs pour en extirper des données pour ensuite les vendre pour des fins criminelles m’a amenée à me questionner profondément sur l’éthique des communications et du marketing à l’ère des réseaux sociaux et du big data.
 
À cela ajoutons le fait que l’algorithme de Facebook est de plus en plus critiqué pour son effet de chambre à écho encourageant la dissémination de fausses nouvelles et de la prolifération de mouvements extrémistes. Alors que la portée organique diminuait pour inciter les petites entreprises à débourser davantage en publicité, mon fil d’actualité commençait tristement à perdre de son éclat, me montrant plus ou moins toujours les mêmes types de publications. À force de vouloir hurler dans cette chambre à écho, j’en arrivais à n’entendre que ma voix.
 
Je me suis alors questionnée. Moi qui gagne ma vie dans le domaine du digital, dois-je donner carte blanche à une entreprise simplement parce qu’elle domine le marché? Alors que l’on brandit le fanion de l’authenticité à tous vents, sommes-nous cohérents avec nos valeurs lorsque nous encourageons par notre fidélité ce type de comportement de la part d’une entreprise, quelle que soit sa taille et sa mainmise sur l’industrie?

Se réapproprier son temps pour son entreprise

 
Bref, un peu dans la lignée du #slowcom (pensez ralentissement au niveau des communications), dont L’Autre Véro fait un excellent travail d’explication, je me suis penchée sur l’idée qu’une réduction de mon activité sur Facebook équivaudrait à un suicide commercial.
 
Oui, je comprends qu’avec les 2.3 milliards d’utilisateurs (de qui Facebook détient une nombre incalculable de données!), il est facile de se dire que l’on est obligée d’y être. Sans quoi, et bien, c’est comme si l’on existait pas!
 
Tout d’abord, sachez que vous n’êtes jamais captif d’une plateforme ou d’une façon de faire. Après tout, c’est de cette liberté que vous rêviez en fondant votre entreprise, non?
 
Quand j’ai découvert que d’être aussi active sur Facebook me créait du stress et de l’irritation, j’ai décidé qu’il valait mieux penser d’abord à moi. Je n’ai pas créé Aime Ta Marque pour souffrir semaine après semaine sous des tâches chronophages dont le retour sur investissement est discutable. À quoi bon cette dépendance à Facebook issue d’un sentiment de #fomo (fear of missing out).
 
Je me suis donc réapproprié mon temps afin de faire des choses qui s’alignaient avec mes valeurs, mes désirs et mon entreprise. Et oh combien enlever ce poids de mes épaules m’a fait du bien!

Les stratégies digitales que j’ai mis en place pour remplacer Facebook

Attention! Malgré tout ce que je viens de dire, je n’avise pas de quitter Facebook sans une quelconque stratégie. Surtout si vous y êtes très présente. Voici donc quelques avenues par lesquelles vous pourriez, comme moi, tirer tranquillement le rideau sur votre page d’entreprise. Au revoir maudissements quotidiens à l’algorithme et  aux dépenses publicitaires et bienvenue activités rentables pour votre entreprise.
 
*Notez que ma page Facebook d’entreprise est toujours active. Cependant, au lieu d’écouter les « prescriptions d’experts » sur le niveau d’interaction, objectifs d’engagement, heures de publication idéales, etc, etc., je me résigne désormais à n’y publier qu’une fois (ou deux) par semaine lorsque je sors un article de blogue. Il m’arrive de naviguer dans les quelques groupes professionnels que j’ai maintenus, mais sans plus.

Après 6 mois où j'ai considérablement réduit mon activité sur Facebook, je peux désormais dire que le trafic sur mon site web est loin d'avoir diminué. Au contraire, il a presque triplé! Retour sur les #stratégies marketing qui m'ont permis d'y arriver. #réseauxsociaux #siteweb #marketing #Facebook

LinkedIn

 
LinkedIn n’a pas la cote dans le concours de popularité des réseaux sociaux. À tort, selon moi. Le réseau que vous créez sur LinkedIn est issus de professionnels que vous connaissez déjà ou de gens qui évoluent dans les mêmes sphères, de près ou de loin que vous. C’est notamment le principe des cercles d’influences (illustré sur LinkedIn par vos relations de premier, deuxième et troisième niveau).
 
D’un point de vue affaires, il n’y a rien de mieux pour décrocher un contrat que de se faire référer par quelqu’un qui vous connaît et qui est prêt à vous endosser. LinkedIn permet de bénéficier de ce principe du bouche à oreille, mais dans la sphère virtuelle.
 

À lire sur le sujet : Comment se mettre en valeur grâce à LinkedIn

De plus, contrairement à Facebook, LinkedIn permet d’optimiser notre profil public afin de tirer parti du caractère « moteur de recherche » de LinkedIn. Nous avons donc l’occasion de nous faire découvrir par un public déjà intéressé à faire affaires avec des professionnels comme nous. Le fait qu’il s’agisse d’un réseau « professionnel » crée également un premier filtre qui n’est pas nécessairement possible d’appliquer sur Facebook, alors que vie personnelle, entertainment et consommation s’entremêlent sans cesse.
 
Beaucoup moins de dilution du message, un public axé business et la possibilité de rejoindre beaucoup de monde grâce au principe de sphère d’influence sont de bonnes raisons de faire de LinkedIn un point d’ancrage dans sa stratégie de visibilité alors que l’on s’éloigne de Facebook.

Pinterest

 
Il peut sembler étonnant que Pinterest se trouve sur ma liste, alors que mon contenu couvre plutôt l’entrepreneuriat, les affaires et les communications. Et bien même si cela semble contre-intuitif, j’ai véritablement trouvé mon compte avec Pinterest. La raison? Pinterest est lui aussi un moteur de recherche!
 
Même si la plateforme est axée sur l’aspect visuel, Pinterest aide à trouver de l’information nichée tout en conservant des possibilités de viralité (repins). Moins saturé que Facebook ou Instagram, la compétition – surtout dans le milieu francophone – est par le fait même moins féroce. Le nombre d’épingles illimité par type de contenu permet l’expérimentation et la durée de vie d’une épingle peut facilement atteindre 4 mois (versus 5 heures pour une publication Facebook).
 
Enfin, grâce à des outils d’automatisation comme Tailwind, il m’a été possible de passer un temps minime à épingler du contenu qui me procure un maximum de retour sur investissement. En effet, maintenant que j’ai une quantité substantielle d’épingles en circulation, Pinterest est devenu le deuxième référent vers mon site web après la recherche organique (référencement naturel).
 
Vraiment, un lifechanger pour moi.

Le référencement naturel (le blogue)

 
Parlant de référencement naturel, il est assez clair que le plus grand atout de mon site web est mon blogue. Cela va maintenant faire trois ans que j’y publie régulièrement du contenu (de mon cru et via mes collaboratrices). Le blogue fait partie de ma stratégie de visibilité depuis le tout début et je peux maintenant récolter les fruits de mon travail.
 
Grâce à mon calendrier éditorial en béton et mon expertise en rédaction pour le web et en optimisation de contenu pour les moteurs de recherche, je vois apparaître dans mes statistiques de lecture des articles qui ont été publiés il y a un, deux ou même trois ans.
 
Un bon travail au niveau du maillage interne et de ma ligne éditoriale stricte me donne l’opportunité d’intégrer mon offre de service à mes articles les plus performants afin de boucler les conversions. Il me serait même possible de réduire mon rythme de publication sans que cela aie un effet considérable sur mon référencement naturel. Bref, je ne peux vanter les mérites de la rédaction d’un blogue pour augmenter sa visibilité et sa notoriété.

L’infolettre

 
Enfin, je ne peux pas parler de stratégie de visibilité sans y mentionner le rôle de l’infolettre. Les pros du marketing et des communications vous le répéteront sans cesse : rapatriez votre public sur une plateforme qui vous appartient. Cela peut être votre site web, votre liste de courriel, votre boutique en ligne… Bref, un lieu où vous savez que votre clientèle vient jour après jour pour chercher exactement ce que vous avez à offrir. Ni plus, ni moins.
 
L’étape pour passer de visibilité à conversion se situe bien souvent dans cette première action de consentement qu’est de s’abonner à votre infolettre. Il est dès lors possible d’envoyer des messages plus personnalisés, de partager votre contenu et vos offres et de créer un contact réel avec votre lecteur/client/follower.
 
L’infolettre est la première étape vers ce que l’on appelle en marketing le lead qualifié.

Une stratégie qui se complète

 
Le blogue additionné d’un push sur Pinterest, couplé à une notoriété grandissante sur LinkedIn et un dialogue régulier via mon infolettre achève de boucler la boucle. D’intérêt à découverte à communication et à conversion, les quatre axes sont remplis pour générer le trafic sur mon site web, confirmer mon expertise via mon contenu et asseoir ma notoriété à travers mon réseau. La conversion finale se situe finalement au niveau de l’infolettre, une fois que j’ai réussi à obtenir un contact direct avec un public intéressé par Aime Ta Marque. Un public qu’il est dès lors possible de qualifier davantage dépendamment de l’offre, du ton et du contenu partagé.
 
Plus besoin de booster des publications ou de payer de la publicité hebdomadaire. Facebook, je suis heureuse de te dire que je me suis sevrée!
 
Et puis si les réseaux de Zuckerberg vous manquent, rien ne vous empêche de faire comme moi et de vous amuser avec les stories Instagram.
 
Alors, dites, avez-vous déjà considéré réduire votre dépendance à Facebook en termes de stratégie de visibilité? Si non, pourquoi? J’aimerais bien connaître vos raisons!

Comment j'ai réduit ma dépendance à Facebook dans ma stratégie de visibilité

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À PROPOS DE L’AUTEURE

Tatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.
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1 Commentaire

  1. Yael

    « À force de vouloir hurler dans cette chambre à écho, j’en arrivais à n’entendre que ma voix. » C’est totalement ça, et tellement bien dit…

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