Le contenu est roi. Baccalauréat en marketing ou pas, vous avez probablement déjà entendu cette maxime. Et quel meilleur moyen de créer, diffuser et profiter de ce contenu que par le biais des médias sociaux?
Que vous veniez de vous lancer ou que votre entreprise soit bien établie, vous n’avez plus vraiment le choix : il faut tenter de surfer la vague. En effet, avec 1,6 milliard d’utilisateurs actifs sur Facebook seulement, il faudrait être assez mal avisé pour ne pas exploiter ce potentiel de rayonnement, souvent offert à petit prix.
Le hic est que d’élaborer une stratégie de contenu efficace n’est pas si facile. Heureusement, des spécialistes des médias sociaux ont commencé à voir le jour au fil des ans : gestionnaires de communautés, stratèges, agences… Mais comme avec toute nouvelle tendance (surtout lorsqu’elles n’ont pas encore été réglementées), chacun cherche à obtenir sa part du gâteau. Si bien que plusieurs s’improvisent experts en la matière sur la base d’une expérience au mieux discutable, et au pire inexistante.
Dans le but de démystifier le rôle des professionnels des médias sociaux, Camille Desrosiers-Gaudette (aka Camille Dg) de Codmorse et Mariella Katz de Frenzr ont accepté de partager leur expérience et leur vision.
Pourquoi miser sur les médias sociaux
Les médias sociaux sont devenus des éléments fondamentaux de notre quotidien. Je mentirais si je vous disais que regarder mon feed ne fait pas partie des trois premières choses que je fais en me levant le matin. Ces plateformes nous permettent de prendre des nouvelles de nos connaissances, mais aussi de rester aux faits de l’actualité et des tendances, de nous divertir, de tuer le temps et, bien entendu, de consommer.
« Les médias sociaux sont les parvis d’église moderne, » soutient Camille, qui a fondé Codmorse en 2008 alors que la frénésie des médias sociaux n’était qu’à ses débuts. « Tout le monde s’y retrouve et s’y voit sans pourtant vraiment se connaître. »
Lorsqu’elle a lancé son agence, la jeune entrepreneure était parmi les pionnières à offrir de tels services de gestion pour le web : « Aujourd’hui, les gens voient venir la pub de loin, mais grâce à Facebook et Instagram, par exemple, on est maintenant capables de personnaliser le message et de le rendre beaucoup plus fluide. C’est beaucoup moins carré que les options qu’offraient jadis le marketing traditionnel. »
Des entreprises de tous les domaines voient les médias sociaux comme ce nouvel eldorado de la pub, et avec raison. Mariella, qui dès 16 ans accumulait abonné sur abonné par le biais de sa chaîne YouTube (ne cherchez pas, elle nous assure que ces vidéos sont désormais introuvables!), acquiesce : « Si une marque n’est pas sur les médias sociaux de façon appropriée, elle passe à côté d’une incroyable opportunité de parler avec son client. »
La fondatrice de Frenzr, une agence montréalaise qui se spécialise dans les solutions pour petites et moyennes entreprises, ajoute que ces lieux privilégiés sont devenus des façons d’obtenir un accès intime à son public cible. « Si c’est bien fait, ta marque peut être à la fois la première chose que quelqu’un aperçoit en se levant et la dernière chose qu’elle voit avant de se coucher. Et ça, c’est un immense pouvoir! »
Convaincu? Très bien, question suivante.
Pigiste, agence, le faire par soi-même… qui choisir?
C’est bon, vous êtes fins prêts à lancer vos pages d’entreprise sur LinkedIn, Instagram, Tumblr, etc. La grande question reste à identifier qui est le mieux placé pour s’occuper de vos médias sociaux. Un gestionnaire de communauté à la pige, une agence, vous-même…?
Devant cette interrogation légitime, Camille, qui est aussi la fondatrice du blogue Le Cahier, est catégorique : il n’y a pas de mauvais choix. « Dans une petite entreprise, ça bouge vite et parfois c’est mieux de soi-même être derrière l’écran. On a une plus grande flexibilité et une meilleure réactivité. »
Mariella est du même avis, ajoutant qu’elle a vu plusieurs propriétaires créer énormément de valeur autour de leur entreprise grâce à ces outils. « À titre de fondateur, personne n’est le mieux placé que toi pour présenter ta marque. Tu connais le visage de ton client, ta vision pour l’entreprise… Le problème, c’est que plusieurs ne savent pas comment combiner tous ces aspects de manière stratégique. »
En effet, cela est loin d’être intuitif. Sans compter le fait que l’activité gruge énormément de temps et d’énergie. Après tout, ce n’est pas parce qu’on a un identifiant Snapchat que l’on sait nécessairement l’utiliser pour faire des affaires (et cela tient également pour vos cousines, meilleures amies, connaissances ayant étudié en communications, etc.). Selon votre budget, une agence ou un pigiste pourrait être la solution.
« La force des agences réside sur plusieurs niveaux : un réseau étendu, une expertise diversifiée et un pouvoir créatif accru, » explique Camille, dont l’équipe a géré des comptes d’envergure tels que ceux de Metro, Loulou et Devico Immobilier par exemple. « Sans compter qu’une agence sera mieux outillée quand viendra le temps d’analyser l’impact de ces efforts. Et je peux vous assurer que les licences pour mesurer le ROI sont loin d’être données! »
Les plateformes à privilégier
La question que tout le monde pose. Malheureusement, je vous donne la réponse que tout le monde déteste : ça dépend. La règle d’or est d’être là où votre clientèle se trouve. Si vous vendez de la coutellerie fine à des mères au foyer dans la mi-quarantaine, vous n’avez probablement pas besoin d’être présent sur Snapchat. Pinterest, par contre, risque d’être un bon pari.
Frenzr, par exemple, a une expertise axée sur le contenu visuel. Facebook et Instagram sont au premier plan de leurs stratégies, malgré le fait que l’équipe gère également quelques comptes Twitter et Snapchat. « Il n’y a rien de plus efficace que l’image pour positionner une marque dans l’esprit du consommateur. C’est ce qu’il y a de plus facile d’accès, » soutient Mariella. « Notre but est donc de projeter une image de marque qui va au-delà du logo et de créer des mises en scène auxquelles le public va vouloir s’identifier. »
Un autre média qui a la cote est la vidéo. Facebook se concentre de plus en plus à promouvoir son contenu « Live » tandis que la fonction « Stories » d’Instagram permet aux utilisateurs de capturer de courts moments vidéos — sortes de tableaux croqués sur le vif — pour ensuite les partager avec leurs abonnés.
Camille, qui, dans son cas, a un penchant pour ce type de contenu, ne pense pourtant pas que la vidéo cannibalise les autres techniques. « Une marque peut utiliser divers médiums sur une même page web afin de s’adresser à des publics différents. C’est souvent une question de générations. » Elle prend comme exemple le site HelloGiggles, qui réussit à combiner du contenu textuel, vidéo ou photographique pour servir un auditoire élargi.
Faire affaire avec un professionnel des médias sociaux vous évitera bien des casse-têtes en la matière. Grâce à leur expérience et à leur connaissance du marché et de la compétition, ils seront en mesure de vous guider vers le choix le plus logique pour votre marque ou votre entreprise.
Et dans votre cas, la gestion de vos médias sociaux représente-elle une partie de plaisir créative ou un épuisant casse-tête?
Lisez la suite de ce dossier dans Comment bien choisir votre spécialiste des médias sociaux.
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