On pense souvent à la culture d’entreprise comme étant le propre des entreprises de grande envergure.
Pourtant, dès que l’on commence à expérimenter de la croissance et que l’on est amenés à bâtir une équipe, la culture d’entreprise devient rapidement un guide fondamental pour bon nombre de décisions.
Du choix de nos clients, aux personnes que l’on va intégrer dans notre équipe, en passant par notre manière de communiquer et d’offrir nos produits ou services, elle s’installe au cœur de tout.
Aujourd’hui, nous recevons Romain Collignon pour parler croissance et culture d’entreprise.
À travers ses 16 années d’expérience dans le milieu infopreneurial, Romain partage avec nous ses secrets pour développer une culture d’entreprise authentique et la faire rayonner dans toutes les parties de son entreprise.
Dans cet épisode, on discute notamment de :
- Le parcours de Romain, d’entrepreneur solo à CEO multipreneur
- Les différentes phases d’évolution par lesquelles passent les entrepreneurs
- La définition de culture d’entreprise et l’importance qu’elle revêt pour un CEO
- Comment s’assurer que les valeurs ne sont pas juste des mots sur un tableau, mais qu’elles rayonnent dans toute l’entreprise
- À partir de quel moment développer une culture d’entreprise devient nécessaire et quelles sont les étapes pour l’établir
À écouter également : Ep. 167 Les 5 phases entrepreneuriales… et comment les reconnaître
À propos de Romain Collignon
Romain est le fondateur de Squared, un accélérateur à destination des entrepreneurs évoluant sur le web. Pour Romain, la croissance nécessite un plan, il s’agit d’une intention qui doit être structurée pour être pérennisée.
Accompagné d’une équipe expérimentée, il a conçu et pilote le Mastermind 67 et 78, des programmes d’accompagnement personnalisé qui visent à accélérer la croissance durable de l’entreprise comme de l’entrepreneur via la structuration et l’échange entre pairs. Son esprit visionnaire et ses idées « out of the box » transforment depuis plusieurs années le paysage de l’infopreneuriat et de l’entrepreneuriat francophone.
Sa mission ? Libérer l’entrepreneur pour qu’il libère le potentiel de croissance de son entreprise. Vous l’entendrez souvent dire : “la simplicité est l’ultime sophistication”. Romain transforme la complexité des entrepreneurs en des systèmes simples et vertueux. Il contribue ainsi à les libérer pour leur (re)donner le pouvoir de croître.
Romain a cette capacité à attirer, fédérer et faire collaborer ensemble des communautés d’entrepreneurs ambitieux, déterminés et engagés. Ces communautés deviennent le coefficient multiplicateur de chaque entrepreneur.
Dans cette entrevue, Romain nous rappelle que la culture d’entreprise n’est pas seulement un concept abstrait, mais un élément vital qui peut transformer la manière dont nous conduisons nos affaires et interagissons avec notre environnement.
Il nous encourage à réfléchir sur nos propres valeurs et à les intégrer pleinement dans nos pratiques quotidiennes, pour créer des entreprises non seulement prospères, mais aussi alignées avec notre véritable identité.
Mentionné dans cet épisode :
- Dr John DEMARTINI, spécialiste du comportement humain
- Le site de Squared et le compte Instagram de l’équipe de Romain
- Les liens pour le retrouver sur Instagram et dans son podcast
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Transcription de l’épisode 174
Ep. 174 La culture d’entreprise au service de sa croissance avec Romain Collignon
Tatiana [00:00:00]:
Vous écoutez l’Ambition au Féminin épisode 174 et aujourd’hui je reçois Romain Collignon avec qui on va parler de culture d’entreprise.
Tatiana [00:00:09]:
Mon nom est Tatiana St-Louis et j’anime l’Ambition au Féminin, un podcast pour toutes les femmes pleines de vision, de talent et de drive qui désirent redéfinir le succès selon LEURS termes et LEURS conditions. Chaque semaine, j’explore seule ou en présence d’invités les thèmes entourant la réussite professionnelle et personnelle. Mindset, productivité, leadership, branding personnel… C’est LE rendez-vous pour réfléchir à la façon dont TU veux vivre ton plein potentiel et laisser ton empreinte dans le monde.
Tatiana [00:00:37]:
Salut les ambitieuses, comment ça va aujourd’hui? J’espère que vous allez bien! Bienvenue dans un nouvel épisode de ce podcast. Aujourd’hui, on reçoit un invité, Romain Collignon. Ça fait longtemps qu’on avait planifié cette entrevue. J’avais très hâte de lui parler parce qu’on s’était arrêté…
Tatiana [00:01:06]:
Bon, Romain a une grande expérience. Ça fait longtemps qu’il travaille sur le web, ça fait longtemps qu’il est entrepreneur et il y avait tellement de sujets sur lesquels j’aurais aimé discuter avec lui, mais il y en a un qui m’intriguait encore plus. J’avais tant envie d’avoir cette conversation et donc j’étais très heureuse de enfin pouvoir le recevoir sur ce podcast. On parle ici de culture d’entreprise et c’est quelque chose que j’ai l’impression que plusieurs d’entre nous avons déjà entendu parler quand on était salarié. Moi je me rappelle en tant que salariée, quand je travaillais dans le corporatif, et je travaillais au niveau des communications, puis souvent on devait travailler au niveau des communications internes. Moi j’ai longtemps travaillé dans le milieu des services financiers et puis un de mes premiers… Le premier vrai poste a été de travailler sur un brand, sur une marque d’entreprise. Il fallait qu’on fasse un rebrand après vingt-cinq ans d’existence et ce qui était intéressant c’était que cette entreprise pour laquelle je travaillais, elle avait grandi un peu comme un conglomérat. C’était plusieurs petits bureaux qui avaient été achetés au fil des ans par l’entreprise-mère qui était à Montréal et c’était des bureaux un peu partout au Canada.
Tatiana [00:02:40]:
C’était des gens qui s’étaient rassemblés puis il y avait des vices présidents dans chacun des bureaux et tout ça. Et donc le travail de faire un brand avec plein de petits éléments qui avaient déjà des cultures différentes – puis si vous pensez, le Canada c’est quand même grand, la culture ici au Québec est différente de la culture en Colombie-Britannique ou en Ontario – donc c’était quand même un travail de réflexion assez complexe. J’étais dans ma vingtaine à ce moment-là, donc c’était un travail complexe pour quelqu’un qui se lance aussi – enfin qui se lance, qui n’a pas des années et des années d’expérience dans ce domaine-là – mais ça m’a beaucoup beaucoup aidée à comprendre qu’est-ce que ça voulait dire de créer une culture d’entreprise et d’avoir les gens on board, de les amener avec nous dans cette vision. Et quand je suis devenue entrepreneure, c’est comme un peu un terme qui est plus devenu aussi pertinent parce que souvent les personnes avec qui je travaillais, elles travaillent seules ou elles travaillent avec une assistante, ils n’ont pas nécessairement des grosses équipes, ils n’ont pas nécessairement cette grande amplitude-là, qui fait que, on pense peut-être un peu moins à l’importance de la culture d’entreprise dans nos domaines, surtout si on travaille sur le web ou on est consultant, puis on est amené à travailler souvent dans les entreprises des autres. Mais je crois que le concept de culture d’entreprise a quand même sa place dans les conversations sur l’infoprenariat, sur l’entrepreneuriat web et c’est ce qu’on développe avec Romain dans cette entrevue et aussi un peu où dans notre évolution entrepreneuriale, on commence à réfléchir à cette problématique là, où ça commence à nous servir surtout quand on est dans un processus d’expansion ou de croissance, où justement dans un processus de positionnement. On va notamment parler du lien entre brand et culture et qu’est-ce qu’on fait aussi quand qu’on est une personne unique à la tête d’une entreprise versus quand on a une équipe.
Tatiana [00:05:00]:
Bref, tout un tas de sujets dérivés sur cette question-là. Alors pour ceux qui ne le connaissent pas, qui est Romain Collignon? Romain est le fondateur de Squared, un accélérateur à destination des entrepreneurs évoluant sur le web. Pour Romain, la croissance nécessite un plan, il s’agit d’une intention qui doit être structurée pour être pérennisée. Donc accompagné de son équipe expérimentée, il a conçu et pilote le mastermind 67 et 78 qui sont des programmes d’accompagnement personnalisé pour accélérer la croissance durable de l’entreprise comme de l’entrepreneur via la structuration et l’échange. Romain transforme la complexité des entrepreneurs en des systèmes simples et vertueux et il contribue ainsi à les libérer pour leur redonner le pouvoir de croître. Romain a cette capacité à attirer, fédérer et faire collaborer ensemble des communautés d’entrepreneurs ambitieux, déterminés et engagés et ce sont ces communautés qui deviennent le coefficient multiplicateur de chaque entrepreneur. Donc avec cette vision, avec tout ce que Romain a fait aussi dans sa propre expérience entrepreneuriale, on discute justement des enjeux et des opportunités qu’il y a à créer une culture d’entreprise forte et sans plus attendre, je vous laisse avec notre entrevue.
Tatiana [00:06:17]:
Bonjour Romain, bienvenue sur l’Ambition au Féminin, comment vas-tu aujourd’hui?
Romain Collignon [00:06:26]:
Salut Tatiana, c’est un grand plaisir de pouvoir échanger avec toi aujourd’hui.
Tatiana [00:06:31]:
Oui surtout que ça fait un petit bout qu’on échange et puis là le moment est enfin arrivé d’avoir cette conversation donc pleine de gratitude que tu sois là. Je commence toujours mes épisodes avec une question brise-glace, ça nous apprend à te connaître sous un autre angle et aussi, ouais ça brise la glace. Donc je voulais savoir qu’est-ce que tu voulais être quand tu étais petit?
Romain Collignon [00:06:58]:
Tu l’as en plein dans le mille et il y aura un lien que je pense qu’on va partager aujourd’hui. Je voulais être cuisinier.
Tatiana [00:07:03]:
Ah ouais.
Romain Collignon [00:07:05]:
Ouais, je voulais faire à manger. J’ai une maman qui m’a toujours rempli de bons petits plats et et aujourd’hui ce sont nos clients aussi qu’on aime rassembler – on en parlera peut-être – autour de bonnes tables, mais vraiment c’était cuisinier ouais.
Tatiana [00:07:20]:
Est-ce que tu cuisines beaucoup aujourd’hui aussi?
Romain Collignon [00:07:23]:
Justement, j’ai pris la fibre de cuisiner il y a à peu près trois mois, donc pour te dire, il s’en est passé du temps, donc c’est peut-être, je suis en train de réaliser peut-être un rêve d’enfant en ce moment.
Tatiana [00:07:35]:
Mais là, c’est génial. Puis tu es plus pâtissier ou cuisine salée, savoureux?
Romain Collignon [00:07:45]:
Cuisine savoureuse et efficace.
Tatiana [00:07:50]:
Génial j’aime ça faire ce lien là parce que justement on fait des liens avec là où on est rendu, je pense qu’il y a pas de… Enfin il y a des hasards dans la vie, mais on se ramène toujours là où on devrait être, genre j’ai confiance dans les chemins qu’on suit dans notre vie. Puis si tu veux nous parler peut-être un peu de comment justement tu en es arrivé à devenir entrepreneur, peut-être à intégrer le monde de l’infopreneuriat, parce que c’est un terme quand même que tu utilises assez sur ton site ou sur la façon dont tu décris les services que tu rentres. Donc ça a été quoi pour toi cette histoire avec l’infoprenariat?
Romain Collignon [00:08:28]:
Là on enregistre, on est en 2024, je suis tombé dedans en 2008, donc ça va faire 16 ans. Et le mot infopreneuriat n’existait pas encore à l’époque. On peut le définir par… C’est une industrie qui est née à partir, ouais je dirais de 2007-2008 – donc j’étais un des précurseurs – et qui consiste à la base à vendre de l’information pour éduquer, mais qui aujourd’hui s’est tellement développée en coaching, en accompagnement, en consulting, je la définirais par : on a un savoir-faire, on a une expertise et on la partage et on en fait un métier et on en développe une entreprise quand on arrive à passer ces différentes steps de l’entrepreneuriat. Mais je suis tombé dedans en 2008, ouais ça fait déjà 16 ans.
Tatiana [00:09:15]:
Waouh et je trouve ça intéressant parce que quand je pense 2008, c’était beaucoup le marché américain qui dominait à ce moment-là dans… Ben, en fait, ça l’est encore selon moi. Je pense que ça prend quand même du temps pour la France et même le Québec de rattraper ce qui est fait aux États-Unis. Est-ce que pour toi, c’était… Tu es rentré justement par cette culture plus américaine?
Romain Collignon [00:09:42]:
En fait, l’infoprenariat, c’est juste un dérivé du marketing direct à la base, qui est très prégnant aux États-Unis, ils ont cette culture marketing même d’innovation, donc quand tu dis qu’en 2008, ils avaient peut-être cinq ans d’avance sur nous à l’époque. Après on a dit 3 ans d’avance, maintenant ils ont peut-être 6 mois d’avance, parce que quand même on est très connecté, mais ça vient aussi d’une industrie qui était à la base la vente en porte à porte, vente d’encyclopédie, ce genre de choses, donc c’était des techniques papier de marketing de l’époque des Madmen, du copywriting et caetera, qui à un moment donné s’est juste digitalisée quand internet est arrivé, mais c’est vrai que moi j’ai beaucoup appris notamment au début parce qu’il n’y avait aucune source d’information en français avec les acteurs majeurs des États-Unis à l’époque. Certains existent encore, d’autres ne sont plus là, mais en tout cas j’ai beaucoup appris aux US, ouais.
Tatiana [00:10:32]:
Mais l’industrie du coaching aussi s’est développée de ce côté-là, toi est-ce que tu t’identifies aujourd’hui plus comme coach, comme marketeur, comme CEO ? C’est quoi les casquettes que tu aimes porter?
Romain Collignon [00:10:43]:
Je pense que dans ce métier d’infoprenariat, je les ai toutes fait, j’étais coach, j’étais formateur, j’étais consultant aussi. Là, aujourd’hui, je me suis considère pleinement comme un dirigeant d’entreprise, voire même de plusieurs entreprises. Mais c’est… Tu vois, on parle de seize années, ça a évolué au fur et à mesure, où je pense qu’au démarrage, j’étais artisan. J’ai essayé de faire mon blog, j’essayais de faire, tu vois, ma première newsletter, donc vraiment, et en2008, il avait à l’époque pas tous ces outils aussi voilà plug and play qu’on a aujourd’hui donc il fallait être un petit peu geek sur les bords pour pouvoir faire des choses sympas et j’ai un diplôme d’ingénieur et je pense que ça m’a aidé au démarrage. Mais maintenant, je me considère pleinement comme un dirigeant d’entreprise.
Tatiana [00:11:23]:
Ouais, c’est vraiment intéressant. Puis je pense qu’il y avait cette ouverture parce que justement pas tout le monde avait les aptitudes pour se démarquer sur le web. Le web était quand même assez nouveau puis transférer les techniques justement de marketing ou cette vision-là aussi de comment est-ce qu’on construit une entreprise pleinement sur le web, c’était quand même assez nouveau puis pas tout le monde savait non plus comment le faire. Là maintenant on a Google, on a YouTube, on peut vraiment genre…
Romain Collignon [00:12:00]:
On a Chat GPT !
Tatiana [00:12:01]:
On a Chat GPT, on peut suivre des choses pas à pas, mais à ce moment-là, il y avait un grand besoin de débrouillardise puis d’un certain degré d’aventure aussi.
Romain Collignon [00:12:14]:
C’était le Far West vraiment.
Tatiana [00:12:16]:
C’était le Far West.
Romain Collignon [00:12:17]:
Avait il y avait toutes les routes à tracer, maintenant les routes sont tracées et on peut commencer à construire des choses plus facilement, mais ouais, ouais. C’était il y a longtemps, j’ai l’impression de faire, tu sais, le gars old school, mais c’est vrai que en seize ans ça a tellement évolué quoi l’industrie.
Tatiana [00:12:35]:
Puis j’imagine que ton entreprise a évolué beaucoup. Est-ce que tu comptes les pivots que tu as fait depuis 2008?
Romain Collignon [00:12:44]:
Quatre, ouais, ouais, je peux te les compter. Je peux te la faire très rapidement entre 2008 et 2011, j’avais un blog sur le Human Beat Box, l’art de faire de la musique avec sa bouche, parce que je suis quelqu’un de très curieux, très passionné comme toi.
Romain Collignon [00:12:58]:
Et j’avais le blog le plus visité en France sur ce sujet-là, qui était un sujet de niche, sur lequel je peux dire que j’étais… Je voulais être entrepreneur mais j’avais une entreprise qui ne générait pas du tout de revenus, donc j’étais plutôt on va dire Wannabe entrepreneur. Entre 2011 et 2015, j’ai lancé un site qui s’appelle le Décodeur du non-verbal, sur lequel je partageais en fait des tutos, l’apprentissage de la communication non verbale, comment comprendre les gestes, comment comprendre l’autre etc et c’est à ce moment-là où j’ai lancé ma première formation en ligne en 2011 ou 2012 et c’est là où finalement je suis devenu entrepreneur et puis après en 2015- 2016, avec toutes ces techniques marketing que j’apprenais et où tous mes amis / potes de l’infoprenariat dans les autres niches venaient me questionner sur « mais comment tu as mis en place ce funnel? Comment tu as mis en place la newsletter? Comment tu as mis en place ce webinaire? », parce que je testais tout sur ce business, j’ai commencé à coacher et puis la vraie histoire aujourd’hui de Squared dont je suis le fondateur a vraiment démarré en 2016. Donc il y a 8 ans.
Tatiana [00:14:00]:
Ça fait quand même, ça fait quand même. Ça c’est le moment où moi j’ai commencé mon entreprise.
Romain Collignon [00:14:04]:
Ça fait déjà longtemps tu vois, huit ans en arrière dans l’infoprenariat c’est… Je ne sais pas si je peux faire la référence, tu fais déjà partie des dinosaures quoi. C’est vrai, c’est loin.
Tatiana [00:14:14]:
C’est ça, c’est ça qu’on réalise pas aussi parce que les choses changent énormément, changent très très rapidement dans dans le milieu du web puis il y a des feux de paille aussi donc c’est de naviguer à travers dans quoi on s’investit puis qu’est-ce qu’on laisse de côté, mais c’est intéressant ce fil directeur puis j’ai noté que quand tu as dit « c’est là que je suis devenu entrepreneur » donc avec ton deuxième pivot, pour toi devenir entrepreneur, est-ce que c’était simplement relié à ce que tu générais comme argent ou il y avait d’autres qualités plus personnelles que tu avais décidé d’adopter?
Romain Collignon [00:14:53]:
Moi je peux partager mon expérience, je ne sais pas si c’est la définition, mais c’est le jour où j’ai décidé de prendre ma vie en main parce que j’étais salarié à l’époque, donc j’ai quitté la boîte pour laquelle je travaillais. Ce qui m’a forcément rassuré, c’était d’avoir fait un super lancement de formation en ligne où financièrement du coup j’avais cette sécurité. Donc c’est je pense à partir de ce moment-là que je suis devenu entrepreneur, mais après il y a eu aussi tout un parcours de devenir entrepreneur à chef d’entreprise ou dans les besoins de la boîte on a besoin de recruter, on a besoin de s’entourer, on a besoin de mettre en place une culture d’entreprise, on va certainement en parler aujourd’hui et ça, c’est des choses que j’ai appris au fur et à mesure. Donc j’ai envie de te dire, oui le côté, au départ j’étais artisan pendant trois ans, je testais les trucs, mais sans vraiment… Je voulais être entrepreneur, mais sans vraiment avoir l’audace de pouvoir y aller. C’est vraiment la première fois où j’ai généré des revenus où je me suis dit « ok, j’y vais à fond, 100%, je suis engagé ». Et là je pense que la casquette d’entrepreneur elle est née, elle est arrivée.
Tatiana [00:15:52]:
Et ensuite il y a eu chef d’entreprise, est-ce que c’est la progression logique selon toi?
Romain Collignon [00:15:59]:
Ouais, nous on a un framework avec… Donc Squared est un accélérateur d’entrepreneurs, on a l’opportunité de travailler avec des entrepreneurs, notamment au sein d’un écosystème qu’on appelle le mastermind, où on les réunit très très régulièrement pour pouvoir échanger ensemble et progresser ensemble. Et c’est vrai qu’on voit quatre phases dans le développement et la maturité d’un entrepreneur ou tout au moins de quelqu’un qui construit une entreprise, c’est que au démarrage on est artisan, on essaye de tout faire, on touche à tous les pôles marketing, sales, opérations, finances – souvent on laisse un peu de côté parce que c’est quand on commence à avoir des sous que on s’intéresse à ces questions-là – et puis à un moment donné voilà on crée une certaine traction, on commence à avoir une certaine prédictibilité pardon dans le business model et puis là on est juste sous l’eau en fait, on fait trop de trucs tout seul et on commence à se dire « il faut que je recrute, il faut que je recrute un assistant, il faut que je recrute peut-être quelqu’un qui va gérer mes réseaux sociaux ». Et donc là dans la posture, on est obligé de changer, on ne peut plus être artisan, on commence à former sa petite équipe et c’est là où à mon sens on devient un entrepreneur, c’est-à-dire qu’on a un projet dans lequel on embarque des des gens jusqu’à un moment où finalement l’entrepreneur, on a besoin d’avoir une vraie équipe qui doit gérer l’ensemble des des opérations de l’entreprise, nous c’est notre philosophie, c’est que on va essayer de libérer au maximum l’entrepreneur dans toutes ces opérations quotidiennes, lui faire retrouver du temps, du focus, de la ressource comme ça pour qu’il puisse réinvestir ce temps, ces ressources dans des nouveaux projets de croissance et à un moment donné on devient chef d’entreprise. Et puis il y en a un dernier, où le stade au-dessus de ça, c’est que on est chef de son entreprise, mais à un moment donné quand on commence à avoir plusieurs entreprises, on est plus, on va dire dirigeant, investisseur, c’est plus du tout la même logique. Et ça, moi, c’est des sujets que je commence à toucher à titre personnel de comment on pilote plusieurs entreprises en même temps. Encore une fois c’est un travail un peu en escalier, qui, certes c’est comme si on mettait des critères autour de ce parcours par rapport au chiffre d’affaires qu’on développe, par rapport aux équipes qu’on qu’on a, mais c’est aussi et beaucoup du mindset. Les étapes par lesquelles on doit passer, par exemple recruter si on n’a pas encore compris comment lâcher prise, comment on fonctionnait pour lâcher prise, on ne passe jamais à l’étape du dessus. Donc ça c’est du travail aussi clé.
Tatiana [00:18:17]:
C’est vraiment intéressant comment t’as identifié les phases puis je suis 100% d’accord avec toi. J’avais fait un travail similaire. Là en ce moment j’ai un programme qui s’appelle Autopoiesis, je sais pas si tu sais qu’est-ce que ça représente comme terme, mais c’est un terme en biologie de l’auto organisation des cellules et il y a des phases de maturité aussi quand un organisme vivant, que ce soit un jardin ,que ce soit comme une cellule humaine, ou peu importe, arrive en termes genre d’auto organisation et effectivement jusqu’à un certain moment il y a cette délégation des ressources. Bref je trouve ça fascinant qu’on ait quand même des frameworks assez similaires parce que ça suit les phases de maturité des entreprises telles qu’on les apprend aussi dans les livres d’affaires, dans les livres de marketing. Ce n’est pas quelque chose qu’on réinvente, mais c’est quelque chose que je pense que quand on rentre dans le milieu entrepreneurial, on n’y pense pas nécessairement de cette façon parce qu’on est tellement focusé sur « faut que je fasse de l’argent pour payer mon salaire, puis payer mes dépenses puis tout ça », qu’on ne voit pas la croissance d’un point de vue plus meta ou tu sais d’un point de vue plus extérieur, puis dans quelle direction on s’en va. Ouais.
Romain Collignon [00:19:43]:
Ça me parle, je suis aligné.
Tatiana [00:19:45]:
Et je pense que c’est là que ça devient intéressant d’imbriquer la question sur la culture d’entreprise parce que ça aussi, c’est un terme qui n’est pas souvent utilisé par les entrepreneurs qui sont peut-être solo dans leurs pratiques, mais qu’on entend souvent par exemple dans le monde du salariat, où, bon moi je venais du monde, tu sais je travaillais dans le corporatif pendant plusieurs années, puis je travaillais aux communications, je travaillais au marketing. Puis la culture d’entreprise, c’était quelque chose dont on parlait quand même assez souvent, qu’il fallait la protéger, même si, même dans les grandes entreprises, des fois, c’est quand même assez vague de comprendre c’est quoi leur culture parce qu’elle n’a pas été nécessairement systématisée ou elle n’a pas été verbalisée d’une façon où tous les employés peuvent comprendre comment ils s’alignent. Donc j’étais curieuse de savoir peut-être premièrement comment toi tu définis une culture d’entreprise, puis l’importance que ça a autant pour l’entrepreneur que pour le dirigeant et puis tu sais cette transition-là entre ces deux rôles?
Romain Collignon [00:20:52]:
Tu as mentionné le mot « aligné » et j’étais en train de réfléchir pendant que tu parlais sur tous les bienfaits, les avantages de de s’intéresser d’une part à la culture de l’entreprise, mais aussi de mettre en place des choses parce que il y a des choses concrètes qu’on peut mettre en place et tu as dit le mot alignement et je crois que moi c’est ce que je vis aujourd’hui chez chez Squared, c’est un alignement des équipes, à la fois dans la direction vers laquelle on va, la façon… Enfin comment on y va et aussi de quelle manière on y va et j’ai un triptyque – alors je pense pas qu’il est de moi parce que j’ai dû le piquer quelque part à un moment donné – mais c’est se dire que la culture d’entreprise elle est guidée par la vision de où est-ce qu’on va avec la boîte et un des rôles du chef d’entreprise ou du CEO, du visionnaire, c’est d’être en mesure de pouvoir cristalliser la direction, le cap que va prendre l’entreprise en termes de projets dans les un an, deux ans, trois ans et cetera La façon dont on va y aller peut-être aussi et ce pour quoi… Et la raison pour laquelle on va là-bas et ce qu’on peut appeler la mission. Donc il y a la vision, la mission. Nous chez Squared, notre mission c’est de vaincre les solitudes de l’entrepreneur. On se rend compte que – il y a une stat d’un organisme en France qui s’appelle le BPI – que 47% des entrepreneurs se sentent seuls. Et la solitude, elle peut être solitude dans la décision, solitude dans le statut même d’entrepreneur, solitude dans les relations, il y a cette solitude qui existe et nous, je sais que, ce pour quoi avec l’équipe on se lève chaque matin, à travers notamment les mastermind, ces regroupements d’entrepreneurs qu’on organise – là tu vois dans une semaine on va organiser un dîner à Paris, on sera plus d’une cinquantaine – bah c’est pour contribuer justement à vaincre ces solitudes. Et après il y a effectivement ce troisième pilier dans le triptyque, c’est les valeurs de la boîte, sur lequel généralement le CEO / fondateur contribue, c’est souvent une extension de sa façon de fonctionner, mais qui sont pour moi l’ADN de la boîte.
Romain Collignon [00:23:01]:
C’est quel comportement chaque collaborateur dans la boîte va avoir quand on ne le regarde pas? Quand une décision est à prendre et qu’on ne sait pas si on doit la prendre ou non, quand on passe cette décision au filtre des valeurs, on sait peu importe le résultat si on avait raison ou pas raison et moi je sais que chez Squared, on a cinq valeurs cœur qui sont expliquées à l’onboarding, qui sont aussi répétées très régulièrement et valorisées au sein de la boîte, ce qui fait qu’il y a un alignement aussi en termes d’équipe, c’est-à-dire qu’on recrute nous sur les valeurs et aussi on se sépare si il y a eu un mauvais fit de valeur au recrutement. Donc voilà, un petit peu ce que je pourrais te partager sur ma notion de culture d’entreprise, même si dans l’échange, je suis sûr, on va pouvoir aller aborder d’autres sujets.
Tatiana [00:23:48]:
Ouais, puis bon, c’est assez structuré puis c’est des termes que les gens vont vont reconnaître, mais j’ai l’impression aussi que parfois, ce que j’ai remarqué c’est que les valeurs restent quand même assez abstraites. Tu sais, ça reste quand même quelque chose de très… Oui, c’est un principe directeur, mais c’est quand vient le temps de les appliquer dans le quotidien ou dans les décisions justement qui sont peut-être un peu plus, qui ne sont pas nécessairement noires ou blancs, qui sont dans les zones de gris, que ça devient difficile de se laisser guider par ça, puis bon premièrement je sais pas si… Je te vois comme hoché de la tête donc….
Romain Collignon [00:24:34]:
Je suis d’accord avec toi.
Tatiana [00:24:36]:
Tu approuves, mais aussi, est-ce que ça, tu considères être une aptitude à développer ou c’est un travail de réflexion qui doit être fait un peu plus en amont sur qu’est-ce que veulent dire vraiment ces valeurs dans l’entreprise?
Romain Collignon [00:24:50]:
Je vais te donner deux exemples parce que là aujourd’hui j’ai fondé Squared en 2016 et l’année dernière, j’ai cofondé une autre entreprise, qui s’appelle Fractiona,l dans laquelle on place des directeurs des opérations à temps partagé auprès de CEO / visionnaire. Donc j’ai refait ce travail des valeurs très très récemment, deux mois après le démarrage de la nouvelle structure, parce que pour moi c’est que c’est clé. Et ce que tu dis effectivement c’est que, les valeurs on peut le voir sous le prisme, à l’américaine, tu as cinq mots derrière le bureau du boss, « inspiration », « transparence », je n’en sais rien. C’est bien, mais en fait ce qui est intéressant dans les valeurs, c’est comment elles vivent au jour le jour. Donc je vais te donner peut-être un exemple chez Squared, on a une de nos valeurs cœur qui est l’énergie positive dans chacune de nos interactions. Ok bon déjà ce n’est pas « énergie », j’aurais pu écrire « énergie », non, c’est énergie positive dans chacune de nos interactions. Et à partir de là je vais te donner un exemple de nous comment on la vit : dans nos mastermind, il y a un processus de sélection, de recrutement pour pouvoir y rentrer et à la fin de l’entretien – qu’on pourrait appeler un entretien de vente – mais c’est surtout nous une façon de savoir est-ce que les membres qui vont nous rejoindre ont cette énergie positive? Et est-ce que cette personne-là qu’on va avoir nous laisse avec plus d’énergie à la fin du call qu’au démarrage? Et nous, est-ce qu’on l’a laissée aussi avec plus d’énergie? Parce que si on sait qu’on fait ça, la qualité de nos groupes, elle est juste extraordinaire, parce qu’il suffit qu’il y ait une personne sur un groupe de quarante qui soit le ver dans la pomme, ça te fait baisser l’énergie de tout le monde. Donc ça, c’est de nos valeurs cœur, tu vois, qui est illustrée avec un exemple et surtout qu’on valorise tout le temps.
Romain Collignon [00:26:20]:
Je pense que ça fait cinq ans que je parle d’énergie, que j’en parle souvent aussi sur les podcasts. On a par exemple avec l’équipe, un rituel, donc tous les trimestres, on se retrouve sur Zoom avec l’équipe – on a une équipe qui est composée d’une douzaine de personnes et on travaille de manière asynchrone et remote, mais on se reconnecte – et ça fait partie d’ailleurs d’un rituel de culture entreprise -, tous les trimestres – à la fois pour regarder tout ce qu’on a fait le trimestre précédent et puis tout ce qu’on va faire au trimestre suivant, et on commence ce meeting par ce qu’on appelle un core value shadout, ce qu’on pourrait dire en français, c’est… Shadout, je ne sais pas comment on pourrait le dire en français. Une déclaration, je ne sais pas, des valeurs cœur et en fait, on a cinq valeurs cœur, on les fait tourner au hasard et on va désigner quelqu’un dans l’équipe qui va faire un shadout à quelqu’un d’autre de l’équipe parce que, il a pendant le trimestre à travers une action bien précise qu’on va citer et bien illustré cette valeur cœur e et n fait, en répétant ça déjà tous les trimestres, et on adore faire ça, on adore le préparer parce qu’on prépare tout, on prépare les Core value Shadout pour chacun des membres et comme c’est au hasard qu’on va tirer la personne qu’on doit féliciter d’une certaine manière, voilà et en fait c’est ça, des valeurs cœur, elles doivent se vivre et moi je sais que dans le Slack dès que je vois, en tant que mon rôle de CEO / visionnaire et aussi de garant de la culture d’entreprise, dès que je vois un comportement, une action qui est faite et qui va à la fois – nous on a une core value de simplicité aussi – quand je vois un truc qui est hyper simple, hyper smart, tu vois je vais applaudir, lui dire bravo parce que c’était, voilà. Mais quand des fois on est dans un Zoom et que je sens que ça brainstorm un peu trop haut et que ça devient complexe, je lève la main et je dis attention à la Core value et en fait ça remet tout le monde dans l’alignement que tu as toi-même exprimé tout à l’heure. Ça se vit les valeurs.
Tatiana [00:28:07]:
Puis ce que j’aime avec ce que tu partages, c’est comment tu le pratiques ou tu sais, tu aides aussi les membres de ton équipe à le pratiquer et à le voir dans différents contextes aussi parce que je pense que c’est ça aussi qui est important de de le sortir justement de sa fixitude ou de sa fixité un peu plus théorique, puis de le rendre très vivant comme ça dans l’entreprise. Super bonne idée ! Et en même temps je me demande à quel point… Quand là par exemple tu donnes cet exemple de l’énergie positive ou de la simplicité, si on n’est pas encore rendu à avoir une équipe de douze personnes qui sont capables de renvoyer cette énergie-là ou de renvoyer ces reflets, comment est-ce qu’on vit ça en tant que futur CE0 ou entrepreneur en devenir ou comment est-ce qu’on le pratique pour nous-mêmes en fait quand on n’a pas les reflets peut-être?
Romain Collignon [00:29:09]:
Moi si je regarde en arrière, j’ai commencé à vraiment me poser la question de structurer ça pour la boîte quand j’en avais besoin. Et avant en fait ça ne m’a pas forcément… C’était pas forcément important puisque j’étais tout seul ou alors juste avec une personne et il n’y avait pas besoin de cet outil-là, je pense que c’est aussi important de mettre en place les bons systèmes dans la boîte au moment où c’est important, par contre ce qui peut être toujours intéressant, c’est de faire un travail là à titre personnel sur nos valeurs hautes, puis souvent nos valeurs à titre personnel vont venir insuffler la culture d’entreprise. Il y a le docteur – je sais pas si tu connais cet américain – le docteur di Martini, John di Martini qui est très connu pour ça, il y a un livre, il fait des séminaires, il est connu dans le monde entier sur ses valeurs, ce concept de valeur c’est « qu’est-ce qui te donne le plus d’énergie au quotidien? », « dans quoi tu investis le plus d’argent? », » dans quel domaine tu tu passes le plus de temps? » et caetera et en fait quand tu – il te pose une quinzaine de questions – et quand tu regardes, tu vois des patterns. Tu vois en fait que il y a des choses que tu fais hyper naturellement, qui viennent te nourrir, tu pourrais faire ça toute la journée, à la fin de la journée, en fait tu as encore d’énergie, tu as encore envie d’en faire. Et je pense que ces valeurs de boîte, il faut qu’elles soient connectées aux valeurs de l’entrepreneur. En tous les cas, quand on fait ça, on s’assure en tant qu’entrepreneur – et tu vois à Squared, les mastermind ça vient nourrir moi des valeurs qui sont très très fortes d’apprentissage, de connexion, moi une de mes zones de génie, c’est de pouvoir prendre différents éléments, de les connecter ensemble et et donner du sens à ça.
Romain Collignon [00:30:47]:
Alors ça peut être sur des concepts comme tu vois là quand je parlais de triptyque sur la culture entreprise, mais ça peut être aussi quand je vois genre vingt personnes ensemble, je vois directement les connexions qui vont faire qu’ils vont cocréer de la valeur ensemble. Ça, ça fait partie de ma zone de génie. Et le business, Squared, si tu veux, tourne autour de cet axe central. Alors là, je te dis ça avec le recul, en regardant en arrière, en fait je l’ai découvert au fur et à mesure, notamment en faisant ce travail sur les valeurs. Et je pense que pour répondre à ta question, concrètement quand on n’a pas encore d’équipe, juste être au clair sur ce qui nous anime avec nos valeurs hautes, c’est la meilleure des premières étapes.
Tatiana [00:31:18]:
Est-ce que tu fais une distinction avec ton brand ou ta marque? Parce que récemment j’avais une conversation avec une personne, dans un de mes groupes justement qui avait un enjeu à décider si oui ou non elle allait continuer avec un client ou non, puis c’est là que pour moi la question de la culture d’entreprise était importante parce qu’à quelque part, même quand on travaille avec des clients, on a deux cultures des fois qui vont clasher ou, surtout en tant que consultant – je pense que toi aussi, tu as travaillé comme consultant, des fois, on va être intégré dans une entreprise qui a déjà une façon de fonctionner, que ce soit des valeurs ou non, parfois, c’est peut-être une culture plus de l’immédiateté ou de le service dans la grande réactivité, puis ça clasherait peut-être ou ça irait en contradiction avec nos propres valeurs ou nos propres, tu sais, notre propre façon de vivre notre culture d’entreprise et ce, même si on est justement comme seul sur le bateau. Mais est-ce que tu verrais par exemple une distinction entre réfléchir à ça en termes genre de culture versus réfléchir en termes de juste, voici mon brand et voici ce que je veux représenter et je sais pas je me pose vraiment la question à savoir si une distinction entre les deux?
Romain Collignon [00:32:46]:
Je pense que chaque boîte a sa culture d’entreprise. Certaine a fait le travail de l’expliquer, de la communiquer, ce qui est je pense énorme parce qu’on dézoome et c’est ça ce qui crée aussi une marque employeur, c’est ça qui permet d’attirer ou de repousser. Et quand on prend l’autre côté de la pièce, c’est quand on va travailler avec une entreprise, c’est de se dire « est-ce que moi je vais m’épanouir à travers la façon dont l’entreprise fonctionne? » Moi si j’étais à la place de justement de quelqu’un qui va bosser pour une boîte qui est dans l’immédiateté, et caetera, je n’irais même pas en fait, parce que ça ne me correspond pas. Mais des fois, on a des surprises, on découvre au fur et à mesure, et caetera. Donc, je pense que ce qui peut être intéressant, c’est quand on est dans un processus de recrutement, c’est de voir si l’employeur communique sur ses valeurs ou tout simplement de poser la question et peut-être que parfois on peut être frustré quand on collabore avec une entreprise avec laquelle on fonctionne mal, parce qu’on n’a pas justement, nous, fait ce travail sur qu’est-ce qui est important pour nous, sur nos valeurs. Et puis, peut-être qu’on est dans un manque et donc du coup on prend n’importe quel client et ça peut être ok au démarrage. Moi j’ai quand même vu que le jour où on prend la décision de ne travailler qu’avec des clients avec qui on a envie de bosser, l’univers conspire à écarter ceux avec qui on n’a pas envie de bosser et à nous ramener encore plus de gens avec qui on a envie de bosser et là encore une fois ça c’est une décision qui est à prendre qui est plus d’un point de vue mindset, mais c’est souvent ce qui se passe. Tu sais quand je te disais tout à l’heure que le jour où on a pris la décision de ne prendre dans nos programmes que des gens qui avaient cette énergie positive, ça a été un shift complet dans la qualité du groupe, c’était il y a à peu près cinq ans et qui est maintenant devenu une valeur cœur. Mais c’était dur au départ de se dire « non, on ne va pas prendre ton chèque parce que tu ne corresponds pas aux valeurs de la boîte ». Et en fait les valeurs, et c’est ça qui est intéressant ou même la culture de boîte, après quand elle arrive – parce que on parlait de brand – à s’inscrire dans la brand, quand tu regardais ce qu’on fait chez Squared, je pense que ça illustre le côté énergie, en fait toutes nos valeurs sont de manière subliminale dans la brand, dans les couleurs qu’on utilise, dans les formes, dans le nom même, tu vois c’est Squared.
Romain Collignon [00:34:51]:
Il faut savoir que nous, on est communauté et structure, très structurés. Donc ça va parler ici. Même si Squared, c’est très structure, après dans les images qu’on a, il y a beaucoup d’humains, il y a beaucoup de… Oui de communautés, et caetera. Et donc le marketing après attire naturellement à la fois les clients qui adhèrent à la valeur et aussi en termes de marque employeur va attirer les bonnes personnes pour travailler dans la boîte.
Tatiana [00:35:16]:
Ouais c’est un peu comme l’âme dans le fond de l’entreprise. Puis après ça, toutes les autres choses vont se… Tu sais un brand, c’est une façon de communiquer cette âme, que ce soit de façon visuelle ou avec les mots ou avec l’expérience client ou avec toutes ces autres choses, c’est des concrétisations un peu. Mais si je veux y aller spirituel un peu, ça serait un peu l’âme de l’entreprise comment je le comprends.
Romain Collignon [00:35:46]:
Spirituel et simple, j’aurais pu répondre avec juste, c’est l’âme, tu as raison.
Tatiana [00:35:51]:
C’est l’âme. Et ce que j’ai aimé aussi dans ton partage, c’est que, je pense qu’il y a peut-être une rigidité aussi parfois aux gens de dire « ok, mais détermine c’est quoi tes valeurs? ». Puis ça prend parfois un peu de va-et-vient, d’expérimentation, de être confronté à certaines situations pour spécifier c’est quoi qui est important pour nous. Puis de comprendre aussi que de élaborer sa culture ou de vraiment l’assumer, c’est un processus qui se fait aussi sur le temps. Je ne sais pas si tu es d’accord avec ça?
Romain Collignon [00:36:33]:
Oui. Moi je sais par exemple quand la première valeur cœur, enfin je dis valeur cœur parce que Core value c’est une – on parlait de l’inspiration américaine là on est en plein dedans – je me suis inspiré d’autres boîtes, j’ai regardé toutes leurs valeurs à eux et en fait il y en a qui ont résonné chez moi. Donc je dis « ah mais c’est trop moi ça! Ou c’est trop Squared ». Et donc ça a été les premières valeurs qui ont été ancrées, mais aussi avec la connaissance que des valeurs évoluent avec le temps. La boîte évolue, c’est comme un organisme vivant. Alors est-ce que l’âme évolue, je ne sais pas, mais tout l’organisme de l’entreprise évolue et donc ce n’est pas un truc qu’on réécrit tous les 3 mois ou tous les 6 mois, mais le fait tu vois de tous les trimestres avec l’équipe, on l’ajuste un peu. Tu vois à un moment donné on avait la cinquième valeur cœur qui est d’être un exemple. C’était juste ça.
Romain Collignon [00:37:23]:
En fait être un exemple ça ne parle pas, mais en fait on se rend compte que nous, dans la façon de fonctionner, on est un exemple épique, c’est-à-dire qu’on va prendre les devants sur un truc, mais on va le faire avec un petit côté tu vois osé, épique, genre on fait… Comment dire, on fait les choses de manière un peu extraordinaire, enfin c’est la façon de faire. Et donc voilà, c’est de se dire « tiens si on fait ça dans l’industrie, on va apporter cette nouveauté », ça c’es… On est un exemple parce qu’on lead le truc et en même temps on fait un truc un peu épique, c’est-à-dire que ce n’est pas tout le monde qui va faire ça. Donc tu vois au départ le mot épique n’était pas du tout dedans. Et ça c’est à travers l’expérience qu’on a fait évoluer la valeur cœur.
Tatiana [00:38:05]:
J’aime ça. Ouais, j’aime encore une fois, tu sais, pour en revenir avec l’organisme vivant, je suis 100% alignée avec ça. Puis je pense que c’est important de voir la flexibilité, mais aussi les cadres. Tu sais, parce que comme tu disais avec Squared structure, mais aussi à l’intérieur, il y a beaucoup de dynamisme, mais c’est un peu la même chose. Un organisme, ça a des limites réelles, mais c’est en constante évolution et c’est en constante réaction aussi aux environnements puis à l’apprentissage qui se passe dans l’organisme au fur et à mesure qu’il évolue. Ouais et peut-être ma dernière question pour toi ça serait le lien avec la croissance, tu sais comme bon, tu sais, je pense qu’on le comprend tous intuitivement que plus on est en contact avec le cœur de nos valeurs, de notre culture, de qui on est, de notre identité, plus ça va être facile de attirer les gens dans notre environnement. En tant que CEO de vraiment bien rester ancré dans cette identité, ces valeurs, ce cœur, alors que justement, une croissance, c’est quand même un état d’instabilité, c’est une déstabilisation des systèmes, qu’est-ce que tu penses qui est le plus important à se rappeler ou c’est quoi les aptitudes qui sont les plus importantes à développer pour rester justement ancré, puis pas se laisser distraire ou se laisser déstabiliser par peut-être l’énergie grandissante de la croissance?
Romain Collignon [00:39:56]:
Quand tu parles de croissance, c’est développement commercial ou ça peut être plus holistique? .
Tatiana [00:40:03]:
Les deux. Là tu sais comme la vision genre grandit donc là peut-être qu’il va y avoir des plus grandes équipes, où il y a comme… On doit fermer certains projets en rouvrir d’autres. Tu sais le risque qui vient avec la croissance beaucoup là aux différents niveaux de l’entreprise.
Romain Collignon [00:40:20]:
Ok. Si tu veux la première étape dans la croissance, c’est que là on a parlé de choses un petit peu non palpables, les valeurs cœur et caetera, c’est pas ça qui va faire rentrer de la tréso tous les mois dans la boîte. Donc derrière aussi il faut être comme tu dis les pieds sur terre, il y a des stratégies marketing commerciales à mettre en place. Le warning que j’ai et que j’ai envie de partager ici c’est – pour faire le lien avec la culture d’entreprise ou les valeurs – ça va être que d’utiliser des stratégies qui fonctionnent tout en veillant à ce que ça reste aligné avec qui on est, avec nos valeurs, et caetera. Il y a des tas de façons de faire du marketing, des tas de façons de faire du commercial. En fait, ce n’est pas parce qu’un tel a du succès et que ça fonctionne pour lui qu’il faut dupliquer, copier/coller ce qu’il fait parce qu’en fait, on n’a pas la même culture de boîte, on n’a pas les mêmes valeurs. Par contre, il faut aller s’inspirer de ce qui fonctionne et qu’on peut tout à fait adapter chez nous. Donc ça, ça serait peut-être mon premier warning pour la croissance, on va dire purement commerciale et pour être un peu pragmatique aussi sur le sujet.
Romain Collignon [00:41:25]:
Et puis après, la croissance, comme tu dis, en tant qu’entrepreneur, on en a parlé, on change d’identité, on change de statut d’artisan-entrepreneur, chefs d’entreprise, et caetera, et faut être aussi conscient que ce qui nous a amenés ici n’est pas ce qui nous amènera là-bas. C’est encore une fois, c’est une traduction française d’une expression bien plus connue aux États-Unis. Et quand on est en croissance personnelle d’entrepreneurs, notre vision s’élargit, notre faculté à voir dans le temps long aussi augmente. Je sais qu’aujourd’hui des fois je passe un peu pour un fou, mais j’ai une vision à vingt-cinq ans de ce ce que Squared va devenir, mais pourquoi? C’est parce qu’en fait au départ j’ai eu une vision à trois semaines, même aller à trois jours de ce que j’allais faire, à trois semaines, à trois mois, à un an, à trois ans et maintenant j’ai cette capacité à voir beaucoup plus loin. Parce que aussi on développe ce muscle de la certitude, ce muscle de la confiance en soi. Au fur et à mesure, on a des équipes qui sont de plus en plus capées et efficaces et donc du coup ça nous autorise aussi à rêver plus grand, parce que souvent tu vois, je caricature un petit peu ce qu’on peut voir dans des séminaires de développement personnel qui vont t’emmener dans des niveaux émotionnels très très haut, tu rentres chez toi, tu as envie de tout défoncer, « je vais conquérir le monde », puis après tu te retrouves tout seul derrière ton ordinateur et ton bureau et tu dis « ben en fait non, voilà. Je me suis autorisé, mais en fait ce n’est pas pour moi. »
Romain Collignon [00:42:40]:
Et je pense que c’est ce côté… Nous en tout cas avec nos membres, on travaille beaucoup sur la vision et on veut des visions ambitieuses parce que c’est le fioul, c’est le carburant et juste on leur dit « il n’y a pas d’objectif trop ambitieux, c’est toujours pour l’entrepreneur des deadlines trop ambitieuses ». Donc il faut toujours raisonner dans le temps long et juste de se dire « ok j’ai ce projet-là à trois ans », ok mais alors c’est quoi juste cette semaine ce que tu peux faire pour avancer vers ça et juste de ne pas être frustré parce que souvent, nous dans notre tête d’entrepreneur, c’est très très clair dans notre tête où est-ce qu’on va, sauf qu’on a mille projets en même temps et on est hyper frustré, on culpabilise parce qu’on ne le fait pas avancer, c’est genre juste 1 step at a time. On avance au fur et à mesure et je sais que c’est un peu un mot d’ordre dans nos programmes de « t’as pas d’objectif trop ambitieux, c’est trop cool d’ailleurs ça fait partie du fuel qui va t’amener là-bas, juste attention aux deadlines et aux ressources nécessaires pour mettre ça en place ».
Tatiana [00:43:32]:
Ouais, nos capacités dans l’immédiat versus ce qu’on est essaye de faire grandir.
Tatiana [00:43:41]:
Puis j’avais dit que c’était ma dernière question, mais j’en ai vraiment une autre qui est comme vraiment, je pense, importante. Et tu as dit que tu avais plusieurs… Tu es passé à un mode plus serial preneur ou est-ce que tu as plusieurs entreprises maintenant, la division entre ton identité – tu sais comme tantôt, on parlait l’âme de l’entreprise, c’est sa culture – est-ce qu’y a un moment où t’as fait le shift ou le changement entre l’entreprise, c’est moi et maintenant, je suis au service de l’entreprise? Tu sais parce que c’est pas… À un moment donné, elle prend vie, elle a son propre momentum puis aussi son… Tu sais tu restes quand même le gardien de la vision, mais ça devient plus que toi. Comment ça a été pour toi ce… Ben premièrement est-ce que tu as vécu ça? Et comment est-ce que ça a été pour toi ce transfert de vision dans dans un certain sens?
Romain Collignon [00:44:46]:
Alors, je l’ai vécu et tu vois, je crois que c’est la première fois qu’on me pose la question, je crois que je ne l’ai pas encore conscientisé pour te le décrire étape par étape, mais je vais essayer de partager un peu ce qui s’est passé pour moi. La première des choses, c’est qu’effectivement quand – pour tous ceux qui étaient là au début du podcast, enfin qui sont encore là, je parlais que j’ai commencé en 2008 où purement c’était moi moi moi et mon expertise, et caetera – et c’est vrai qu’à un moment donné, quand on s’entoure d’équipe, déjà on passe dans un plan qui n’est plus le même. C’est un collectif, c’est un groupe. Et puis quand on commence à travailler sur ces notions de mission, de valeur, de vision, on se rend compte que ce n’est pas juste soi-même, même si on contribue à ça, c’est l’organisme, la boîte qui, comment dire, est le vecteur de ça. Je pense que cette dissociation entre Squared et moi, elle a dû arriver il y a peut-être 4-5 ans. Mais elle a vraiment été matérialisée quand on a fait le travail de rebranding.
Romain Collignon [00:45:42]:
C’est-à-dire qu’avant, c’était Romain Collignon, on était connu pour le nom de nos mastermind, qui sont le mastermind 67, mastermind 78, mais on n’avait pas si tu veux cette maison mère, cette identité de marque, Squared sur lequel on a travaillé avec une agence de voilà de com, enfin tu vois Aime Ta Marque, c’est… Pour travailler la brand, c’est essentiel, qui a finalement donné vie à cet organisme, lui a donné une identité, lui a donné un caractère, une personnalité qui du coup se retrouve sur un site web, se retrouve sur nos réseaux sociaux. Et donc ce travail finalement de dissociation où, voilà il y a le « fondateur de », Romain Collignon, Squared maintenant… Enfin ce travail a été pour préparer justement ce… C’était pour matérialiser quelque chose qui était déjà clair dans ma tête, mais c’était aussi pour préparer le futur de se dire « ok maintenant c’est Squared, je suis toujours là pour donner l’impulsion, maintenant c’est un collectif, c’est une équipe », on met beaucoup en avant notre équipe, pour moi m’éclipser, mais je suis toujours dans la vision, je suis toujours dans des endroits importants, m’éclipser, mais aussi pour pouvoir monter un autre projet d’entreprise. C’est aussi une notion et ça ça se voit, je ne sais pas, si on est des premiers, peut-être pas les premiers, mais dans l’infoprenariat, la valorisation d’infoprenariat, je connais peut-être un exemple où il y a une revente de boîte, parce que c’est justement très lié à la personnalité et à la brand du fondateur ou de la fondatrice Et ça, c’est des sujets qu’on va voir de plus en plus. Et donc tu as différents business models autour de ça, tu as des gens qui se disent « ok, ok, c’est une machine à cash pendant tant d’années, je passerai un autre projet plus tard ». Moi j’ai une vision beaucoup plus bon père de famille où j’ai vraiment envie de créer à l’export quelque chose sur les vingt-cinq prochaines années et pour faire ça en fait il faut juste que j’ai des relais, je ne peux pas faire ça tout seul, il faut des équipes et je trouve que… Ouais voilà donc pour répondre concrètement à ta question, c’est quand il y a eu ce travail de marque qui a permis de dissocier l’entrepreneur personne physique, de l’entreprise personne morale.
Tatiana [00:47:33]:
Oui, puis je pense que c’est… On en revient à ce que tu disais au début de la dernière phase qui est la phase d’investisseur où tu comprends aussi que, c’est ça, ça devient un véhicule de valeur et de richesse, mais c’est plus nécessairement une équivalence avec ta valeur et ta richesse. Il y a comme ce switch que je pense que beaucoup d’entrepreneurs web sont pas encore rendus nécessairement à faire. Puis c’est correct, on est dans un marché qui évolue, mais comme tu dis, ça va se passer de plus en plus cette dissociation.
Romain Collignon [00:48:24]:
Ouais, je pense, on va le voir de plus en plus.
Tatiana [00:48:28]:
Magnifique. Romain, c’était vraiment fascinant et très très riche et genre ça me donne envie de plonger encore plus dans ton cerveau de CEO. Comment on peut te suivre? Comment on peut avoir le meilleur dans le fond de Squared? Est-ce que tu as une infolettre? C’est quoi tes plateformes ou vos plateformes plutôt je devrais dire?
Romain Collignon [00:48:52]:
Celle où on peut communiquer ensemble, ça va être Instagram. Je réponds à tous les messages sur mon profil perso. Après, si c’est plus sur Squared, on a l’équipe qui est sur Squared et on partage plein de trucs. Et peut-être pour entrer un peu plus en profondeur sur, comme si vous étiez avec nous dans les mastermind, j’ai un podcast qui s’appelle « Structure » et sur lequel en fait c’est des discussions qu’on a avec les membres et qui du coup, on traite des sujets que tout entrepreneur en ligne a envie d’adresser, du plus simple au plus avancé, donc chacun y trouve son compte.
Tatiana [00:49:29]:
Magnifique, merci. On va mettre tous les liens dans les notes de l’épisode comme d’habitude et on vous invite à aller voir ce que Romain et ses équipes font. Puis on n’a pas nommé tous tes autres business, mais il y avait Fractionnal, c’est ça? ça c’est ton autre entreprise avec les OBM?
Romain Collignon [00:49:48]:
Tout à fait.
Tatiana [00:49:48]:
Est-ce que tu en as d’autres ou c’est vraiment ces deux-là sur lesquelles tu te concentres?
Romain Collignon [00:49:53]:
Il y a déjà deux, donc j’arrive à structurer mon temps entre les deux, c’est déjà très bien, je suis déjà très fier.
Tatiana [00:50:02]:
Ouais, ouais ouais, non, non non je veux pas… Je voulais juste pas laisser de côté tes autres petits s’ils n’étaient pas trop loin. Magnifique merci beaucoup pour ton temps Romain.
Romain Collignon [00:50:47]:
Avec un grand plaisir Tatiana à bientôt.
Tatiana [00:50:47]:
À bientôt.
Tatiana [00:50:19]:
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