Carrière : devrait-on se spécialiser ou se diversifier?

J’ai eu l’idée de ce billet quand un de mes collègues m’a appris qu’être « touche-à-tout » n’était pas nécessairement une bonne chose… Du moins pas selon les ouvrages de référence. En effet, Antidote indique qu’il s’agit d’un terme péjoratif : « Personne qui se disperse dans plusieurs activités ». Moi qui voyais ça comme une qualité de savoir toucher à tout!
 
J’ai toujours souhaité en savoir le plus possible pour conserver une certaine indépendance. Avec des connaissances dans toutes les facettes de mon emploi (gestion, coordination, informatique), j’arrive à me débrouiller seule la majorité du temps. Certains préfèrent s’en tenir aux tâches dans lesquelles ils excellent, laissant à d’autres plus doués les éléments qu’ils maîtrisent moins. Une stratégie de travail qui peut se révéler efficace dans une équipe compétente, où chacun se concentre sur ses forces.
 
Ce qui m’amène à me demander si je n’ai pas tout faux… En contexte professionnel, est-ce souhaitable d’avoir plus d’une corde à son arc? Ou doit-on se spécialiser pour se distinguer?
 

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Différents niveaux de spécialisation

Se spécialiser dans son domaine d'emploi

En contexte professionnel, est-ce souhaitable d’avoir plus d’une corde à son arc? Ou doit-on se spécialiser pour se distinguer?


Au départ, peu importe son domaine, on acquiert des connaissances générales qui permettent d’effectuer son travail. Qu’on soit ingénieure, adjointe administrative, enseignante, psychologue ou avocate, on suit toutes un cheminement « de base » pour acquérir les fondements de notre profession. Ensuite vient la spécialisation. Au fil du temps, on développe souvent des connaissances pointues dans un secteur particulier. Cela arrive qu’on le veuille ou non, en raison de la division du travail et des forces de chacun.
 
Il y a toutefois des différences quand on parle de spécialisation. En traduction, par exemple, on peut se spécialiser dans un secteur précis. Certains vont se concentrer sur la traduction juridique, médicale ou comptable. Ces sujets très pointus demandent une connaissance extrêmement précise du vocabulaire et des codes linguistique. Conséquemment, les traducteurs chevronnés sont très recherchés. Je peux aisément imaginer d’autres domaines où avoir des connaissances pointues est souhaitable : comptabilité, marketing, gestion de projets, analyse de données…

Les avantages de se spécialiser dans son domaine

 
Les avantages de développer une telle spécialité peuvent être nombreux. Pensons à l’effet de rareté, qui accroît la valeur d’un professionnel et, par le fait même, sa rémunération. C’est aussi un atout qui lui donne une grande crédibilité auprès de ses clients. D’un point de vue personnel, on gagne de l’assurance et parfois même en temps. En concentrant ses efforts sur seulement une poignée de sujets, on évite de se disperser.

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Pour quelqu’un d’autre, la spécialisation relèvera d’un choix de carrière ou d’études. Une ingénieure choisira tôt ou tard une branche précise (informatique, chimie, mécanique, etc.). Sans la cantonner dans son choix, cette spécialisation lui ouvre des portes dans certains secteurs. Par la suite, il est encore possible de changer de branche, de revenir en arrière même, en autant qu’on possède des compétences de base.
 
Pour certains emplois, souvent dans des secteurs de soutien comme adjointe administrative ou relationniste, on se spécialise non pas auprès de son employeur, mais dans sa profession. J’imagine difficilement une adjointe spécialiste de l’organisation des réunions de gestion pour une fromagerie. Sa « spécialisation » est plus vaste (spécialiste en soutien à la direction) et peut l’amener à obtenir un autre emploi d’adjointe dans un domaine bien loin des fromages!

Sur le marché du travail, vaut-il mieux toucher à tout ou se spécialiser? Quelle est la meilleure stratégie pour se démarquer? Quelques pistes de réflexion pour votre carrière, présente et future. #carrière #emploi #généraliste #conseils #recrutement

Le monde du travail de demain

 
Au cours de mes études, j’ai toutefois perçu un discours différent. L’on nous somme de ne pas se cantonner dans un seul domaine, car on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir. Et oui, encore la menace de la métamorphose du marché du travail. Devant les changements technologiques et la redéfinition de nombreuses professions, difficile pour un professeur d’université de donner des conseils précis aux journalistes de demain. Beaucoup dans ce domaine (allô!) se sont fait dire qu’ils devront créer leur emploi.

Se spécialiser ou se diversifier?

L’on nous somme de ne pas se cantonner dans un seul domaine, car on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir.


Appelés à se débrouiller seuls, nombreux sont ceux qui multiplient les cours, les expériences et les contacts à la recherche d’un salaire décent à la fin de l’année. Nombreux témoignages sur ce blogue révèlent des parcours professionnels en zigzag. Rien de plus normal, au début de la vingtaine, de faire quelques essais et erreurs avant de trouver sa voie (ou ses voies). Ce faisant, on acquiert plus d’une corde à son arc, ce qui, à son tour, peut être un avantage en milieu de travail… et vous distingue d’un autre candidat à un emploi, comme le ferait l’« hyperspécialisation ».

Et alors, se spécialiser ou non?

 
On en revient donc au point de départ… La question n’est pas de se spécialiser ou non, mais plutôt de trouver ce qui peut nous distinguer comme professionnelle. Votre bagage? Vos expériences de travail? Vos connaissances pointues? Votre entregent? C’est un peu les questions à se poser quand on tente de définir sa valeur sur le marché de l’emploi. Cet article sur comment développer sa marque personnelle en 5 étapes propose d’ailleurs de nombreuses pistes pour cibler vos forces et déterminer ce qui vous manque pour devenir la professionnelle que vous désirez… Et ce, que ce à travers des spécialités ou plutôt la culture de connaissances diverses!

Se spécialiser ou se diversifier dans son emploi

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À PROPOS DE L’AUTEURE

Pénélope Poirier

Toujours partante pour en voir et en apprendre davantage, Pénélope accumule les formations, les voyages et les projets de toutes sortes. Après des études en communication, elle se laisse guider par ses premiers amours, les lettres et les mots, et se met à la traduction, qu’elle pratique à temps plein depuis cinq ans. Passionnée du journalisme et des médias, elle se réjouit de partager ses découvertes avec les lecteurs d’Aime Ta Marque.
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