Ep. 96 Soutenir le jugement des autres et assumer sa visibilité


 
T’es-tu déjà empêché de faire quelque chose dont tu avais vraiment envie parce que tu ne voulais pas te faire juger? Parce que tu ne voulais pas attirer l’attention, le regard des autres?
 
En tant que timide introvertie, ça a longtemps été quelque chose qui me frustrait de ma situation. J’ai donc volontairement cultivé cette partie de moi pour renforcir ma capacité à soutenir le regard des autres, même quand il m’était particulièrement inconfortable.
 
C’est notamment ce qui m’a menée à 18 ans à bourlinguer l’Europe en solitaire, à appliquer pour des opportunités de parler en public de mon expertise et ensuite à m’affirmer comme experte dans mon contenu auprès de mes clients et de ma communauté grandissante.
 
Est-ce que j’ai encore peur de déranger, de choquer et de récolter les attitudes négatives de mon indépendance?
 
Je te mentirais si je te disais que c’est disparu complètement.
 
Est-ce que ça m’empêche de poursuivre mes rêves et mes ambitions?
 
Plus maintenant.

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Dans l’épisode d’aujourd’hui, je te partage une de mes activités inconfortables préférées parce qu’elle me permet de confronter, justement, cette peur d’être visible comme femme… et de l’assumer.
 
Tu vas voir, c’est une activité extrêmement libératrice qui m’aide beaucoup à me recentrer en moi- mes pensées, mes sensations – quand je suis confronté à une situation de visibilité.
 
Écoute l’épisode et reviens me dire si tu serais game, toi aussi, de mettre cette activité à ton horaire.
 
Curieuse aussi de savoir si tu t’empêches de faire des choses, au niveau personnel et professionnel, parce que ce serait mal vu ou simplement parce que tu as l’impression que ça susciterait des « conversations » chez les autres.
 
C’est parti, on ouvre la discussion en commentaires 👇!

Mentionné dans cet épisode :

 

Transcription de l’épisode 96

Ep. 96 Soutenir le jugement des autres et assumer sa visibilite (1).mp3 – powered by Happy Scribe

On ressent dans notre corps cet inconfort, souvent quand on est visible comme femme, quand on doit, quand on sort un peu de l’ordinaire, quand on sort de la norme, quand on sort des normes sociales et d’un autre côté, vivre avec cet inconfort, c’est ce qui, ce que ça nous prend pour dépasser justement certains paradigmes dans lesquels on est emprisonné par le regard patriarcal, par le regard d’une société qui nous a maintenu opprimées pendant des siècles pour ne pas justement, juste nous laisser être exactement comme on veut quand on veut.

Vous écoutez l’ambition au féminin, épisode 96. Mon nom est Tatiana St-Louis et j’anime l’ambition au féminin. Un podcast pour toutes les femmes pleines de vision, de talents et de drive qui désirent redéfinir le succès selon leurs termes et leurs conditions. Chaque semaine, j’explore seule ou en présence d’invitées. Les thèmes entourant la réussite professionnelle et personnelle. Mindset, productivité, leadership, branding personnel, c’est le rendez vous pour réfléchir à la façon dont tu veux vivre ton plein potentiel et laisser ton empreinte dans le monde.

Salut les ambitieuses, comment vous allez aujourd’hui? Moi, ça va super bien, je vous enregistre ce petit épisode à la veille de ma semaine de vacances trimestrielles. Donc, si vous suivez l’ambition au féminin, vous savez que je prends une semaine de vacances tous les trois mois. Je pense que je vous en est peut-être même déjà parlé dans un épisode précédent. Je crois que c’était l’épisode 62, mais bon, je vais vérifier tout ça et vous mettre le lien parce que c’est une habitude que j’ai pris en 2021.

Pour vraiment prioriser ces moments de repos, ces moments de retour à soi et pour aussi m’assurer que je restais pas trop focus dans la business, dans tout ce qu’il y a à faire dans le futur et que je prenne ce temps là aussi pour célébrer ce que j’ai fait dans le passé. Donc, je suis à la veille de cette vacance où je vais aller, bon, pas m’exiler, mais je vais sortir de mon environnement habituel et une des choses que j’ai très, très hâte de faire parce que moi, je suis une introvertie et je réalise de plus en plus.

J’imagine, avec l’âge que j’ai besoin de moments seule. Et pour toutes les mamans qui m’écoutent, pour toutes les femmes d’affaires qui m’écoutent, les entrepreneuses et celles qui travaillent dans le service, vous savez à quel point ce n’est pas toujours facile de trouver ou de justifier même ces moments d’être seule avec soi-même, dans lesquels on se donne la permission de ne servir personne d’autre que soi, de ne servir les désirs de personne d’autre que les nôtres. Et je pense que ce qui m’excite le plus de cette semaine qui s’en vient, c’est justement que une des choses que j’ai vraiment mis de l’avant avec ma famille et avec avec mon mari et tout ça, c’était que dans ces semaines trimestrielles, c’était important pour moi de me laisser cet espace là pour soi:

Aller toute seule dans un hôtel, prendre un moment où je n’étais pas requise de faire aussi toute la logistique et la planification de ce voyage là. Donc, délester la charge mentale qui vient avec la réalité d’une femme qui laisse son foyer, qui laisse aussi ses affaires derrière. Ça adonne que mon équipe a pris les rênes, mais a pris les rênes, a commencé à travailler avec moi. Donc Cynthia et Ben ont commencé à travailler avec moi il y a presque un mois maintenant, au moment où cet épisode va sortir, un peu plus qu’un mois.

Et ça aussi, c’est tout un, toute une étape parce que ça me permet justement de dépasser peut-être un peu cette culpabilité, cette anxiété que j’avais jadis à complètement déconnecter. Bon, on n’est pas encore dans ma semaine de vacances. Je vais voir comment je vais vivre tout ça aussi, mais je voulais faire une petite mention parce que c’est super en lien avec ce qu’on va parler aujourd’hui et une expérience dans le fond que je voulais partager avec vous.

Et si vous avez lu, si vous êtes abonnées à mon infolettre, vous avez déjà entendu un petit peu, vous avez déjà lu un peu de quoi je vais parler aujourd’hui, mais dans le podcast d’aujourd’hui, je voulais vraiment qu’on fasse encore plus le lien entre cette anecdote là que je vous raconte et l’entrepreneuriat et la visibilité et notre contenu et notre façon d’établir la notoriété et de devenir CEO, PDG de notre propre entreprise et de prendre justement cette responsabilité de l’indépendance, de l’autonomie, de la décision aussi dans notre entreprise.

Alors, je veux juste commencer, justement avec une anecdote, un retour à une activité que j’aime beaucoup faire parce qu’elle est à la fois inconfortable et extrêmement libératrice. Et encore une fois, j’en parlais dans mon infolettre. BTW, si vous n’êtes pas abonnées à mon infolettre, je vous laisse le lien aussi en bas de ces show notes, mais c’est juliej37.sg-host.com/infolettre et une activité que je réalise que j’ai besoin de faire de temps en temps pour me  »reground », pour vraiment me réancrer dans moi, mais dans mes sensations, dans mes pensées, dans ce qui se passe aussi dans ma tête.

Quand je suis confronté à une situation de ce que je considère être, la visibilité. Et l’expérience dont je vous parle, c’est celle d’aller manger seule au restaurant. D’aller manger seule en tant que femme au restaurant et de s’asseoir justement avec toutes ses pensées, avec toute cette perception de jugements qu’on fait sur nous parce qu’on sort un peu de la norme sociale qui est: quand tu vas au restaurant, c’est pour célébrer, pour célébrer, il faut le faire avec quelqu’un.

Surtout quand tu es une femme, tu ne peux pas célébrer seule, quelqu’un doit être là avec toi, quelqu’un doit te prouver, te valider que tu es aimée, que tu es valorisée, que tu es blablabla, blablabla. Et aller au restaurant seule, il y a quelque chose d’un peu, je dirais controversé ou ou radical dans cette posture là, parce que justement, c’est comme si on décidait: je vais me sortir moi-même, je vais m’amener à une date moi-même.

Je vais être, moi, avec mes pensées en train de manger pendant que tout le monde discute. Et je veux dire, manger a toujours été une activité très sociale, une activité qu’on faisait en groupe. Et donc, c’est ça, cette idée de sortir quelque chose dans laquelle on va aller dépenser de l’argent pour se nourrir dans un lieu qui est probablement plus fancy qu’à l’habitude. Ça peut générer pas mal d’inconfort en soi. Et je le sais parce que j’avais fait des dizaines et des dizaines de fois que ce soit quand je voyageais seule par moi-même, qui était une des mes activités préférées.

Ça aussi, j’adore, j’adore, j’adore voyager seule. C’est tellement, ça me permet tellement de reconnecter avec des facettes de moi que je ne connaissais pas les bonnes et les moins bonnes. Et c’est ça qui est intéressant avec ce type d’expérience. Mais aller manger, veut veut pas, et quand c’est fait de façon volontaire, c’est aussi cette expérience de soutenir le regard imaginé de l’autre. Et ça, je pense que c’est extrêmement important parce que quand on est entrepreneur, quand on crée du contenu, quand on décide d’avoir de la visibilité, on soutient sans cesse le regard supposé de l’autre et ça nous met dans une posture souvent, ans laquelle on a envie de peut-être se cacher, on a envie de se justifier, on a peut-être même envie de se fondre dans le décor et de pas assumer notre brillance ou des choses comme ça. Et c’est la même chose qui se passe justement dans l’expérience du restaurant. C’était, peut-être mercredi passé, que j’ai refait cette expérience après un long moment. Là, je ne parle pas d’aller manger dans un fast food puis de manger en marchant ou quelque chose comme ça, dans un marché public.

Je parle vraiment d’aller s’asseoir dans une salle de restaurant. Ici, on parlait d’un restaurant presque quatre étoiles. C’était un jour de semaine très achalandé. C’est un restaurant italien que j’adore et qui reçoit beaucoup de volume d’hommes d’affaires, qui reçoit beaucoup de volume de gens qui sont là parce qu’ils habitent dans le quartier ou tout ça, mais c’est juste assez chic pour être une belle place pour avoir un rendez-vous d’affaires ou une date. Mais aussi, ce n’est pas non plus le Toqué, si vous connaissez ici à Montréal.

Ce n’est pas un cinq étoiles, une étoile Michelin ou des choses comme ça, où les gens qui sortent là sont tirés à quatre épingles et doivent dépenser des fortunes pour pouvoir manger là. Donc, c’était un peu ça le contexte. Et puis, j’avais décidé que j’avais envie de me célébrer et j’avais envie de sortir, mais aussi de vivre cette expérience encore une fois. Et c’était intéressant parce que bon, j’étais quand même assez bien habillée.

J’avais mes nouvelles chaussures, je m’étais maquillée et tout et dès que je suis arrivée à ma table, j’ai voulu commencer à regarder mon téléphone, à regarder mes courriels, à regarder des choses comme ça pour m’occuper à autre chose que l’expérience présente d’être assise là, sur la chaise, entourée de gens qui peut-être ou peut-être pas me regarder, qui peut-être ou peut-être pas se posaient des questions sur ce que je faisais là toute seule, alors que, littéralement, toutes les autres tables étaient prises et occupées et qu’il y avait tout le bourdonnement des gens qui parlaient et que les gens avaient avoir du fun.

Les gens riaient, les gens buvaient, les gens mangeaient comme des belles pièces de viande, etc. Et moi, là seule qui se commande justement un verre de vin. Et moi, à ce moment là, j’avais choisi le filet mignon parce que j’étais comme: je vais y aller  »all in ». On va faire l’entrée que j’ai envie. Comme si je voulais vraiment me payer cette soirée, ce lunch au resto, qu’est ce que je ferais? Et voilà ce que j’étais en train de faire.

Mais encore une fois, c’était super intéressant parce que j’écoutais mes pensées et je me disais qu’est ce que les gens vont penser? Est-ce qu’ils vont penser que je suis là pour cruiser? Est-ce qu’ils vont penser que je me suis fait laisser, que je me suis fait poser un lapin, que ma date n’est pas venu, que je me suis chicanée avec quelqu’un? Pourquoi est-ce qu’une femme dans la mi-trentaine viendrait manger seule au restaurant un mercredi midi?

Et là, je me faisais toutes ces conjectures dans ma tête, tout ce monologue mental qui, ultimement, me rappelait le monologue que je me faisais quand j’avais commencé à être visible sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn, même en live ou à faire des conférences ou à vraiment prendre la parole publiquement. Quand on se demande justement: maintenant qu’on me voit, maintenant qu’on voit que je suis là, est-ce que les gens, premièrement, me remarquent?

Et deuxièmement, qu’est-ce qu’ils pensent de moi? Et je pense que, bon, vous me direz, mais c’est souvent un blocage quand vient le temps, justement, de sortir de l’ombre et d’assumer non seulement nos désirs, mais nos ambitions et aussi notre personne, comme: qui est là pour me juger si je veux me sortir au restaurant? C’est mon argent, je fais de mal à la personne. C’est comme, j’ai le droit!

Et c’est intéressant parce que j’ai envoyé ça par infolettre et puis, j’ai eu quelques réponses dans la réponse d’un homme qui disait: Oui, c’est vrai qu’on te juge et je trouvais ça super intéressant, qu’il dit c’est vrai qu’on te juge, jusqu’à l’arrivée du plat principal. Le plat principal, au moment où bon on passe à d’autres choses où on devient, on n’est plus intéressé par ça. Et je trouvais ça intéressant parce que d’un autre côté, j’étais comme: Ah ok, donc ce n’est pas dans notre tête qu’on pense que les gens ne prêtent aucune attention à nous, il y a un jugement, il y a un questionnement, mais ultimement, après ça moi, ce que je me disais dans tout ça, c’était comme: So What? Je suis une personne à succès, ils ont aucune idée de ce que je fais, aucune idée de à quel point j’ai des clients cool, quel type d’argent je fais, où je vis.

Ils connaissent rien sur moi et donc, ce jugement qui m’est alloué, qui m’est assigné, ne veut absolument rien dire non plus parce que bon, je pourrais juger le même type. Je pourrais moi aussi juger des gens qui sont là et qui mangent avec d’autres gens, qui parlent fort, s’habillent de telle façon, etc, etc. Donc, je trouvais ça intéressant parce que on ressent dans notre corps cet inconfort. Souvent, quand on est visible comme femme, quand on doit, quand on sort un peu de l’ordinaire, quand on sort de la norme, quand on sort des normes sociales et d’un autre côté, vivre avec cet inconfort, c’est ce que ça nous prend pour dépasser justement certains paradigmes dans lesquels on est emprisonné par le regard patriarcal, par le regard d’une société qui nous a maintenu opprimées pendant des siècles pour ne pas justement juste nous laisser être exactement comme on veut, quand on veut.

Et c’est là que je trouve que la dynamique devient intéressante par rapport à l’entrepreneuriat parce que veut veut pas quand on est une femme entrepreneure, on n’a pas le choix que de changer certains paradigmes, que ce soit de la façon dont on va vouloir traiter nos employés ou qu’on va vouloir traiter nos clients, ou qu’on va vouloir assumer notre expertise ou qu’on va vouloir, je ne sais pas, moi, je pense à des expertes qui vont devoir amener leur voix contre la voix de d’autres experts et qui vont probablement se faire décrédibiliser si ces experts sont des hommes.

Il y a tout ce bagage qu’on ne peut pas ignorer. Il y a tout ce bagage d’une femme seule qu’on ne peut pas ignorer, qu’une femme seule qui est en mode de séduction ou qui est en mode de recherche ou qui est en mode d’interaction avec l’autre, alors qu’on a tellement de misère à concevoir l’idée d’une femme qui est pleinement indépendante et qui ne cherche pas, ni à recevoir quoi que ce soit comme attention différente, qui ne cherche pas à s’exhiber, qui ne cherche pas non plus…

Dans le fond, elle  »mind » son propre business.  »I’m minding own business ». Je suis sortie seule parce que je voulais manger à ce restaurant et toi, t’as rien à dire là dessus. Ton jugement n’a aucune valeur pour les yeux de personne. Ce que toi tu penses de moi est complètement  »irrelevant ». Ça, c’est super super important parce que éventuellement, justement, moi j’ai beaucoup de clientes qui vont dire: mais là, si je le dis comme si, est-ce que ça va envoyer le mauvais message?Parce que oui, nous, on travaille beaucoup au niveau du message, au niveau du positionnement, mais ultimement, le message, on peut le travailler. Pour moi, ce qui est important, c’est qu’on soit authentique dans le sens: est-ce que ce que tu dis est vrai? Est-ce que tu pourrais relire ce message dans 3 semaines, dans une autre circonstance, devant différents types de public? Et dire moi, ce message là, je l’assume.

Peut-être que ça a choqué certaines personnes la façon dont je l’ai dit. Peut-être que j’aurais pu changer un peu le  »wording », mais il n’y a rien dans ce message qui est faux. Il n’y a rien dans ce message que je ne considère pas être ma propre parole, ma propre pensée et ma propre position sur un sujet. Et tant et aussi longtemps qu’on est bien positionnée dans ça, bien ancrée dans ça, pour moi, ce que les autres pensent, c’est là vraiment le travail de déconstruction qu’on doit aller faire parce qu’on ne veut pas commencer à mouler nos comportements, mouler nos paroles ou mouler même notre contenu.

Si on y va très granulaire, à ce que d’autres pourraient peut-être penser de nous, dans des circonstances dans lesquelles ils se sentent eux-mêmes choqués par une différence dans les paradigmes. Et puis, je vous le dis, si vous êtes une femme et que vous écoutez ici ou si vous êtes dans une position d’oppression systémique, vous le savez, on va toujours se faire juger, peu importe ce qu’on fait. Et puis, la seule façon de pas se faire juger, c’est de se cacher derrière, je m’excuse de le dire, derrière un homme ou derrière, justement, quand je dis un homme, je dis aussi, genre, un système qui soutient la norme patriarcale et qui soutient la norme oppressive. Tant et aussi longtemps que nous, on reste dans notre indépendance et qu’on va assumer cette autonomie, on va déranger. Il n’y a pas, on va attirer le regard, on va attirer des jugements et c’est correct. Et c’est vraiment ça le message que je veux envoyer aujourd’hui, c’est que: c’est correct d’assumer le regard des autres.

Et plus on va être capable, avec cet inconfort, de s’asseoir dans cet inconfort et de dire, malgré les pensées qui me viennent en tête de cette oppression internalisée, malgré le fait que j’ai une très, très, très envie de retourner me cacher en regardant mon téléphone ou en buvant ou en mangeant mon repas super vite et en m’en allant ou en décidant de la jouer  »safe », en faisant genre des publications super corporatives dans lesquelles on entend pas ma voix ou mon opinion.

Tant et aussi longtemps que je vais jouer comme ça, je ne serai jamais capable d’assumer la puissance que je veux pour moi-même, les ambitions que je veux pour moi-même et les désirs que je veux pour moi-même parce que je serai toujours en train de travailler ou de  »show up » selon ce que les autres veulent de moi. Et cet exercice du restaurant d’aller manger seule au restaurant, c’est pour ça que je le suggère et de le répéter plusieurs fois parce que ça nous, ça nous amène justement à nous mettre dans cette position d’inconfort, dans ce feeling viscéral, corporel de l’inconfort. On est mis face à face aux pensées qui nous qui nous assaillent à ce moment là. Et là, c’est vraiment nos plus grands démons avec lesquels on va lutter. C’est comme: de quoi j’ai l’air? Qu’est-ce que les gens vont penser? Comment les gens vont me juger? Comment les gens vont me rejeter?

Tout ça, ce sont nos plus grands démons qui vont refaire surface. Mais c’est tellement, je veux dire, tant et aussi longtemps que vous êtes capable de payer votre repas, il n’y a aucun danger. Il n’y a aucun danger. Il n’y a aucun danger que d’aller parler à ses petits démons qui sont dans le fond de notre tête en se mettant dans des situations inconfortables qui sont  »safe » de cette façon là. Et le contenu, la création de contenu ou même présenter une nouvelle offre de services, ce sont des contextes  »safe ». Surtout si vous avez déjà une communauté. Surtout si vous avez une certaine notoriété que vous avez déjà parlé à cette communauté que vous connaissez être bienveillante. Donc, moi, ce que je veux que vous retiriez peut-être de cette expérience là, c’est peut être un peu décousu comment je l’ai amenée, mais c’est que mettre quelque chose de l’avant, se rendre visible va être inconfortable et c’est très, très, très normal, très normal, mais aussi, comment on dirait ça, c’est bénéfique pour toutes les femmes et pour nous et pour toutes les personnes justement en position d’oppression, de s’asseoir dans cet inconfort tant et aussi longtemps qu’on se sent en sécurité dans un contexte d’insécurité, et puis qu’on puisse justement juste respirer. On peut juste respirer et ensuite profiter. Profiter, 1, du courage, peut-être que ça nous a pris venir ici. Profiter de ce que ça nous apporte. Pour moi, aller manger au restaurant, c’est quelque chose que je faisais pour moi même.

Je me suis payé un super bon repas. J’en ai profité. De vraiment, comme m’asseoir et mastiquer, prendre chaque bouchée, vraiment, comme déguster l’expérience. Déguster l’expérience au lieu d’essayer de passer à travers en fusée. Parce que, justement quelqu’un, une intériorisation du regard de l’autre, la rendrait trop inconfortable pour moi. Alors, c’est un peu avec quoi je veux vous laisser aujourd’hui, la prochaine fois que vous sentez que bon, une action, une expérience de visibilité semble vous mettre déjà, juste dans votre tête, on parle même pas que vous l’avez fait et que vous êtes inconfortable. Que vous êtes juste dans votre tête: oh my God! Je peux pas faire ça. Je ne peux pas mettre ma première publication sur LinkedIn. Qu’est-ce que les gens vont penser? Qu’est-ce que mes anciens employeurs vont penser? Qu’est-ce que mes clients que j’aime pas vont penser? Dadadi dadada. Et puis de juste faire, comme tout ça, c’est des gens assis au resto.

C’est des gens assis au resto qui peut-être ou peut-être pas vont vous juger. Mais ce jugement est non pertinent avec votre succès, non pertinent avec comment vous allez  »show up » pour la suite. Et plus vous êtes capable de  »show up », plus vous allez être capable de vivre dans un succès qui est de plus en plus authentique à qui vous voulez devenir, à qui vous voulez représenter et à comment vous voulez expérimenter ce succès là. Alors voilà, c’était un petit  »thought expriment », une petite pensée comme ça pour vous, un petit peu plus philosophique au niveau de cette réflexion de la visibilité.

Et puis, si vous voulez rebondir sur le sujet, n’hésitez pas dans les notes de cet épisode ou même j’adore vous lire dans mon inbox. J’adore vous lire aussi DM sur Instagram ou sur LinkedIn, je vous mets les liens pour communiquer avec moi. Et sinon, et bien, je vous souhaite vraiment une excellente semaine. Je vous souhaite plein d’expériences inconfortables, mais safe, dans lesquelles vous allez pouvoir ressentir. Qu’est-ce que c’est d’être dans votre pleine puissance? Je vous laisse aussi quelques ressources sur certains textes, certains épisodes que j’ai enregistrés sur le sujet aussi, qui pourraient initier certaines réflexions. Et puis, je vous dis vous êtes courageuse, vous êtes ambitieuse et je vous salue pour ça. On se dit à la prochaine.

Salut les ambitieuse, j’aimerais faire de ce podcast une plateforme d’échange et de réflexion autour de ce que ça veut dire être une femme et avoir du succès aujourd’hui. Si tu connais une femme dont le parcours inspirant aurait intérêt à être partagé ou si toi même pourrait nous outiller grâce à ton expertise ou ton expérience rends-toi sur juliej37.sg-host.com/invité pour m’envoyer les détails et finalement profites-en pour t’abonner à ce podcast afin de manquer aucun des épisodes. Et si tu es dans un mode généreux, laisse-moi donc un 5 étoiles pour aider d’autres femmes comme toi à découvrir le podcast. À la prochaine.

à propos de l’auteureTatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.
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