Ep. 148 Pourquoi instaurer un quota d’échec dans ton entreprise

L’échec, c’est toujours vu comme quelque chose de négatif.
Pourtant, il est IMPOSSIBLE comme entrepreneur de ne jamais être confronté à l’échec.

Mais quand on a une relation très tendue à l’idée de ne pas réussir du premier (ou deuxième ou dixième…) coup, on peut facilement tomber dans le découragement et la dramatisation. On finit par perdre le Nord et on ne réfléchit plus stratégiquement.

Aujourd’hui, je profite de ce nouvel épisode pour te parler d’une stratégie pour surmonter cette peur d’échouer dans ton entreprise et libérer le potentiel bénéfique de l’échec pour ta longévité.

J’y discute notamment de :

  • Des concepts de Fixed mindset vs Growth mindset (et de pourquoi tu veux savoir quelle tendance tu priorises naturellement)
  • La notion de quota d’échec et ce qu’elle peut t’apporter dans ton business
  • Comment la peur de l’échec se manifeste sous différentes formes, et ce même si tu as l’impression de bien gérer les erreurs et la déception
  • Comment t’inspirer de l’état d’esprit du scientifique pour mieux comprendre l’importance d’introduire l’échec dans ton entreprise

À travers cet épisode, j’aimerais t’inviter à repenser ton rapport à l’échec et à le voir, non plus forcément comme un obstacle, mais comme une aide pour t’améliorer et faire croître ton business.

À écouter également : Ep. 142 Quand abandonner un lancement

Mentionné dans cet épisode :

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Transcription de l’épisode 148

Ep. 148 Pourquoi instaurer un quota d’échec dans ton entreprise

[00:00:00.000] – Tatiana St-Louis

Vous écoutez l’Ambition au Féminin, épisode 148. Aujourd’hui, on va parler d’échec.

[00:00:06.090] – Tatiana St-Louis

Mon nom est Tatiana St-Louis et j’anime l’Ambition au Féminin, un podcast pour toutes les femmes pleines de vision, de talent et de drive qui désirent redéfinir le succès selon leurs termes et leurs conditions. Chaque semaine, j’explore, seule ou en présence d’invités, les thèmes entourant la réussite professionnelle et personnelle. Mindset, productivité, leadership, branding personnel, c’est LE rendez-vous pour réfléchir à la façon dont tu veux vivre ton plein potentiel et laisser ton empreinte dans le monde.

[00:00:43.280] – Tatiana St-Louis

Salut les ambitieuses! Comment vous allez aujourd’hui? J’espère comme d’habitude que vous allez bien. On est à la mi-novembre, au moment où j’enregistre cet épisode, et je suis à quelques semaines de remettre mes applications doctorales pour le projet que je me suis donné un peu à l’insu de tout le monde, sans que je ne sache moi-même que ça allait se produire aussi de poursuivre mon éducation jusqu’au doctorat, quelque chose que j’avais laissé derrière il y a de très, très, très nombreuses années (on parle de plus de dix ans). Et c’est intéressant pour moi de réfléchir à comment je navigue à travers ce grand projet parce que c’est naturellement une grande décision, c’est quelque chose auquel j’avais réellement tourné le dos.

[00:01:49.840] – Tatiana St-Louis

J’ai eu 37 ans cette année et puis je pensais pas… Je pensais que c’était peut-être dans mon futur lointain quand j’allais être retraitée ou quelque chose, mais que ça ait cogné à ma porte aussi fortement dans les derniers mois, c’était un peu inattendu. Bref, je suis à quelques semaines de remettre le maximum de mes applications parce qu’il y a une date limite sur plusieurs de ces applications et c’est un travail quand même assez ardu de faire ces applications. Il y a une proposition de recherche de 2 000 / 2 500 mots et puis on doit faire tout un tas… On doit passer à travers beaucoup de cerceaux, mettons, sans savoir si nos efforts vont être récompensés. Naturellement, je suis très confiante de mes capacités à faire un doctorat, mais les écoles pour lesquelles j’ai décidé d’appliquer c’est des top universities, c’est des écoles du Ivy League, c’est des écoles qui sont extrêmement bien notées. Parce que je me suis dit « tant qu’à y aller, tant qu’à m’embarquer dans un projet de cette envergure-là, je vais tenter ma chance dans les top, dans le best du best.» J’ai trouvé ça intéressant pour moi de m’observer à travers ce processus-là parce que j’avais fait ce processus il y a 12 ans quand j’avais terminé ma maîtrise.

[00:03:20.980] – Tatiana St-Louis

C’était dans un autre contexte, j’étais une autre personne à ce moment-là, mais d’être arrivée au stade où j’en suis aujourd’hui, puis de travailler comme ça sur un projet, sachant que c’est une possibilité, elle existe cette possibilité que je sois rejetée de toutes les universités auxquelles j’applique, elle existe et c’est quelque chose avec laquelle je dois faire la paix pour vraiment donner mon meilleur. Et naturellement, ça m’a fait réfléchir à comment ma relation à l’échec a évolué, et je donne beaucoup de crédits à l’entrepreneuriat pour m’avoir aidée à naviguer ça, mais aussi comment je la vois se manifester encore chez beaucoup de mes clients, chez beaucoup d’entrepreneurs que je vois, par rapport à leur façon de plonger dans leurs initiatives un peu à reculons à cause de cette fameuse peur de l’échec. Puis là, je voulais enregistrer cet épisode-là parce que je voulais qu’on réfléchisse un peu ensemble à quoi ça sert ou comment est-ce qu’on fait pour naviguer les risques qui viennent avec nos ambitions, sachant qu’il y a toujours cette possibilité qu’on échoue, qu’on soit rejeté, que nos clients nous disent non, que notre lancement floppe et qu’on ait des questions à se poser sur « Est-ce qu’on veut vraiment continuer dans cette direction-là? »

[00:04:55.760] – Tatiana St-Louis

Parce que je pense que c’est ça la question qu’on essaye de s’éviter à se poser le plus souvent possible, alors que je considère que c’est la question qu’on devrait toujours se poser qui est « Est-ce que je continue? » Et quand on fuit l’échec, en fait, on ne veut pas avoir à se poser cette question-là, mais de « Est-ce que je continue? » après avoir vécu un rejet, un échec, une difficulté. Je voulais commencer l’épisode… Bon, là, je vous parle un petit peu de mon processus avec le doctorat, parce qu’honnêtement, ce qui m’a permis de rester très focus pendant les derniers mois, c’était de vraiment me dire « Le seul fait d’avoir envoyé ces applications est une réussite. » C’est une réussite parce que ça m’a permis de plonger à travers la théorie. Ça m’a permis de me prouver que je suis encore capable de réfléchir de cette façon-là, de remplir ce genre de choses-là. Ça m’a permis de me replonger dans le processus académique. Puis ça m’a aussi permis de me poser la question « C’est vraiment ça que je veux ?», puis de toujours continuer à me la reposer, peu importe le résultat qui va advenir.

[00:06:10.660] – Tatiana St-Louis

Je voulais vous raconter une autre petite anecdote… C’est pas une anecdote nécessairement, sinon une information sur moi. Mais quand j’étais jeune, quand j’étais petite, quand j’étais une enfant, j’étais vraiment une mauvaise perdante. Vraiment. Je n’aimais pas perdre. Je pleurais quand je perdais. Ce n’est pas quelque chose que je suis particulièrement fière de moi, mais en même temps, le fait de vous en parler, c’est quelque chose que je trouve qu’il y a quelque chose de bon. Ça veut dire que je suis capable de me voir avec une certaine neutralité, voir mon histoire avec la neutralité. J’étais vraiment une mauvaise perdante. Je sais pas si je le suis encore. Je joue un peu moins des jeux compétitifs comme le tennis ou des choses comme ça, même les cartes. J’étais mauvaise perdante aux cartes. Puis, je réalisais dans cette réaction que j’avais à perdre que c’était un problème. Je voyais que ce n’est pas tout le monde qui réagissait comme ça. Je voyais que quand je réagissais comme ça, ça enlevait du plaisir non seulement à moi, mais à d’autres personnes qui jouaient avec moi. J’ai amené ça avec moi jusqu’à un point où je fuyais un peu la compétition parce que je voulais pas avoir à vivre cette sensation intense que je vivais quand je perdais, quand je mettais beaucoup d’efforts dans quelque chose, puis que je n’y arrivais pas.

[00:07:41.040] – Tatiana St-Louis

Ça a été un problème pour moi jusqu’à ce que je découvre le livre de Carol Dweck. C’est un des premiers livres que j’ai lus dans un contexte entrepreneurial. Je me rappelle… Tu sais, ces livres-là que tu te rappelles exactement où tu étais quand tu le lisais. Pour moi, je me rappelle que je le lisais en allant travailler. J’avais une job corpo dans ce temps-là, puis je le lisais dans le métro en allant travailler, fait que je m’imagine déjà en train de lire ce livre. Je m’imagine encore en train de lire ce livre dans le métro. Le livre s’appelle « Mindset: The New Psychology of Success ». En français, c’est quelque chose comme « une nouvelle psychologie de la réussite » ou quelque chose comme ça. Ce livre de Carol Dweck a vraiment changé ma vie parce que dans ce livre-là… C’est une psychologue de Stanford, elle parlait du fait qu’il y a deux types d’états d’esprit, l’état d’esprit ou l’intelligence fixe versus l’intelligence incrémentielle ou l’intelligence de développement. Quand elle parle d’intelligence, c’est des façons qu’on a de comprendre notre environnement, comprendre notre univers. C’est quand j’ai découvert ces concepts de « Fixed » versus « Growth mindset » que là, je me suis reconnue.

[00:09:02.350] – Tatiana St-Louis

Je me suis reconnue tellement bien dans le « Fixed mindset ». Je vous donne juste rapidement qu’est-ce que ça veut dire. Le « Fixed mindset », c’est les personnes qui craignent l’échec parce que l’échec constitue une affirmation négative par rapport à nos capacités, nos capacités de base, notre intelligence, nos talents. Tandis que les individus avec un état d’esprit de développement ne se soucient pas tant de l’échec parce qu’ils prennent conscience que leur performance peut être améliorée. Ce qui est intéressant avec ça, c’est que les gens ne sont pas nécessairement conscients de leur état d’esprit, mais ils peuvent être déduits par leurs comportements. C’est particulièrement évident par rapport à leur relation à l’échec. Moi, quand je lisais ce livre-là, je réfléchissais à tout un tas de choses de ma vie, notamment quand j’ai été refusée en musique au CEGEP, quand j’ai été refusée au doctorat après ça, après ma maîtrise. Après ça, ce qui est arrivé, c’est que j’ai complètement changé de voie, puis j’ai laissé ça derrière moi, puis j’ai dit « Ça, c’est pas fait pour moi. Si ça avait été fait pour moi, j’aurais été capable de le faire du premier coup. Ça montre que je suis pas une personne qui a ce type de talent-là. »

[00:10:21.720] – Tatiana St-Louis

Bref, toutes ces croyances qui venaient avec l’état d’esprit fixe, je les reconnaissais en moi, mais surtout, je les reconnaissais dans ma relation que j’entretenais avec l’échec. Puis là, ça a vraiment cliqué dans ma tête que c’était exactement ça que je devais travailler si je voulais bâtir de la résilience pour justement atteindre mes rêves, avoir de l’ambition, me développer au-delà de ce que j’étais capable d’atteindre de façon naturelle, sans nécessairement trop me forcer. Puis là, ce qui arrive, c’est que j’ai naturellement utilisé tout ça dans ma réflexion autour de l’entrepreneuriat, parce que dans l’entrepreneuriat, il y a beaucoup d’échecs, beaucoup, beaucoup d’échecs, beaucoup de rejets, beaucoup de choses qui sont perçues négativement par les gens. Ça peut devenir problématique si on a encore un état d’esprit fixe et qu’on n’est pas capable de transcender cet état d’esprit-là. Ce que j’ai remarqué, puis je l’ai autant remarqué dans mon propre cheminement que chez mes clients, c’est que beaucoup d’entre nous, entrepreneurs, on va utiliser un max de notre énergie dans la réflexion, les chimères, en la fantaisie, la fantasmagorie, comme j’appelle, et le fait de désirer des choses.

[00:11:45.060] – Tatiana St-Louis

On est comme « Je me vois déjà faire ceci. » Ça, c’est beaucoup les coach mindset qui disent « Est-ce que tu es capable de visualiser ton moi futur? », des choses comme ça. Chose que j’utilise. Mais l’affaire, c’est quand on passe notre temps à visualiser notre moi futur, à être dans la fantaisie, être dans la réflexion, repenser à tous les détails de notre offre, repenser à comment on va faire X, Y, Z pour qu’il n’y ait pas de friction, etc. Quand on focus là-dessus au lieu du « faire », on reste dans cet état d’esprit que si on avait simplement toutes les bonnes clés et les bonnes pièces du puzzle, tout se déroulerait exactement comme prévu et donc que notre réussite est irrémédiable. Il y a quelque chose de fixe dans cette idée qu’on est capable de conceptualiser une machine entrepreneuriale parfaite qui va nous garantir un succès assuré et que si on fait les bons gestes au bon moment, avec les bonnes publications, etc, il n’y a pas de risque que ça foire ou que ça floppe. Ça, je l’associe beaucoup à cet état d’esprit fixe parce que dans le overthinking, je ne sais pas comment on dit en français, comme le rabâchage de pensées, je ne sais pas, la rumination, il y a cette peur de l’échec.

[00:13:18.330] – Tatiana St-Louis

Il y a cette peur de faire le mauvais move. Il y a cette peur de ne pas avoir suffisamment calculé le risque pour pouvoir l’éviter à 100 %. Alors, on reste dans, puis j’en parlais dans un des épisodes précédents, on reste dans quelque chose qui est une motion, qui a l’air d’être proactive, au lieu d’être dans le faire, dans l’action, qui est quelque chose qui est très concret. C’est un peu la même chose qui se passe aussi quand, avec notre mindset fixe, on se dit « Je vais faire X, Y, Z et il va arriver A, B, C.» On va prioriser les motions qui sont dans l’abstrait, dans notre tête, au lieu de l’action. Je donne des exemples ici. Par exemple, une motion de travailler son calendrier éditorial, tu sais, pendant des heures et des heures, versus l’action d’écrire et publier. La motion de prendre un cours de prise de parole en public, versus l’action de faire un live sur Instagram. La motion d’analyser les statistiques de lancement, ce qui est quand même une bonne chose, mais quand on les suranalyse encore une fois tu sais, versus l’action de sortir les apprentissages de ces statistiques-là et essayer quelque chose de nouveau, faire des pitchs, par exemple.

[00:14:45.130] – Tatiana St-Louis

La motion de s’inscrire à une autre certification dans notre expertise, versus l’action de pratiquer sur des clients, rencontrer des nouvelles personnes, essayer des nouvelles choses. Vous voyez, il y a un des côtés, en plus, « motion », qui est beaucoup dans « on va aller accumuler davantage d’abstractions », versus « on va aller dans le vrai monde, tester des vraies choses pour voir qu’est-ce qui va arriver » parce que la conscience qu’il y a dans ce type de façon de faire, c’est que dans l’action, on a l’information. L’information, c’est ce qui nous permet après ça de prendre des décisions. Quand on est dans l’action… Voici comment on va savoir qu’on est dans l’action. On va savoir qu’on est dans l’action par le nombre d’échecs qu’on va rencontrer. Les nombres d’échecs, ça peut être des rejets, ça peut être des sentiments négatifs, ça peut être de l’inconfort, ça peut être des choses qui semblent désalignées, parce que c’est dans cette action-là qu’on va aller identifier justement « OK, il y a un cours à corriger. Il y a un feeling que je n’aime pas. Il y a un a résultat que je voudrais changer.» Mais tant et aussi longtemps qu’on n’est pas dans cette action, on ne va pas se confronter à ce type de résultats, des résultats négatifs, des rejets, sentiments, etc.

[00:16:14.780] – Tatiana St-Louis

D’où un concept que j’entends souvent. J’en ai entendu parler par notamment Simone Soule, mais c’est un concept que beaucoup de scientifiques adoptent qui est le « failure quota » ou en français, un « quota d’échecs ». Un quota d’échecs, c’est à la place de se dire « Il faut que je fasse 10 bonnes choses dans la prochaine semaine. », « Il faut que je fasse 10 erreurs dans la prochaine semaine.» Et se challenger à aller chercher ces échecs-là, parce qu’en se challengeant vers l’échec, on se challenge aux limites de ce qu’on est capable, aux limites de notre confort, aux limites de nos capacités, aux limites de notre expertise. Et c’est dans cette limite-là que se trouve la croissance.

[00:17:06.150] – Tatiana St-Louis

Salut les ambitieuses! Je fais une petite pause dans l’épisode pour te parler de quelque chose de vraiment important. On ne va pas se mentir, les dernières années ont été rough pour beaucoup d’entrepreneurs. Pour certaines, ça a voulu dire de retourner sur le marché de l’emploi, pour d’autres, redéfinir ses offres ou changer sa clientèle. Et au cours des huit dernières années, j’ai vu des centaines d’entrepreneurs motivés et pleins de talent, obligés de fermer les portes par manque de rentabilité ou de momentum.

[00:17:35.190] – Tatiana St-Louis

Parce qu’on ne va pas se mentir, grâce au pouvoir du Web et des réseaux sociaux, il n’y a jamais été plus facile qu’aujourd’hui d’avoir sa propre entreprise. Le défi, c’est d’y rester maître à bord, ancré dans sa vision, peu importe les tempêtes qu’on rencontre au fil des ans. Mais il ne faut pas se faire d’illusions. Ton énergie est limitée. Tu ne peux pas brûler la chandelle par les deux bouts. Et pour continuer, tu as besoin de trouver un équilibre entre croissance et stabilisation. Et la clé vers cet équilibre, c’est la force de tes systèmes. Et crois-en mes sept années d’entrepreneuriat à faire croître mon équipe, mon plaisir et mes profits, je l’ai expérimenté au premier plan. Ce sont tes systèmes qui te supportent jour après jour pour que tu puisses enfin relaxer dans ton entreprise, même quand le monde est sans dessus-dessous. Cet hiver, je vais ouvrir les portes de mon nouveau programme signature, Autopoiesis. Ça fait plus de six mois que je travaille sur cet hybride entre un mastermind et un parcours de développement entrepreneurial pour te faire travailler dans les mécanismes les plus importants de ton business durable. Bye bye « hustle », bye bye « doute » et « découragement », tu es devenu entrepreneur pour faire du bien à toi, à tes clients et à ceux qui t’entourent.

[00:18:55.280] – Tatiana St-Louis

Et là, on va optimiser chaque partie de ton entreprise pour y arriver. Rejoins la liste d’attente pour être aux premières loges lors de l’ouverture des inscriptions et profiter des rabais, bonus et autres goodies que je réserve à la première cohorte qui bénéficiera du prix le plus bas auquel le programme sera vendu. Pour t’inscrire, c’est facile. Rends-toi sur aimetamarque.com/ap, et entre tes infos. C’est gratuit, c’est sans engagement, mais mon instinct me dit que c’est exactement le type de support, à la fois stratégique et expérientiel, que tu cherchais. Alright, ma chère, c’est à aimetamarque.com/ap. N’oublie pas que si tu cherches le lien, il est dans les notes de l’épisode. Et maintenant, de retour à notre émission.

[00:19:49.600] – Tatiana St-Louis

Ce qui arrive aussi avec ce concept du « failure quota »… Puis j’avais lu aussi dans un livre quelqu’un qui disait, le soir, ils ne se demandent pas qu’est-ce qu’ils ont bien fait. C’était une famille, puis une famille, je ne sais pas si c’était un scientifique ou quoi. Mais le soir, il ne demande pas à sa fille « Comment a été ta journée? » Il lui demande « Comment tu as échoué aujourd’hui? » « Dans quoi tu as échoué aujourd’hui? » Parce que quand on échoue, ça prouve qu’on est dans l’action, on est dans l’arène. C’est important de normaliser ces choses qui sont dans les limites de notre connaissance, de notre capacité, de notre expertise, les normaliser pour les neutraliser. Quand on les normalise, quand on en fait une pratique de notre quotidien, de notre vie en général, on neutralise les feelings négatifs qui sont autour d’eux, parce qu’on sait qu’on est en train de jouer aux limites dans les territoires de croissance. Parce que c’est dans ces territoires-là que si on continue à y aller, il n’y a pas d’autre choix que de s’améliorer de façon incrémentielle à chaque nouvelle action. Donc, à chaque fois qu’on va visiter ces territoires inconfortables, on est en train de faire un pas vers la maîtrise, vers l’amélioration. Et c’est là que le concept, encore une fois, du scientifique (puis j’ai mis en parenthèses aussi du sportif, parce que je trouvais qu’il y avait des recoupements), est utile pour l’entrepreneur, parce que le scientifique, lui, quand il fait une expérience, il ne va pas le prendre mal si son expérience n’a pas les résultats escomptés.

[00:21:28.370] – Tatiana St-Louis

Au contraire, c’est de l’information, c’est des données desquelles il va pouvoir tirer des nouvelles conclusions. Et c’est comme ça que la science évolue. L’expérience en soi ou l’échec de l’expérience ou la réussite de l’expérience est pas liée à leur identité. Leur identité, c’est d’être quelqu’un qui est curieux avec ses résultats, qui va rechercher avec ses résultats, mais aussi qui va être capable d’évaluer ce qui fonctionne pour faire plus de ça et éventuellement améliorer les outcomes, améliorer les résultats. Le scientifique ou le sportif, même chose, a besoin de répétition parce que dans la répétition, il y a toujours des nouvelles informations. Quand on fait quelque chose et on se bute à un échec et qu’on ne veut jamais répéter l’expérience parce qu’on a peur des sensations ou des sentiments qu’on va vivre, on est en train de se dénuer de la possibilité de recevoir l’information et aussi de faire l’apprentissage qu’on aurait fait parce qu’on ne s’est pas forcé à aller extraire ce qui était positif ou ce qu’on devait faire davantage pour la prochaine itération. Le scientifique a besoin de répétitions pour cristalliser ses réflexions, pour cristalliser ses conclusions, de la même façon que le sportif a besoin de faire des mauvais coups pour pouvoir ajuster son tir.

[00:23:02.180] – Tatiana St-Louis

Mauvais coup, là, je pense encore au tennis, mais c’est comme ça que je l’imagine. Évaluer pour trouver ce qui marche et faire plus de ça, ça ne se fait pas quand on n’est pas dans l’action. Ça ne se fait pas quand on n’est pas directement engagé dans l’activité, et donc quand il n’y a pas de possibilité d’échouer. Il n’y a pas d’évaluation dans le overthinking. Il n’y a pas de possibilité d’évaluer si notre façon de penser était bonne ou mauvaise, tant et aussi longtemps qu’on ne s’est pas mise dans l’action. Parce que ça reste de la fantaisie, ça reste des hypothèses, ça reste des fantasmagories, ça reste des belles histoires qu’on se raconte, mais sans le contact avec la réalité, on ne sera jamais capable de faire avancer les choses. Donc, l’échec est hyper important. C’est hyper important qu’on puisse neutraliser cet échec-là dans notre pratique entrepreneuriale, parce que c’est à travers ces limites-là, ces « edges » qu’on va pouvoir croître, qu’on va pouvoir avoir des résultats qui sont différents de ceux qu’on a acquis actuellement. Tout ça, c’est ancré dans cette vision qu’on est des êtres en croissance, que notre intelligence est incrémentielle, qu’on n’est pas quelqu’un qui est né avec toutes les connaissances, avec tous les talents, mais qu’on peut se développer vers quelque chose de mieux.

[00:24:28.840] – Tatiana St-Louis

Si on n’a pas cette croyance-là, l’entrepreneuriat va devenir quelque chose de très, très difficile. Pas juste l’entrepreneuriat, mais n’importe quelle aventure qui vise à développer le potentiel de quelqu’un ou à concrétiser ses ambitions. Voilà, c’était ma réflexion sur l’échec. J’espère que ça vous a fait réfléchir vous aussi. J’ai peut-être une question ici pour vous, pour continuer cette réflexion : « Où j’ai besoin d’échouer davantage dans mon entreprise aujourd’hui, pour avoir des résultats différents de ceux que j’ai maintenant ? » Après ça, vous pouvez continuer en vous demandant « Comment est-ce que je vais augmenter mon quota d’échecs dans mon entreprise? »

[00:25:20.210] – Tatiana St-Louis

OK, tout le monde, on se dit à la prochaine.

[00:25:23.410] – Tatiana St-Louis

Hey, tu es encore là? Ça veut dire que l’épisode t’a plu. C’est vraiment cool ça! Est-ce que je peux te demander quelque chose maintenant? Aide d’autres femmes comme toi à découvrir le podcast en déposant des étoiles d’appréciation pour l’Ambition au Féminin. Sur Apple Podcasts, c’est facile : défile tout en bas de la page de l’émission où tu vois les avis et tape sur le cinq étoiles pour faire exploser mon cœur de joie. Sur Spotify, c’est encore plus simple : navigue sur la page du balado et tape l’icône en étoile en bas de la description. Merci d’avance. Je t’apprécie beaucoup.

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à propos de l’auteureTatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.
Ep. 148 Pourquoi instaurer un quota d’échec dans ton entreprise

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