Dans mon métier, je rencontre des femmes d’affaires aux parcours impressionnants. L’une d’elle m’inspire particulièrement pour sa force tranquille, son cheminement et surtout, parce que quand elle entreprend quelque chose, elle ne le fait pas à moitié! Alors j’ai voulu en savoir un peu plus et elle a accepté de partager ici plusieurs conseils.

Caroline Ménard, présidente de Brio conseils
Cette femme d’affaires, c’est Caroline Ménard. Elle dirige le cabinet Brio Conseils, boutique de consultation en stratégie et transformation, comptant une soixantaine d’employés, coachs et collaborateurs. Ces derniers travaillent au quotidien avec de grandes entreprises comme Desjardins, Énergir (anciennement Gaz Métro), Cascades ou C2 Montréal.
Caroline est aussi lauréate 2018 du prix Mercuriades dans la catégorie Relève – Femme d’exception et lauréate 2017 du prix Demers-Beaulne décerné par leRéseau des femmes d’affaires du Québec dans la catégorie Entrepreneure – grande entreprise. Elle a aussi été présidente de la Jeune chambre de commerce de 2009 à 2010.
Avoir le courage de se tailler une place
Ne venant pas d’un milieu d’entrepreneurs, Caroline se familiarise avec le domaine dans sa vingtaine alors qu’elle continue son chemin en grande entreprise. Étudiante en psychologie, elle décide par la suite de se lancer dans une maîtrise en gestion à HEC Montréal. Même si elle “carbure aux relations humaines”, elle est surtout passionnée par la dynamique collective. C’est donc vers 23 ans qu’elle commence sa carrière chez CGI, dans un milieu plutôt masculin. Elle y fera une première rencontre déterminante.
Son premier conseil touche à elle a trouvé sa place en tant que jeune femme dans un milieu d’hommes. Sa réponse? En se faisant confiance, petit à petit, et surtout, en n’ayant pas peur de faire sa place.
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Bien s’entourer pour se dépasser
Son chemin n’était pourtant pas tout tracé. En effet, elle n’a pas de plan qu’elle suit à la lettre. Caroline fait plutôt confiance aux gens qu’elle rencontre.
Guidée par la bienveillance et l’authenticité, elle croit en de vraies relations humaines, de vrais partages. C’est d’ailleurs de cette façon qu’elle rencontrera Sylvie Charbonneau, collègue de travail à CGI, qui transformera sa vie. Après avoir fondé Brio, Sylvie Charbonneau lui propose, quelque temps après, de la suivre dans l’aventure entrepreneuriale. Caroline prendra la relève de l’entreprise quelques année plus tard.
Son conseil pour prendre les bonnes décisions de carrière? Se laisser guider par les rencontres que l’on fait et choisir de suivre les gens qui nous inspirent, nous nourrissent et qui nous poussent à nous dépasser.
Oser, tout simplement
C’est ainsi tout naturel pour elle de s’entourer de mentors, surtout des femmes, qu’elle décrit comme “des femmes fortes” et qui l’aident à dépasser les difficultés ou questionnements qu’elle peut rencontrer. Et pour trouver ces mentors, capables de la conseiller dans ces moments cruciaux, elle invite à oser, tout simplement. Oser décrocher le téléphone, écrire un courriel, bref inviter une personne qui nous inspire, une personne d’expérience, qui aurait pu vivre les mêmes questionnements.
Il existe bien des programmes de mentorat, comme ceux offerts à la Jeune chambre de commerce de Montréal pour n’en nommer qu’un. Mais c’est d’abord auprès d’une amie de la famille que Caroline s’est tournée quand elle a commencé à revêtir de nouvelles responsabilités. Selon ses mots, elle avait besoin de l’avis de “quelqu’un qui a de la pogne” pour l’épauler dans son défi d’alors de se faire respecter au sein d’une équipe établie. Elle a donc appelé cette amie de la famille, une femme d’affaires d’expérience. Parfois, certaines de ses approches résonnaient moins avec le style de Caroline, mais l’important était que loin d’ignorer son appel, cette amie a fait preuve d’une grande générosité dans l’aide qu’elle lui a prodiguée.
Sans ses mentors, femmes comme hommes, elle affirme qu’elle ne serait pas là ou elle est actuellement. Ce qui nous mène à un autre conseil crucial en ce qui a trait à l’entourage et au mentorat : s’entourer de personnalités différentes. “Ça permet de forger l’esprit,” ajoute Caroline.
Comment dépasser la gêne d’appeler un.e inconnu.e pour du mentorat ? Pour Caroline, se faire appeler pour être mentor est avant tout valorisant. Tout le monde aime aider et sentir que l’autre considère que notre avis, notre expérience, comme ayant assez de valeur pour l’assister. “La gène empêche de faire trop de choses,” dit-elle. Dans le pire des cas, la personne sera trop occupée pour faire suite à la demande. Au mieux, vous obtiendrez un conseil qui vaudra de l’or!
Écouter son intuition et respecter ses valeurs
Pour finir, Caroline nous invite à faire confiance à notre intuition. Tout simplement. Trop souvent, le manque d’expérience, la vie occupée, un million de raison nous font oublier notre “petite voix”. Mais selon Caroline, à travers cette intuition, ce sont nos valeurs profondes qui nous guident dans nos décisions importantes.
Et ce qui l’aide à ne pas oublier d’écouter son intuition? La pratique de la méditation de pleine conscience qu’elle a récemment découvert.
Et vous, qu’est-ce qui vous aide à ne pas oublier vos valeurs, ou votre petite voix, dans votre cheminement professionnel?
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