Ep. 157 Comment savoir si un service va se vendre avec Audrey-Ann Turcot

Avez-vous déjà lancé un service, convaincue de son potentiel, pour ensuite vous retrouver face à un écho de silence sur le marché ? Cette expérience, loin d’être isolée, soulève une question cruciale pour toutes les entrepreneures : comment savoir si notre service trouvera son public?

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de discuter avec Audrey-Ann Turcot, spécialiste en design de service et stratégie d’entreprise. Ensemble, nous explorons les dessous du design thinking et sa capacité à transformer radicalement notre approche de la création et de la validation de services.

Audrey-Ann partage avec nous son parcours, depuis son enfance marquée par une curiosité pour les sciences jusqu’à sa carrière florissante où elle aide les entreprises à innover et à se démarquer. Ce voyage unique éclaire notre discussion sur les méthodes pour s’assurer que nos services non seulement répondent à un besoin réel mais s’intègrent également de manière durable dans nos modèles d’affaires.

Dans cet épisode, on discute notamment de :

  • Comment Audrey-Ann a découvert le business en ligne et, plus spécifiquement, l’art du design de service.
  • Le bénéfice du design thinking pour le développement de services qui résonnent avec notre clientèle.
  • Comment intégrer stratégiquement l’intuition dans notre processus de décision.
  • Notre définition d’entreprises durables qui respectent à la fois l’individu et la collectivité et pourquoi la pensée linéaire nous empêche souvent de réussir.
  • Les stratégies pour concilier succès financier et épanouissement personnel à travers notre design de services.

À écouter également : Ep. 151 L’entreprise autopoïétique : ce que le vivant nous apprend sur le succès

Ce dialogue avec Audrey-Ann Turcot est une invitation à repenser nos méthodes de création de services. À travers nos échanges, nous dévoilons des stratégies pour construire des offres non seulement viables mais profondément alignées avec nos valeurs et celles de notre clientèle.

Rejoignez-nous pour une exploration enrichissante sur comment naviguer le défi de l’innovation tout en restant fidèle à nos aspirations d’entrepreneures.

À propos de Audrey-Ann Turcot

Audrey-Ann Turcot a passé la dernière décennie à aider des entreprises de diverses industries à partager leurs histoires et commercialiser intelligemment leurs produits et services.

En plus d’un passage en agence de communication et à des postes de direction marketing en PME, elle a lancé Basik en 2015 (aujourd’hui renommée Être Utile) par désir de faire les choses différemment grâce au marketing durable.

Aujourd’hui, elle joue un rôle de consultante stratégique et de formatrice auprès de petites entreprises et de solopreneurs qui veulent apprendre à mieux concevoir leurs services (design de service) pour trouver plus d’équilibre de vie, avoir davantage d’impact et bien vivre de leur expertise – sans avoir à choisir.

Mentionné dans cet épisode :

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Transcription de l’épisode 157

Ep. 157 Comment savoir si un service va se vendre avec Audrey-Ann Turcot

[00:00:00.650] – Tatiana St-Louis

Vous écoutez l’Ambition au Féminin, épisode 156 et aujourd’hui on s’entretient avec Audrey-Ann Turcot sur comment savoir si un service va se vendre.

[00:00:13.160] – Tatiana St-Louis

Mon nom est Tatiana St-Louis et j’anime L’Ambition au Féminin : un podcast pour toutes les femmes pleines de vision, de talent et de drive qui désirent redéfinir le succès selon LEURS termes et LEURS conditions. Chaque semaine, j’explore, seule ou en présence d’invités, les thèmes entourant la réussite professionnelle et personnelle. Mindset, productivité, leadership, branding personnel…. C’est LE rendez-vous pour réfléchir à la façon dont TU veux vivre ton plein potentiel et laisser ton empreinte dans le monde.

[00:00:48.190] – Tatiana St-Louis

Salut les ambitieuses ! Comment vous allez aujourd’hui ? J’espère que vous allez super bien et que ce début d’année a été productif, doux, rempli de momentum, rempli de plaisirs. Bref, peu importe comment vous vouliez le vivre ou l’expérimenter, on accepte toutes les expériences dans notre condition humaine sur laquelle on n’a pas tant de contrôle. On aimerait ça avoir plus de contrôle, mais on n’en a pas tant que ça. Par contre, une place où on a quand même un certain contrôle, c’est nos entreprises. Puis je pense qu’on est probablement plusieurs à s’être lancées en entrepreneuriat pour avoir un sentiment justement d’être en charge, d’être à la tête de quelque chose qu’on pouvait gérer selon notre vision, nos termes, nos conditions. Et c’est une des beautés, je trouve, de l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, c’est une entrevue que je vous propose sur l’épisode et c’est une entrevue avec Audrey-Ann Turcot que j’ai découvert récemment, mais ça fait quand même assez longtemps qu’elle évolue dans le milieu entrepreneurial. Et c’était fou parce que quand je l’ai découvert, j’étais comme « Wow ! On a tellement de choses en commun, on a tellement une vision commune de comment approcher le marketing, le positionnement, la façon de créer des offres, la façon de travailler sur des business non oppressifs, sur des offres non oppressives. »

[00:02:01.960] – Tatiana St-Louis

Et donc c’était vraiment génial d’avoir cette conversation avec elle, puis de parler vraiment ici de validation d’offre et de comment créer justement des offres dans lesquelles, tu sais, c’est pas complètement basé sur l’intuition, chose que… C’est peut-être la place où on est un peu en dissonance, mais dans le sens que moi je me base beaucoup sur l’intuition, mais c’est un autre type d’intelligence, puis je vous mettrai le lien vers un épisode de podcast que j’avais enregistré à propos de cette création d’offre avec l’intuition, mais à quelque part aussi, tu sais, c’est sûr que c’est très systématisé, c’est très structuré ma façon de concevoir comment une offre doit répondre à un besoin du marché. Et ce qui est le fun dans le travail de Audrey-Ann, c’est qu’elle a une expertise en design thinking, elle a une expertise en stratégie qui permet de vraiment s’assurer que quand elle crée des offres avec ses clients, ses clients créent des offres, c’est beaucoup plus sécuritaire et secure pour tout le monde d’impliquer la direction dans laquelle ça s’en va et les opportunités qui sont prêtes à être prises aussi dans leur entreprise.

[00:03:19.180] – Tatiana St-Louis

Donc, qui est Audrey-Ann Turcot ? Voici sa petite bio : elle a passé la dernière décennie à aider des entreprises de diverses industries à partager leur histoire et commercialiser intelligemment leurs produits et services. En plus d’un passage en agence de communication et à des postes de direction marketing en PME, elle a lancé BASIC en 2015, qui s’appelle aujourd’hui « Être utile », le nom de son entreprise, par désir de faire les choses différemment grâce au marketing durable. Et encore une fois, on s’entend vraiment sur qu’est-ce que ça veut dire pour nous le marketing durable, vous allez voir dans l’entrevue. Et aujourd’hui, elle joue un rôle de consultante stratégique et de formatrice auprès de plusieurs petites entreprises et solopreneurs qui veulent apprendre à mieux concevoir leur servicen design de services, pour trouver plus d’équilibre de vie, avoir davantage d’impact et bien vivre de leur expertise sans avoir à choisir.

[00:04:41.470] – Tatiana St-Louis

Donc comme vous voyez, on est hyper alignées sur comment on perçoit le rôle de l’entrepreneuriat aussi dans nos vies et comment on peut en faire des lieux d’épanouissement, des lieux où on va se respecter, se respecter soi-même et nos clients et comment est-ce qu’on peut être stratégique dans cette mise en place. Donc sans plus attendre, je vous laisse avec notre conversation entre moi et Audrey-Ann Turcot.

[00:05:10.030] – Tatiana St-Louis

Hello, hello Audrey-Ann ! Comment ça va ? Bienvenue sur l’Ambition au Féminin.

[00:05:16.150] – Audrey-Ann Turcot

Merci Tatiana, ça me fait vraiment plaisir d’être là.

[00:05:18.070] – Tatiana St-Louis

Ouais ! Alors on va rentrer dans le vif du sujet, puis moi j’aime toujours commencer mes entrevues avec une question brise-glace, fait que je me demandais si tu pouvais nous dire qu’est-ce que tu voulais être quand tu étais petite ?

[00:05:32.380] – Audrey-Ann Turcot

Très bonne question. Je voulais être chimiste en fait, c’est un drôle de métier à choisir quand t’as sept ans, mais c’est l’âge où est-ce que ma mère est devenue intolérante au gluten sévère, pis a vraiment eu des gros problèmes de santé et moi, du haut de mes sept-huit ans, j’étais comme « je vais solutionner la maladie iliaque et trouver une pilule pour réussir à soigner ma mère », fait que c’est ça qui m’a inspirée. Mais finalement je suis vraiment pas allée en science, c’était pas pour moi du tout.

[00:06:04.640] – Tatiana St-Louis

Non, qu’est-ce que t’as pas aimé dans la science, dans cette approche-là ?

[00:06:09.080] – Audrey-Ann Turcot

C’est juste que je pense que j’ai un cerveau qui est beaucoup plus fait pour l’analyse, la stratégie, beaucoup plus que simplement se baser sur les faits, la science et l’académique. J’aime ça être sur le terrain, j’aime ça travailler sur différents projets, fait que ouais, non, c’était pas… Le milieu scientifique, laboratoire et tout ça, je suis pas sûre que ça serait ma place.

[00:06:35.540] – Tatiana St-Louis

Wow, c’est super intéressant ! Je trouve ça tout le temps fascinant de savoir c’est quoi l’historique, tu sais, parce que je trouve qu’il y a tout le temps une petite place à ces rêves d’enfant qui se retrouvent parfois dans nos façons d’être aujourd’hui, fait que c’est toujours bon de revoir.

[00:06:53.460] – Audrey-Ann Turcot

Le côté changer le monde et vouloir aider les autres, ça je pense que je l’ai depuis toute petite. C’est le fil conducteur que je vois entre ce que je rêvais de faire et ce que je fais aujourd’hui. Définitivement.

[00:07:06.390] – Tatiana St-Louis

Love it. Ouais pis justement, en parlant de ce que tu fais aujourd’hui, moi je t’ai découverte à travers… Bon, on a des connaissances entrepreneuriales en commun et en tout cas, de fil en aiguille, c’est facile aussi d’être référé à certaines personnes, puis j’ai commencé à lire un peu ce que tu fais, puis je reçois ton infolettre et puis j’aime by the way, que tes infolettres soient tout le temps vraiment courtes et très to the point. Tu sais, c’est pas… Moi, je suis comme le contraire, je fais des infolettres fleuve pis c’est le fun des fois de lire des affaires qui sont comme « Alright, j’ai un point à te communiquer aujourd’hui et le voici ». C’est ça, tu sais, toi tu parles beaucoup de design thinking. Est-ce que c’est comme ça vraiment que tu t’identifies ? Est-ce que c’est comme ton titre que tu aimes prendre pour toi-même ?

[00:07:59.610] – Audrey-Ann Turcot

Je dirais que si j’avais à me donner un titre depuis le départ de ce que je fais, c’est vraiment stratège. Parce que c’est vraiment le lien entre toutes les choses auxquelles j’ai touché. Le design thinking est définitivement une approche que je trouve absolument passionnante pour plein d’aspects, mais je me spécialise vraiment au niveau du design de service. Donc le design thinking peut être appliqué dans toutes sortes de contextes. Moi je préfère l’appliquer à la création de services. C’est vraiment là-dedans que je me suis spécialisée ces dernières années.

[00:08:29.160] – Tatiana St-Louis

Ouais pis si tu veux, tu veux peut-être nous faire un grosso modo une explication de ce qu’est le design thinking pis comment t’as commencé à l’appliquer dans ton rôle de stratège ? Est-ce que tu es formée plus en marketing ou dans d’autres domaines comme ça qui ont pu être interdisciplinairement genre liés avec cette méthodologie ?

[00:08:51.180] – Audrey-Ann Turcot

Ouais ben en fait, à la base, j’ai fait un bac en relations publiques, donc j’ai vraiment un background en communication et en marketing. J’ai travaillé là-dedans pendant plusieurs années et finalement, ce qui me faisait vraiment triper, c’était toute l’aspect stratégique, mais pas juste l’aspect stratégie marketing. Donc vraiment, la stratégie de l’entreprise au complet, puis surtout au niveau des services, fait que j’ai aussi une formation en gestion et tout ça au niveau de la maîtrise. Mais ce qui me manquait, c’était comme en termes de méthodologie comment bâtir une stratégie, puis quel processus suivre pour y arriver. J’avais beaucoup de notions là-dedans, mais je trouvais toujours qu’il manquait quelque chose. Jusqu’à ce que je tombe sur le design thinking et l’approche du design de service qui est comme dans le fond, le design de service est une branche d’application du design thinking, et ça, dans le fond, là on est vraiment dans l’élaboration du service en allant chercher différents paramètres de design. Donc on va aller chercher des critères au niveau de notre clientèle cible, comment elle veut se faire servir, de quoi elle a besoin et on creuse beaucoup à ce niveau-là, donc c’est très centré sur le client comme approche, mais on a aussi la considération de la personne qui va offrir le service.

[00:10:05.280] – Audrey-Ann Turcot

Donc c’est quoi ses paramètres, avec quoi elle peut travailler ? Et on essaie… Le but de cette démarche-là, en fait, c’est d’arriver à un service qui sera, qui va sortir de la boîte finalement, qui sera pas nécessairement comme tous les autres services, de la même façon dont on les a toujours vus, pour pouvoir créer un service qui va être vraiment unique pour notre entreprise ou pour nous en tant que fournisseur de service et qui va se démarquer sur le marché aussi en même temps, qui va être davantage coller aux besoins de la clientèle. Fait que c’était toutes des choses que moi j’appliquais dans le cadre de mes compétences et en consultation. J’avais toujours cette approche centrée sur le client, cette approche aussi de vouloir bâtir des entreprises qui sont conscientes, qui sont humaines, qui sont bienveillantes pour les personnes à l’interne de l’entreprise. Mais avant de découvrir la méthodologie du design de service, c’est comme si je n’avais pas nécessairement comme une méthodologie finalement à suivre, puis là, c’est ça qui m’a permis de… Quand j’ai découvert ça, j’ai fait comme « OK, Wow ! C’est vraiment ce qui me manquait dans ma pratique » et j’ai commencé à l’intégrer avec beaucoup de notions de psychologie aussi à travers, parce que je trouvais qu’il manquait ici tout l’aspect d’introspection.

[00:11:07.620] – Audrey-Ann Turcot

C’est beau de dire « ok, moi c’est ça mon horaire, c’est ça que je peux offrir tout ça », mais ça va au-delà de ça. Tu sais, nous, en tant qu’individus, on a des besoins aussi dans la façon dont on va offrir nos services, dans quel contexte on est confortable, qu’est-ce qui nous brûle de l’énergie pour rien. On a toutes sortes de paramètres, tu sais, du côté humain qu’il faut considérer, je pense, dans l’élaboration d’un service, ce qui va faire en sorte qu’un service va être durable, qu’on va être capable de l’offrir pendant plusieurs années sans se brûler, qu’on va pas finir nos semaines tout le temps complètement épuisé.

[00:12:03.660] – Audrey-Ann Turcot

Puis ça, je pense que c’est vraiment le nerf de la guerre au niveau des services. Il y a tellement de monde qui s’épuise à aider les autres, c’est un métier qui est toujours en relation d’aide, peu importe ce qu’on fait comme service, qu’on soit avocat ou qu’on soit infirmière, je veux dire, il y a toujours l’aspect de vouloir aider les autres, d’être au service de l’autre personne. Et ça, ça demande vraiment beaucoup d’énergie. Fait qu’il faut se considérer dans l’équation. C’est correct de considérer notre client, mais il faut aussi se considérer soi.

[00:12:36.120] – Tatiana St-Louis

Ouais, c’est tellement central à ma philosophie aussi. C’est comme ça que je travaille en positionnement de marque, puis en création aussi d’offres, je travaille aussi beaucoup sur les offres, là et effectivement, tu sais, ce que tu racontes, c’est le grand enjeu de créer une entreprise qui va s’auto-régulariser, qui va être capable de bien utiliser les ressources qu’on a à lui donner, mais aussi que ça va nous revenir sous une forme de ce qu’on a besoin. Puis tu sais mêlé avec ce que tu dis, pour toi, t’appelles ça de la psychologie, moi c’est vraiment du coaching plus féministe que je fais, fait que tu sais, je pense qu’on se rejoint vraiment genre à 100 % sur cette approche-là. Puis je suis vraiment curieuse sur sur le modèle que tu appliques en terme de design thinking. Tu sais, parce que, est-ce que par exemple, tu sais, moi, un des premiers livres que j’ai lus dans ma vie d’entrepreneure, même avant d’être entrepreneure, c’était The Lean Startup, tu sais.

[00:13:39.310] – Tatiana St-Louis

Puis je me demande à quel point il y a des ressemblances entre ça et le design thinking. Est-ce que Lean Startup c’est du design thinking ? Tu sais comment est-ce qu’on définit ça dans le grand scheme of things ?

[00:13:50.020] – Audrey-Ann Turcot

Ben en fait, il y a un principe du design thinking qui est de justement ne pas partir avec une préconception de ce qu’on veut créer. On veut ouvrir nos horizons à 100 %, fait que n’importe quelle philosophie, que ce soit de Lean startup que je ne pense pas que j’ai lu ce livre-là, mais j’ai lu des livres qui ressemblent avec cette philosophie-là, mais peu importe la philosophie qu’on va venir appliquer, j’ai l’impression qu’au final, il y a quand même un cadre qui vient s’ajouter à ça. Certaines contraintes ou certains barèmes qu’on va dire « Ok, voici vers quoi tu devrais aller », tandis que le design thinking, c’est comme on part from scratch, tu sais, on part avec rien pantoute et par une série d’étapes et d’exercices, on va finir par arriver à une finalité qui va être 100 % unique à toi, à tes besoins, puis aux besoins de la clientèle que tu veux servir. Fait que oui, dans un certain sens, le design thinking… Il y a comme certains principes du design thinking, on veut pas essayer de complexifier plus que nécessaire ce qu’on essaie de créer.

[00:14:47.230] – Audrey-Ann Turcot

Faque dans ce contexte-là, oui, effectivement, il y a un grand lien qui est on garde ça le plus simple possible straight to the point, on veut régler un besoin, puis on va pas rajouter plein de flafla pour y arriver dans le cadre du service qu’on va offrir. Faque dans ce cadre-là, oui, définitivement, il y a un lien. Mais le design thinking ne veut pas chercher à rentrer dans une façon de faire des affaires ou une autre. C’est vraiment de concevoir finalement notre entreprise selon nos propres contraintes et les contraintes de notre client.

[00:15:29.290] – Tatiana St-Louis

Ouais, puis je sais pas à quel point… Bon Lean Startup peut-être c’est ça, c’est vraiment plus une méthodologie de travail qui est basée sur le feedback et sur les MVP, donc les minimum viable products, les produits minimum viable, donc je me demandais juste si le design thinking, autant… En même temps tu me diras, c’était peut-être juste une piste qui est pas nécessairement la bonne à suivre, mais axée dans cette espèce de dialogue qu’on a avec le client, l’environnement, avec les systèmes qu’on met en place, puis après ça, d’itérer à partir de ça.

[00:16:11.080] – Audrey-Ann Turcot

Ouais, c’est vraiment définitivement pour sauter l’aspect d’itération en continu. Définitivement, c’est ce qu’on essaie de faire. On va designer un service, on va le mettre en mode prototype qu’on va venir tester, fait que oui, ça va être vraiment un minimum viable. Puis il va y avoir une communication tout au long avec le client pour s’assurer qu’il y ait vraiment un alignement le plus parfait possible. Fait que versus essayer de deviner qu’est-ce que notre clientèle veut ou a besoin, on lui parle directement, puis on s’assure de répondre directement à ce qu’elle nous dit et d’ajuster notre service après ça en fonction de ça. Fait que oui, dans ce cadre-là, définitivement.

[00:16:53.230] – Tatiana St-Louis

Puis qu’est-ce qu’il y aurait d’autres qui ne rentrent pas dans ce cadre justement ?

[00:16:57.820] – Audrey-Ann Turcot

Qu’est-ce que tu veux dire ?

[00:16:59.890] – Tatiana St-Louis

Dans le sens où tu me dis dans ce cadre-là, oui, ça veut dire que dans un autre cadre, il y a d’autres choses peut-être que le design thinking amène que ce type de vision plus sur l’expérimentation, ça ne prend pas nécessairement en compte tous les paramètres du design thinking.

[00:17:14.830] – Audrey-Ann Turcot

Ouais, mais c’est juste dans le sens que je pense qu’il faut partir avec l’idée que le design thinking va nous amener dans une direction dont on ne sait pas nécessairement l’issue. Fait que c’est de trouver 100 % de notre vision. On peut pas dire « ok, je vais venir appliquer telle vision du monde des affaires à mon design thinking pour m’en aller dans une certaine direction ». C’est le design thinking. Je veux plutôt qu’on parte de quelque chose de plus élargi et de se baser vraiment sur le feedback de nos clients et le nôtre pour arriver à quelque chose d’unique. Donc c’est pour ça que quand je travaille avec ça, j’essaie d’éliminer tout ça, tu sais, toute forme d’influence qui peut venir s’ajouter. Parce que finalement, ça, ça ne fait que créer du bruit à ce niveau-là. Mais il y a quand même des choses desquelles on peut s’inspirer de différentes philosophies d’affaires pour être capable d’aller dans la bonne direction. Mais au final, ce qui va vraiment être primordial, c’est toujours ces deux éléments là. On va essayer de trouver un format de service qui va être super win, win, très gagnant-gagnant et pour soi et pour notre client, fait qu’au final dans tout le processus, ce sont les deux éléments qui doivent ressortir le plus.

[00:18:31.300] – Tatiana St-Louis

Peux-tu nous donner un exemple de quelque chose que par exemple une cliente ou un client serait venu vers toi puis a dit « OK, voici ma problématique », puis comme une issue qui serait sortie de là, mais qui était comme personne n’aurait pu imaginer que c’est ça qui allait ressortir de ce processus-là.

[00:18:52.270] – Audrey-Ann Turcot

Honnêtement, tout le monde qui fait le processus de design de service, puis je donne une formation là-dessus qui s’appelle Design tes services, puis à chaque fois, je suis comme agacée de voir c’est quoi les résultats déjà. Tu sais, au bout du compte, j’aurais pas pu faire ça, tu sais comme, j’aurais pas pu trouver ça pour eux dans le sens que ça part de eux. C’est ça la beauté de la chose. Mais tu sais, en termes de problématiques, souvent les gens vont arriver au design de service, soit parce qu’ils savent pas quoi faire comme service, ils ne savent pas comment se démarquer, ils ont l’impression de faire la même affaire que tout le monde. Ou bien des fois, ils ont un besoin qui est non comblé dans leur service, comme par exemple l’aspect de récurrence, donc quelqu’un qui va travailler beaucoup à la pièce, au projet, mais il n’y a pas nécessairement de récurrence dans ces projets et veut essayer de générer du revenu un petit peu plus constant et là se demande « ok, comment je fais pour designer mon service, pour aller dans cette direction-là et m’apporter un peu plus de sécurité ».

[00:19:45.160] – Audrey-Ann Turcot

Fait que peu importe c’est quoi l’objectif qu’on a de départ, souvent on va partir de ça, on va essayer de gratter pour comprendre qu’est-ce que ça va être finalement le besoin qu’on veut venir combler à l’intérieur de nous et vérifier qu’on est capable d’aller combler aussi quelque chose chez notre clientèle. Parce que c’est bien beau vouloir de la récurrence pour ça, mais si notre client n’a pas besoin, je veux dire on vendra pas plus le service. Fait qu’il y a comme tout un processus, puis à la fin, ben oui, c’est toujours vraiment intéressant de voir qu’est-ce qui se crée. Tu sais en terme de récurrence, ce qui est arrivé des fois avec des clients, c’est qu’ils se sont rendu compte que ce qu’il imaginait, que la récurrence allait leur apporter, finalement, ça comblait pas tant que ça leur besoin, ça comblait pas un besoin chez leur clientèle. Puis on est allé chercher complètement autrement cette notion-là de sécurisation financière à travers d’autres types de service. Fait que de développer des relations à plus long terme, mettons, tu sais, j’ai une cliente qui est en correction, de faire des liens avec des plus grosses firmes et non pas des entrepreneurs uniques qui ont des projets à la pièce, d’aller chercher du volume un petit peu plus, donc ça, ça leur apporte un peu plus de sécurité, ce genre de choses.

[00:20:42.790] – Audrey-Ann Turcot

Tu sais, c’est un processus très itératif, fait qu’on va creuser beaucoup, beaucoup pour venir chercher finalement comment est-ce qu’on va venir répondre aux besoins. Mais des fois, le besoin initial puis le résultat final, c’est pas du tout ce qu’on s’imaginait, il n’y a pas nécessairement de lien, mais finalement ça répond au besoin au final, parce qu’on a tellement creusé pour comprendre qu’est-ce qu’il y avait derrière notre besoin comme ça, mettons l’aspect sécurité financière, et finalement on arrive à un résultat qui est comme, on vient combler ça, mais d’une autre façon qu’on se serait jamais imaginé tu sais.

[00:21:41.950] – Audrey-Ann Turcot

Faque c’est le même principe pour peu importe le problème. Tu sais, des fois j’ai des clients qui ont conçu des services vraiment cool à partir de rien, puis juste de se laisser inspirer à travers leurs processus, leurs entrevues qu’ils ont fait avec leur clientèle, pour arriver à des formats de service. Notamment, la personne qui me vient en tête, c’est Johanny Gastonguay qui est graphiste et qui offre des packaging de services, en fait des packages de services qui sont super uniques et elle a vraiment créer toute une ambiance autour de ces services qui est super colorée. Et ça, ça se démarque vraiment des autres graphistes en terme de format et de contenu de service. Donc c’est ça.

[00:22:25.860] – Tatiana St-Louis

C’est elle qui fait le brand de mon nouveau programme.

[00:22:32.820] – Audrey-Ann Turcot

C’est cool, mais c’est ça, je l’adore, Johanny est vraiment chouette. Puis c’est ça, les services qu’elle a conçus dans le cadre de ma formation de Design tes services, c’est ça, elle venait juste de commencer, puis de fil en aiguille, ça a créé des formats de services qu’elle ne se serait jamais imaginé au départ. Donc c’est ça un peu la beauté de la chose. C’est tu t’en vas dans une direction absolument inconnue, mais ce que tu découvres à travers le processus des fois, il y a vraiment des petites pépites d’or qui se créent à travers ça.

[00:23:02.880] – Tatiana St-Louis

Intéressant. Oui, c’est intéressant parce que je pense qu’on travaille sur les mêmes problématiques, mais avec des approches différentes, tu sais. Puis ça, ça vient… Le design de services, c’est issu du monde de l’innovation, c’est comme dans la discipline elle-même, ça sort de quelle  discipline en fait ?

[00:23:26.370] – Audrey-Ann Turcot

Ouais, ben en fait c’est ça, c’est basé sur le design thinking donc qui lui était plus au niveau justement innovation de produits et de processus et tout ça et de solutions de problèmes. Souvent, c’est un peu pour ça qu’on va utiliser le design thinking parce qu’on a un gros problème complexe, qu’on veut essayer de trouver des solutions. Le design de service est arrivé par la suite pour s’appliquer plus spécifiquement aux services, fait que ça vient un petit peu changer le processus parce que c’est complètement intangible, tu sais, un service, c’est la chose littéralement la plus difficile à designer, parce qu’on peut pas rien toucher, on ne peut pas le tester, juste de prendre l’objet, puis de voir comment on l’utilise. C’est vraiment différent comme type de design. Mais ça, c’est dans une perspective d’innovation définitivement, qu’on l’utiliser le plus possible ou d’essayer de régler des problématiques par rapport à des services.

[00:24:22.770] – Tatiana St-Louis

Puis là, c’est intéressant parce que tu parlais de Johanny qui commençait, selon ce que j’ai compris, qu’est-ce qui arrive si, tu sais la personne qui veut faire du design de service elle connait pas bien sa clientèle ? Est-ce qu’ils ont besoin d’aller faire des recherches au préalable pour être capables de ensuite faire ce processus-là ou est-ce que ça fait partie du processus d’aller chercher ces informations ?

[00:24:52.380] – Audrey-Ann Turcot

Que la personne en fait connaisse vraiment bien sa clientèle ou pas du tout, je trouve ça toujours hyper important d’aller faire des entrevues, de parler directement à notre clientèle ou clientèle cible pour essayer de mieux comprendre les sujets qu’on veut essayer de traiter à travers le service qu’on est en train de designer. Fait que même pour moi qui est à mon compte depuis huit ans, je refais ce processus-là au minimum une fois par année ou à chaque fois que je veux créer un nouveau service, je trouve ça hyper important. J’ai beau connaître ma clientèle, il reste toujours des angles morts, toujours, toujours. Pis je veux surtout pas quand j’arrive pour designer un service, je veux pas faire des suppositions de ce que les gens ont besoin et ce qu’ils avaient besoin l’année dernière, c’est peut-être différent dans le contexte actuel. Fait que j’essaie toujours de retourner poser des questions pis les conversations que ça génère sont tellement intéressantes que c’est quelque chose de vraiment précieux de prendre le temps de faire ça.

[00:25:54.510] – Audrey-Ann Turcot

Puis ça permet vraiment d’apprendre à connaître les gens, leurs besoins, leurs contextes, pour moi qui travaille avec des entrepreneurs, mais chaque entreprise est différente, chaque entrepreneur a des réalités qui sont différentes, oui, il y a souvent des éléments communs, mais ça vaut la peine d’apprendre à les connaître pour vraiment comprendre. Mon contexte à moi en tant qu’entrepreneur n’est pas nécessairement le même que tout le monde. Puis, en ayant ces conversations-là, c’est là qu’on va chercher vraiment l’information dont on a besoin pour être capable de designer notre service. Fait que oui, définitivement, que la personne ne connaisse pas sa clientèle très très bien ou qu’elle soit comme toi qui est en affaires depuis longtemps, je pense que ça peut être vraiment intéressant. Puis souvent, c’est que ça crée une ambiance vraiment de confiance avec les gens avec qui on parle, qui d’expérience, souvent ça finit par générer des relations d’affaires aussi avec ces personnes-là, parce qu’on prend le temps d’apprendre à les connaître, leurs défis, mais pas dans une perspective commerciale, on veut juste apprendre à les connaître, c’est juste une conversation et souvent ça génère des relations à long terme.

[00:26:54.600] – Audrey-Ann Turcot

Fait que oui, définitivement. Mais pour une personne qui ne fait que commencer, ben c’est d’autant plus important. Parce que tu sais, c’est sûr qu’elle part avec une certaine connaissance de la personne qu’elle veut servir, mais elle part probablement avec vraiment beaucoup de suppositions. Donc on veut être sûr de ne pas se baser là-dessus pour faire son design, mais bel et bien sur les besoins réels de sa clientèle. Donc définitivement important d’aller faire de la recherche là-dessus.

[00:27:29.030] – Tatiana St-Louis

Puis est-ce que tu sens que des fois la clientèle connaît pas bien son besoin et que ça pourrait brouiller les pistes aussi pour quelqu’un qui voudrait être un peu plus littéral entre guillemets dans leur design de service ?

[00:27:44.840] – Audrey-Ann Turcot

100 % ça c’est, tu sais, ça c’est toujours un peu la difficulté, c’est que les gens ne savent pas toujours ce dont ils ont besoin et c’est pour ça qu’il faut vraiment creuser, poser des questions au-delà de juste « c’est quoi ton problème ? », « Comment est-ce que tu voudrais qu’on le règle ? »

[00:27:56.870] – Audrey-Ann Turcot

Tu sais, c’est sûr qu’on peut lui poser ces questions-là, mais bien souvent c’est insuffisant. Faque c’est de s’assurer d’aller au-delà de ça en posant des questions qui sont connexes, d’essayer de comprendre le contexte de la personne, dans son quotidien, ça ressemble à quoi, c’est quoi ces défis, qu’est-ce que ça change pour elle d’avoir ce défi-là, qu’est-ce qu’elle perçoit qui pourrait être ses solutions possibles, de creuser ça avec elle. Tu sais, c’est une conversation, c’est pas juste une entrevue dans un certain sens, c’est vraiment, on veut essayer d’aller creuser avec la personne pour trouver des réponses, tu sais, au-delà du premier degré. Parce que si on fait juste envoyer un questionnaire, un sondage, je veux dire on va rester au premier degré, on n’aura pas comme les petites pépites d’or, là, pour vraiment poser des questions, faire des questions de suivi avec la personne, vraiment creuser en profondeur. C’est là qu’on va trouver des éléments que même la personne est comme « Ouais. C’est vrai, j’avais pas pensé à ça, mais c’est vrai, c’est vraiment intéressant. C’est vrai que ça, ça me servirait vraiment mieux. »

[00:28:52.040] – Audrey-Ann Turcot

Fait que ces entrevues-là, c’est pour ça que je dis qu’elles sont précieuses, c’est que c’est fou l’information qu’on est capable d’aller chercher, que la personne savait même pas. Mais en en parlant, des fois on réussi à aller la chercher. Puis après ça, je fais toujours un exercice de réfléchir à c’est quoi les besoins sous jacents ? C’est quoi les désirs sous jacents de la personne quand elle exprime par exemple qu’elle veut, je sais pas, augmenter ses revenus, c’est comme okay, parfait, mais qu’est-ce que ça va changer dans sa vie ? Qu’est-ce que ça va apporter ? Quel besoin elle essaie de combler avec ça ? Est-ce qu’on peut le combler différemment que juste par une augmentation de ses revenus ? Faque c’est beaucoup, beaucoup de questionnements, beaucoup d’analyses. Mais ça vaut tellement la peine de prendre le temps de faire ça parce qu’on comprend 1000 fois mieux après ça la personne qu’on veut servir dans ses besoins primaires finalement, pas juste dans les besoins qu’elle va exprimer tout haut.

[00:29:49.910] – Audrey-Ann Turcot

Fait que des fois on apprend à la connaître quasiment mieux qu’elle se connaît elle-même, parce que justement on se permet d’aller creuser beaucoup plus en profondeur. Pis c’est ça qui nous permet ensuite de designer un service qui va être super collé sur son besoin et pis c’est peut-être même pas ce qu’elle se serait imaginé, mais finalement, ça va bien mieux la servir comme ça.

[00:30:09.050] – Tatiana St-Louis

Est-ce que, encore une fois, je suis super d’accord avec toi, pis j’aime ce que tu amènes ici en terme de aller plus loin que le premier degré, puis tu sais, je pense que même, tu sais, les gens vont souvent… C’est ça se limiter sur le texte. Tu sais, il y a comme un art de lire c’est quoi le deuxième degré. Moi, j’ai une formation en littérature, je suis formée à lire les deuxièmes degrés, mais je pense aussi qu’en tant que coach, c’est important pour nous d’entendre les non-dits, tu sais, et puis de faire… Pis toi tu disais, on veut pas faire des assomptions, mais à quelque part il y a comme des liens, des assomptions, veut veut pas qu’on fait, puis que d’aller les retester pour être sûr qu’on a bien compris ces deuxièmes degrés. Pis là je me demandais c’est quoi aussi la place de l’intuition dans des questionnements ou dans la façon dont toi tu approches le design de service.

[00:31:16.090] – Tatiana St-Louis

Parce que j’ai l’impression… Je sais pas, tu me le diras, mais dans la conversation sur l’innovation aussi, tu sais, il y a beaucoup de, tu sais ces fameuses idées lumières, tu sais, bulbes de lumière qui te tombe sur la tête. Tu sais comment toi, tu comprends l’intuition pis la place que ça a dans un processus comme ça ?

[00:31:42.010] – Audrey-Ann Turcot

C’est tellement une question intéressante. Pis j’ai pas de réponse fixe à ça dans le sens que ma perspective par rapport à ça évolue beaucoup. Je crois énormément en la force de l’intuition en affaires. Je pense que c’est super précieux dans notre quotidien d’être capable de reconnaître quand on a une mauvaise intuition par rapport à quelque chose versus quand on a une bonne intuition. Pis des fois, c’est pas toujours basé sur la logique, des fois c’est important de dire oui à des opportunités. Faque dans ce cadre-là, je pense que de suivre son intuition en affaires, c’est vraiment… J’y crois et je l’applique au quotidien. Pour ce qui est de designer un service, c’est là où ça se corse, en tout cas dans ma perspective, c’est que des fois… Pis je vais me baser beaucoup sur mon expérience. Moi-même, j’ai essayé de designer des services ou du moins de sortir des services qui étaient juste d’un point de vue intuitif, de me dire « ouh ça serait vraiment cool faire ça! », pis finalement ça a vraiment pas fonctionné, c’était vraiment pas ça que ma clientèle avait besoin.

[00:32:42.490] – Audrey-Ann Turcot

Faque j’ai perdu vraiment beaucoup de temps à faire ça. Fait que des fois, tu sais, on peut avoir une super bonne intuition, le lancer, ça fonctionne super bien, mais bien souvent ça flop. Ça, c’est ce que j’ai remarqué, c’est que si on ne fait que se baser sur notre intuition, des fois ça fonctionne juste pas. Fait que plutôt… Puis tu sais, je dis pas que faut pas le faire, mais ça peut être beaucoup de temps perdu. Fait que si on veut éviter de perdre ce temps-là, ça peut valoir la peine de prendre un petit peu plus de temps juste pour venir valider notre intuition. Oui, de partir de ça, mais de vérifier si c’est bel et bien quelque chose que notre clientèle a besoin avant de le sortir, avant de mettre de l’énergie dessus. Même si on se dit qu’on veut juste sortir un MVP. Tu sais, des fois c’est quand même prenant de temps et d’énergie avant de tout bâtir ça, des fois de juste prendre le temps d’aller faire un peu de design de service, de s’assurer qu’on vient vraiment valider le besoin.

[00:33:43.240] – Audrey-Ann Turcot

Puis après ça, si effectivement il y a un besoin, il y a de l’intérêt, ben là on peut le lancer. Fait que oui, tu sais, je pense que l’intuition est pertinente, puis il faut être à l’écoute de ça parce que des fois on peut avoir des éclairs de génie, tu sais, mais en terme de design de service, je pense que c’est difficile de se baser uniquement là-dessus parce que ça peut nous envoyer dans une mauvaise direction. Parce que ce que ça va faire souvent, l’intuition, c’est que nous on va se dire « ben moi, ça m’excite vraiment gros de faire ce service-là, ça viendrait vraiment me combler, ça viendrait répondre à mes besoins », c’est parfait à cet élément-là, mais si c’est pas combiné également avec un besoin du marché, il se vendra pas le service. Fait que ça viendra pas répondre à nos besoins.

[00:34:25.030] – Tatiana St-Louis

Pis je pense que c’est ça, je pense que les gens… Ben moi je comprends l’intuition d’une façon que c’est juste une sensibilité aux informations qui est processée d’une façon différente dans notre cerveau, mais que des fois les gens mélangent ça un peu comme tu dis, avec un feeling d’excitation ou un désir ou quelque chose comme ça, alors que c’est c’est d’autres choses, tu sais une intuition, c’est un peu plus comme ton cerveau a process, de façon inconsciente, une certaine information, puis il te donne un push dans une direction, puis après ça c’est comme tu dis, c’est important d’aller valider que c’est viable, que c’est ce qu’on a envie de faire, etc. Mais c’est sûr que c’est juste… Baser une entreprise sur des feelings, ça ne marche pas.

[00:35:15.780] – Audrey-Ann Turcot

Tu apportes un point super important, c’est que justement le fait que notre intuition soit fort probablement basée sur les signaux qu’on a de notre environnement, au final, ça se peut que notre intuition soit simplement due au fait qu’on a vu un autre professionnel offrir un service d’une telle façon, et là ça nous repop à un moment donné dans notre tête en faisant « ah oui, ce serait vraiment cool que je fasse telle affaire ». Pis on se rend pas compte du lien entre les deux, mais notre cerveau a déjà eu l’information, mettons il y a trois mois de telle personne qui offrait un service d’une telle façon, pis finalement, tout ce que notre cerveau nous envoie comme signal, c’est comme, je ne veux pas dire copier, mais une forte inspiration d’un autre service qui est peut-être pas bon pour nous, qui vient peut-être même pas répondre à nos propres besoins, mais qu’on voit que l’autre personne réussit super bien avec ça. Fait qu’on associe ce format de service là comme ayant du succès et on veut la même chose pour soi. Faque c’est pas nécessairement…

[00:36:13.380] – Tatiana St-Louis

Ouais je suis vraiment d’accord.

[00:36:15.450] – Audrey-Ann Turcot

C’est pour ça que souvent dans mes designs de service, on ne va pas vraiment travailler au niveau de la compétition parce que pour moi c’est juste du bruit souvent, fait que c’est beaucoup plus de se recoller à ce que nous on a besoin, ce que notre clientèle a besoin, puis ce que les autres professionnels font, je veux dire, oui, ça peut être une belle inspiration, mais pour la majorité, surtout solopreneur, je trouve que ça ne fait que créer du bruit autour de soi. Puis des fois on va s’intéresser à des modèles qui sont vraiment pas faits pour nous et qu’on est juste intéressés par ça parce qu’on voit les autres avoir du succès avec ça. Fait qu’on se dit que ben nécessairement, on va réussir aussi si on fait le même format, mais peut-être pas. Puis souvent, les gens se brûlent en faisant ça, en essayant des formats qui sont pas faits pour eux.

[00:37:01.320] – Tatiana St-Louis

Je suis tellement, tellement d’accord, je suis tellement d’accord, c’est fou ! Je pense que c’est dans une de tes infolettres où tu parlais de la pensée linéaire, puis de comment le design thinking ou le design de service, c’est pas axé sur un processus linéaire. Puis j’ai un épisode de podcast qui s’appelle « Se défaire de la pensée linéaire pour devenir un meilleur entrepreneur », puis je vais le mettre dans les liens, dans les notes de l’épisode, mais je voulais t’entendre sur comment toi genre tu le vois dans ton activité, puis dans ta façon de travailler avec tes clients.

[00:37:38.760] – Audrey-Ann Turcot

Honnêtement, dans ma formation Design tes services, la première chose que je dis, puis je le répète tout au long, c’est que ce n’est pas un processus parfait. C’est impossible de vouloir atteindre la perfection avec ce processus-là, parce qu’on essaie de designer quelque chose de totalement intangible, fait que ça va évoluer, les besoins vont évoluer, on va évoluer, nos besoins ne seront plus les mêmes. Fait que c’est définitivement un processus d’amélioration continue. Par contre, on veut essayer de se rendre le plus proche possible avec notre itération de design de services au départ, on veut pas changer notre service 90 fois, c’est pas ça l’objectif. Mais il faut totalement éliminer le désir de perfection dans le cadre de ce processus-là, ce qui est super difficile, pour moi la première, j’ai vraiment un côté perfectionniste fait que quand je m’embarque dans ce processus-là, il faut toujours que je me parle parce que ça me tente toujours de vouloir essayer de trouver le format parfait, puis là je trouve qu’il n’y a jamais rien de parfait.

[00:38:39.630] – Audrey-Ann Turcot

Mais tu sais, à un moment donné, c’est qu’on avance pas, quand on a fait qu’essayer de trouver le parfait service. Je pense que oui, c’est pas un processus qui est linéaire, le design de service, la création d’un service, des fois on va avoir des éclairs de génie, après ça, on va se dire « ok, non, attends, ça ne marche pas pour telle ou telle affaire », on revient sur notre planche à dessin, on essaie d’autres éléments, on essaie de combiner d’autres formats, d’autres affaires, puis on fait des tests, on vérifie avec notre clientèle, « ok, ça marche, ça marche pas », puis on évolue en fonction de ça. Fait que je pense que oui, c’est un processus un peu montagne russe, bien plus que linéaire, mais au final, le résultat est d’autant plus intéressant. Puis il faut se donner beaucoup de grâce à travers ce processus-là, puis de ne pas essayer d’atteindre un résultat parfait, mais plutôt un résultat qui convient aux besoins de notre client, de nous-mêmes.

[00:39:39.750] – Audrey-Ann Turcot

Puis déjà, si on arrive à ça bien après ça, on a toujours la chance de continuer d’améliorer puis de perfectionner notre service au fur et à mesure, ou de le changer éventuellement si ça a pas besoin d’être un même service pour toute la vie. Mais moi je pense que j’y crois pas vraiment, l’entrepreneuriat, c’est définitivement pas un processus linéaire. Il y a des hauts, il y a des bas, il y a des retours en arrière, ça fait partie de la game. C’est exactement la même chose en design de services.

[00:40:08.510] – Tatiana St-Louis

Oui, pis ce que tu pointes aussi, et ça me fait penser que l’entrepreneuriat aussi c’est une façon d’apprendre à se connaître, puis des fois, on ne se connaît pas assez pour savoir qu’est-ce qu’on va aimer ou qu’est-ce qu’on va pas aimer, fait qu’on va designer des services qui sont bons sur papier pis qui fonctionnent pis qui ramènent des clients pis tout ça, puis on se rend compte après six mois ou un an que finalement on n’avait pas pris en compte que c’est trop d’heures de travail ou qu’on veut pas faire X, Y ou Z. Puis là on revient sur la planche à dessin, puis on recommence le processus, puis que ça fait partie de la game, parce que je pense que beaucoup de gens aussi, tu sais, comme ils s’attendent à trouver la panacée, la clé ultime qui va faire qu’ils ne vont plus jamais se poser de questions. Mais l’entrepreneuriat, c’est un questionnement constant aussi. Puis plus on apprend à se connaître là-dedans, puis à évoluer, plus c’est fait pour changer. C’est ça la beauté de l’entrepreneuriat, tu sais.

[00:41:03.590] – Audrey-Ann Turcot

Absolument. Pis pour vrai, je trouve que ceux qui ont le plus de succès à faire le design de leur service, c’est ceux qui se connaissent le mieux, puis dans le détail. Tu sais, je te donne un exemple : moi j’ai remarqué que dans le cadre de ma pratique, j’ai tendance les après-midis à être beaucoup plus sociale, pis le matin, je veux comme rester dans mon bureau, ne pas voir personne et j’accomplis énormément de travail. Je pense que je pourrais faire ma journée de travail, juste travailler les avant 12 h pis ça ferait l’équivalent de 40 heures juste parce que je suis tellement focus les avant 12 h, pis ça, c’est à force de remarquer comment je travaille. Et aujourd’hui, c’est devenu une limite dans mon entreprise. Je prends très très très très rarement des rendez-vous le matin, je protège énormément mon temps à ce niveau-là, ça me permet d’être super efficace. Puis après ça, tous mes rendez-vous vont être l’après-midi. Faque c’est dans ce genre de petits détails là, de plus qu’on apprend à se connaître, on est capable de mettre nos limites et de designer nos services en fonction de ces limites-là.

[00:42:03.140] – Audrey-Ann Turcot

C’est pas des limites qui sont négatives, au contraire, ça nous permet de vraiment mieux performer pis d’être plus heureux pis d’arriver à la fin de notre semaine sans être toujours épuisé. Faque moi, quand j’essayais de mettre des rendez-vous un peu partout, ben là ça finissait que j’essayais d’accomplir vraiment beaucoup de travail, l’après-midi, ça fonctionnait pas, j’étais pas efficace. Faque au final, je finissais mes semaines, j’étais découragée parce que ma todo était loin d’être terminée, donc j’avais beaucoup d’insatisfaction par rapport à mon travail, fait que c’est plein de petits détails qui ont l’air un peu comme banals, mais au final, quand on les met ensemble et qu’on design le service avec ces critères-là, ça fait tellement une différence. Fait que c’est tous ces petits éléments là, d’apprendre à se connaître, d’être capable de regarder qu’est-ce qui nous permet de conserver notre énergie, c’est quoi notre rapport aux gens, comment est-ce qu’on veut interagir avec les gens, qu’est-ce qui nous brûle, qu’est-ce qui nous donne de l’énergie, pour chaque personne, c’est complètement différent.

[00:43:02.630] – Audrey-Ann Turcot

Fait que le plus clair on devient par rapport à qu’est-ce qu’on aime, qu’est-ce qu’on n’aime pas, qu’est-ce qui nous aide à performer ou qui nous aide moins, puis après ça, on peut designer notre entreprise, nos services en fonction de ça tu sais. Pis ça peut se faire vraiment facilement dans un cadre de solopreneur. Tu sais, je pense que c’est très facile dans un certain sens de mettre nos limites quand on est la seule personne de l’entreprise, mais je pense que ça peut même s’appliquer dans des plus grandes entreprises aussi, tu sais, j’y crois beaucoup, de créer une expérience différente pour chaque personne, pour que tout le monde puisse se sentir épanoui dans le cadre de son travail pis que les besoins de tous soient respectés, je pense que ça fait une énorme différence après ça sur la productivité et le bonheur au travail.

[00:43:51.980] – Tatiana St-Louis

Génial ! Wow ! C’était tellement une belle conclusion aussi à notre conversation. Je me demande… Bon design de service, c’est vraiment ton approche et ta méthodologie, tu l’as créé par rapport à ton expérience, avec tout ce que tu connais sur le design thinking, mais aussi tu sais ton expérience d’entrepreneur et tout ça. Donc on peut te suivre… Est-ce que tu as comme un lieu où tu partages des ressources à l’extérieur de ton infolettre ou c’est vraiment par ton infolettre ou est-ce qu’il y a d’autres places où on peut te suivre et en apprendre sur toi ? Et est-ce que tu as des livres ou des ressources que tu aimerais peut-être suggérer à des personnes qui voudraient commencer à s’intéresser à cette dimension-là ?

[00:44:34.820] – Audrey-Ann Turcot

Définitivement en termes de livres, si tu veux, je pourrais, j’ai pas les titres en tête comme ça, mais je pourrais te les envoyer pour que tu puisses les ajouter dans les notes de l’épisode. Oui, définitivement, j’ai plusieurs livres qui sont des vraiment belles introductions au design de service qui est une approche qui est utilisée dans toutes sortes de domaines, tu sais, qui est quand même assez popularisée. Moi je l’applique d’une certaine façon pour les solopreneurs parce que je trouvais que c’est ça qui manquait dans le marché, il y avait très peu de formations appliquées aux solopreneurs. Fait que ça, tu sais, toutes les ressources que les livres et tout ce qui existe sur le marché, parlent beaucoup des grandes entreprises. Fait qu’il y a des inspirations à aller chercher définitivement, mais souvent ça s’applique un peu moins aux solopreneurs. Donc c’est ce que j’essaie de partager beaucoup sur LinkedIn, sur mon compte Instagram, pour essayer d’aider les gens, puis d’avoir des petites réflexions par rapport à leurs services à toutes les semaines.

[00:45:35.240] – Audrey-Ann Turcot

Puis sinon, effectivement, mon infolettre, je dirais que ce sont les trois endroits. Puis sinon, ma formation Design tes services qui est vraiment le cheminement complet, où est-ce que j’accompagne les gens à designer leurs services à travers toute la méthodologie. Ça, justement, ça s’adresse aux gens qui ont des très petites entreprises de service qui étaient pas vraiment desservies par les formations qui existaient sur le marché jusqu’à maintenant en design.

[00:46:01.000] – Tatiana St-Louis

Puis est-ce que pour toi service aussi ça prend en compte des gens qui voudraient créer des cours ou des choses comme ça ? Ou c’est plus du Done for you ?

[00:46:08.980] – Audrey-Ann Turcot

Tout ce qui va être oui, done for you avec exécution, mais aussi du don with you fait que tout ce qui est accompagnement, consultation et oui en terme de tout ce qui va être, créer des formations en ligne, toutes sortes d’outils qui vont être digitaux mais qui apportent un certain service à la clientèle, oui, ça, définitivement, ça peut se créer facilement avec le design de service. Le principe est le même. Tu sais, le résultat est peu important dans ce qu’on essaie de créer, finalement, c’est que la méthodologie s’applique à vraiment beaucoup de contexte. Pis moi c’est ça que je trouve trippant en fait, c’est que j’accompagne des gens qui sont de tous les domaines, fait que ça me permet d’en apprendre vraiment beaucoup sur toutes sortes d’affaires : l’architecture, des technologies, l’intelligence artificielle… Je travaille avec des gens dans plein, plein de domaines parce que justement le design de service s’applique, peu importe le service qui est offert. Donc on travaille avec les limitations de la personne, de son contexte, de sa profession, puis on crée un service en fonction de ça, fait que voilà.

[00:47:14.650] – Tatiana St-Louis

Génial ! Ben merci beaucoup Audrey-Ann, c’était vraiment intéressant. C’est vraiment cool de rencontrer des gens qui sont vraiment alignés avec ma vision de l’entrepreneuriat et de comment créer justement des entreprises qui sont durables, qui sont écoresponsables, mais pas juste écoresponsables dans le sens de l’environnement, à l’extérieur de nous mais aussi de notre environnement et de comment nous on s’introduit comme organisme vivant, genre dans les différents systèmes dans lesquels on participe, puis de repenser la gestion de nos ressources à travers tout ça, puis de créer vraiment des systèmes qui sont stables et qui vont permettre de perdurer à travers le chaos qu’est l’entrepreneuriat.

[00:48:03.940] – Audrey-Ann Turcot

C’est ça, je suis vraiment d’accord. Pis je trouve que c’est effectivement le fun aussi de parler de ce sujet-là, puis de remettre, de réitérer l’importance de créer une entreprise qui est saine pour soi, qui est bienveillante envers soi. Et je pense qu’on partage définitivement cette vision-là, puis notre clientèle aussi, fait que je pense qu’on cherche tous à créer des entreprises dans lesquelles on est bien à long terme, qui nous rapportent financièrement, mais qui nous apportent aussi sur tous les autres plans, tu sais d’un point de vue… Même je pense que c’est possible de tout avoir, tu sais, dans ce contexte-là. Tu sais, on se laisse souvent à croire qu’il faut choisir, mais en réalité, je pense que c’est possible quand on prend vraiment le temps de définir qu’est-ce qu’on veut, je pense que c’est possible de l’atteindre. Ça prend juste un petit peu plus d’efforts, des fois un peu plus de réflexion, mais quand on veut prendre le temps de créer notre entreprise de rêve, je suis définitivement d’accord avec ta vision que c’est possible de l’atteindre.

[00:49:10.330] – Tatiana St-Louis

Génial ! Merci encore. Puis je vais encore une fois mettre les liens pour qu’on puisse te suivre, s’abonner à tes comptes et découvrir tes  formations et tout ça dans les notes de l’épisode pour celles qui sont intéressées et on se dit à bientôt j’espère !

[00:49:27.070] – Audrey-Ann Turcot

Oui, merci beaucoup !

[00:49:30.460] – Tatiana St-Louis

Hey, t’es encore là ? Ça veut dire que l’épisode t’a plu, c’est vraiment cool ça ! Est-ce que je peux te demander quelque chose maintenant ? Aide d’autres femmes comme toi à découvrir le podcast en déposant des étoiles d’appréciation pour l’Ambition au Féminin.

[00:49:42.940] – Tatiana St-Louis

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à propos de l’auteureTatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.
Ep. 157 Comment savoir si un service va se vendre avec Audrey-Ann Turcot

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