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La conciliation travail-famille : un mythe?

La conciliation travail-famille. La sacro-sainte conciliation travail-famille. Celle qu’on espère. Celle qu’on nous fait miroiter. Est-elle réellement possible ou n’est-elle qu’un mythe? Parce que je l’ai voulue, je l’ai espérée, je l’ai cherchée. À travers différents emplois. À proximité de la maison, à des heures régulières, à un salaire décent, avec des avantages pour ma famille.
 
À travers mon parcours sinueux, j’ai pu expérimenter différents emplois et faire quelques constats quant à la possibilité de la conciliation travail-famille.

La génération Y

 
Génération, je veux profiter de la vie. Génération, partage. On le lit partout : la génération Y est celle qui va changer le milieu du travail. On ne reste pas toute une vie dans la même compagnie, 5 ans, peut-être. Si notre employeur ne nous traite pas avec respect? Au revoir. Si les conditions ne sont pas à notre goût? Ciao, bye. Je suis dans la généralisation, entendons-nous. Mais quand même.
 
Certains trouvent cela capricieux. Personnellement, je dis Amen! Pourquoi devrions-nous subir un employeur, un travail qui nous rend malheureux? Pourquoi devrions-nous accepter de jouer la petite fourmi, sans rien en retour? Sorry not sorry. Je suis fière de ma génération, fière de voir qu’on s’assume et se respecte assez pour vouloir s’épanouir, rien de moins. Dans cet esprit, la conciliation travail-famille devient un rêve. Non. Une nécessité. Je dois trouver cet emploi qui me permette de m’épanouir comme personne, comme travailleur, mais aussi comme parent. Une utopie?

Proximité

 
Je vous fais un aveu, je vis en banlieue. Premier petit casse-tête à régler. Avec notre maigre salaire, les loyers et les maisons de Montréal n’étaient plus pour nous. J’aimais Montréal pour la proximité, pour sa beauté, sa vivacité. Et nos emplois sont (ou étaient) à Montréal. Or, en banlieue, je dois faire 1h/1h30 de route pour arriver au travail. Et encore, si je prends le train, je dois me cantonner aux horaires restreints, je pars donc 2h à l’avance. Soit le trafic et 2-3h de route par jour, soit le train et 4h de déplacements par jour. Déprimant. Bref, travailler à Montréal ne me permet pas de concilier travail et famille.
 
J’ai donc décidé de me chercher un emploi en banlieue. Un emploi stable, avec des horaires raisonnables et peut-être des avantages sociaux, qui sait? Faute d’avoir trouvé mieux en banlieue, j’ai repris mon emploi à Montréal. Retour à la case départ.
 
J’ai réintégré mon ancien emploi à la fin de mon trop court congé de maternité. Ma fille avait huit mois et pour m’assurer d’avoir une place en garderie, elle devait l’intégrer dès le 1er septembre, à temps plein. Mon coeur était brisé – merci au gouvernement d’avoir imposé de nouvelles règles aussi restrictives. Logique.

La conciliation travail-famille. La sacro-sainte conciliation travail-famille. Celle qu'on espère. Celle qu'on nous fait miroiter. Est-elle réellement possible ou n'est-elle qu'un mythe? Parce que je l'ai voulue, je l'ai espérée, je l'ai cherchée. À travers différents emplois. À proximité de la maison, à des heures régulières, à un salaire décent, avec des avantages pour ma famille.

Horaires flexibles

 
J’étais tannée de courir partout. J’étais tannée de presser mon fils de 2 ans. Mon fils qui, comme moi, aime dormir le matin. Mon fils qui, comme moi, aime prendre son temps. Je nous voyais aller à coup de «ENWEYE!» et je n’aimais pas ça.

Conciliation travail-famille

« Le matin, personne ne se presse. Le soir, je peux aller chercher les enfants sans stress. Si l’un est malade, c’est ok. »

J’ai alors décidé de restreindre mes disponibilités. Je quittais donc la maison vers 10h et je revenais vers 17h. Plus personne n’était pressé le matin, nos soirées étaient un peu fatigantes, plus rythmées, mais ça fonctionnait!
 
Puis, l’hiver. La première année de garderie. Les rhumes. Les pneumonies. Les otites. Mes nombreux congés maladie étaient peu appréciés. J’ai peu à peu commencé à ressentir de la pression. De la pression pour prioriser mon emploi plutôt que ma famille. J’ai refusé cela, je voulais quitter.
 
Au même moment, j’avais décidé d’oser. Oser lancer l’école de tennis dont mon mari et moi-même discutions depuis plus d’un an. Oser relancer la petite compagnie de mes parents, une compagnie de révision linguistique que je réarrange à ma façon. Subséquemment, les 4h de déplacements que je devais faire pour enseigner 1h30 m’empêchaient de travailler sur mes projets.
 
Au revoir emploi stable, mais peu gratifiant. Bonjour instabilité et liberté.
 
Le matin, personne ne se presse. Le soir, je peux aller chercher les enfants sans stress. Si l’un est malade, c’est ok. Personne pour me taper sur la tête. Personne pour me faire sentir mal de m’occuper de mes enfants. Parce que oui, les employeurs font ça. Parfois malgré eux, parfois intentionnellement.

Le beurre et l’argent du beurre

 

Trouver sa liberté

« Au revoir emploi stable, mais peu gratifiant. Bonjour instabilité et liberté. »

On s’entend qu’il n’y a pas de solution miracle. La petite maman Y que je suis a réalisé qu’elle ne pouvait pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Certains trouveront mon constat évident. Mais je ne crois pas être la seule à chercher la parfaite conciliation travail-famille.
 
L’emploi stable et salarié n’est clairement pas ma solution : les horaires contraignants, pour la lambineuse que je suis, m’obligent à courir et à vivre le rythme «métro-boulot-famille-dodo», tandis que les congés maladies peuvent devenir source de conflit.
 
En tant qu’employée, je voyais le travail autonome comme idyllique. Les horaires flexibles sont très alléchants. Or, pour la petite maman qui n’a pas terminé sa famille, le congé de maternité devient problématique. Si je pars un an, je perds mes clients, c’est inconcevable. Aussi, si je veux acheter une nouvelle maison, parce que ma famille s’agrandit, bonne chance! Toutefois, je pourrai garder mes enfants à la maison comme bon me semble et repousser l’entrée en garderie de mon troisième enfant.
 
Au final, la conciliation travail-famille est-elle un mythe? Non. Bien sûr que non. Toutefois, il faut être réaliste, connaître ses priorités. Le travail autonome permet les horaires flexibles. Ça, c’est ma priorité. Le matin, si mon fils fait une crise, si on se réveille tard, personne n’est anxieux. Si quelqu’un est malade? Je m’en occupe, aucun problème. Et moi, je suis heureuse. Pour d’autres, les priorités et les opportunités seront différentes et la conciliation travail-famille se fera autrement. Il faut juste trouver sa place et se respecter.

Un mythe la conciliation travail-famille

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À PROPOS DE L’AUTEURE

Éveline Thibault-Lanctôt

Bachelière en linguistique et littérature, diplômée de deuxième cycle en didactique, le parcours atypique d'Éveline a pour but de garder toutes les portes ouvertes afin d'assouvir sa curiosité insatiable ! Enseignante, entrepreneure et rédactrice/réviseure linguistique, cette maman féministe se découvre une fibre entrepreneuriale avec le démarrage de son école de tennis, cofondée avec son mari, L'Atelier de Tennis. Bref, tout ce qui touche la langue, la création et l'enseignement la passionne!
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