Après un article plus personnel sur les leçons que j’ai apprises en pratiquant des sports, j’ai pensé chercher des exemples de sportives de haut niveau qui ont réussi avec brio leur passage vers une carrière plus « conventionnelle ». Comment ont-elles su tirer profit de leurs années de compétition une fois leurs nouvelles fonctions intégrées?
Voici un bel exemple. Marianne St-Gelais, patineuse de vitesse, est arrivée aux Jeux Olympiques de Pyong Chang en février 2018 en sachant que c’était sa dernière présence à cette compétition internationale. Ensuite? La retraite, bien entendu. Une retraite mûrement réfléchie et bien préparée. En effet, il s’agit d’un aspect primordial pour une transition réussie. La jeune femme de 28 ans a abordé la question lors d’une chronique à Entrée principale (Première chaîne ; 14 min).
Ainsi donc, que font les athlètes après avoir consacré tant d’années à un seul objectif sportif? Et surtout, comment font-ils pour réussir ailleurs que dans leur discipline? Voici trois compétences sur lesquelles peuvent compter les sportives de haut niveau.
1. La discipline
Après avoir gagné une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010, Joannie Rochette a amorcé des études en médecine. Viser haut, vous dites?
En entrevue à Y’a du monde à messe, elle raconte que la médecine l’a toujours attirée. Cependant, tout recommencer à zéro est loin d’avoir été facile. Ce qui l’aide dans ses études? La discipline acquise comme athlète. En étudiant la médecine, il faut souvent hypothéquer sa vie sociale et respecter un cadre serré, un sacrifice qui n’en est pas un pour l’ancienne patineuse, qui avoue retrouver un certain confort dans ce mode de vie!
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2. L’ambition
Émilie Heymans, ancienne plongeuse et olympienne, a su saisir une occasion d’affaires dans un domaine qu’elle connaissait très bien : la confection de maillots de bain. En entrevue à La Presse+, elle décrit comment elle en est venue à se lancer en affaires. Et si pour le moment elle ne retire pas encore un salaire très élevé de son entreprise, elle travaille d’arrache-pied pour cibler de mieux en mieux sa clientèle. Celle qui a toujours visé la plus haute marche du podium ne manque pas d’ambition pour son produit. Par contre, elle prend soin de ne pas sauter d’étapes. Comme dans le sport, les objectifs s’élèvent au fil des années et des victoires!
Pour Roseline Filion, l’entrepreneuriat est arrivé par la famille, juste avant sa retraite des compétitions de plongeon. L’idée d’ouvrir un jeu d’évasion à Montréal a germé en 2015. C’est ainsi qu’Immersia a ouvert ses portes en octobre 2016. Pour Roseline, ce projet a permis de faire le pont entre la compétition et la retraite. Blessée l’année avant les Jeux Olympiques, elle s’est plongée dans les livres sur l’entrepreneuriat. Et après la compétition de Rio de Janeiro, elle a pu immédiatement s’atteler à de nouveaux défis. « Dans ma check-list sportive, les cases étaient cochées. Je voulais mettre mes efforts dans mes autres projets, comme lancer Immersia et travailler dans les médias. », lit-on dans un article de La Presse+.
3. La confiance en soi
Je n’ai peut-être pas trouvé cet élément tel quel lors de mes recherches, mais cela me semble une évidence. Les athlètes ont appris à croire en leur potentiel et en leur capacité à décrocher la victoire. Elles ont fait un travail mental colossal pour ne pas céder sous la pression et pouvoir donner le meilleur d’elles-mêmes au bon moment. La force mentale acquise dans le contexte sportif ne peut qu’être un atout au moment d’entreprendre tout autre projet dans leur vie.
Je suis certaine que bien des entrepreneuses aimeraient avoir un tel bagage au moment de se lancer en affaires… Discipline, ambition, confiance en soi : un ensemble synonyme de réussite, quoi!
Aux athlètes dans la salle, êtes-vous d’accord? Ajouteriez-vous quelque chose à cette liste?
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