Ep. 153 Peut-on vraiment accélérer nos résultats entrepreneuriaux?

J’entends souvent des entrepreneures mentionner qu’elles ne sont pas satisfaites de la vitesse de croissance de leur entreprise.

Certaines aimeraient que ça aille plus vite tandis que d’autres se sentent dépassées par un rythme trop soutenu, justement.

Ces réflexions m’amènent à me demander s’il est vraiment possible de déterminer intentionnellement la vitesse à laquelle notre entreprise se développe.

Et qu’est-ce que cache cette volonté de contrôler notre vitesse entrepreneuriale.

Aujourd’hui, je déconstruis avec vous la notion de vitesse en entrepreneuriat et comment on peut naviguer selon nos différents rythmes afin de récolter les résultats et l’épanouissement que l’on recherche.

Dans cet épisode, je discute notamment de :

  • La notion de vitesse en entrepreneuriat et pourquoi je préfère utiliser une autre notion pour illustrer nos rythmes de développement
  • Mon point de vue mitigé sur notre capacité à manœuvrer intentionnellement la vitesse de croissance de notre entreprise
  • Les dangers de ne pas savoir s’auto-réguler face aux différentes pressions qui émergent dans notre entreprise
  • Et le lien, justement, entre notre ambition et notre capacité à savoir gérer cette pression

Créer des systèmes pour avoir une entreprise qui est capable de s’auto-générer et s’auto-régulariser de façon à ce que l’énergie qu’on y met nous revienne sous forme de revenu, de ravissement et d’épanouissement, c’est le focus de ma masterclass « Apprendre à danser avec le chaos entrepreneurial… sans surcharger ton système nerveux, flirter avec le burnout ou faire de ta croissance un événement traumatique ».

Pour approfondir la réflexion et découvrir comment solidifier ton entreprise face aux changements qu’elle expérimente, envoie ta candidature dès maintenant pour recevoir ton invitation à la masterclass.

À écouter également : Ep. 139 Adapter son entreprise à son mode de vie avec Aimée Desrosiers et Ep. 151 L’entreprise autopoïétique : ce que le vivant nous apprend sur le succès

Mentionné dans cet épisode :

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Transcription de l’épisode 153

Ep. 153 Peut-on vraiment accélérer nos résultats entrepreneuriaux?

[00:00:00.270] – Tatiana St-Louis

Vous écoutez l’Ambition au Féminin, épisode 153 et aujourd’hui on va parler de rythme, de vitesse, d’accélération et de ralentissement en entrepreneuriat. Mon nom est Tatiana St-Louis et j’anime L’Ambition au Féminin, un podcast pour toutes les femmes pleines de visions, de talents et de drive qui désirent redéfinir le succès selon leurs termes et leurs conditions. Chaque semaine, j’explore, seule ou en présence d’invités, les thèmes entourant la réussite professionnelle et personnelle. Mindset, productivité, leadership, branding personnel… C’est LE rendez-vous pour réfléchir à la façon dont TU veux vivre ton plein potentiel et laisser ton empreinte dans le monde.

[00:00:48.400] – Tatiana St-Louis

Salut les ambitieuses ! Comment vous allez aujourd’hui ? J’espère que vous allez bien et que vous êtes en forme, que vous êtes motivées par ce qui se trame dans vos entreprises, dans cette nouvelle année qui commence aussi. Et je suis ici avec vous pour une réflexion… En fait, j’entends souvent des gens dire des choses comme, puis quand je dis des gens, je parle souvent d’entrepreneurs, des choses comme « j’aimerais ça que ça aille plus vite » ou « j’aimerais accélérer mes résultats » et d’autres parallèlement dire « j’essaie de ralentir », « j’essaye de contrôler un peu », « ralentir pour mieux accélérer » etc etc. Et comme vous savez, je suis une personne de mots. Je suis une personne qui réfléchit beaucoup aux mots qu’on utilise et qu’est-ce qu’ils veulent dire sur notre façon de comprendre le monde et de l’expérimenter ? Puis quand j’entends des choses comme ça à propos d’aller plus vite ou d’accélérer et tout ça, ça me rend un peu perplexe. Perplexe dans le sens que ça me fait réfléchir à des choses comme « Est-ce que c’est vraiment possible de intentionnellement déterminer la vitesse à laquelle notre entreprise se développe ? »

[00:02:05.120] – Tatiana St-Louis

Parce que quelque part, si on dit qu’on veut accélérer ou qu’on veut ralentir, ça veut dire qu’on a un contrôle sur cette vitesse-là. Et là, je ne dis pas que c’est vrai ou c’est pas vrai, c’est juste, c’est un questionnement que j’ai, parce que souvent, quand on me parle de ça, je me dis oui, mais premièrement, comment on la calcule, cette vitesse-là ? Puis deuxièmement, qu’est-ce que ça cache ? Qu’est-ce que ça cache par rapport à comment on comprend aussi notre entreprise ?Qu’est-ce que ça implique en termes d’objectifs et qu’est-ce que ça implique en termes de succès entre guillemets ? Parce que je ne vais pas vous cacher que je dois souvent coacher des clientes qui se découragent de leurs résultats en disant « Ben, là, tu sais, ça fait X mois que les ventes sont au ralenti ou les choses comme ça. » Puis tu sais, pour moi c’est toujours comme, au ralenti, par rapport à quoi ? Tu sais c’est quoi la métrique de base sur laquelle on détermine si quelque chose va vite ou lentement ?

[00:03:12.290] – Tatiana St-Louis

Et c’est ça que je voulais discuter avec vous aujourd’hui, parce que je pense que ça, ça a de l’information à nous offrir en termes de comment approcher les différentes sensations qui viennent avec ces impressions, d’avancer plus ou moins vite dans notre entreprise. Et qu’est-ce que ça implique aussi pour les propres jugements qu’on va émettre dans notre entreprise ? Donc, par rapport à une question comme ça, c’est sûr que ma première réflexion, c’est de définir plus ou moins les termes qu’on utilise. Donc ça veut dire quoi accélérer ? Ça veut dire quoi ralentir ? Donc traditionnellement, accélérer c’est facile, ça veut dire générer plus de résultats en moins de temps. C’est comme ça que je le comprends. C’est comme ça que j’ai l’impression que la majorité des gens qui disent on va accélérer tes résultats ou on va, on va aller plus vite dans ton business, ça veut dire, bon ben mettons que au lieu de faire ton 100K en deux ans, tu vas le faire en un an. Donc ça, ça serait comme une idée ou une métrique qu’on pourrait donner pour mesurer cette accélération ou cette vitesse-là.

[00:04:20.940] – Tatiana St-Louis

Et souvent, tu sais, c’est sûr que c’est basé dans une conception un peu arbitraire de qu’est-ce qui devrait entre guillemets être qu’est-ce qu’on devrait être capable de générer comme résultats selon une période de temps donnée ? Puis encore une fois, je trouve ça intéressant parce que c’est comme, pourquoi 12 mois ? Tu sais, pourquoi pas 13 mois ? Pourquoi pas 28 mois ? Pourquoi pas un mois ? Tu sais comme le temps est tellement flexible et fluide. Des fois je me dis mais pourquoi, pourquoi ce chiffre arbitraire de 100 000 en un an ? Mais bref. Donc traditionnellement, accélérer, ça veut dire générer plus de résultats en moins de temps. Et quand on parle de résultats, bien souvent les gens vont associer ça à des chiffres, et des chiffres, comment est-ce qu’on les calcule ? On les calcule dans notre compte en banque, on les calcule dans nos réseaux sociaux, nos abonnés, le nombre de personnes qu’il y a sur notre liste. Peu importe. Bon, maintenant, ralentir. Je trouve que ralentir c’est un peu plus nuancé parce que dans certains cas, ralentir ça veut dire contraindre la croissance et contraindre la croissance, ça veut dire qu’on fait ça intentionnellement pour mettre en place, par exemple, des bons systèmes ou des systèmes qui sont un peu différents de ce qu’on avait jadis.

[00:05:48.340] – Tatiana St-Louis

Par exemple, on pourrait, si on est des personnes qui utilisent la publicité pis la publicité génère un nombre x moyen de leads par mois, ben on pourrait dire OK, on va ralentir la publicité pour réduire le nombre de leads ou pour arrêter la publicité pour arrêter qu’il y ait un influx de visibilité de ce côté-là. Et pendant ce temps-là, on va travailler dans la mécanique de la business un peu, on va fixer des funnels, on va réfléchir à d’autres façons de mettre des choses en place. Donc ça, ça pourrait être une des définitions de ralentir, ça voudrait dire qu’on enlève un peu du gaz qu’il y a dans le système, puis on prend de l’espace pour travailler dans le backend ou des choses comme ça. Puis là, encore une fois, ça peut être intéressant de se questionner, mais est-ce qu’on est vraiment en train de ralentir ou on est juste en train de travailler à un même rythme, mais sur une autre partie de la business qui n’est pas nécessairement celle qui génère entre guillemets les leads et les résultats financiers, mais qui ultimement va générer une meilleure expérience client, va générer plus de rétention, va générer plus de satisfaction.

[00:07:07.850] – Tatiana St-Louis

Alors encore une fois, est-ce qu’on ralentit vraiment ou est-ce qu’on est juste en train… On est sur le même rythme, mais c’est juste qu’on a, you know, coupé une des parties du marketing par exemple. Un autre exemple ici que j’avais noté, c’est des fois on va restreindre par exemple le nombre de personnes dans un programme. Mettons, on va faire un lancement, puis on va dire, tu sais, il y a un certain nombre de personnes, donc on a des limites intentionnelles pour pas que, si je fais un nouveau programme qui n’est pas nécessairement prêt, ou comme par exemple en lançant Autopoiesis qui est un nouveau nouveau programme, tu sais, je voudrais pas avoir 100 personnes dans mon programme le jour où j’ouvre les portes parce que je ne suis pas prête, je serai pas capable, avec la capacité que j’ai calculé pour mon entreprise, d’offrir le service que je veux offrir à une centaine de personnes. Donc intentionnellement, je vais mettre des limites sur le nombre de personnes qui vont rentrer dans ce programme-là.

[00:08:09.540] – Tatiana St-Louis

Et de cette façon-là, ça va réduire les résultats financiers, naturellement. Donc, ça, c’est une des définitions que j’associe à ralentir dans le cas de l’entreprise. Mais il y a une autre définition que j’entends aussi qui est ralentir dans le sens de prendre des pauses, laisser les choses déposer, intégrer des apprentissages ou vraiment genre pas… Pis moi je comprends ça comme, ne pas focuser sur la business tant que ça. Et puis laisser… Dans le fond, être moins… Je sais pas… Moins focus sur la business pour laisser plus de place à la guérison de nos traumas, ou faire des psychothérapies ou faire d’autres choses comme ça qui sont utiles pour nous entrepreneurs, mais qui ne sont pas reliées à la business. Donc ça c’est comme ça que moi je comprends quand les gens disent « Ah, j’ai besoin d’intégrer ce que j’ai fait dans la dernière année » ou « J’ai besoin de laisser déposer. » Parce que ce qui arrive, c’est que probablement qu’il y a eu une activation qui a été faite à un certain degré.

[00:09:23.920] – Tatiana St-Louis

Bon, quelqu’un se serait peut être brûlé avec un lancement ou quelqu’un se serait, aurait pris, aurait eu des réalisations qui ont fait émerger certains traumas ou peu importe. Et à ce moment-là, ben le corps ou l’esprit a besoin de créer une distance avec l’entreprise pour pouvoir prendre soin d’autres parties qui éventuellement vont être bénéfiques pour l’entreprise. Voici comment je définis cette deuxième notion de ralentir ou comment je la comprends souvent quand les gens me parlent de ça et ils essaient de m’expliquer un peu comment ils voient ça. Et, ce qui arrive avec ça aussi, c’est quelque chose de beaucoup plus interne. Donc ce qui est intéressant avec ces deux définitions-là, c’est que ralentir, c’est pas le contraire d’accélérer. C’est quelque chose de plus interne. C’est une impression qu’on n’est plus dans cette vitesse entre guillemets. Et souvent ça va émerger d’un ressenti, d’être essoufflé, de ne pas pouvoir suivre, d’être overwhelmed et d’avoir trop de pression pour ce qu’on est capable de gérer. Pis là, que ce soit dans l’une ou l’autre des définitions.

[00:10:42.130] – Tatiana St-Louis

Tu sais, d’un côté, on a de la pression, par exemple, si on a beaucoup de leads qui rentrent, beaucoup de clients qui rentrent et on n’est pas capable de travailler sur nos systèmes parce qu’on n’a pas la capacité interne pour faire les deux. D’un autre côté, si c’est de la pression au niveau genre, de notre psyché, de notre psychologie ben là à ce moment-là, ben c’est qu’il y a une pression ou il y a comme un focus qui est demandé dans une autre partie de notre vie, qui nous porte à devoir mettre notre énergie là-dessus et non pas sur l’entreprise. Donc dans les deux cas, ou même dans le cas de l’accélération, dans tous ces cas-là, quand on parle de vitesse, moi, comment je le comprends, parce qu’encore une fois, la vitesse c’est tellement arbitraire et irrationnel. C’est impossible de calculer ça parce que ça implique, ça impliquerait qu’il y aurait un point A et un point B et une norme pour arriver d’un point A à B. Puis on sait qu’en entrepreneuriat, il n’y a pas de point A à B.

[00:11:40.000] – Tatiana St-Louis

Je veux dire que je fasse encore une fois 100K en un mois, ou que je le fasse en six mois, ou que je le fasse en un an, ou que je le fasse en 18 mois. C’est pas un point A à B, c’est juste un flux d’argent. Il y a des dépenses là-dedans, il y a des choses qui se passent. C’est comme, c’est juste un flux d’argent. Puis d’avoir mis le barème sur la ligne du temps, c’est plus ou moins utile parce que c’est comme, ça permet pas nécessairement… Je veux dire, il y a tellement de circonstances externes qui vont venir se mettre dans le chemin de ça, tu sais, parce que par exemple, tu sais, quand moi j’étais employée à temps plein, tu sais, je faisais 100K dans une année, mais est-ce que j’aurais voulu faire 100K en six mois dans mon entreprise en même temps ? À ce moment-là, c’était peut-être moins pertinent pour moi.

[00:12:38.990] – Tatiana St-Louis

Bref, je trouve juste ça tellement arbitraire que des fois, je sais même pas comment parler de cette fameuse notion de vitesse ou d’accélération ? Parce que c’est comme même basé sur quoi ? Bref. Donc comment moi je le comprends, c’est que l’accélération ou le ralentissement ou cette impression de vitesse, c’est plus une question de pression que d’autre chose. Dans le sens que accélérer, comme on en a parlé, générer plus de résultat en moins de temps, c’est, dans l’entreprise, on met plus de pression. Et cette pression, elle peut avoir plusieurs formes. Elle peut avoir la forme de on va publier plus, on va aller chercher plus de leads, on va faire plus de networking, on va lancer plus souvent, tu sais, dans le sens, ou on va augmenter nos prix. Bref, peu importe dans quel sens on le voit, on augmente la pression pour accélérer entre guillemets les résultats. Parallèlement, quand on ralentit ce qu’on fait, c’est qu’on réduit la pression, on réduit la pression sur les systèmes, on réduit la pression sur notre mental, on réduit la pression sur nos clients, on réduit la pression quand on considère qu’on est en train de ralentir.

[00:13:58.670] – Tatiana St-Louis

Puis je trouve que c’est beaucoup plus utile de parler de pression que de vitesse parce que la pression, c’est neutre. La vitesse aussi, by the way, tu sais, il n’y a rien de mal à ralentir ou à aller vite. Je veux dire chacun son rythme, pis ça on va en parler, mais… La pression c’est neutre, parce que justement, tu sais, pour certaines personnes, avoir  beaucoup de pression, c’est quelque chose de motivant, c’est quelque chose qui maintient le momentum, etc. Mais avoir moins de pression, c’est pas non plus nécessairement bon. Encore une fois, c’est neutre parce que dans un système, la pression elle peut être vue positivement ou négativement aussi. Un système a besoin de pression pour se dynamiser, pour se stimuler, pour y mettre du mouvement. La pression empêche le système de rester statique. Et là, je vous donne deux exemples que vous allez bien comprendre. Le cœur ou le système sanguin, le système circulatoire, il va créer de la pression sanguine pour amener l’oxygène et les nutriments aux différentes parties de notre corps.

[00:15:09.450] – Tatiana St-Louis

Dans un modèle économique, la concurrence, d’avoir des concurrents, ça crée de la pression sur un marché, sur une industrie. Puis ce que ça fait, cette pression, c’est que ça stimule l’innovation, ça stimule l’amélioration des services, ça stimule les nouvelles pensées, les nouveaux produits, etc. Donc la pression ici, elle est positive. D’un autre côté, trop de pression ou de la pression non régulée, ça met en danger le système. Ça peut créer des dommages en mettant en péril la stabilité du système. Si on a trop de pression au niveau de notre pression sanguine, c’est dangereux, ça peut créer des anévrismes, ça peut créer des crises cardiaques, des choses comme ça. Et de la même façon, dans un système économique, s’il y a trop de pression sur le marché, ça peut créer des crash boursier, ça va créer beaucoup d’entreprises qui vont fermer. Bref, il peut y avoir des choses très négatives.

[00:16:17.550] – Tatiana St-Louis

Ça peut créer justement un capitalisme sauvage, comme tu sais, le type de capitalisme qu’on a aujourd’hui, où c’est ultra concurrentiel et individualiste. Bref. Donc la pression c’est neutre. Et même dans le cas d’une personne en particulier. Moi, quand les choses vont trop lentement, ça me crée plus de stress que d’autres choses. Ben lentement, encore une fois, je vais utiliser les bons termes. Quand il n’y a pas assez de pression dans mon entreprise, je vais en créer parce que j’aime ce sentiment de créer des nouvelles choses, de produire et de faire sortir des nouvelles choses. Donc pour moi, comme si on me disait il faut absolument que tu ailles plus low et des choses comme ça, ça ne marcherait pas, je me sentirais pas bien là-dedans. Mais en même temps, je n’ai pas besoin non plus d’exercer une pression extrême pour me sentir bien dans mon entreprise. C’est toujours une question de savoir régulariser la pression pour générer du momentum. Il y a des personnes qui…

[00:17:29.110] – Tatiana St-Louis

Puis encore une fois, moi je suis tellement pas une personne d’adrénaline dans la vraie vie, j’aime pas genre aller nécessairement vite dans un char, je veux pas aller genre faire du parachute ou des choses comme ça, mais, dans mon entreprise, tu sais, j’aime quand il y a un certain degré d’intensité, un certain degré de pression, parce que ça fait partie de mon flux créatif. Donc ici ce que je trouvais important, c’était vraiment d’enlever le jugement entre vite et lent, puis vraiment de le voir, pression, plus de pression, moins de pression. Est-ce que la pression est régularisée ? Est-ce que la pression est dérégularisée ? C’est vraiment là la réflexion selon moi à faire quand on commence à réfléchir à la fameuse vitesse entrepreneuriale. Maintenant, il y a des choses quand même assez intéressantes que l’illusion de vitesse peut nous apprendre sur notre état interne, parce que notre réaction à la pression, ça va mettre en lumière une chose très, très importante qui est la résistance de nos systèmes.

[00:18:36.470] – Tatiana St-Louis

Qu’est-ce que je veux dire par là c’est que, toutes nos entreprises ou tout ce qu’on crée, enfin, comme notre corps humain est créé de plusieurs systèmes, il y a notre système nerveux, il y a notre système sanguin, il y a notre système digestif, mais une entreprise, c’est aussi composé de systèmes comme un organisme vivant et la façon dont elle va réagir aux différents types de pression va mettre en lumière là où il y a des résistances ou là où il y a de la friction.

[00:18:59.500] – Tatiana St-Louis

Par exemple, tu sais, on peut être soudainement super populaire ou on a fait une vidéo virale, ou on a commencé à… On a passé sur l’entrevue d’une personne qui avait beaucoup d’abonnés. Et puis là, soudainement, on se réveille un matin, il y a 500 messages dans notre boîte LinkedIn. On a tout un tas de nouvelles opportunités. Tu sais, ça a l’air positif comme ça, mais ça fait aussi plus de pression. Surtout si par exemple, on a une valeur de vouloir répondre à tout le monde puis vouloir créer des relations avec tout le monde. Là, qu’est-ce qu’on fait avec les 500 personnes qui attendent notre courriel dans notre boîte de réception ? Ça va créer une pression sur le système. De la même façon, obtenir une promotion dans un emploi ou obtenir même un nouvel emploi, ou changer notre configuration de fonctionnement ou même déménager dans une autre ville.

[00:20:14.670] – Tatiana St-Louis

Bref, toutes ces changements-là vont créer, même s’ils sont positifs en soi, vont créer une pression sur les systèmes. Parce que ça va créer une charge d’adaptation, ça va créer une charge, une charge mentale de plus pour être capable de régulariser le système jusqu’à un nouvel état de stabilité. Encore une fois, c’est ni positif, ni négatif, c’est juste un fait. Il y a plus de pression, il faut le régulariser. Mais si par exemple, ok on a cette nouvelle promotion ou je sais pas moi on a déménagé ou peu importe et en plus on se bat avec notre sentiment de l’imposteur. Ou on a un conjoint qui est extrêmement, ou une conjointe, qui est extrêmement… Il y a beaucoup de ressentiment par rapport à notre succès. Ou on est complètement vidé et fatigué et à bout et essoufflé. Donc ces différents types de pression qui vient d’être mise sur le système à cause des résistances qui existent dans notre vie. Ben là on va être capable plus ou moins de bien régulariser le système ou ça va pouvoir être difficile, ou la pression va faire péter quelque chose.

[00:21:40.380] – Tatiana St-Louis

Donc tu sais, si on prend cette histoire de syndrome de l’imposteur par exemple, ou peut-être qu’on est quelqu’un qui se compare beaucoup aux autres et là, à ce moment, qu’on ait plus de pression ou justement y’a une baisse de pression, on va commencer à juger « qu’est-ce que je fais de pas correct ? Qu’est-ce que nanani nanana ? » Puis là, au lieu de pouvoir réagir de façon proactive et intentionnelle dans la régularisation de cette pression, on va devoir investir des ressources et de l’énergie à gérer notre propre résistance. Et là, à ce moment-là, ça peut avoir des effets désastreux aussi sur l’entreprise. Parce que pendant qu’on gère nos résistances, on n’est pas en train de régulariser le système. Et si on est en train de le régulariser, ben on le fait, d’une façon déjà dérégularisée et puis là on va prendre des décisions qui sont à la dernière minute, on va essayer de patcher les trous, mais on va pas être dans un espace où on est capable de vraiment réfléchir à comment est-ce qu’on veut réagir par rapport à ça.

[00:22:48.420] – Tatiana St-Louis

Donc si, tu sais, si justement on se trouve dans une situation où on a envie d’augmenter la pression parce qu’on veut accélérer encore une fois entre guillemets, tu sais, ça se peut que cette sensation d’aller trop lentement, ça s’accompagne de résistances, comme par exemple avoir l’impression qu’on est pas rendu assez loin pour l’âge qu’on a ou que d’autres personnes nous attendent pour nous considérer comme leurs égaux. Tu sais fait que là, tout le mind drama, toutes les pensées, toutes les traumas genre qu’on a intériorisés, ben là ils viennent ressortir et créer de la résistance à notre adaptation aux différents moments de pression. Pis là, la pression devient un trigger, une activation de nos systèmes défaillants. Et qu’est-ce qu’on va faire ? On va dire OK, j’ai besoin de ralentir, j’ai besoin de créer de l’espace avec ma business. J’ai besoin de pas aller trop vite, j’ai besoin de faire ci, ça, ça. Je peux pas genre, je peux pas rajouter genre plus de stress à ce que j’ai déjà.

[00:23:59.990] – Tatiana St-Louis

Mais là, ça c’est un système dérégularisé parce qu’on n’est pas capable de gérer la pression qui vient de l’extérieur. Et encore une fois, la pression peut être très positive. Ça peut être des opportunités qu’on n’est pas capable de prendre parce que justement, ben tu sais, on a cette vision-là. Donc pour en revenir à la vitesse, puis la question est-ce qu’on peut intentionnellement manœuvrer ou être en contrôle de cette vitesse-là ? Ben ma réponse suite à ce qu’on a expliqué aujourd’hui, c’est à la fois oui et non. Parce que dans un sens, oui, on peut accepter d’augmenter intentionnellement la pression. Par exemple, on va commencer à mettre de la pub. C’est une façon très mécanique d’augmenter la pression dans une entreprise. Surtout que la pub, ça coûte cher, donc ça crée une pression financière en plus.

[00:24:58.300] – Tatiana St-Louis

Mais à ce moment-là, il faut être capable de savoir la régulariser. D’où l’importance d’être à l’écoute de nos entreprises et de connaître les différents systèmes et comment ils s’intègrent les uns avec les autres. Parce que ces systèmes-là vont rencontrer des résistances, vont rencontrer des frictions et c’est notre travail de savoir les fixer. Là, je vous donne encore une fois cet exemple de pub. Je vous en parle parce que c’est tellement réel dans mon entreprise. Nous, on a commencé à faire des pubs au mois de novembre. Je n’ai jamais fait de pub de la vie de mon entreprise. Puis on a commencé ça, puis là naturellement avec les pubs viennent, comme je vous ai dit, de la pression financière parce que c’est pas donné, je travaille avec une agence en plus, donc il faut doubler les prix de publicité par les prix, genre de l’agence. On parle de plusieurs milliers, genre plusieurs MILLIERS de dollars par mois. Donc il faut que je sois capable de régulariser 1. Mon propre système nerveux à travers tout ça, mais aussi mon cashflow, mes dépenses, etc.

[00:26:01.070] – Tatiana St-Louis

Mais ça crée de la pression sur nos systèmes de livraison des programmes. Dans ce sens, est-ce que toutes les funnels ou les courriels sont parfaits ? Ils sortent à la bonne place ? Donc sur notre technologie, sur notre tech et aussi sur nous comme équipe, parce que avec ça viennent plus de demandes client pour du soutien technique ou des choses comme ça, fait que là, pendant qu’on régularise cette nouvelle pression qu’il y a dans notre entreprise, il fallait qu’on soit prêts pour pouvoir mettre un influx d’attention là-dessus. Donc on peut dans un sens, tu sais, on pourrait dire ok, la pub va accélérer mes résultats, mais, en fait, la pub va créer une plus grande pression sur mon entreprise, sur les audiences, etc. Et à ce moment-là, moi, je dois m’assurer d’être capable de la régulariser si je veux profiter ou bénéficier des résultats qui vont être créés. Dans l’autre sens, on peut diminuer la pression comme j’ai expliqué tantôt parce qu’on veut travailler sur des funnels ou on veut travailler sur des choses comme ça, ou on doit travailler sur des choses personnelles et donc on va créer de la distance avec notre entreprise.

[00:27:19.010] – Tatiana St-Louis

Puis là, à ce moment-là, ça va être de voir comment est-ce qu’on maintient un momentum, qui va nous continuer à faire avancer, sans rentrer dans les résistances de comparaison ou d’imposture, ou de culpabilité, ou de blâme ou de honte qui sont très insidieux parce qu’ils vont venir nous dire « t’as besoin de ralentir parce que t’es pas capable de prendre la pression ». Ça je pense que c’est la pire chose, c’est de dire t’es juste pas capable de prendre la pression, donc faut ralentir et ralentir et ralentir et ralentir jusqu’à ce que… on ait peur de notre propre ambition. Bon, donc ça, c’est est-ce qu’on peut intentionnellement contrôler cette vitesse ? D’un côté, oui, et d’un côté non. Parce que aussi nos différents systèmes, nos entreprises, la vitesse elle est arbitraire. Nos entreprises ont un rythme naturel, elles ont une période de croissance naturelle qui va fonctionner directement en parallèle de notre habileté à délier les résistances. Là, je vais vous donner un exemple de ce que je veux dire exactement par là.

[00:28:34.650] – Tatiana St-Louis

Je reprends encore mon exemple pour dire comme moi quand j’ai lancé mon entreprise vous le savez, je travaillais à temps plein, j’avais un emploi à temps plein et ça, c’était une façon pour moi de régulariser la propre pression qu’une entreprise allait créer au niveau financier ou pendant que je déliais mes propres résistances autour de mon syndrome de l’imposteur, autour de ce que je voulais créer comme offre, autour de comprendre les différentes mécaniques des systèmes que je voulais mettre en place, la tech, etc. Donc ça, c’était une façon pour moi de me régulariser à travers la croissance de mon entreprise. Il y a des gens qui décident de tout lâcher et de commencer et leur entreprise va avoir un autre rythme. Ça ne veut pas dire qu’ils vont faire le 100K plus vite que moi. Ça veut juste dire qu’elles ont décidé de prendre un autre type de pression et de travailler d’un autre type de façon. Mais dans les deux cas, on n’est pas dans une équivalence dans le sens de dire si toi tu travailles à temps plein, ton 100 000 va te prendre trois ans, si toi tu travailles sur ton entreprise à temps plein, ça va te prendre un an.

[00:29:44.100] – Tatiana St-Louis

Non, parce que, chaque entreprise a son propre rythme et chaque personne a son propre rythme aussi d’être capable de dire comme « OK, là je suis prête à faire ce type d’investissement, là je suis prête à prendre ce genre de pression, là je suis prête à faire ce genre de move, là je suis prête à me montrer de telle façon. » Puis ça, c’est le travail de faire dissoudre les fameuses résistances pour comprendre quels sont les systèmes qui vont vraiment fonctionner au sein de notre entreprise, puis vraiment venir nous apporter les résultats et l’épanouissement qu’on veut. Puis, jusqu’à un certain point, toute cette conversation autour de est-ce que ça va vite, trop lent, trop vite, blablabla, genre tu sais ça, ça prend pas en considération qu’il y a un rythme naturel et ce rythme naturel, on le connaît pas, on le connaît pas parce qu’on n’a pas la vue d’ensemble du futur, de qu’est-ce qui va se déployer au fur et à mesure qu’on prend des décisions puis qu’on se développe comme êtres humains aussi à travers tout ça ?

[00:30:51.820] – Tatiana St-Louis

Donc, sachant qu’on n’a pas le contrôle sur la vitesse de cette façon-là, mais qu’est-ce qu’on peut faire ? C’est quoi notre objectif ? Notre objectif, c’est de développer notre range, de travailler avec différents types de pression. C’est de régulariser les systèmes pour être capable de prendre plus de pression quand il y en a, moins de pression quand quand c’est nécessaire aussi. Donc c’est de développer les outils aussi internes et externes. On peut engager des personnes pour nous aider avec ça, on peut se faire accompagner, on peut faire partie d’un mastermind, on peut mettre en place des systèmes de soutien pour justement nous aider. Pendant qu’on dissout les résistances, qu’on recherche où sont les frictions et qu’on ajuste les mécanismes qu’il y a au sein de nos systèmes pour être capable de prendre plus de pression quand on veut, et réduire la pression à d’autres niveaux pour être capable de rester calme et rester serein pendant qu’on fait ça et prendre en charge plus de projets, prendre en charge plus de projets de développement si c’est ce qu’on souhaite.

[00:32:16.660] – Tatiana St-Louis

Donc l’ambition est intimement liée à notre capacité aussi à vouloir augmenter la pression jusqu’à un certain point. Puis j’essaie de penser est-ce que c’est vraiment vrai ? Je veux dire, il y a des personnes qui ont des ambitions de travailler peut-être, genre je sais pas moi, deux jours par semaine, pas plus que 4 h par jour, ben à ce moment-là, on enlève la pression, mais pour en arriver là, il faut être capable après ça, que la business, en soi, les outils qu’on a développés, les choses qui sont en place, soient capables par eux-mêmes d’absorber la pression que ça demande ou le momentum que ça demande pour créer une entreprise qui va générer ce type de lifestyle. Ok, donc encore une fois, c’est un exemple et je pense que oui, c’est lié à nos ambitions, notre façon de gérer la pression. Et ultimement, cette pression, elle va se ressentir par ces fameuses histoires de vitesse ou de lenteur qui sont dans notre tête. Parce qu’encore une fois, c’est complètement arbitraire.

[00:33:27.640] – Tatiana St-Louis

C’est ça que je voulais partager avec vous. J’espère que ça, ça a fait quelques étincelles pour vous. Et sachez que en ce moment, on est dans une période de vente pour mon programme Autopoiesis dont le sous-titre est « Révolutionner l’auto création de richesse », et l’objectif de Autopoiesis, c’est vraiment de travailler au niveau de vos systèmes pour être capable de créer une entreprise qui va s’auto-générer, s’auto-régulariser, de façon à ce que l’énergie que vous allez lui mettre va vous revenir sous forme de revenu, de ravissement et d’épanouissement. Donc là, la meilleure chose pour avoir les détails, c’est de visiter aimetamarque.com/autopoiesis. Comment ça s’écrit c’est A-U-T-O-P-O-I-E-S-I-S. Vous allez trouver le lien dans les notes de l’épisode de toute façon. Et puis si vous voulez votre invitation à l’atelier « Apprendre à danser avec le chaos entrepreneurial » que j’ai donné en fin d’année passée et qui a été un franc succès. J’ai donné cet atelier à mes anciens clients pour leur donner l’opportunité de rejoindre Autopoiesis en pré-vente et donc de prendre les premières places disponibles.

[00:34:53.740] – Tatiana St-Louis

Ça a été un franc succès. Les gens ont résonné, les gens ont capoté, ils étaient comme genre, « tu viens de révolutionner la façon dont je comprends et je vois et je vis mon entreprise ». Et voilà donc les places restantes pour Autopoiesis sont désormais en vente, elles sont ouvertes, les portes sont ouvertes. Donc la première étape, c’est d’envoyer votre candidature, parce que vu qu’on va travailler avec vos systèmes, on va travailler au sein de votre entreprise singulière et unique, c’est un programme sur candidature, puis c’est important pour moi de savoir qu’on va être dans une cohorte qui va se supporter et qui va vraiment bien travailler ensemble. Donc ça vous engage à rien d’envoyer votre candidature, c’est pas quelque chose qui… C’est pas pour vous dire vous n’êtes pas prête, bla bla bla bla bla bla. C’est vraiment pour voir, est-ce que t’es un bon fit dans le programme ? Si oui, je t’invite à l’atelier, tu regardes l’atelier, puis après ça, tu sais, on peut s’en parler, tu prends ta décision, tu me poses des questions, puis on regarde à partir de là.

[00:35:49.450] – Tatiana St-Louis

Donc aimetamarque.com/autopoiesis et on va parler de pression justement, puis rentrer un peu plus en détail de qu’est-ce qu’on fait justement quand on est dans une entreprise où la pression est trop élevée et parallèlement une entreprise où le momentum est en train de manquer et on doit la dynamiser pour être capable d’accéder à des résultats qui vont nous permettre de survivre dans cette entreprise-là. Ok tout le monde, merci d’avoir été là avec moi. Et puis on se dit à la semaine prochaine.

[00:36:29.950] – Tatiana St-Louis

Hey ! T’es encore là ? Ça veut dire que l’épisode t’a plu, cest vraiment cool ça ! Est-ce que je peux te demander quelque chose maintenant ? Aide d’autres femmes comme toi à découvrir le podcast en déposant des étoiles d’appréciation pour l’Ambition au Féminin. Sur Apple Podcast c’est facile : défile tout en bas de la page de l’émission où tu vois les avis et tapes sur le cinq étoiles pour faire exploser mon cœur de joie. Sur Spotify, c’est encore plus simple : navigue sur la page du balado et tape l’icône en étoile en bas de la description. Merci d’avance. Je t’apprécie beaucoup.

Une révolution business est à nos portes

Mon nouveau programme signature ouvre ses portes fin janvier. Dépose ta candidature dès maintenant pour être sûre de faire partie de la toute première cohorte.

à propos de l’auteureTatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.
Ep. 153 Peut-on vraiment accélérer nos résultats entrepreneuriaux

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