Ep. 131 Marketing et intelligence artificielle : optimiser ses processus avec Thierry Lorfils

5 jours. C’est le temps qu’il a fallu à ChatGPT pour atteindre un million d’utilisateurs, devançant ainsi TikTok avec ses 100 millions d’utilisateurs accumulés en un an.

Outre le clivage engendré par cette nouvelle technologie de modèle de langage large, elle continue sa progression dans nos quotidiens et celui de nos entreprises.

Cette révolution guidée par l’intelligence artificielle transforme la manière dont nous interagissons avec notre communauté et optimisons notre présence en ligne.

Cette technologie a le potentiel non seulement d’économiser du temps et de l’argent aux entrepreneurs de tous acabits, mais aussi de faire croître considérablement nos entreprises.

Dans l’épisode d’aujourd’hui, Thierry Lorfils, consultant et formateur marketing, nous partage son expérience avec l’IA et le processus qu’il met en place pour en tirer parti.

Il explore avec moi l’étendue des possibilités offertes par cet outil dans notre marketing, la gestion de nos entreprises et l’influence qu’elle est susceptible d’engendrer dans la société.

On discute notamment de :

  • Démystifier l’utilisation de l’IA dans nos processus marketing
  • Économiser du temps, de l’argent, et améliorer ses performances grâce à l’IA
  • Les problèmes que soulèvent l’IA et ses outils associés pour les entrepreneurs
  • L’influence de l’IA sur le marché de l’emploi
  • Les étapes pour créer un prompt efficace avec chatGPT

À propos de Thierry Lorfils

Thierry Lorfils est consultant pour eCommerce chez Lorfils Marketing. Expert en email marketing et en stratégies pour eCommerces, il met à profit son B.A.A. en marketing et son D.E.S.S. en Commerce Électronique, tous deux obtenus à HEC Montréal.

Ancien directeur marketing, il est passé à son compte et enseigne le marketing par courriel depuis 2020. Son expérience et son savoir-faire en marketing numérique sont de précieuses ressources pour ceux qui cherchent à optimiser leur présence en ligne.


Cette discussion avec Thierry aurait pu continuer encore longtemps tellement le sujet est vaste et mérite qu’on y accorde notre attention.

En fin de compte, on a ici une nouvelle opportunité d’exercer sa propre autorité sur sa vie et son entreprise, que ce soit avec ou sans l’intelligence artificielle.

Mentionné dans cet épisode :

  • Va suivre Thierry sur Linkedin, il partage quotidiennement des exemples et conseils pour l’utilisation de l’IA dans son business. Tu peux aussi le trouver sur Instagram.
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Transcription de l'épisode 131

Tatiana [00:00:00]: Salut les ambitieuses! Comment vous allez aujourd’hui? J’espère que vous allez super bien! J’espère que vous écoutez ces mots d’un lieu de sérénité, de relaxation, mais aussi d’ouverture, parce que, comme vous le savez, ce podcast a comme objectif d’ouvrir des espaces de réflexion autour de notre réalité d’entrepreneur, de réalité de femme ambitieuse et aussi notre réalité de personnes qui essayons de comprendre et de transformer le monde à notre façon, que ce soit à travers nos entreprises ou à travers notre leadership, peu importe comment ça se manifeste. Alors aujourd’hui, j’ai invité Thierry Lorfis à venir nous parler. Thierry, que je connais depuis quand même plusieurs années, il a passé dans certains de mes programmes, mais aussi je le suis beaucoup sur les réseaux sociaux et je trouve qu’il a des informations extrêmement pertinentes à partager à chaque fois. À chaque fois, je lis ses publications avec un grand intérêt parce que ça mélange vraiment bien son parcours d’entrepreneur à ses propres champs d’expertise et sa façon de toujours pousser plus loin ses expérimentations. Donc qui est Thierry? Je vous donne une petite introduction sur la personne. Thierry, il est consultant pour e-commerce chez Lorfils Marketing. Il est expert en email marketing et en stratégie pour e-commerce et met à profit son BAA en marketing et son DESS en commerce électronique, tous deux obtenus à HEC Montréal. Il est aussi ancien directeur marketing, il est passé à son compte et enseigne le marketing par courriel depuis 2020. Et son expérience et son savoir-faire en marketing numérique sont des précieuses ressources pour ceux qui cherchent à optimiser leur présence en ligne. Alors, on sait que Thierry est un expert en marketing, mais aujourd’hui je l’ai invité pour une expertise aussi qui le développe de plus en plus autour de l’intelligence artificielle et de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans son entreprise, mais aussi avec ses clients et à travers ses processus marketing. Alors comme intelligence artificielle, on va beaucoup parler de chat GPT, de mid-journey, ces outils-là qui sont plutôt populaires en ce moment et qui sont de plus en plus démocratisés. Et je trouve que vraiment, la façon dont je vois Thierry utiliser l’IA, bien premièrement, elle est super ouverte parce qu’il nous en parle constamment dans ses publications LinkedIn, autant à travers les prompts qu’il essaye qu’à travers les nouveaux types d’automatisation qu’il introduit grâce à cet outil. Mais aussi parce que, tu sais, ça nous permet de réfléchir à la place qu’on va vouloir donner à ces outils dans le futur. Puis bon, je suis sûre que c’est pas la dernière conversation qu’on va avoir autour de l’intelligence artificielle sur ce podcast, mais c’en est une dans laquelle je trouvais ça intéressant parce qu’on parle vraiment des opportunités techniques et aussi des opportunités de démocratisation de certaines tactiques marketing, de certaines stratégies marketing qui sont permises grâce à l’IA. Alors juste pour le souligner, puis aussi parce que dans… Vous allez entendre dans l’entrevue, j’ai bafouillé ce terme-là et je me sentais un petit peu gênée de pas avoir fait ma recherche préalable pour dire que… Quand qu’on parle de chat GPT ou de ces outils-là, hein, comme JASPER, c’est des exemples de Large Language Model, qui était le terme qui me manquait dans l’entrevue. Et en français, c’est un modèle de langage large. C’est un outil, bon, développé par OpenAI dans Scotsie, qui est une organisation de recherche en IA. Mais c’est ça qui est important, c’est de savoir que chat GPT, c’est pas de l’intelligence artificielle pure, c’est un modèle de langage large qui permet, dans le fond, à leur robot, leur algorithme, d’apprendre des vastes quantités de textes et ensuite de générer des réponses à partir des informations qu’il a apprises. Donc il va prédire les réponses selon ce que lui a intégré d’une quantité énorme de sources externes, ce qui fait que c’est pas tant une intelligence artificielle qui va réfléchir ou qui va sortir des choses nouvelles, mais bien qui va reformuler ou qui va remettre ensemble des bouts de textes qu’il a lus. Donc concrètement, bon, tu lui poses des questions, tu peux lui donner un sujet, tu peux lui demander de rédiger des choses, tu peux lui demander de t’aider à réfléchir à une certaine problématique, et son rôle à cet outil-là, c’est de générer une réponse cohérente basée sur son apprentissage. Et c’est sûr que ce modèle-là, l’utilisation de ces modèles-là, vont offrir des opportunités pour les entrepreneurs, ce qui peut les aider à automatiser certaines tâches, à améliorer leur prise de décision, utiliser l’analyse de données et personnaliser aussi certaines expériences clients. Puis ça, c’est des exemples de choses qu’on peut faire avec ce genre d’outils, qu’on appelle intelligence artificielle, mais qui sont pas dans la définition pure des intelligences artificielles dans ce sens-là. Fait que c’était la petite réflexion que je voulais faire en introduction parce que je sais que, bon, on n’est pas tous très «literate» en anglais, on dit «literate», mais t’sais, ça vient du terme «littératie», hein? On n’est pas tous très avancés dans notre compréhension de comment ces outils-là fonctionnent, puis je pense que ça mérite à tous de s’intéresser à ces fonctionnements-là, puis c’est notamment de ça qu’on va discuter dans l’épisode d’aujourd’hui. Donc si vous êtes curieuse sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans vos stratégies marketing, dans la façon aussi de vous décharger de certaines tâches, l’épisode d’aujourd’hui ça va être parfait parce que Thierry va vous donner plein d’exemples de comment il l’applique avec ses clients, puis comment ça lui permet aussi de fluidifier son flux de travail. Alright? Donc je vous laisse avec Thierry, avec cette entrevue, et on se dit à très bientôt!

Tatiana [00:07:34]: Salut Thierry! Bienvenue sur l’Ambition au Féminin, je suis tellement contente de t’avoir avec moi. Tatiana

Thierry Lorfils[00:07:39]: Merci Tatiana de l’invitation, moi aussi je suis très content d’être sur le podcast aujourd’hui.

Tatiana [00:08:39]: Ouais pis t’sais, je trouve ça le fun parce que j’ai ouvert le podcast, ça fait comme on a introduit un homme avec Stéphane Migneault comme notre premier invité sur le podcast. Puis là, je suis comme, il y a tellement de personnes, que ce soit hommes ou femmes, genre, qui m’intéressent à avoir des discussions approfondies. Puis, euh… Fait que voilà, t’sais, c’est une dérogation à ce qu’on faisait avant, mais qui, je pense, ça va dans la bonne direction parce que je me désenligne aussi un peu de la polarisation homme-femme, je pense, autant dans mon contenu que dans mes programmes. Je suis contente de t’avoir, c’était juste comme un petit intro pour tout le monde qui nous écoute et qui entend qu’on est sur la mission féminin, mais Thierry est là pour supporter aussi cette mission. Donc Ma première question, juste plus brise-glace pour toi, c’est toujours une question un peu générique. Puis la mienne pour toi, c’est qu’est-ce que tu voulais être quand tu étais petit?

Thierry Lorfils [00:09:10]: Ouf, quand j’étais petit, il y a plusieurs choix. J’avoue que j’ai changé à plusieurs reprises de métier que je voulais faire. Parce que je me rappelle que je pense à 11 ans, je voulais être comme pianiste à un certain point parce que j’ai pris des cours de piano pendant quelques années. Mon père, qui lui, il était médecin à un certain point, je me disais « ah, je veux aller en science », mais finalement, j’ai détesté les cours de science au secondaire, donc ça a vite… Mais il y a une chose par contre où je me souviens, à la fin de mon secondaire, je voulais devenir professeur de maths à un certain point.

Thierry Lorfils [00:09:11]: Bon, j’ai pas conçu en mathématiques, par contre aujourd’hui, ça je peux le dire, j’enseigne, mais en marquant. Donc tu sais, l’aspect enseignant, ça c’est toujours quelque chose que j’ai apprécié. Donc ça c’est une chose qui est restée, puis c’est vraiment comme plus tard université, donc t’sais, je me suis pas mal cherché de pianiste, médecin, enseignant à marquetteur.

Tatiana [00:09:29]: Mais moi je vois toujours les liens entre toutes ces choses-là. Je trouve que le piano est un des instruments qui sont très mathématiques, justement. Il y a quelque chose de très analytique dans le jeu ou la compréhension du piano Versus quelque chose qui est plus comme le violon, par exemple, que… Je sais pas, je sais pas. Genre c’est très intuitif ce que je dis ici, mais j’ai l’impression que je vois comme un trend.

Thierry Lorfils [00:09:57]: Probablement, parce que c’est vrai que quand on regarde La composition musicale, surtout quand on écrit de la musique, il y a quand même un aspect mathématique à considérer derrière tout ça. Même si on va dans la composition, d’un point de vue plus poussé, effectivement, il y a définitivement certaines mathématiques à comprendre pour que ça sonne bien à l’oreille, pour que ça résonne auprès de l’audience. Il y a quand même certains liens, je pense, on sait tout ce qui est la musique, mathématiques, l’enseignement, puis là aujourd’hui, marketing, j’aide justement les gens par le lien de marketing à mieux résonner avec leur audience directement.

Tatiana [00:10:31]: Oui, il y a quelque chose dans l’harmonie que tu crées, mais aussi avec la complexité des outils avec lesquels tu travailles, parce que ce que je trouve le fun avec ce que tu fais, c’est comparé à moi qui ne me spécialise pas du tout en e-commerce, je trouve que dans le e-commerce, ou dans, comment qu’on traduise en français?

Thierry Lorfils [00:10:50]: Les boutiques en ligne, on peut dire.

Tatiana [00:10:55]: Les boutiques en ligne, oui. Il y a beaucoup plus de calculs, justement. On est beaucoup dans les taux de conversion, on est dans qu’est-ce qui s’est passé au niveau… Dans l’observation des datas d’un point de vue très mathématique justement, puis l’utilisation des outils pour optimiser tout ça. Puis je pense que tu t’es spécialisé un peu plus dans cette vague-là, sachant que quand même tu es un grand créateur de contenu aussi.

Thierry Lorfils [00:11:18]: Merci, mais c’est vrai que même en marketing, il y a vraiment ces deux aspects-là avec lesquels jouer où il faut. Il faut être quand même assez analytique, savoir jouer avec les chiffres et comprendre pour bien les interpréter. Mais de l’autre côté, quand on parle de marketing, c’est vraiment très proche de l’humain aussi. Il y a tout cet aspect-là, savoir comment justement interpeller les personnes, soit par leur logique ou par leurs émotions comme telles, mais il faut aussi quand même savoir chiffrer en même temps.

Tatiana [00:11:43]: Bien oui, magnifique! Je pense qu’on va avoir la chance de vraiment s’en parler à travers cet épisode-là. Mais aujourd’hui, je t’ai invitée parce que je te vois beaucoup sur LinkedIn, tu es très active sur LinkedIn, puis ça fait quelques mois, je dirais, tu nous partages beaucoup l’évolution que tu fais au niveau de tes pratiques, que ce soit de rédaction, mais aussi professionnelle, avec chat GPT, ou est-ce qu’on peut dire en gros l’intelligence artificielle, parce que tu utilises aussi Meet Journey, fait que tu utilises plusieurs outils qui sont dérivés de ces modèles-là, et tu démystifies un peu comment toi tu l’as approché, expérimenté avec et tout ça. Je trouve ça super intéressant de te voir, d’apprendre avec toi, ou par toi plutôt, et de m’intéresser à ces domaines-là, pendant que moi aussi j’expérimente. Fait que je voulais peut-être savoir, avant qu’on rentre plus dans le vif du sujet. C’est quoi, tu sais, comment t’es rentré dans ce monde-là? Qu’est-ce qui a été comme ta porte d’entrée pour toi dans Tchad, GPT, etc.?

Thierry Lorfils [00:12:57]: Moi, ça a commencé l’été 2021, quand j’étais sur le marché du travail dans mon 9 à 5. Pour faire histoire courte, j’étais directeur marketing dans une entreprise où je devais gérer tout le marketing de 4 filiales. Donc, je faisais autant l’ESO, la publicité en ligne, tout ce qui est la création de contenu pour 4 entreprises. Il faut se dire que j’étais assez occupé. Puis à un certain point, je me disais, si je continue à cette vitesse-là, c’est sûr que je me brûle. Donc, il faut que je trouve des moyens justement de réduire mon temps supplémentaire pour quand même profiter de la vie aussi. Puis en 2021, pour mettre en contexte aussi, j’étais encore à l’école. J’étais en train de finir mon DESS en commerce électronique à HEC et je commençais à prendre mes premiers clients sur le côté. À un certain point, le 40 ans, je ne tenais vraiment pas le dépasser parce que j’avais aussi autre chose à faire. Et c’est là que j’ai découvert Jasper, qui est un outil de rédaction avec l’intelligence artificielle. Comme je n’avais pas les moyens de le mettre sur ma propre carte de crédit, qu’est-ce que j’ai fait? Bien, j’ai mis ça sur la carte de la compagnie et c’est comme ça que je l’ai testé avec justement les différentes entreprises là où je travaillais. Donc essentiellement, mes premiers textes, je me suis assis, j’ai testé, testé, itéré sans cesse pour vraiment mieux apprendre. Mais c’est sûr que, tu sais, je vais quand même ajouter une petite astérix aussi. Avant de me jeter dans l’IA, tu sais, j’avais quand même pris le temps d’apprendre les bases de la rédaction copywriting. Je pense qu’en 2020, c’est en même temps que je faisais la rédaction d’Alex Martel. J’avais aussi fait quelques formations en rédaction SOU, que je faisais tout ces aspects-là. Donc, j’avais quand même une bonne compréhension des bases marketing avant d’aller avec l’intégration artificielle. Le but, c’est juste que je voulais être plus rapide, faire moins de temps supplémentaire. Donc, c’est vraiment comme ça que j’ai appris avec Jasper.

Tatiana [00:14:37]: Puis, est-ce que tu l’utilisais… Bon, j’imagine que c’était dans la stratégie aussi que tu avais avec ton client, tu te disais « Ok, je vais apprendre cet outil-là, ça va être utile pour la suite aussi. Est-ce que tu écrivais des courriels, par exemple, ou tu écrivais vraiment du contenu client-facing, qui était devant des clients, puis que tu soumettais, ou même pour leurs réseaux sociaux, ou peu importe?

Thierry Lorfils [00:15:01]: Au début, c’était vraiment purement des textes SEO. Pour une personne en marketing, c’est un micro-budget. J’avoue que ton boss ou ta patronne n’est pas ouvert justement à donner du budget. Moi, c’était vraiment le SEO qui était la meilleure façon de augmenter le trafic pour ensuite, je pouvais aller demander de l’argent à ma patronne et dire « Regarde, il y a du trafic, tu peux me donner de l’argent ». Au début, c’était vraiment plus du SEO. Plus tard, j’ai commencé à faire tout ce qui est publicité et info. Par contre, j’avoue qu’autant j’utilise beaucoup l’influence artificielle pour écrire pour mes clients, mais j’ai jamais tant utilisé pour répondre à des courriels. En tout cas, à date d’aujourd’hui, ça, je le fais toujours manuellement, vu que…

Tatiana [00:15:41]: Fait que c’est pas encore dans ton processus plus service client, c’est vraiment création de contenu que tu utilises.

Thierry Lorfils [00:15:44]: Oui, c’est plus création de contenu. Je vois des opportunités pour le service client, mais ce n’est pas encore assez standardisé de mon côté pour que je me mette vraiment à le faire.

Tatiana [00:15:56]: Ok, cool. Intéressant. Puis là, bon, fait que tu as commencé à l’été 2021, tu étais super occupé. Là, tu as trouvé des façons de le systématiser, j’imagine.

Thierry Lorfils [00:16:05]: Ouais.

Tatiana [00:16:05]: Et là, quand ChatGPT est arrivé, c’est quoi les outils, mettons, que tu utilises en ce moment-là qui t’aident le plus?

Thierry Lorfils [00:16:14]: En fait, Je suis beaucoup plus sur ChatGPT Midjourney. Il y en a d’autres que je vois, mais que je ne suis pas encore rendu assez fort. J’avoue que juste ChatGPT 4, depuis que je le teste beaucoup, je le trouve très fort comme outil. Il y en a d’autres aussi. Je pense qu’il y avait Gamma.ai pour faire des PowerPoints avec l’intelligence artificielle que j’ai vu. Mais j’avoue qu’il y a quand même pas une certaine gêne, mais il faut savoir aussi prendre du recul, c’est-à-dire qu’il y a certains outils qui peuvent te faire un beau travail rapidement, mais parfois aussi quand tu connais bien ton plan, c’est mieux d’utiliser un outil et ensuite… Ce n’est pas de tout faire dans un seul outil. Juste pour récapituler ce que j’ai dit, gamma.ai, c’est pour tout ce qui est créer des PowerPoints. Mais vu que quand je crée des PowerPoints, il y a beaucoup de slides, beaucoup de contenu. Habituellement, je préfère peut-être plus faire le plan avec ChatGPT. Ensuite, je l’écris. Il y a certains trucs que je vais écrire manuellement. Il y a des trucs plus banals que je vais écrire avec l’intelligence artificielle pour gagner du temps. Puis ensuite, là, je préfère l’intelligence artificielle de rendre ça plus propre ou un peu plus clean sur certains aspects. Moi, c’est comme ça que je le verrais à côté.

Tatiana [00:17:22]: Oui, parce que ça ne veut pas dire que tu vas nécessairement gagner du temps avec n’importe quel outil, parce qu’il faut que tu le maîtrises avant que ce soit vraiment bien intégré dans tes processus.

Thierry Lorfils [00:17:32]: Exactement. C’est pour ça qu’en ce moment, je suis beaucoup sur Chats GPT-4 avec les plugins, où là déjà je vois plusieurs façons de systématiser des tâches complexes. Même avec Midjourney, où là, vu que j’ai une bonne compréhension en photographie, je faisais ça en 2017 et 2020, donc je suis quand même capable d’aller chercher et de générer de belles images. Il y a d’autres outils avec l’intérêt scientifique, mais je pense juste comprendre d’abord le cadre théorique, c’est plus important avant de plonger dans l’IA.

Tatiana [00:18:00]: Puis quand tu dis cadre théorique, juste pour qu’on soit clair, c’était vraiment comprendre… OK, ce que tu voulais dire, c’est ce que tu disais là, je connais les bases du copywriting, je connais genre comment faire du SEO, je serais capable de le faire moi-même, mais là maintenant j’utilise la machine pour optimiser.

Thierry Lorfils [00:18:15]: Exactement, Parce que ce que j’ai remarqué, la semaine dernière, j’ai pris un coaching avec un coach en IA. J’avais acheté un cours et le gars, il le ferait en coaching gratuit. Il a dit 30 minutes pour qu’il répond à toutes mes questions. Et là, il m’a dit… Le gars avait une grosse bibliothèque en arrière de lui avec une dizaine de livres de copywriting, il m’a dit « regarde, chacun de ces livres-là, moi je prends tous les modèles théoriques de ce livre-là et je nourris l’IA avec ça. » De cette façon-là, pour répondre à certaines questions selon des modèles d’auteurs connus, là je peux toujours utiliser l’IA. Moi, je lui ai donné un exemple où je l’ai fait, je devais créer un cours sur le storytelling pour l’e-commerce. Essentiellement, vu que je n’arrivais pas à me concentrer chez moi, je suis parti dans une bibliothèque pour travailler, puis je n’avais pas le livre de Donald Miller sur le StoryBrand, le BrandScript. Donc, Ce que j’ai fait, c’est que pour créer mes exemples, j’aurais pu tous les faire par moi-même, mais à certains points, je me suis dit, OK, je vais demander à Ilya, à dire, regarde, selon le modèle de Donald Miller, pourrais-tu m’expliquer comment cette marque-là l’applique À partir de là, ChatGPT, les exemples concrets, après, bon, sûr que j’améliorerais, je twittais peut-être certains trucs qui étaient moins précis, mais tout de même, ça c’est quelque chose que n’importe qui qui a, que ce soit une boutique en ligne, vendre des services, peu importe, il peut prendre ce modèle-là, l’appliquer rapidement, sans prendre le 4 heures que ça me prendrait à lire le livre au complet.

Tatiana [00:19:36]: Et là, en même temps, il faut que tu comprennes suffisamment bien. Puis là, juste, c’est intéressant parce que moi aussi, j’utilise Donald Miller dans certaines choses que j’enseigne en lien au positionnement de marque et tout ça. Donald Miller qui utilise le fameux trope du héros, son ennemi, puis sa destination. Il faut quand même que tu comprennes, encore une fois, les subtilités pour être sûr que l’IA va pas te donner de la bullshit comme réponse, puis de comprendre les dynamiques, elles sont justes. Fait qu’encore une fois, je pense que le lien avec la musique, c’est intéressant parce que c’est une chose de jouer des notes sur un piano, c’est une autre chose de créer une mélodie qui est harmonieuse.

Thierry Lorfils [00:20:21]: – Exactement. C’est très bien dit, c’est vraiment ça, parce que que tu rédis, admettons, avec l’IA, que tu fasses des tâches un peu plus complexes, c’est sûr que si tu ne comprends pas ce qui se fait, si tu ne comprends pas ce que la machine fait, mais à la fin de la journée, ça va résonner faux, puis les gens vont le voir aussi. Et ça, je trouve que c’est l’erreur. Il y a beaucoup de gens qui vont dire « OK, mais l’intelligence artificielle, ça écrit mal. » Mais si tu as pris le temps de bien comprendre ce que c’est de bien écrire, là, ça devient plus facile justement de demander à l’IA comment arriver à quelque chose qui respecte justement ta voix de marque, ta voix unique et ta proposition de valeur.

Tatiana [00:20:58]: Oui, puis selon le peu que j’ai utilisé de l’IA, ce que j’observe, pis là je l’ai vraiment pas utilisé beaucoup, même si jusqu’à date je l’ai utilisé pour tester justement des modèles que j’étais en train de réfléchir par moi-même. Pis c’est compartementalisé aussi, on peut pas donner comme un méga prompt dès le début nécessairement si on n’a pas déconstruit le processus nous-mêmes de qu’est-ce qu’on recherche puis à quel degré d’exactitude on veut amener l’IA à faire la réflexion. Genre on doit l’aider à se corriger aussi à travers le processus, j’ai l’impression.

Thierry Lorfils [00:21:39]: Ouais, c’est vraiment… Tu sais, tu peux donner un méga prompt, mais comme tu l’as très bien dit, il faut vraiment présenter les étapes. Moi, habituellement, comment je le fais, c’est plus que je dis « voici ta tâche principale », ensuite je contextualise. Et là, si tu utilises, admettons, le GPT-4, tu peux… Je vais te donner un exemple de ce que j’ai fait avec une cliente dans le luxe. Parce que moi, par exemple, je ne connais pas trop les marques de luxe, la cliente m’avait donné un champ lexical. Donc là, ce que j’ai dit à la chat GPT4, regarde, peux-tu aller lire ce champ lexical Voici la proposition de valeur. Parce que moi, j’avais fait tout un exercice avec la cliente sur son persona. Ça m’avait passé comme à 7 heures avec ce client-là pour comprendre justement la réalité vu que je ne connaissais pas tant le cosmétique que le luxe. Donc je dis, regarde, lis le champ lexical, va lire le persona, va lire le storyboard, le brandscript que j’ai fait, ainsi que le customer journey. À partir de là, voici la tâche, donc je vous dis la tâche principale, le contexte, voici les contraintes que tu dois respecter. Par exemple, là c’était de la rédaction, donc je dis regarde, il faut que tu t’assures que tu parles à des gens qui sont plus nantis. Voici les archétypes de voix unique que tu dois respecter, le nombre de mots maximum par phrase. Donc tout ça, c’est sûr que ça donnait un prompt qui était très long, mais après ça je pouvais avoir des étapes, je pouvais avoir toutes les choses que je voulais assez rapidement. Et moi, ça me permettait de passer plus de temps à peut-être juste rédiger le courriel, mais à ce point que tout soit propre pour les séquences par la suite.

Tatiana [00:22:58]: Ah, c’est super intéressant. Plus tu as fait du travail en amont pour, encore une fois, on en revient à ce qu’on disait, pour déconstruire toutes les étapes, plus c’est facile après ça. Dans le fond, la machine, elle fait juste générer le produit final. C’est un peu comme aussi une imprimante 3D. Il faut que tu fasses le plan en arrière, puis une fois que c’est bien construit, bien tu l’envoies à l’imprimante, puis let’s go.

Thierry Lorfils [00:23:17]: Exactement. Parce que moi, je dirais même avant de passer vers ChatGPT, moi ce que j’avais fait, c’est que j’ai pris parfois des cours sur comment déléguer, par exemple, en e-mail marketing. J’ai vu ce que d’autres agences faisaient partout à travers le monde. Donc moi j’avais déjà comme un genre de template préfet. Après l’idée c’est de se dire comment je prends le template qui est sur mon logiciel ClickUp de gestion de projet et ensuite on l’écrit avec ChatGPT. Même chose, quand vient le temps de déléguer, moi ce que je recommanderais, c’est vraiment d’avoir ces processus clairs, avec ça dans Asana, ClickUp, n’importe quel logiciel. Dites-vous qu’est-ce que je dois faire, quels sont les contextes que je dois comprendre, qu’est-ce que, mettons, un être humain devrait comprendre avant de faire le travail. —

Tatiana [00:24:06]: Magnifique, magnifique! Donc donne-nous des exemples peut-être de comment est-ce qu’on pourrait l’utiliser dans le quotidien, parce que là je pense qu’on comprend le grand concept, mais d’autres exemples, par exemple, tu as parlé de créer une liste… Je t’avais vu sur LinkedIn parler de « génère-moi des idées sur deux mois pour des infolettres ou des choses comme ça. Fait quelles autres choses, toi, tu aimerais créer des prompts pour tes clients ou pour toi-même, qui pourraient les aider à utiliser le chat GPT ou l’intelligence artificielle? Parce que, est-ce que tu vois les deux comme… Est-ce que chat GPT, c’est une intelligence artificielle pour toi?

Thierry Lorfils [00:24:53]: Non, en plus, c’est comme un modèle d’intelligence artificielle, comme tel. Parce que c’est sûr que il y a le concept d’IA qui existe depuis plusieurs décennies, puis ensuite, chat GPT, à partir de ça, ils ont créé comme… Je sais pas, là, j’avoue que j’ai pas la terminologie exacte, donc là, il faut même corriger, je pense que ce soit «model MNM» un modèle de langage. Donc là, je sais qu’il y a comme des mots exacts, mais là, je les ai oubliés, mais je vois plus comme un modèle qui est utilisé, puis il y en a d’autres qui utilisent justement différents modèles pour créer d’autres types de produits.

Tatiana [00:25:23]: – Oui, on n’est pas encore assez pro-ingénieur pour connaître tous les détails, mais je comprends ce que ça veut dire dans le sens que c’est pas une intelligence en soi, mais c’est un modèle prédictif qui utilise l’intelligence artificielle pour créer certains résultats, mais c’est pas comme une intelligence artificielle pure. Pour ceux qui veulent juste s’informer sur ça, ça serait intéressant. Je vais peut-être vous trouver un article aussi que je mettrai dans les notes de cet épisode. Mais pour en revenir à notre question… Oui, vas-y, excuse-moi, tu voulais dire quelque chose. –

Thierry Lorfils [00:25:50]: Oui, sinon, je disais, au Bouvier, ils ont sorti un cours qui donne vraiment… Bon, là, j’ai commencé… Bon, il y a comme 6 cours, j’ai fait le premier, où là, il y a comme tous les détails, toutes les mots techniques à comprendre sur l’intelligence artificielle. C’est comme une heure, je pense, une heure par cours, ça se fait super bien. Là, j’avoue que j’ai eu le premier, mais ensuite, moi, je suis en train de voir les autres pour comprendre justement qu’est-ce qui se passe derrière. Je pense que pour tout le monde qui veut intégrer un peu l’IA dans leur processus, c’est juste comprendre la base, ça va vraiment vous aider à comprendre pourquoi, admettons, le texte qui est sorti ne respecte pas mes conditions. Qu’est-ce qui fait en sorte que… Prendre le temps de comprendre ce qui se passe en arrière pour ensuite justement être plus efficace, je pense que c’est comme la chose importante en intelligence artificielle.

Tatiana [00:26:42]: Ouais, pis je trouve ça cool parce que, t’sais, moi je suis quelqu’un qui pense beaucoup en système et en processus aussi, même si j’ai un côté artistique, puis je pense que peut-être on va pouvoir parler de ça un petit peu aussi, là, comment les deux se combinent dans ce genre de travail-là, mais… Ou créatif, je dis pas nécessairement artistique, mais créatif. Puis quand j’ai juste commencé à jouer avec, j’étais genre « Oh my God! » T’sais, moi qui étais tellement une fan de Notion, puis de systématiser mes processus d’une autre façon avec Zapier, puis des choses de même. Après ça, je vois des outils comme l’IA, puis c’est juste comme on augmente la capacité d’optimisation vraiment genre par mille avec ça. Donc quel genre de chose tu verrais comme des, pas nécessairement des prompts, ouais, des prompts sur lesquels tu travailles ou des cas pratiques d’utilisation ou comment on peut simplifier le quotidien d’un entrepreneur avec ça.

Thierry Lorfils [00:27:44]: J’allais avec quelques que je suis en train de faire présentement. Donc pour mettre en contexte que moi je fais de la consultation en marketing pour e-commerce, donc ça arrive parfois que j’aider les clients autant sur la partie SEO, la partie Facebook Ads, par contre moi ce que je vais faire dans les prochains mois c’est vraiment de spécialiser uniquement en e-mail marketing. Donc là, vu que j’avais déjà créé tous les processus pour des services, mais là, c’est en sorte que je me disais que Facebook Ads, je ne vais plus le faire. Par contre, ça tombe que j’ai parfois des clients qui n’ont pas les moyens d’aller voir une agence, mais qui ont un bon produit. Le produit a une mission précise, mais là, ton cachot ne te permet pas d’aller cogner à la porte d’un bon freelance ou d’une agence. Un prompt que j’avais fait par exemple, c’était un prompt qui va créer ta stratégie en Facebook Ads ainsi que tous les textes publicitaires en respectant justement ta voie de marque ainsi que les bonnes pratiques en publicité Facebook. Je lui dis « Regarde, j’aimerais que tu me fasses une stratégie, voici les conditions à respecter. » Donc, c’est sûr qu’avant de faire ce prompt-là, j’ai quand même passé des dizaines d’heures à suivre des formations et aussi des dizaines d’heures à le faire avec des clients par moi-même. Ensuite, qu’est-ce que ça fait C’est que le prompt va dire voici la stratégie, voici les trois campagnes que tu devrais sortir, voici comment tu devrais mettre ton budget. Mais c’est sûr qu’il faut toujours garder aussi un esprit critique. C’est pour ça qu’il faut aussi prendre le temps d’apprendre les bases. Par exemple, ça sort des tableaux à dire « voici pour ta première pub, ta première campagne, voici trois textes publicitaires ». Là, ça sort tout. Pour moi, tout ce que j’ai à faire avec la cliente à la fin, c’est dire « regarde, crée des visions sur Canva ». Très souvent en marketing, on ne va pas se le cacher, je trouve que souvent, on essaie de complexifier certains processus alors que quand tu es en train de chercher, quand tu es en train de découvrir ton marché, tu n’as pas besoin d’aller dans du marketing super complexe. Le but, c’est vraiment de plus rapidement juste tester, tester, itérer. Donc, aller vers quelque chose qui est vraiment plus simple, c’est rentable. C’est sûr qu’il faut qu’il y ait le produit market fit pour que ce soit bien rentable, mais on est quand même capable d’aller chercher des premières ventes, voir qu’est-ce qui fonctionne, qu’est-ce qui ne fonctionne pas. Ça, en mettant en publicité, c’est une chose que j’ai testé avec une cliente où je suis en train de le faire, puis on a une campagne qui fonctionne, qui est rentable aussi. Déjà là, ce prompt-là, c’est quelque chose que je pourrais donner à plusieurs entrepreneurs, entrepreneurs qui veulent faire de la publicité Facebook, qui n’ont pas les moyens de se payer une longue formation, mais tu veux juste tester rapidement, ça, c’est une chose qu’on peut faire. Un autre truc, c’est de prendre que je suis en train de tester parce qu’aujourd’hui, je suis en train de faire ce qui risque d’être mon dernier rapport SEO. On parle de SEO, c’est tout ce qui est lié avec le renforcement naturel à vie. Puis j’ai réalisé ça, c’est que souvent, moi, dans mes plans SEO, donc je présente la théorie, puis je dis « voici ce que tu dois faire », mais c’est sûr que ça prend du temps. C’est du temps, c’est des heures de travail. Donc Là, ce que je suis en train de faire dans mon plan, c’est dire que pour chaque étape que tu dois faire, maintenant, tu as un prompt personnalisé. Tu dois optimiser ta fiche Google. Régler une description de 750 caractères, ce n’est pas complexe. Mais souvent, les gens ne savent pas comment. C’est sûr que moi, j’ai ma méthodologie, mais là, j’ai juste donné ma méthodologie à dire «voici les conditions à respecter», tu mets les mots, tu remplis les cases, directement t’as quelque chose qui est propre. Après, sûr, il faut que tu peaufines pour que ça respecte les conditions, mais directement tu peux aller beaucoup plus vite que si tu faisais ça à la mitaine.

Tatiana [00:31:02]: Ouais, puis même, c’est super intéressant parce qu’un truc aussi que j’ai testé ces temps-ci, ben là moi je suis beaucoup dans mon processus de show notes pour le podcast. J’ai pas encore trouvé exactement la façon la plus fluide de répliquer ce que je cherche, parce que souvent, ce qui arrive, c’est que dans mes show notes, j’introduis d’une façon un peu storytelling ou des choses comme ça pour contextualiser, puis ça, j’ai pas encore trouvé comment répliquer ça dans un prompt. Mais une chose que j’avais trouvé le fun, puis c’était super simple, c’était de mettre plusieurs de mes publications LinkedIn dans le chat JPT, lui demander de décrire mon style, lui demander de décrire quel genre de personne écrierait avec ce style-là, Puis après ça, de faire l’inverse, puis dire « OK, maintenant rédige une publication avec ce qui vient de sortir comme information, mais sur un sujet X ». Puis là, j’étais genre « Ah oui, c’est vrai! » Comme il a vraiment bien répliqué le ton et la voix, même si, bon, c’est peut-être pas l’approfondissement du sujet que j’aurais fait moi-même, mais tu sais, il y a quelque chose d’intéressant là-dedans aussi, dans le côté style.

Thierry Lorfils [00:32:13]: Absolument, puis ça, c’est là que je trouve que l’intelligence artificielle peut être assez puissante. Après, il y a aussi un double tranchant dans le sens où c’est plus facile pour toi, comme pour moi justement, de pouvoir réagir plus rapidement tout en gardant son style unique, mais ça fait en sorte que d’autres personnes, a priori, pourraient éventuellement répliquer. Donc ça c’est aussi, je le vois comme un double tranchant dans le sens où quelqu’un peut effectivement te plagier. C’est là que je trouve cette éthique. Je ne suis pas envie d’aller plagier les autres. Par contre, le fait que tout le monde aussi puisse répliquer, j’ai l’impression que ça nous force à ne pas nous améliorer sur certains… Je le vois comme ça en tout cas à moyen terme. Je pense qu’à court terme, ça fait en sorte que là, tout le monde peut créer du contenu. Donc il y aura peut-être beaucoup de médiocrité, je vais dire, comme telle, vu que là, tout le monde va pouvoir plonger dans la piscine. Mais éventuellement, il y a une certaine qualité qui va sortir. Puis je peux faire une analogie avec TikTok en 2020 versus TikTok 2023. Si c’était TikTok en 2020, tous les experts allaient vous dire « Prenez votre cellulaire, faites du contenu, que ce soit pas beau, c’est pas grave. Là aujourd’hui, au contraire, on est dans un style qui est quand même beaucoup plus propre, plus léché. Il faut que là tu découpes tes vidéos, là il faut que tu mettes tes outils. Donc tout ça, tu sais, il y a encore des personnes qui oui peuvent faire des TikToks où c’est bon, peut-être pas propre comme tel, c’est une vidéo qui est peut-être filmée un peu croche, avec un éclairage pas super. Mais aujourd’hui, c’est une personne qui aspire à bâtir son audience. Il y a certains critères à respecter. Les gens s’attendent à ce qu’aujourd’hui, tu fais du contenu sur TikTok, il faut que ce soit quand même assez propre. Donc je pense que l’IA, ça va être assez similaire à court terme. Ça n’a pas de très beau, et ça, c’est malheureux pour nos files d’actualité, mais à moindre terme, on croise les doigts que ça va s’améliorer, vu que les gens vont être plus rapides à détecter, dire « quel est ça? », on voit que ça a été écrit en l’IA.

Tatiana [00:34:04]: Ouais, parce que je pense que l’affaire que les gens comprennent pas, c’est que quand tu laisses juste l’IA écrire, ça se peut aussi que ça fasse pas de sens, ou que ce soit vide, que ce soit vraiment coquille vide, pis qu’il y ait cet effet-là. Pis Je pense qu’on en revient encore une fois à cette… Ça peut être visuellement beau, du moins, ça fait sens quand on lit, les mots sont bien alignés, mais quand on fait juste plonger à degré 1, 2 ou 3, bien là, ça commence à briser à l’intérieur. Parce que là, c’est sûr que ce que je trouve intéressant avec la façon dont tu l’utilises, c’est vraiment pour systématiser des processus qui sont déjà systématisés par des humains. Le client idéal, une fois que la réflexion de fond est faite, bien là, on peut systématiser qu’est-ce qu’on fait avec. Moi, dans Moneybrand, puis tu sais parce que tu l’as faite avec moi aussi, mais le fameux rapport de positionnement qu’on fait à la fin, c’était une façon de systématiser message de marque. C’est client idéal, parcours client, etc. Éventuellement, ça, ça pourrait générer l’information, qui après ça est réplicable ou du moins qui peut devenir un modèle test pour la machine, juste pour augmenter la fluidité du processus. Mais là, il y a plusieurs personnes que je pense qui sont… T’sais, on voit beaucoup la conversation sur « oui, mais l’IA ne remplacera jamais l’humain », pis il y a une espèce de… Surtout chez les spécialistes des mots, hein, des rédacteurs, copywriters, etc., il y a comme une espèce de rejet, je pense, qui est normal, de cet outil-là, puis d’essayer d’opposer machine et humain. Qu’est-ce que tu penses, toi, de cette fameuse dimension humaine, comme comment, toi, tu la comprends dans ta façon d’utiliser ChatGPT et d’autres outils?

Thierry Lorfils [00:35:59]: Ce que je vois, mettons, je vais prendre les exemples que je vois dans les… Certaines infolettes et aussi sur Twitter. Je vois que Twitter, c’est là que je fais pas mal plus ma veille ces temps-ci. Ça tombe bien parce que je vais prendre le compte de Sephora. Sephora sur TikTok, pour mettre en contexte, c’est un garçon qui a 19 ans, qui est derrière le compte-là, qui crée justement des scripts de TikTok Sephora et qui étudie justement l’intelligence artificielle pour dire « OK, voici ce que vous devez faire pour vos TikTok pour aller chercher de la bienveillance ». Donc moi, je ne pense pas que ça va entièrement remplacer l’humain. C’est sûr qu’on va pas se le cacher, ça va faire disparaître l’emploi. Ça c’est sûr et certain. Je vois déjà, même moi, admettons, quand je le vois, comment je l’utilise dans mon entreprise, ça peut carrément remplacer sur certains points un stagiaire. C’est des tâches que j’aurais pu donner à quelqu’un en stagiaire, mais là, le GPT, je lui dis que voici quoi faire, il le fait rapidement. Donc moi, je pense que ça ne va pas nécessairement remplacer l’humain, si on parle à court, moyen terme, pour tout ce qui est marketing, mais ça va remplacer par exemple quelqu’un qui est moyen à médiocre, en tout ce qui est, admettons, rédaction, tout ce qui est publicité. Puis plus justement le temps avance, plus justement l’IA va s’intégrer dans tous les outils. Je pense à Mark Zuckerberg qui a annoncé que prochainement il va intégrer l’IA dans tous les outils de physique. Donc là, au lieu de plutôt se dire qu’on doit rédiger nos publicités à la main, nos publicités à la main, l’IA va aider. C’est sûr qu’il faut avoir cette compréhension si on ne veut pas disparaître essentiellement. Par contre, je pense que le service à la clientèle, le fait de nous mettre de l’avant, ça va toujours rester pertinent. Même si le travail final va peut-être être fait en bonne partie par une machine, mais on connecte toujours à des êtres humains. Là où j’ai une petite crainte, c’est plus au niveau de la vidéo générée par l’IA et l’image. Parce que là, on voit de plus en plus certaines personnes qui font des vidéos entièrement gérées par l’intelligence artificielle. Tu sais, on prend notre visage, notre voix, on peut le faire. Donc là, c’est là que j’avoue que j’ai une crainte. Parce que là, ça crée plein de débats éthiques. Tu sais, il y en a qui vont pouvoir… Mettons, je prends le visage de Tatiana, je prends ta voix, tu sais, je pourrais créer des vidéos qui ressemblent, mettons, à Tatiana. Donc ça, c’est une chose qu’il faut quand même considérer dans les cours.

Tatiana [00:38:21]: Et illégal. — Oui. Oui, puis je pense que j’avais lu aussi une nouvelle comme quoi un photographe avait gagné un prix de photographie sur une production complètement faite par Liable, ça avait généré le questionnement sur l’art aussi, puis sur comment est-ce qu’on va définir qu’est-ce que c’est de l’art, puis quelque chose de réellement créatif. Puis c’est pour ça que je trouve ça comme… Là, on peut rentrer dans une conversation éthique à un certain niveau, mais ce que je trouve le fun avec les prompts que tu nous parles, la façon dont tu l’utilises, c’est que ça reste purement de l’exécution, où c’est opérationnel, tu sais. Puis je pense que c’est vraiment ça les couches à travers lesquelles on peut vraiment y réfléchir. Puis même, une autre chose avec laquelle j’étais en train d’expérimenter moi de mon côté, c’était une assistance à la réflexion. Juste le fait de me forcer à poser des bonnes questions à l’IA, parce que là je réfléchissais… Par exemple, je donne un exemple, je réfléchissais au concept de méritocratie, puis je n’avais pas un objectif en soi de qu’est-ce que je voulais faire avec ce concept-là. J’avais mes idées, j’avais genre ce que j’en pensais, mais dans un dialogue avec Chad GPT, je pouvais comme mettre comme en miroir mes propres réflexions sur ce que le chat GPT me donnait comme réponse à mes interrogations, mais que je lui posais plus comme test de ce que moi je comprenais réellement. Puis là, ça pouvait approfondir la conversation puis la réflexion, puis à partir de là, après ça, générer une réflexion encore plus riche de mon côté où je pourrais aller faire plus de recherches, plus d’approfondissements, genre du concept. Thierry Lorfils [00:40:17]: J’aime vraiment comment tu utilises ça, parce que c’est vrai que J’ai vu ça sur LinkedIn récemment, une personne qui parlait de justement comment l’utiliser pour la philosophie. Admettons que je pose des questions en fonction d’une perspective philosophique X, Y, et là, ChatJPT peut te sortir justement de différentes façons de dire que selon tes moteurs, voici ce qu’il te proposerait. Et là, c’est une bonne façon parfois d’approfondir justement comme tu le fais très bien. Moi aussi, j’avais fait ça avec… quand j’ai fait le cours, J’ai fait le premier cours d’IA de Google. À certains points, j’écoutais la vidéo, mais je ne comprenais pas tous les détails. Donc là, je disais à la méthode, « Ok, voici ce que j’ai compris. Peux-tu approfondir, me donner d’autres exemples concrets » Puis à partir de là, il complétait. Donc moi, ça me faisait comme des notes de cours. Mais là, il détaillait justement pour chacun des points. Il approfondissait un peu ma réflexion, mais après, c’est sûr qu’il y a certains trucs aussi que, tu sais, on va revérifier. Il y a certains trucs que là, je regardais et puis je suis comme, OK, je ne suis pas sûr si tu allais browser sur Internet pour ça, donc là, j’ai juste copié pour aller juste vérifier. Donc, il faut vraiment quand même un peu cette rigueur académique. On nous enseigne souvent au cégep, université, pour se dire « ok, il y a des trous qu’on va nous donner, c’est pas tout le temps vrai, mais savoir cet esprit fictif, ça c’est

Tatiana [00:41:28]: le plus important. » Et puis même, tu sais, des fois ça va être un mot. Je pense qu’effectivement, pour moi, ce qui s’en vient plus en termes de comment nous, marketeurs, mais aussi penseurs, entre guillemets, ou enseignants ou professeurs, bien ça va être de vraiment… Ou leader de pensée aussi, c’est déguiser ce sens critique-là pour rester en contrôle de ce qu’on « input » dans la machine au lieu de lui balancer des ordres en espérant qu’on va se désinvestir du résultat.

Thierry Lorfils [00:42:04]: Exact, ça c’est important. Là où je pense que peut-être que les gens vont se désinvestir, parce que je sais qu’il y a le prompt engineering, donc le fait de créer des prompts, mais il y a aussi le prompt, je ne suis pas sûr du nom, c’était prompt chaining. Parce que quand j’avais pris justement le coaching, moi j’avais demandé, j’avais posé la question. Parce que essentiellement Si j’avais montré un prompt pour créer des calendriers éditoriaux pour mes clients, je me suis dit qu’admettons que je devais me désinvestir. Admettons que pour chaque élément du calendrier, j’aimerais que tu me crées le brief complet, puis ensuite tu rédiges, il y aurait moyen, mais là, il faut avoir peut-être un peu de background en programmation pour lier les différents plombs entre eux. À un certain point, là, il faudrait peut-être voir, sûrement, ça va se faire plus marché américain, donc quelqu’un qui va… Nous qui sommes toujours plus en avance que nous, il y a des gens qui vont trouver le moyen de vraiment lier les différents processus d’affaires. Mais je pense que ça se fait déjà. Je sais qu’il y a AgentGPT qui existe, mais qui est quand même très… En interface, je trouve que c’est assez, pas épeurant, mais quand même plus complexe. Donc il faut quand même avoir un certain background, pas un background de programmation, mais ça être capable de comprendre un peu ça, et qui pourrait effectivement se rapprocher de tout ça. Donc créer vraiment différents processus entre les liés avec de l’intelligence artificielle.

Tatiana [00:43:21]: À travers l’API aussi, parce que l’autre chose que je voulais, puis bon, il y a plein d’affaires qui me viennent en tête. La première, c’est que, veux, veux pas, cette littératie technologique aussi devient de plus en plus importante pour tout le monde, puis pas juste les personnes qui travaillent en technologie ou qui travaillent avec la technologie. Puis je pense que ça, c’est quelque chose aussi qui est dommage quand les gens veulent juste rejeter l’innovation en disant « Ah, ça remplacera jamais l’humain », c’est comme peut-être que non. Je pense pas que ça va remplacer l’humain, mais en même temps, c’est sûr qu’il y a un danger réel sur les jobs parce que, comme tu dis, si entre engager un stagiaire, moi qui ai très peu de ressources ou peu importe, et utiliser Tchatché Pété qui va me coûter 20 $ par mois, à un moment donné, c’est comme on va pas non plus devenir fou, les gens vont aller vers l’outil qui va leur permettre un ROI maximal, avec le moins d’efforts possible. Il y a cette littératie, je pense, aussi en termes de programmation. Puis là, le cours Google, c’est super intéressant. Je sais que j’avais travaillé avec Concordia sur un programme aussi de littératie AI, en intelligence artificielle, juste ne serait-ce que parce que dans les milieux du travail, ça va être de plus en plus commun de travailler avec ces outils-là. Puis il faut être au courant de ce que ça peut faire pour nous et contre nous et comment les utiliser comme il faut. Il y avait d’autres choses aussi que je voulais dire, c’était par rapport à l’expérience, parce que tu disais, « peut-être que ça ne va pas remplacer l’expérience client ou le service client. » Là, je pensais à ce que Alex Martel avait fait pendant le bundle catching, où elle avait créé un robot pour suggérer par quelle formation du bundle commencer. Puis elle avait fait ça avec ChatGPT, puis je trouvais que c’était un bel exemple de comment tu pouvais augmenter aussi l’expérience client sans être investi personnellement, mais en ayant fait la réflexion en amont de qui est ton avatar puis comment l’aider davantage aussi.

Thierry Lorfils [00:45:35]: Ça c’est… Oui, ça je m’en souviens, effectivement, le robot. Puis je pense que pour les entreprises, effectivement, à court terme, ça a simplifié le fait que, admettons, pour les questions, on va dire, récurrentes, définitivement, ça va être bon. Comme ça, on se concentre vraiment sur ce qui est le plus important. Après, savoir à quel point ça évolue parce que là je sais que, un exemple de ce que j’ai vu sur Twitter, il y a une chef d’entreprise Mirela Cresiy, en gros pour mettre en contexte, elle fait de la publicité TikTok et habituellement la publicité TikTok, il y a les images, mais il y a aussi un voice-over qui est ajouté dessus. Elle, ce qu’elle fait avec l’intelligence artificielle, c’est qu’elle a eu la permission d’utiliser la voix des créateurs de contenu pour ajouter le voice-over dessus. Donc, si là, mettons, il y a une erreur dans le voie sauveur original, là, elle peut juste prendre l’IA, elle recrée le tout sans devoir repasser par l’humain. Donc là, ma crainte, c’est à se dire, à court terme, je pense que ça va être bon, en sens où, ok, là, l’intelligence artificielle va prendre 80% des trucs qui prennent le plus de temps vont se construire sur le 20% qui est le plus important. Là, c’est à se dire, est-ce qu’éventuellement, le fait qu’on puisse répliquer la voie humaine, qu’on puisse comprendre les questions, est-ce que ça ne va pas disparaître complètement? Parce que ça, ce serait un danger. Je vais prendre un exemple aussi où je trouve que là il y a un vrai danger avec l’influence artificielle, c’est ce qu’on appelle les e-girlfriend. Je prends un exemple, il y a une personne justement, ce qu’elle a fait, Elle a utilisé sa voix. Donc là, l’intelligence artificielle est capable de répliquer sa voix. Et avec tous les textes, la façon dont elle parlait, maintenant elle est en service de girlfriend virtuelle. Donc là, elle paye un dehors la minute pour parler avec elle virtuellement. Donc là, je me dis si quelqu’un le fait déjà dans des relations qui sont quand même interpersonnelles, des relations plus intimes, c’est sûr que niveau entreprise, où c’est des questions plus, on va dire, génériques, il y a quand même un petit danger qui pourrait venir. Là où je pense que vraiment l’IA va donner un certain danger, c’est quand ça va impacter la culture. Relations interpersonnelles, ça, je pense que ça c’est vraiment les deux principaux dangers, ça a comme… une certaine cassure.

Tatiana [00:47:37]: Oui, c’est là qu’on rentre aussi dans tout ce que… Bien, les récits de science-fiction nous ont montré aussi comme potentiel, résurrecter des personnes décédées ou des choses comme ça aussi.

Thierry Lorfils [00:47:57]: C’est déjà le cas, en fait.

Tatiana [00:47:59]: Bien oui, surtout qu’on a tellement de traces numériques. On a des courriels, on a genre un tas de choses comme ça à travers lesquelles créer ces modèles imaginaires-là. Fait que, t’sais, d’un point de vue de… Ouais, la psychologie puis la cognition de l’humain, ça risque d’avoir des effets quand même assez importants, d’où l’importance aussi de s’approprier ou de comprendre ce qui se passe à ce niveau-là, puis de pas juste le rejeter en espérant que ça va pas nous affecter, mais vraiment comprendre comment on peut aussi se protéger de ça. Puis, tu sais, entamer la réflexion pour soi-même aussi dans notre quotidien.

Thierry Lorfils [00:48:41]: Exact. Je pense surtout tout ce qui est comme sécurité, cyber-sécurité, sécurité des données, ça je pense que ça va devenir important de le comprendre. Parce que, je vais prendre l’industrie de la musique par exemple, je vais prendre l’artiste Drake, très connu artiste de Toronto. Sur YouTube maintenant, il y a des albums complets, et ça sonne quand même, et ça le pire c’est que, en tout cas, parfois j’écoutais de la musique générée par l’influence artificielle pour le plaisir, pour voir un peu. Il y a eu une évolution assez similaire avec la rédaction persuasive aussi. En fait, sous les premiers textes, moi quand je l’ai déjà en 2021, ça sonnait robotique. Ça se voyait, c’était une phrase avec beaucoup d’adverbes, ce n’était pas super. Mais après, au fur et à mesure que j’ai appris à l’utiliser, je pouvais avoir quelque chose qui était quand même, en guillemets, très humain, qui respectait la voix de la marque. Là, ce que j’ai remarqué avec maintenant, je vais prendre le rap, c’est là où je vois beaucoup de musique générée par l’intelligence artificielle. Les premiers, c’était très robotique, mal mixé. Donc, on pouvait reconnaître facilement que ça, c’est le « ya ». Mais là, maintenant, il y en a qui sont capables de générer, justement, des textes qui ressemblent à ce que, disons, un rappeur aurait dit dans sa musique, mais en plus, c’est quand même bien mixé. Donc les gens ont quand même le background technique, musical, pour répliquer ça en musique. Donc là, c’est rendu qu’il y a maintenant des gens qui se disent « OK, bien regarde, cet artiste-là, ça fait cinq ans que t’as pas lâché de musique, bien je vais le faire pour toi.

Tatiana [00:50:01]: Wow! Ouais. Ouais. Ouais. Non, pis là, bon, encore une fois, je trouve ça intéressant parce qu’on parle beaucoup d’authenticité depuis plusieurs années en marketing, mais là, ça va être comment est-ce qu’on prouve l’authenticité? Là, maintenant, il y a Facebook avec ses crochets bleus. Il y a comme un tas d’affaires aussi. En tout cas, bref, il y a tout ça qui se mêle dans la conversation. Mais oui, là, j’ai l’impression qu’on rentre dans un… Ça serait super intéressant d’en parler parce qu’à quelque part, c’est genre… Est-ce que… Ça me fait penser à comment la mode est créée aussi, en le fast fashion en ce moment, qui est toujours créé sur qu’est-ce qui a été le plus populaire, ce qui fait qu’il y a comme une espèce de loop, il y a une boucle qui se crée au niveau de la mode où c’est de la répétition sans cesse, il n’y a plus d’innovation possible parce que les nouveaux trends sont créés sur le plus populaire de la saison passée, puis là, Ça devient juste comme un écho d’un écho d’un écho d’un écho, complètement en répétition, tu sais. Absolument.

Thierry Lorfils [00:51:08]: Puis là, j’ai une crainte, quand on parle aussi de la création d’images par mid-journée, parce que oui, je l’utilise pour… Je m’amuse avec ça. Mais là, j’ai commencé à réaliser… Je vais donner un exemple. Quand j’étais à C2, il y avait la conférence de Tony Hawk. Tony Hawk qui est un skater super connu. Lui, il disait à travers le monde, souvent, il est comme ok, les mêmes acrobaties, là, on les fait partout. Vu que tout le monde est sur les réseaux sociaux, tout le monde réplique les mêmes choses. Par contre, il a dit qu’il y a un certain pays, je pense que c’était en Ouganda, je ne sais pas quel pays d’Afrique qu’il avait mentionné, il a dit qu’il y a un pays où les réseaux sociaux n’ont pas trop affecté. Donc là, ils ont un style qui est vraiment très particulier. Donc là, l’impression que j’ai, et surtout avec, je prends mi-journée à titre d’exemple, mais il y a plein d’autres modèles de l’image. On va avoir un style qui va vraiment être le même partout, qui va vraiment commencer à être similaire. On va voir ce qui fonctionne le mieux, on va répliquer ce style-là, et éventuellement on va prendre un autre style, mais qui est toujours basé sur ce que quelqu’un d’autre a fait. Avec l’IA, on peut dire « prends des photos comme tel photographe » et directement on peut répliquer ce genre d’image. C’est sûr que quand je fais mon contenu et que le soir je sors des images, par contre le fait que tout le monde puisse faire ça, et qu’il n’y a pas nécessairement une innovation, parce que moi, par exemple, j’ai fait de la photographie, donc je comprends comment placer mon appareil, je pense à tous les paramètres photographiques. Par contre, la personne qui n’a jamais pris le temps de prendre le temps, qui n’a pas pris le temps d’apprendre l’histoire de l’art, là je pense qu’il y a peut-être une certaine stagnation qui risque de se faire et c’est là que c’est quand même important de garder cette touche humaine, de continuer de le faire par soi-même. Il y a deux façons de le voir. Je prends Rodéo FX, une compagnie montréalaise qui fait aussi des effets spéciaux pour les films. Ils disent qu’ils utilisent l’IA pour poser les bases. Donc, admettons, si je veux créer une forêt dans un film, plutôt que de faire les arbres à la masse, ça serait que la physique fonctionne bien, mais là, OK, directement, on crée un prompt, c’est fait. Bien, eux, ils peuvent mettre plus de temps pour être perfectionnistes sur les petits détails qui font en sorte que dans un film, tout semble réaliste.

Tatiana [00:53:21]: Ouais, pis t’sais, en tout cas, bref, encore une fois, ça peut ouvrir toute une discussion sur la réplication en art, parce que c’est pas nouveau non plus, hein, il y a eu des écoles où le Rembrandt, c’était pas Rembrandt qui l’avait peint, mais c’était comme des personnes qui travaillaient dans son atelier, mais qui travaillaient selon un modèle, un style qui était très propre à lui. Dans le fond, cette répétition-là, ça ouvre aussi une discussion sur qu’est-ce qu’on consomme, sur comment est-ce qu’on va assigner de la valeur aux choses. Puis je pense que cette assignation de valeur, ça serait peut-être la dernière thématique qu’on pourrait adresser aujourd’hui, parce qu’on pourrait parler de l’art et l’IA, c’est un sujet vraiment fascinant. Mais, tu sais, parce qu’à quelque part, quand on avait préparé un peu l’entrevue, on avait parlé aussi du potentiel de démocratiser l’entrepreneuriat grâce à l’IA ou du moins d’ouvrir certaines opportunités à des entrepreneurs qui en auraient peut-être pas, même des entrepreneurs débutants, puis on en a glissé un mot avec le fait de dire ben si j’ai pas d’argent pour un assistant, ben là peut-être que je peux travailler avec un IA, mais est-ce que toi tu vois aussi des… Comment dire… Ben oui, des potentiels de démocratisation à ce niveau-là, puis qu’est-ce que ça voudrait dire, démocratiser par l’IA, sachant qu’aussi il y a tous ces dangers-là et le potentiel d’exclure autant qu’inclure, si c’est clair ce que je demande.

Thierry Lorfils [00:54:54]: Ouais, parce qu’il y a une idée qui me… C’est pas de moi l’idée, mais c’est William Dulcé, qui est chez Origin Village. Origin Village, c’est… Bon, parfois je travaille avec eux, c’est un organisme qui aide justement les entrepreneurs noirs. Et lui, il avait sorti cet élab, et c’est là aussi une des raisons pour lesquelles je travaille sur des promptes à temps perdu. Ça veut dire qu’il y a plein d’entrepreneurs afro-descendants qui ont des super produits, des entreprises qui sont rentables. Ils vont cogner au port des banques. Les banques ne sont pas prêtes à leur donner nécessairement les moyens. Là, ce que j’ai réalisé, c’est qu’il y a plusieurs processus marketing. C’est quand même simple, ce n’est pas compliqué. Si tu n’as pas les moyens de mettre les centaines de dollars pour aller voir le freelance ou une agence, il y a peu t’aider à juste faire cette base-là. Comme ça, au moins, tu peux aller de l’avant. Mettons deux exemples avec quelques clientes. J’ai une cliente qui récemment, elle me dit « Ok, mais ces temps-ci, c’est mort. Il faut que j’aille chercher des ventes, mais par contre, j’ai seulement 500 000 $ pour tester en pub Facebook. Là, ce que j’ai fait, c’est que je suis allé voir son compte et je lui ai dit « Regarde, je regarde ton compte, je vois qu’il y a des erreurs dans la structure. Je ne peux pas prendre le temps de tout faire ça parce que normalement, si je devrais te charger un certain prix pour ça, ce n’est pas gratuit. Par contre, j’ai un prompt qui pourrait faire le travail pour toi. Essentiellement, c’est que là, j’ai donné le prompt, j’ai rempli les cases, puis directement, la structure qui normalement me prendrait quelques heures de réflexion, là, ça a été sorti automatiquement. Vu qu’on parle d’une personne qui débute en e-commerce, elle n’est pas une débutante, mais elle avait déjà une certaine expérience. Par la suite, l’idée, c’est de dire « tout le temps que j’aurais pris à créer la structure, rédiger les textes, c’est déjà fait, on fait les émissions. » Pour elle, il y a quand même un gain de temps, il y a un gain aussi d’argent pour qu’elle a un bon produit. Je trouve que ça mérite d’être connu. Il y a plein d’entrepreneurs et d’entrepreneuses qui ont des bons produits, ils ont cette fin en eux. Ils n’ont pas tout le temps les moyens. Malheureusement, vu comment c’est le système bancaire, le système de startup, ça joue parfois contre toi. C’est-à-dire qu’ils vont peut-être te donner les moyens avec l’IA. Il faut qu’il y ait cette réflexion, Mais moi, je le vois à court terme. Donc, ça, c’était l’idée que Williamson m’avait donné à dire. Mais est-ce qu’il y a moyen justement d’avoir une banque Donc, juste quelque chose qui permet à tout entrepreneur qui veut faire du marketing, mais qui n’a pas nécessairement tout le temps à apprendre les bases de certaines sciences du marketing, tu peux faire ça. Tu vas prendre le SEO par exemple, optimiser ta fiche Google, ce n’est pas quelque chose qui est compliqué. Tu ne devrais pas payer des 200-300 $, mais on peut le faire avec de l’IA, simple, c’est bien fait. Et c’est plus tard, tu pourras après payer quelqu’un pour que ce soit fait parfaitement, fait par un humain. Mais quand tu débutes en 3 ans, tu n’as pas besoin que ce soit parfait. Donc c’est là que je pense que l’IA, c’est vraiment démocratiser certains trucs.

Tatiana [00:57:40]: Oui, puis l’autre dimension aussi, puis je trouve ça super intéressant, parce que c’est là que moi je vois aussi tous les potentiels. Moi qui crée souvent des programmes que je fais la réflexion en amont des concepts, des différents modèles que je veux inclure, de tout ce qui est sous-jacent à comment j’applique, par exemple, du marketing organique ou peu importe. Après ça, de dire, je peux te donner ce contenu. Je crée le modèle et je t’offre une aide à la réflexion, un peu comme ce qu’on disait tantôt que je disais, je réfléchissais à la méritocratie, ben voilà un prompt pour commencer une discussion sur ton client idéal ou sur des choses comme ça. Puis après ça aussi, autant automatiser, mais aussi approfondir la réflexion, qui souvent c’est, comme tu dis, la chose que si tu l’as jamais fait, si c’est ta première business, si t’as pas nécessairement une espèce de grosse équipe de support autour de toi, comment tu peux aussi avoir un momentum que tu crées par toi-même? Là, il y a comme un outil qui peut t’appuyer dans tout ça.

Thierry Lorfils [00:58:47]: C’est exactement ça. Je suis 100 % d’accord avec toi là-dessus. C’est vraiment comme ça que je le vois. Moi, ça fait quand même trois ans que j’enseigne le marketing par courriel chez La Fusée et là, c’est une chose que j’ai remarqué. Autant avec les élèves et parfois aussi je donne des formations privées pour mon compte. Parfois, je peux voir qu’est-ce que les gens font après les formations données. C’est qu’ils écoutent beaucoup, ils font les exercices. Mais après, c’est un certain blocage qui se fait parce que tu veux bien faire les choses, c’est ton bébé, c’est ton entreprise. Donc, c’est là que je trouve que l’intelligence artificielle peut te donner un peu ce petit coup de pied dans le derrière pour te dire que ce n’est pas parfait, mais tu peux avoir quelque chose qui est quand même plus qu’acceptable. C’est-à-dire que ce n’est pas un A, tu n’obtiendrais pas un A, mais tu auras peut-être un B- pour ça. Puis après, tu peux retravailler la copie pour aller chercher ton B+, A-. C’est comme ça que je vois que l’intelligence peut démocrater. Il y a certains processus que je vois. J’ai donné l’exemple un peu plus tôt. J’ai une cliente qui vend certains produits en ligne. C’est un beau produit, je crois, à son entreprise. Mais ensemble, les temps sont plus durs. Il y a un ralentissement économique, il y en a qui le sentent plus que d’autres. Et là, ce que j’avais dit, c’est que j’avais regardé son compte Facebook et je lui ai dit « Regarde, je vois plusieurs erreurs dans sa structure. » Vu que j’ai des formations, vu que je l’ai déjà fait avec les clients, je suis capable de corriger cette problématique-là, mais dans certains cas, c’est quand même un coup associé à ça. Donc, c’est là que moi, ce que j’ai fait avec l’intelligence artificielle, c’est de créer une structure, donc un prompt qui va répliquer toute la pensée que moi, j’aurais, donc tout le schéma de pensée, puis on se rend avec quelque chose qui est quand même assez propre. Donc la stratégie, ce n’est pas parfait, mais quand tu débutes, c’est très simple. Ça emploie le temps. Tous les concepts que les médias bailleurs, les spécialistes du marketing sont en train de créer à la tue-tête sur Facebook, tu n’as pas vraiment besoin d’utiliser quand tu débutes en entrepreneuriat. Donc juste avant, j’ai tendance à la base. Et plus tard, une fois que là, tu as ton entreprise, tu as plus de cash flow, là, tu peux te permettre d’aller engager la bonne personne pour aller corriger les petits détails qui vont faire la différence. Et quand tu débutes, Il faut aller vite, il faut exécuter parce que plus tu attends, plus tu as de l’argent sur la table. Et je pense qu’à court terme, surtout s’il y a tellement d’entreprises qui… je ne parle pas de gens qui font du dropshipping, je parle de gens qui ont des missions, il y a des gens qui veulent justement avoir un impact sur le monde. On se dit que ces gens-là, ils ne pourraient pas réussir leur mission parce qu’ils n’attrapent pas l’argent. Il existe l’IA qui, je pense, je vais prendre la ligne. Je pense que c’était Oussama Ammar qui avait dit ça. Je sais que le gars n’était pas tant aimé, mais par contre j’avais adoré l’agitation. Il dit, « Yann vient un peu redistribuer les cartes. » C’est comme ça que je le vois. Je trouve que les réseaux sociaux, ça fait un peu la même chose. Ça crée des problèmes, c’est sûr. Par contre, ça permet à beaucoup plus de gens de justement mettre en premier pied dans l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, pourquoi je suis à mon compte, c’est parce que j’ai créé du contenu sur LinkedIn. S’il n’y avait pas LinkedIn, je serais peut-être dans mon 9 à 5, je n’aurais pas d’autres options. Donc, je le vois aussi de la même façon que c’est évolué avec les réseaux sociaux, ça va permettre à d’autres gens de mettre un pied dans l’entreprenariat, ça va créer des problèmes. Ça, il faut le garder en tête. Par contre, je pense que ça va aussi permettre à des gens qui ont quand même, on va dire les « bonnes valeurs », qui ont des missions inspirantes, de pouvoir justement prendre avantage de tout ça.

Tatiana [01:02:03]: Oui, parce qu’il faut aussi l’utiliser pour savoir… Tu sais, comme même le marketing, il y a des choses qu’on faisait jadis, qu’on n’est plus à l’aise de faire maintenant, puis ça fait partie aussi de l’innovation, de mettre au placard certaines pratiques aussi qu’on aurait pu nécessairement aujourd’hui, puis de faire évoluer l’éthique autour de tout ça. Puis je pense que c’est la responsabilité d’un peu tout le monde, puis pas juste, encore une fois, toujours reprendre son autorité, pas laisser les autres juste décider comment on va utiliser un truc et comment on va pas l’utiliser, mais comprendre, aller sur Google, faire le petit cours, comprendre le langage, être « literate », t’sais, genre augmenter sa littératie autour de ça, tester, voir comment ça peut être une aide, puis voir aussi les limites qu’on veut s’imposer dans notre business par rapport à ça, avec nos clients ou des choses comme ça.

Thierry Lorfils [01:02:53]: Exactement, ça, j’aurais pas dit mieux.

Tatiana [01:02:57]: Ok, super, je pense qu’on aurait pu avoir une partie 2 à cet épisode, qui sait, peut-être qu’il y en aura un, mais qu’est-ce que tu donnerais comme peut-être point de départ justement pour quelqu’un qui voudrait commencer à jouer avec ou commencer à penser comment l’intégrer dans sa business pour justement, encore une fois, c’est pas pour remplacer de A à Z la business, puis je pense qu’il y a comme une espèce de vision qu’on met nos pieds sur la table, « that’s it, l’IA fait toute la job », mais de commencer à voir, bon, bien, par où est-ce qu’on peut juste commencer à se tremper les orteils puis voir comment on veut utiliser l’IA.

Thierry Lorfils [01:03:38]: Admettons pour quelqu’un qui a une expertise précise, admettons on va dire dans le service, ça se dit « Ok, t’as déjà ton expertise, première chose que j’irais faire c’est tu vas aller sur Twitter, LinkedIn, tu sais tous les « gourous » de l’IA qui partagent des prompts, commence à tester. Le but, c’est vraiment que tu veux jouer avec l’outil, tu comprends c’est quoi les limites. Par la suite, moi, Ce que j’invite à faire, c’est d’aller sur YouTube. Il y a plein de gens, tu n’es pas obligé de payer des centaines de dollars. Tu peux aller sur YouTube pour voir comment structurer le programme. Je trouve que Twitter, c’est une mine d’or qui est sous-estimée largement. Juste pour comprendre comment structurer tout ça. Parce qu’il y a quand même une certaine structure qui, sur certains points, quand on est dans un livre beaucoup plus poussé, peut ressembler un peu à la programmation, la programmation 101, c’est pas une programmation très poussée. Juste comprendre cette base-là. Puis ensuite, c’est plus tu commences à jouer avec, plus tu es capable de te dire que fais-toi une propre bibliothèque de prompte pour toi. Parce que c’est les bibliothèques de promptes qu’on a… Moi, j’en ai acheté. Au début, c’est vraiment ça que j’ai fait. J’ai acheté plein de bibliothèques de promptes. J’ai testé, testé pour voir qu’est-ce que ça donnait, c’est quoi les limites. Puis après, éventuellement, je me suis dit qu’il y a certaines étapes en marketing où il y a plusieurs de ces prompts-là, il faudrait que je les lis entre eux. Une fois que là, c’est fait, je me suis dit « OK, maintenant, comment je peux mieux communiquer avec l’intelligence artificielle » Donc là, j’ai pris des cours pour mieux communiquer, mais sur YouTube ou Twitter, on peut trouver ça gratuitement. Et à la toute fin, c’est à se dire, « OK, une fois que là, je vais essayer de créer mes premiers prompts par moi-même. » Donc, c’est-à-dire, c’est quoi la tâche principale, c’est quoi le contexte, c’est quoi les conditions que tu dois respecter, voici les états que tu dois faire et comment la fonction doit être présentée. Est-ce que tu veux que ce soit en liste, dans un tableau, des choses comme ça Plus on est capable justement de prendre avantage de liens, plus je pense que Ça va aider justement les entrepreneurs et les entrepreneurses qui débutent, qui veulent avoir un pied. Parce qu’il veut se simplifier la vie aussi. Moi, je le vois vraiment comme ça. Ça veut dire se coucher tard parce qu’on entreprend. Je l’ai fait. Mettons, quand je montais des vidéos, je me dis que j’ai bien travaillé, mais je ne veux pas non plus, tu sais, je tiens à mon sommeil.. Il y a des tâches redondantes que je vois. Je sais la faire, mais je n’ai pas tout le temps envie de la faire. Est-ce que l’IA peut m’aider sur ça. C’est vraiment cette pensée qu’il faut avoir à court terme. Si vous avez un peu d’argent, moi je dirais, vous pouvez prendre des cours automatiques, il y a des écoles de formation qui existent, sur Montréal ou en France, peu importe, qui peuvent vous donner la base. Si vraiment vous voulez comme cultural, vous voulez pas être sur YouTube, vous pouvez aussi passer beaucoup de temps, YouTube c’est une grande librairie, mais c’est comme ça que je le fais.

Tatiana [01:06:22]: Moi, qui est une personne très autodidacte, je me rappelle en 2016-2015, quand j’ai commencé à faire mes propres sites web, c’est le même principe. Tu as un projet, puis tu vas chercher les outils pour mettre en place le projet. Puis je pense que la façon dont moi j’ai aimé expérimenter avec l’IA, c’est de me dire c’est quoi mon projet. Mon projet c’est, bon j’ai cette idée de XYZ, j’aimerais genre, comment est-ce que je peux, comme tu dis, comment est-ce que je peux utiliser l’IA pour m’aider? Ou par exemple, les tâches récurrentes, comme tu dis, que c’est comme… Moi, c’est les notes d’épisodes de podcast, je suis pas mal sûre qu’on peut automatiser ça, mais là, c’est de jouer avec pour arriver à la qualité que je veux, puis quel est le meilleur processus pour y arriver aussi. Super intéressant. OK, Thierry, c’était genre vraiment fascinant. On peut aussi suivre tout ce que tu partages sur LinkedIn, parce que tu nous donnes quasiment des prompts complets des fois, puis des exemples de comment tu les utilises avec tes clients. Ça, c’est fascinant aussi. Donc, allez suivre Thierry. Où aimerais-tu… Bien, qu’est-ce qui se passe pour toi dans les prochains mois? Où est-ce que t’aimerais que les gens te suivent?

Thierry Lorfils [01:07:30]: Qu’est-ce que t’aimerais laisser leur faire? Je dirais, principalement, LinkedIn. C’est là où je publie maintenant chaque jour. J’ai pas manqué une journée depuis 2023, officiellement.

Tatiana [01:07:39]: Oh my god! Wow!

Thierry Lorfils [01:07:41]: À date, c’est là où je suis le plus actif. Effectivement, pas mal de tout ce que j’apprends, jusqu’à un certain point, je le donne. En tout cas, pour l’instant, je ne me retiens pas dans ce que je donne. De toute façon, je sors des idées. Quoi que je dis ça, bon, ça peut être un épisode parce que quand j’en ai parlé avec mon coach, il m’a dit éventuellement, ça prend moins de temps de former qu’il n’y a qu’un humain. Dans certains cas, tu pourrais par exemple dire « Ok, je vends des prontes déjà préentraînées pour que tu puisses appliquer dans ton entreprise. » Là, il y a des points où il y a des gens qui me demandent de l’aide sur des trucs, où j’ai comme, je veux pas nécessairement le faire, mais par contre je peux déjà entraîner quelqu’un pour que t’aies la base, puis ensuite tu peux aller voir quelqu’un d’autre pour approfondir. Donc peut-être, tu sais, il y a peut-être un marché qui se crée, il y en a qui le font déjà, mais le marché canadien, on n’est pas encore rendu là. Ouais, ouais, surtout québécois

Tatiana [01:08:31]: francophones, c’est pas… On n’est pas rendu là. Ouais, c’est super intéressant. En tout cas, j’ai plein d’idées, pis là genre, moi c’est ça mon problème, j’ai juste trop d’idées, il faut que je les mette en place, mais là peut-être l’IA peut me donner mon timeline parfait. Alright, Thierry, bien merci beaucoup. Puis oui, c’est ça, j’encourage tout le monde à aller le suivre sur LinkedIn. On va mettre les liens sous les notes de l’épisode, qu’on va voir si on est capable de générer par l’IA. Je vais voir ce que ça donne. Et bien, j’espère qu’on se reparle bientôt, du moins peut-être qu’il y aura une suite ou bref, en tout cas, il y a quelque chose, genre, il y a tellement de richesses dans ce que tu as partagé et tout le côté aussi création, Je pense qu’on n’a pas beaucoup parlé de ça, on a touché un petit peu sur le côté création comme une capacité humaine, mais je pense qu’il y a beaucoup à approfondir de ce côté-là aussi, en termes de réflexion. Alors, je te souhaite une super belle journée, puis on se dit à la prochaine.

Thierry Lorfils [01:09:33]: Merci beaucoup Tatiana.

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à propos de l’auteureTatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.
L'Ambition au Féminin - Marketing et intelligence artificielle : optimiser ses processus avec Thierry Lorfils

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