Les outils et les formations disponibles (formations universitaires, initiatives gouvernementales, ressources en ligne, etc.) affectent positivement l’entrepreneuriat dans notre coin de pays. Les statistiques sont là pour le prouver, les Québécoises sont de plus en plus ouvertes à la possibilité de se lancer en affaires.
En m’intéressant au domaine, je me suis rapidement rendu compte qu’à peu près tout le monde semble être d’accord pour dire que les femmes devraient prendre davantage leur place dans l’économie québécoise et canadienne.
Mais qu’est-ce que ça veut vraiment dire d’être une jeune (future) entrepreneure en 2018? Quels sont les principaux défis et quels sont les outils qui doivent être mis de l’avant de nos jours pour encourager les entrepreneures de demain?
Le désir d’entreprendre en croissance chez les femmes
Selon l’Indice entrepreneurial québécois de 2017 (IEQ), le taux d’intention face à l’entrepreneuriat a triplé depuis 2009 auprès de la population féminine, passant de 5% à 16%.
Si l’on creuse davantage la statistique, le taux d’intention de la génération des 18 à 34 ans est de 33%. Il s’agit du double de la moyenne féminine générale.
Bien qu’il reste plus bas que chez les hommes, les femmes ont assurément beaucoup d’intérêt pour l’entrepreneuriat. De plus, elles réalisent des démarches concrètes pour se lancer en affaires. Bref, elles ont le goût, elles essaient et elles osent prendre des risques.
En revanche, malgré toute cette effervescence entrepreneuriale, le taux de propriétaires féminin, tout comme celui de propriétaires masculins, est resté plus ou moins stable depuis 2009.
Où sont donc passées toutes ses femmes ayant de l’intérêt pour la cause?
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Entreprendre, un projet à long terme
Selon l’IEQ, cela s’explique entre autres par l’aspect temporel de la démarche entrepreneuriale. En gros, nous n’avons pas encore eu le temps nécessaire pour démarrer notre entreprise ou nous ne sommes pas encore prêtes à le faire.
Le Canada, surtout le Québec, est un territoire où il fait bon d’entreprendre. C’est un lieu où regorgent de ressources pour nous aider à se lancer. Le défi qui s’impose pour les prochaines années est de prendre cette effervescence et d’amener les femmes à passer à l’action.
Pour qu’elle passe à l’action, une femme doit savoir où elle s’en va avec son projet. Elle doit comprendre pourquoi elle s’embarque dans une telle aventure et elle doit développer une entreprise qui est en cohérence avec sa personnalité et ses valeurs. La vision d’entreprise devient donc le meilleur outil de l’entrepreneure. Elle est la première chose que l’on devrait définir lorsqu’on se lance en affaires.
De visionnaire à entrepreneure
La vision représente les objectifs à moyen et long terme de l’entreprise, l’état dans lequel on souhaite la voir se développer dans le futur. On peut l’illustrer comme la destination dans le cadre de son cheminement entrepreneurial.
Définir sa vision, c’est revenir aux fondements de son désir d’entreprendre. C’est donc se questionner sur ses différentes sources de motivation pour se lancer en affaires. En faisant les efforts maintenant pour mieux nous connaître et définir nos propres critères de réussite, nous pourrons par la suite prendre la décision d’entreprendre d’une manière beaucoup plus éclairée et responsable. Il sera d’autant plus facile de canaliser notre énergie dans ce grand projet.
En conclusion, encourager les entrepreneures de demain, c’est laisser le temps aux femmes de mieux se connaître. C’est leur donner les outils pour comprendre qui elles sont, ce qu’elles veulent devenir, afin de mieux entreprendre quand le temps sera venu.
Au fond, bien au-delà des statistiques, développer une entreprise en cohérence avec soi-même, qui répond à ses critères de réussite personnelle et professionnelle n’est-il pas le vrai succès entrepreneurial?
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