Ep. 146 Repenser sa marque dans un marché sophistiqué avec Myriam Jessier (partie 1)

Marque, positionnement, message de marque, niche…

Tous ces concepts sont essentiels quand on lance un business. Mais pour beaucoup, ils sont aussi très difficiles à cerner et à établir clairement.

Et dans un monde où entreprendre n’a jamais été aussi facile, ils sont pourtant la clé pour se démarquer et faire croître son business.

Alors comment trouver le bon positionnement, le bon point de vue, le bon message pour aller toucher nos clients de cœur dans un marché de plus en plus sophistiqué ?

Pour répondre à cette question, j’ai eu le plaisir de recevoir de nouveau ma bonne amie Myriam Jessier, experte, formatrice et conférencière internationale sur l’optimisation pour moteurs de recherche (SEO).

Nos approches sur l’importance de bâtir des actifs de marque se recoupent à plusieurs niveaux, tout en se diversifiant autour de notre expertise : moi en positionnement et elle en technique.

Dans cette première de deux parties, on discute notamment de :

  • Comment l’on définit « brand » ou « marque » dans le contexte actuel et pourquoi c’est plus important que jamais
  • Pourquoi on ne choisit plus sa niche de la même manière aujourd’hui qu’il y a quelques années
  • Les erreurs que les entrepreneurs font au niveau de leur positionnement quand ils essaient de capter l’attention sur le web
  • Qu’est-ce que le point de vue de marque et comment faire pour l’identifier
  • Les concepts de Brand Story et de Brand Witchery et en quoi ils nous permettent de repenser notre rôle dans la relation que l’on entretient avec nos clients

Comme à son habitude, Myriam apporte brillance et nuance à une conversation sur le rôle de la marque qui reste bien trop souvent superficiel. J’espère que vous aurez autant de plaisir à écouter cette entrevue que j’en ai eu à l’enregistrer.

À écouter également : Ep. 145 À propos de ton hygiène marketing et Ep. 76 Notoriété de marque et SEO avec Myriam Jessier

À propos de Myriam Jessier

Myriam Jessier est diplômée de la Sorbonne. Elle a un beau papier qui dit qu’elle s’y connaît en sociologie et un autre pour annoncer qu’elle est pas pire en relations internationales (spécialité monde anglophone oh yeah). Mais dans la vie, sa carrière consiste à optimiser des sites web pour les robots, les humains et tout ce qu’il y a entre les deux (on ne veut pas briser le cœur d’Alexa quand même !).

Après des années d’expérience en agence, elle a fondé sa propre agence SEO à Montréal dont l’objectif est de former les entrepreneurs en marketing web et d’aider les entreprises à mieux performer sur les moteurs de recherche.

Mentionné dans cet épisode :

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Transcription de l’épisode 146

Ep. 146 Repenser sa marque dans un marché sophistiqué avec Myriam Jessier (partie 1)

[00:00:00.000] – Tatiana St-Louis

Vous écoutez l’Ambition au Féminin, épisode 145. Aujourd’hui, Myriam Jessier et moi, on revient aux bases en parlant de comment faire évoluer notre marque comme entrepreneur. Mon nom est Tatiana St-Louis et j’anime l’Ambition au Féminin, un podcast pour toutes les femmes pleines de vision, de talent et de drive qui désirent redéfinir le succès selon LEURS termes et LEURS conditions. Chaque semaine, j’explore, seule ou en présence d’invités, les thèmes entourant la réussite professionnelle et personnelle. Mindset, productivité, leadership, branding personnel… C’est LE rendez-vous pour réfléchir à la façon dont TU veux vivre ton plein potentiel et laisser ton empreinte dans le monde.

[00:00:33.610] – Tatiana St-Louis

Salut les ambitieuses! Comment vous allez aujourd’hui? J’ espère que je vous trouve en pleine forme et que vous syntonisez cet épisode dans un mood d’optimisme pour les quelques mois qui restent à l’année.

[00:00:57.220] – Tatiana St-Louis

Je sais qu’on arrive dans cette période où on rushe pour finaliser les dossiers, pour mettre les choses en place, pour préparer la croissance, pour préparer l’année qui s’en vient. Je suis avec vous peu importe à quelle étape et comment vous vivez justement ces moments de transition, ces moments de préparation qui viennent avec une genre de fébrilité. Pis on en parle à chaque année, la fébrilité des fêtes, le Black Friday, etc. Peu importe comment vous le vivez, j’espère que vous êtes capables de vous régulariser à travers tout ça. Aujourd’hui, je suis super contente de vous présenter une nouvelle entrevue.

[00:01:44.040] – Tatiana St-Louis

J’ai fait beaucoup d’épisodes solo ces temps-ci, fait que je suis contente de revenir dans le mode dialogue, dans le mode conversationnel. Et je le fais avec une personne que j’ai invitée plusieurs fois sur l’Ambition au Féminin parce que j’ai juste tellement une connexion intellectuelle avec elle. J’adore parler avec cette personne et à chaque fois qu’on parle, on trouve… Je ne sais pas. Il y a de ces personnes qui font vraiment ébullitionner ton cerveau. Quand je parle avec Myriam, je sens vraiment qu’il y a cette compréhension mutuelle de notre façon de réfléchir au marketing, notre façon de réfléchir à l’entrepreneuriat, mais aussi de réfléchir aux grands systèmes qui sous- tendent l’évolution qu’on voit au niveau des pratiques entrepreneuriales puis des pratiques marketing.

[00:02:38.560] – Tatiana St-Louis

Quelques mots sur Myriam, puis après ça, je vous explique parce que c’est un épisode en deux parties qu’on a enregistré. Donc Myriam, pour celles qui ne la connaissent pas, Myriam Jessier, elle est diplômée de la Sorbonne. Elle commence sa bio comme ça, j’imagine, pour nous rappeler qu’elle est qualifiée sous plusieurs façons. Elle est diplômée de la Sorbonne et elle a un beau papier qui dit qu’elle s’y connaît en sociologie et un autre pour annoncer qu’elle est populaire en relations internationales, ce qui est vraiment intéressant quand on considère la discussion qu’on va avoir. Elle est spécialiste du monde anglophone, justement, mais dans sa vie, sa carrière consiste à optimiser des sites web pour les robots, les humains et tout ce qu’il y a entre les deux. Myriam, en d’autres termes, en ce moment du moins, elle travaille beaucoup dans le SEO avec son entreprise qui s’appelle PRAGM.  Naturellement, je vous mets les liens dans les notes de l’épisode. Mais aussi, c’est quelqu’un avec qui… Elle fait des conférences à l’international sur le SEO, sur l’optimisation, justement, des contenus pour les robots, comme elle dit, les moteurs de recherche, mais aussi pour les adapter à l’utilisation humaine.

[00:03:56.260] – Tatiana St-Louis

Myriam et moi, on se connaît depuis quand même assez longtemps, depuis peut-être mes débuts en entrepreneuriat. J’ai vu son évolution, elle a vu mon évolution. Elle connaît très bien mon entreprise parce qu’elle est venue faire de la restructuration au niveau du SEO de mon entreprise. Mais surtout, j’ai l’impression qu’elle et moi, on comprend cette ligne sur laquelle on marche quand on fait du marketing en ligne et l’importance d’utiliser ou de bâtir des actifs de marque qui vont nous permettre de capitaliser sur notre notoriété sur le long terme.

[00:04:33.780] – Tatiana St-Louis

Qu’est-ce que je veux dire par là? C’est vraiment de dire que, oui, on bâtit des sites web, on a des stratégies de contenu et tout ça, mais au- delà du retour immédiat qu’on va obtenir, des conversions ou des choses comme ça, on réfléchit à la legacy de la marque, le leg de la marque et ce que ça va pouvoir créer comme ouverture ou comme opportunité pour nous comme individus, comme entrepreneurs sur le long terme. On a une vision très, très semblable de où on approche ça. Moi, je suis beaucoup plus du côté contenu, elle, elle est au niveau de l’optimisation. Ça fait une discussion qui est quand même riche parce qu’il y a plusieurs dimensions à notre approche.

[00:05:21.970] – Tatiana St-Louis

Voilà, c’est la première partie d’un épisode en deux parties. La semaine prochaine, on va parler de pivot entrepreneurial, un sujet que je n’ai pas traité sur l’Ambition au Féminin jusqu’à maintenant, mais qui va être extrêmement complémentaire avec celui que je vous présente aujourd’hui. Je vous encourage fortement à écouter cet épisode et ensuite à écouter la suite qu’on va sortir la semaine prochaine pour vraiment avoir une vue d’ensemble de là où on pense que les efforts marketing devraient être investis quand on pense à des repositionnements ou des positionnements sur le long terme. Voilà, donc je n’en dis pas plus, c’est déjà une assez longue intro. Je vous laisse avec Myriam parce qu’on a, comme je vous dis là, on va rentrer vraiment en profondeur dans cette conversation. Je vous laisse avec ça et n’hésitez pas, si vous avez des questions, des commentaires, des réflexions suite à cette écoute, de nous les laisser autant sur les réseaux sociaux qu’en commentaire de cet épisode. All right, tout le monde, je vous laisse écouter ça.

[00:06:21.140] – Tatiana St-Louis

Bonjour Myriam, bienvenue sur l’Ambition au Féminin. Comment vas-tu aujourd’hui?

[00:06:26.550] – Myriam Jessier

Bonjour, le monde est chaotique et je suis prête à en parler.

[00:06:32.110] – Tatiana St-Louis

Oui, je pense que le chaos, je ne sais pas… Moi, je suis un peu dans mes trucs ésotériques ces temps-ci, puis on finit un cycle d’éclipse aussi. D’un point de vue astrologique, il y a eu beaucoup de chaos aussi, en plus de celui qu’on voit dans les nouvelles constamment.

[00:06:48.810] – Myriam Jessier

Écoute, je ne m’y connais pas du tout, mais j’ai une blague dans mon entreprise. Chaque fois que les choses se compliquent, pas nécessairement que ça va mal, mais que les choses se compliquent, on me dit tout le temps « C’est un rétrograde de Mercure. » Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais j’ai une collaboratrice qui m’a dit « Non, mais en ce moment, ça va pas du tout à cause de Mercure. » Et depuis, je blâme pauvre Mercure pour tout.

[00:07:15.400] – Tatiana St-Louis

Génial. Moi, j’ai jamais été quelqu’un genre très astrologie, mais ces temps-ci, je sais pas, c’est quelque chose qui m’attire. All right. On est ici, Myriam, ça fait…

[00:07:24.360] – Tatiana St-Louis

On a déjà plusieurs entrevues à notre actif sur l’Ambition au Féminin et j’adore t’inviter sur le podcast parce que je trouve qu’on a des conversations vraiment très, très riches et rebondissantes, pleines de rebondissements quand tu viens. La dernière fois qu’on s’est parlé, on s’est dit « On a ces sujets de discussion, ça vaudrait vraiment la peine de l’avoir de façon publique. » Aujourd’hui, on va entamer cette série de discussions sur un sujet qui a l’air relativement générique, mais qui est tellement important parce que ça évolue constamment dans le monde du web, un monde qui va extrêmement vite aussi, et c’est la fameuse notion de marque ou de brand quand tu es entrepreneur. À quoi ça sert? À quoi ça sert aujourd’hui à la date où on enregistre ça? Qu’est-ce qu’il faut prendre en considération quand on réfléchit à construire notre marque sur le web? Je vais commencer avec une question un peu plus ciblée parce que je sais que tu as beaucoup à dire là-dessus.

[00:08:32.860] – Tatiana St-Louis

Ma première question, ça serait toi, comment tu définis brand ou marque? Puis après ça, je vais renchérir si j’ai des choses à ajouter.

[00:08:42.930] – Myriam Jessier

J’ai beaucoup de choses à dire, effectivement sur les marques, mais ce que je trouve fascinant, c’est que les gens qui mènent une marque à succès ne savent pas nécessairement comment est-ce qu’ils ont réussi à bâtir cette marque, ils ou elles. Et moi-même, je me retrouve surprise quand on me dit « Mais est-ce qu’il serait possible que tu participes à tel et tel événement ou que tu fasses ceci cela avec nous en collaboration? Parce que ta marque, ton image de marque est impeccable ». La première fois qu’on m’a dit ça, je me suis rendue compte que j’étais une marque pour ces gens-là avant d’être un être humain. Et ça m’a fait quelque chose. Surtout qu’en plus de ça, les machines commencent à se réveiller face au pouvoir des marques. Elles prennent le devant et ce n’est pas tout le monde qui comprend effectivement ces changements sur le web. Que la marque, ça va bien au-delà du concept traditionnel. Pour moi, une marque, c’est quand le nom de la marque se retrouve être un mot-clé. Par exemple, quelqu’un qui va googler mon nom, Myriam Jessier, risque de tomber sur des publicités d’entreprises avec qui je collabore pour vendre certains services comme des formations.

[00:10:01.430] – Myriam Jessier

C’est quelque chose que tu connais aussi toi très, très, très bien parce que, il y a ton nom, et il y a tes marques. Tu es connue sous différentes formes, entre guillemets, de la part des machines et des êtres humains. Tout comme moi, il y a mon nom et il y a mon nom de marque. Dans le monde de tous les jours, il faut bien comprendre qu’une marque, c’est quelque chose qui représente du capital. Il y a une confiance derrière, il y a une histoire. Parfois, ce sont des marques nostalgiques. Pour nous, c’est de la signalétique sémantique, c’est-à-dire que dans notre tête, on a de la place réservée à l’identification des marques, à la relation qu’on développe avec, et ça va dicter nos choix, conscients et inconscients. Et toi, qu’est-ce que t’en penses?

[00:10:53.160] – Tatiana St-Louis

Ouais, pis j’aime que tu dises que c’est comme une signalétique parce qu’effectivement, quand je réfléchis à marque et quand j’essaye de l’exprimer aussi aux gens, le mot le dit. Une marque, c’est une trace, c’est quelque chose qu’on laisse pour diriger des gens dans une certaine direction. Cette direction-là, ça peut être une compréhension globale de qui on est, une compréhension de ce qu’on peut faire pour eux, de les pointer vers une transformation, une direction ou une destination donnée, mais le terme signalétique que tu as dit, c’est exactement ça. Les marques sont des traces qui mènent, qui convergent vers un point qu’on a identifié, d’où mon focus à moi de travailler sur les positionnements de marques, parce que quand on sait où mettre ces signalétiques-là, on est capable ensuite de mieux travailler le message, mieux communiquer aussi les points clés et aussi aider nos utilisateurs à nous trouver.

[00:11:57.330] – Myriam Jessier

Et il y a aussi certains aspects légaux liés à la marque, il y a des aspects techniques, comme j’ai commencé à l’expliquer, c’est que de plus en plus de plateformes sur le Web se font attaquer en justice pour désinformation et la conscience n’est plus là. Tout doucement, on voit des entreprises comme Google se retourner vers les logos des marques affichés dans les résultats, les résultats eux-mêmes qui changent pour favoriser des sources de confiance. Comment est-ce qu’on définit une source de confiance et bien, il y a des critères. Aller regarder la réputation de la personne ou de l’entité en ligne, ça revient à dire « En fait, la marque, c’est important. » C’est juste que maintenant, on le quantifie pour des machines, pour des raisons légales et c’est beaucoup plus difficile d’arriver sur le marché en disant « Personne ne nous connaît, mais on va vendre nos produits, puis tout doucement, on va construire la marque. » Maintenant, il faut que la marque soit bien solide pour lancer des choses. C’est quelque chose qu’on voit aussi avec les influenceurs et influenceuses qui se font connaître d’abord et qui ensuite vendent leurs services ou leurs « merchs ».

[00:13:08.450] – Tatiana St-Louis

Oui, c’est intéressant de parler des influenceurs parce que dans le cas, par exemple, de « Aime ta marque », moi, je me rappelle que j’avais vraiment mis le focus sur créer cette bibliothèque de ressources parce que je savais que moi, Tatiana St-Louis, en tant que telle, elle avait pas… Oui, dans le domaine académique ou des choses comme ça, il y avait des choses que je pouvais dire sur moi, mais en créant cette bibliothèque de ressources-là, c’est comme si j’augmentais la profondeur de ma marque. Encore une fois, j’aimerais que si vous écoutez cette conversation, vous visualisez. Chaque pièce de contenu, par exemple, était un trait que je faisais dans mon grand livre qui représente ma marque. Plus il y a de marques, plus il y a de traces dans ce livre, plus l’histoire se décline de façon claire, plus je suis capable de plonger dans la marque et de comprendre ce qu’elle fait, versus une marque qui est très superficielle et qui est juste constituée d’un logo ou d’une page web ou peu importe, que là, on n’est pas capable de plonger à l’intérieur. Il y a vraiment cette profondeur-là que je pense qu’à travers l’écosystème de marque, justement, on peut aider les gens à naviguer.

[00:14:27.280] – Myriam Jessier

Pour moi, c’est très pragmatique aussi. Je vais ramener le côté financier. Une marque, la plupart des gens se disent « Pourquoi est-ce que j’investirais là-dedans? C’est beaucoup de temps. Je ne vois pas le retour sur investissement concret. » Mais il faut y penser en termes très concrets. C’est un investissement. J’ai le terme en anglais mais pas en français, le « compound interest ».

[00:14:51.990] – Tatiana St-Louis

L’intérêt composé.

[00:14:53.070] – Myriam Jessier

Voilà, l’intérêt composé qui se retrouve en mode « On va avoir des retours sur investissement, donc on a les intérêts qui rentrent, mais on va avoir des intérêts sur les intérêts à terme ». C’est quelque chose qu’on n’arrive pas nécessairement toujours à quantifier, mais qui joue énormément dans la signalétique. La raison pour laquelle je suis invitée à parler à différentes conférences, c’est que ça va faire plus de dix ans que j’en fais. J’ai mon petit réseau, les gens savent exactement de quoi je vais parler. En termes de, quand on m’appelle, on a une idée de qu’est-ce que je vais pouvoir amener sur scène, etc. On sait que mon nom aide à vendre des billets. Ok. Moi, de mon côté, je le vois cet investissement que les gens font dans les marques, mais aussi dans ma propre marque à moi.

[00:15:49.200] – Myriam Jessier

C’est l’équivalent pour moi, de quelque chose de sécuritaire, de proactif plutôt que réactif. On se brosse les dents parce qu’on ne veut pas aller chez le dentiste et avoir à payer très cher et bien on investit dans sa marque pareil.

[00:16:03.240] – Tatiana St-Louis

Est-ce que tu as lu mon infolettre de vendredi passé?

[00:16:07.270] – Myriam Jessier

Non, j’étais en Bulgarie.

[00:16:08.250] – Tatiana St-Louis

Non, c’est trop bizarre. C’est correct parce que je faisais une infolettre où je parlais d’hygiène marketing, je parlais du brossage de dents. Je prenais exactement ce même exemple-là. On est sur la même longueur d’onde.

[00:16:21.240] – Myriam Jessier

Les grands esprits se rencontrent et je pense que c’est pour ça qu’on se parle de ça en fait.

[00:16:26.270] – Tatiana St-Louis

Exactement, on est exactement sur la même fréquence. Je pense qu’on a bien défini quand même le concept. Après ça, quand on préparait cette entrevue, on parlait ensemble des erreurs que les marques font quand elles essayent de capter l’attention sur le web. Parce que, quelque part, c’est ça le grand enjeu. Quand tout le monde devient une marque, il y a énormément de bruit, alors comment on fait pour se démarquer? Là, tu avais déterminé quand même deux axes intéressants. Je ne sais pas si tu veux que je les nomme pour te rafraîchir la mémoire ou tu veux y aller un peu « freestyle »?

[00:16:59.920] – Myriam Jessier

D’abord, je veux me plaindre, donc on va commencer par le « freestyle ». C’est que je trouve ça très intéressant parce que je fais partie d’un duo. Je travaille avec Augustin Delporte, qui est mon partenaire de vie et d’affaires, et on a deux approches fondamentalement différentes à la marque. Lui est tout le temps inquiet et a peur de la réaction des gens. Et moi, je suis vraiment motivée à communiquer qui on est, pourquoi est-ce qu’on est là et les choses qui sont vraiment alignées avec ce qu’on fait. Donc, par exemple, j’ai donné une conférence sur le fait que je suis TDAH et que les gens me payent pour ça. C’est que mon cerveau va très, très vite. Je suis capable de connecter différentes choses. J’apprends très vite aussi. Je communique de manière dynamique. Et tout ça, c’était très pertinent pour moi. Il y a eu des retombées fantastiques et lui qui me dit « Mais si les clients et les clientes entendent parler de ça, est-ce qu’ils vont vouloir continuer à travailler avec nous? »

[00:17:56.550] – Myriam Jessier

Et là, je suis morte de rire parce que j’ai une psychiatre qui a commencé à travailler avec nous, spécifiquement parce qu’elle est spécialisée en TDAH. Elle a lu notre site web, elle a dit « Je veux travailler avec ces consultants, c’est les bonnes personnes, ils sont comme moi. » Et on me le dit tout le temps que j’écris de manière dynamique. Donc je me dis « Mais de quoi est-ce que tu as peur? Parce que tu ne penses pas que les gens qui travaillent avec nous, ils ne savent pas exactement comment on est, déjà? Tu penses que notre marque elle est connue comme étant le cubicule du Web? Absolument pas. » C’est une prise de risque pour lui et pour moi, c’est quelque chose de naturel. Quand on parle des erreurs, l’erreur 0.5, c’est d’essayer de faire plaisir à tout le monde et d’essayer d’être comme tous les autres qu’on voit sur LinkedIn, par exemple. Ça, c’est très important. Là, maintenant, je vais pouvoir sauter dans le premier très très gros axe, c’est qu’une marque à la base, c’est censé parler à des humains. Ce n’est pas censé être quelque chose d’hégémonique ou quelque chose que si les martiens arrivaient sur Terre, ça serait la première chose dont on leur parle. Le but du jeu, c’est de connecter avec des êtres humains.

[00:19:10.600] – Myriam Jessier

La base d’un être humain, c’est quoi? C’est qu’on est tout le temps stressé, on est tout le temps inquiet. On scanne tout le temps notre environnement et les pubs pour trouver des informations qui vont nous aider à tout simplement survivre. La base. Ça, c’est vraiment la base de la pyramide de la hiérarchie des besoins de Maslow, dont on entend parler assez souvent. C’est une pyramide qui définit nos besoins humains par ordre de priorité. Et le côté, mettons, esthétique, le côté transcendance comme les saints et les saintes ou les gourous zen, on en est très loin. La base de la base, c’est de s’assurer qu’on puisse survivre. La première erreur qu’une marque va faire, c’est qu’on va vouloir dire toutes les bonnes choses aux gens, mais on va oublier de se poser la question centrale qui est « Comment est-ce que mon offre va t’aider à survivre la situation? » Les gens ne vont pas gaspiller d’énergie à stocker du bruit publicitaire. Si on va le stocker, ce qui est très rare, ça va être sûrement un petit jingle ou un slogan rigolo qui est devenu une exclamation ou une ponctuation sociale, un mème Internet. Mais il n’y a personne qui va faire « Je me souviens, ils avaient une pub qui disait ça, tu vas trouver… » Non, personne ne fait ça.

[00:20:56.190] – Tatiana St-Louis

C’est presque un hit de dopamine parce que tu peux juste embarquer dans le petit slogan qui te fait sourire dans la journée. Mais c’est super intéressant. Une fois, j’avais lu un livre, ça avait vraiment changé ma perspective sur notre capacité à naviguer la surinformation. Ça s’appelait « Ancient Brains in a High-Tech World ». C’était un neuropsychiatre et un psychologue, je pense, qui écrivaient ça. Je ne me rappelle plus de leurs noms. C’était intéressant parce qu’ils parlaient justement de notre façon, comment notre cerveau est programmé génétiquement pour aller chercher les lieux où il va y avoir le plus de retours sur investissement sur notre recherche. Là, il y a comme un calcul de risque-récompense qui est fait par notre cerveau aussi constamment pour aller voir où est-ce que je dois aller chercher les noix que mon petit cerveau a besoin pour pouvoir survivre pendant l’hiver. Mais comme tu dis, stocker de l’information qui est juste du bruit publicitaire, rapidement, le cerveau va se dire « Non, c’est pas ça qu’on a besoin. Non, c’est pas ça qu’on a besoin. C’est pas ça qu’on a besoin. » Parce que justement, on doit maintenir le focus sur la tâche qui est prioritaire.

[00:22:10.570] – Myriam Jessier

J’ai un truc avec ça, c’est que tout le monde imagine qu’on est très doué à ça. Non. Notre cerveau prend des raccourcis qu’on appelle les biais cognitifs, en mode « on va faire des choix qui nous permettent d’aller plus vite, mais qui sont pas nécessairement les bons choix ». Et un de ces biais cognitifs-là, ça s’appelle l’heuristique de familiarité. On va avoir tendance à aller avec le familier parce que ça nous évite de devoir comparer le familier à quelque chose de nouveau qu’on ne connaît pas et donc de perdre du temps. Et quand une marque est familière, ça, c’est le gros bingo. Ça, c’est qu’on a bien réussi.

[00:22:56.640] – Tatiana St-Louis

Oui, puis surtout si la marque, elle a créé une habitude que on va remplir le besoin de transformation que le client avait identifié. Ici, il y avait juste un petit truc que je voulais spécifier avant qu’on continue parce que je pense que les gens vont entendre « Comment est-ce que tu vas m’aider à survivre? » Pis beaucoup de personnes vont penser que, moi, mon offre, c’est du coaching spirituel ou des choses comme ça, ça aide pas les gens à survivre parce que c’est pas très bas dans la pyramide de Maslow. C’est là que je pense qu’il faut vraiment réfléchir. Il y a tellement de monde sur la planète que les besoins qui sont prioritaires sont constamment en mouvement. Un besoin prioritaire pour moi aujourd’hui, ce n’est pas nécessairement de savoir qu’est-ce que je vais manger pour le souper. Je ne suis pas en famine ou en train de réfléchir à « Est-ce que je vais avoir un toit sur ma tête ce soir? » C’est quelque chose qui est quand même assez stable dans ma vie. Certains besoins de ma pyramide sont… Après ça, on passe au prochain, puis là, il devient prochain besoin prioritaire.

[00:24:01.640] – Tatiana St-Louis

C’est pas parce qu’on a des offres relativement sophistiquées en termes de besoins qui sont pas des besoins de survie pour nos clients.

[00:24:09.040] – Myriam Jessier

Et c’est quelque chose de mouvant. Par exemple, comme je l’ai dit, j’étais en Bulgarie. Avant ça, j’étais à Paris. Et avant ça, j’étais à Copenhague. Ça fait un petit bout que je voyage et je peux te garantir qu’en termes de survie, d’aller me payer une Bath bomb pour pouvoir prendre un bain tranquille qui m’aide à me relaxer, c’est un besoin très intense dans certains moments. Donc ça aussi, il faut bien le comprendre, que ces besoins-là, c’est toute une question de contexte aussi. Quelque chose qui est considéré par exemple esthétique en extra pour une personne, sera beaucoup plus important et beaucoup plus vital pour une autre.

[00:24:51.010] – Tatiana St-Louis

Tout à fait.

[00:24:52.800] – Myriam Jessier

Ça m’amène à un autre point, c’est que c’est le deuxième grand axe. On a tendance à obliger les gens à brûler trop de calories, à utiliser trop de jus de cerveau pour bien comprendre l’offre. À la fin de la journée, on se rend compte que d’un côté, on ne leur parle pas à leurs besoins à eux, on ne communique pas bien ou que même si on communique bien en disant « J’ai le bon produit. », on les force à trop réfléchir et à trop évaluer si ce produit-là, c’est vraiment la bonne solution pour eux. Et ça, c’est à nous de le comprendre. Il faut se mettre à la place des gens et comprendre ça. Donc ça, ça se rattache à un autre élément, c’est la notion de niche. On ne veut pas faire plaisir à tout le monde, on veut faire plaisir à peut-être plusieurs catégories de gens qui cherchent la chose qu’on offre, mais de différentes manières, par exemple.

[00:25:52.410] – Tatiana St-Louis

Oui, exactement. Puis, je pense qu’il y a ici aussi un rappel, encore une fois, sur la sophistication des marchés. « Niche », ça veut plus dire « Je travaille juste avec des clients de l’industrie automobile » ou « Je travaille juste avec des personnes qui font des savons locaux en cire d’abeille ». Oui, ça peut être une niche, mais une niche, bien souvent, va être davantage axée sur le besoin du client que sur des spécificités de notre produit, parce que les spécificités du produit ou du service vont répondre à un besoin niché.

[00:26:26.770] – Myriam Jessier

Oui, absolument. C’est ça que j’ai trouvé très intéressant, même avec mon domaine d’affaires, c’est de comprendre, en fait ce que j’offre, ça aide qui et dans quel contexte. Quelqu’un qui va me contacter, c’est quelqu’un qui s’est réveillé un matin en disant « J’ai pas assez de visibilité pour ma boutique Shopify. »

[00:26:48.430] – Myriam Jessier

Je peux lui parler de e-commerce et lui dire que je vais l’aider en SEO… Non. Cette personne-là, avant même de chercher une agence SEO, va chercher un spécialiste ou une spécialiste Shopify qui fait du SEO. Pas en mode « Je cherche un SEO et je vais lui demander si il ou elle est spécialisé. » Donc, il y a ce qu’on appelle des mots qualificatifs, mais aussi c’est des mots qui modifient, c’est des modificateurs d’intention. Quand on parle d’une niche, c’est de se dire, ce n’est pas la question de la cire d’abeille, mais c’est de se dire, par exemple, ce sont des gens qui sont des artisans, qui produisent des choses naturelles au Québec, par exemple. Et tout ça, il y a beaucoup plus de monde. Tout d’un coup, on va sûrement travailler avec des ébénistes aussi. On va sûrement aussi travailler avec des céramistes. Parce qu’encore une fois, si les conditions sont remplies, ça fonctionne et on peut leur être utile.

[00:27:49.240] – Tatiana St-Louis

Oui. Pis un des bons exercices aussi que j’aime proposer à mes clients des fois, c’est de se dire « Je fais ça, mais pas ça. Je fais ça, mais pas ça. » Pour pouvoir exclure des catégories de niches qui pourraient être trop génériques. Encore une fois, là, je vais prendre mon exemple, par exemple. Moi, j’aide les entrepreneurs à s’épanouir à travers leur business, mais je le fais à travers un angle féministe. Donc je vais pas le faire à travers… Ça va être très « trauma-informed ». Il va y avoir beaucoup de travail au niveau des croyances et des choses comme ça. Je fais ça, mais pas ça, ça me permet de me différencier d’un autre coach d’affaires ou des choses comme ça qui pourraient avoir quelque chose de « Je vais t’aider à faire 10 000 dollars par mois d’ici la fin de l’année », peu importe la manière qu’on va utiliser. C’était juste un exemple pour dire qu’une niche, c’est pas nécessairement « Je fais juste aider des personnes qui œuvrent dans cette industrie », mais vraiment des personnes qui ont cette vision-là et qui ont besoin de remplir ces conditions-là pour cocher leur case, genre « j’ai réussi ».

[00:29:04.910] – Myriam Jessier

Je vais donner un petit peu de contexte aux gens qui écoutent. Je suis très familière avec l’emprise émotionnelle de ce que Tatiana offre. Tout simplement parce que moi-même, lorsqu’on a collaboré ensemble, je me suis retrouvée à hurler « Oui, exactement, ça! » et en fait, je disais tout le temps « Mais où est-ce que tu étais quand moi, j’étais en train d’essayer de surmonter ça seule? » parce que personne n’en parle. Donc ça, c’est très, très important parce qu’il y a une compréhension intime de qu’est-ce qui fait que les gens vont en avant, qu’est-ce qui fait que les gens se sentent en sécurité, que la survie est garantie avec ce dont on parle en fait. C’est qu’à chaque étape de l’entrepreneuriat, il y a toujours un moment où on se dit « OK, là c’est vie ou mort. Là, il faut que je grandisse ou sinon je vais rester coincée. » On a toujours des moments… C’est toute une aventure et il faut bien tenir la barre. Et dans ce cadre-là, la force d’une marque, parce qu’au final, « à quoi ça sert quand on est entrepreneur? », c’est de pouvoir se dire « Si j’y vais avec cette marque-là, mes problèmes vont être réglés. »

[00:30:14.320] – Myriam Jessier

C’est de se dire « Cette personne-là est déjà passée par là, c’est exactement ce qu’il me faut » ou « Ce produit a été pensé pour moi et ça marche. » Point. Je sais que ce qui est difficile à expliciter de sa marque, c’est le petit bout où quand vous vous faites dire par les clients et les clientes… « Oui, alors en fait, tout ce que je veux, c’est la touche Myriam. » Mon Dieu, « la touche Myriam » ou « la poudre » ou « les paillettes Myriam », c’est comme ça qu’on l’appelle. À chaque fois, j’étais en mode, « mais dites-moi ce que c’est concrètement », jusqu’à ce que je comprenne.

[00:30:48.130] – Tatiana St-Louis

Eux, ils le voyaient, mais toi, tu n’étais pas capable de le mettre en mots parce que c’était tellement naturel.

[00:30:53.280] – Myriam Jessier

Exactement. Parce que ça fait partie de comment est-ce que j’envisage la relation. Et donc, commencer à quantifier ça et sortir les valeurs d’entreprise qui font, la marque, n’a pas été quelque chose de simple pour moi. Donc, dès qu’on commence à amener plus de gens dans le mix, la marque se dilue un petit peu et on ne sait pas expliquer pourquoi. C’est très, très, très important quand on est entrepreneur de bien comprendre d’où vient le succès.

[00:31:21.600] – Tatiana St-Louis

Salut les ambitieuses. Je fais une petite pause dans l’épisode pour te parler de quelque chose de vraiment important. On ne va pas se mentir, les dernières années ont été rough pour beaucoup d’entrepreneurs. Pour certaines, ça a voulu dire de retourner sur le marché de l’emploi, pour d’autres, redéfinir ses offres ou changer sa clientèle. Et au cours des huit dernières années, j’ai vu des centaines d’entrepreneurs motivés et pleins de talent, obligés de fermer les portes par manque de rentabilité ou de momentum. Parce qu’on ne va pas se mentir, grâce au pouvoir du Web et des réseaux sociaux, il n’y a jamais été plus facile qu’aujourd’hui d’avoir sa propre entreprise. Le défi, c’est d’y rester maître à bord, ancré dans sa vision, peu importe les tempêtes qu’on rencontre au fil des ans. Mais je pense aussi que si tu es là, si ton entreprise a survécu jusqu’à aujourd’hui, c’est que tu as l’étincelle pour faire de ta business un success story sur le long terme. Peu importe si ton ambition, c’est de ramener 10 000 ou 100 000 dollars par mois, de prendre des vacances au soleil ou des après-midi à faire l’école à la maison à tes enfants, si tu es encore debout, c’est que tu as les fondations.

[00:32:32.700] – Tatiana St-Louis

Mais il ne faut pas se faire d’illusions. Ton énergie est limitée. Tu ne peux pas brûler la chandelle par les deux bouts. Et pour continuer, tu as besoin de trouver un équilibre entre croissance et stabilisation. Et la clé vers cet équilibre, c’est la force de tes systèmes. Et crois-en mes 7 années d’entrepreneuriat à faire croître mon équipe, mon plaisir et mes profits, je l’ai expérimenté au premier plan. Ce sont tes systèmes qui te supportent jour après jour pour que tu puisses enfin relaxer dans ton entreprise, même quand le monde est sens dessus-dessous.

[00:33:10.590] – Tatiana St-Louis

Cet hiver, je veux ouvrir les portes de mon nouveau programme signature : Autopoiesis. Ça fait plus de six mois que je travaille sur cet hybride entre un mastermind et un parcours de développement entrepreneurial pour te faire travailler dans les mécanismes les plus importants de ton business durable. Bye bye « hustle », bye bye « doute » et « découragement ». Tu es devenu entrepreneur pour faire du bien à toi, à tes clients et à ceux qui t’entourent. Et là, on va optimiser chaque partie de ton entreprise pour y arriver. Rejoins la liste d’attente pour être aux premières loges lors de l’ouverture des inscriptions et profiter des rabais, bonus et autres goodies que je réserve à la première cohorte qui bénéficiera du prix le plus bas auquel le programme sera vendu.

[00:33:55.690] – Tatiana St-Louis

Pour t’inscrire, c’est facile, rends-toi sur aimetamarque.com/ap et entre tes infos. C’est gratuit, c’est sans engagement, mais mon instinct me dit que c’est exactement le type de support à la fois stratégique et expérientiel que tu cherchais. All right, ma chère, c’est à aimetamarque.com/ap. N’oublie pas que si tu cherches le lien, il est dans les notes de l’épisode. Et maintenant, de retour à notre émission.

[00:34:32.120] – Tatiana St-Louis

Je trouve ça vraiment fascinant parce que c’est comme… Je vais juste revenir sur les erreurs pour qu’on close cette partie-là, parce que là, tu as parlé des marques qui ne se concentrent pas sur les aspects qui aideront les gens à survivre. Après ça, on a parlé d’obliger les gens à brûler trop de calories pour comprendre son offre. Ça, ça peut passer aussi par l’expérience utilisateur, beaucoup. Ce n’est pas juste une question de contenu, mais vraiment aussi, est-ce que je les amène à travers trop de cerceaux pour qu’ils puissent finalement avoir leur release. Et on a parlé aussi à travers tout ça de ne pas avoir peur non plus de faire confiance à nos clients qui ont des besoins sophistiqués. Je pense que souvent, les gens mélangent survie avec générique ou peu sophistiqué, alors qu’il y a des clients, comme là, on a donné des exemples de qu’est-ce que nous, on apporte comme positionnement, qui sont quand même très sophistiqués, même si ils ne sont pas capables nécessairement de mettre le doigt dessus. Ça devient notre rôle d’expliquer comment nous, on transcende ce qui existe déjà. Ce qui mène à d’autres choses qui est important, puis on se rejoint encore là- dessus, c’est l’utilisation du brand story. Ou comment trouver son point de vue de marque. Moi, dans mon vocabulaire, j’appelle ça un message de marque. Mais tantôt, tu parlais de cette espèce de journey qu’on amène nos clients. Toi, comment tu vois ça, le point de vue de marque?

[00:36:08.660] – Myriam Jessier

Quand on va parler de brand story, moi, je le dis tout le temps à tous mes clients et toutes mes clientes, et je trouve ça très drôle parce que tout le monde rigole, tout le monde est d’accord, mais tout le monde commet cette erreur. C’est que je dis « Là, tu vois ce site, on dirait clairement une marque qui parle pour elle, par elle et il n’y a pas de place pour les clients et les clientes. On est trop occupé à vouloir se faire plaisir. Et ça, ça ne marche pas parce qu’à la fin de la journée, on a beau être les meilleures expertes au monde, toi et moi, Tatiana, it’s not about us. Nous ne sommes pas les personnages principaux de cette histoire. Donc, il faut toujours se poser la question qui est l’héroïne de l’histoire? Qui est le héros? Qu’est-ce qu’il ou elle veut? Qu’est-ce qu’il ou elle peut gagner dans cette affaire? Qu’est-ce qu’il ou elle peut perdre? Et ça, c’est très, très important parce que dès qu’on a bien compris ça, on se rend compte que ça va au-delà de « À qui est-ce qu’on parle et pourquoi?

[00:37:15.790] – Myriam Jessier

C’est « Qu’est-ce qu’il y a à perdre? Qu’est-ce qu’il y a à gagner? » Donc, qu’est-ce qu’il y a à perdre? Ben, les gens qui en ont marre de dépenser énormément d’argent avec des grosses agences et de ne pas savoir ce qui se fait et de ne pas comprendre si ça marche bien ou pas, ces gens-là vont s’adresser à moi. Tout simplement parce que j’ai bien compris qui est le héros. Ce n’est pas moi, c’est mon client. Qu’est-ce qu’ils veulent? Ça va au-delà… Personne ne se réveille un matin en disant « Je veux du SEO. » Personne. Les gens veulent plus de visibilité. Les gens veulent plus de ventes. Les gens veulent mieux contrôler leur empreinte de marque sur le web. Donc, qu’est-ce qui est à gagner? Il y a beaucoup de choses à gagner en termes de, encore une fois, visibilité, ventes, trafic, notoriété. Mais qu’est-ce qu’on peut perdre? On peut y perdre beaucoup de temps, beaucoup d’argent, aller dans la mauvaise direction, faire des choses qui, finalement, deux semaines plus tard, ne valent pas le coup. Là, on comprend tout de suite pourquoi est-ce qu’il y a besoin d’une expertise, pas juste quelqu’un qui a de la chance, qui donne des conseils génériques.

[00:38:17.970] – Myriam Jessier

Et ça aide à se démarquer aussi. Encore une fois, il ne faut pas aller dans le trop générique pour essayer de faire plaisir à tout le monde, parce qu’on ne fait plaisir à personne. Tout ce qu’on communique sur la marque, c’est « On espère qu’on a compris de quoi tu avais potentiellement besoin. Si jamais ça te tente et que tu as trouvé personne d’autre de plus convaincant, peut-être que ça serait nice que tu nous fasses signe. »

[00:38:42.590] – Myriam Jessier

On signe pas de contrat comme ça.

[00:38:47.050] – Tatiana St-Louis

Ce que tu dis est de la musique à mes oreilles. Ça a toujours été ma position. Je suis quelqu’un qui expérimente, je suis vraiment de l’idée qu’il faut expérimenter, il faut aller valider, il faut être sur le terrain, mais ça n’empêche pas qu’on peut aussi faire ces réflexions-là sur « Est-ce que je suis capable de rentrer dans la psychologie de mon client, de façon un peu plus, encore une fois, c’est le mot « sophistiqué » qui me vient, mais vraiment aller au-delà de ce que lui-même est capable de connaître. » La semaine passée, j’ai publié un épisode de podcast qui s’appelait « Pourquoi ne pas demander à tes clients ce dont ils ont besoin? » C’est exactement pour ça, parce qu’on s’attend aussi à ce que nous, comme guide, on soit capable de percevoir le chemin devant eux au lieu qu’eux qui ont le nez collé sur le mur.

[00:39:36.160] – Myriam Jessier

Moi, ce que j’adore utiliser comme allégorie, c’est : tu imagines si Yoda disait, tu fais tout le trek pour aller le voir dans les marais « Ouais, je pourrais potentiellement considérer ça, ça serait nice. » On ne sort pas du marais, on est d’accord, là, c’est fini. Et c’est très, très important de comprendre qu’on a un rôle, on n’est pas le héros, on n’est pas l’héroïne, mais on est le guide et le guide doit communiquer « been there, done that, got the tee shirt, survived. » « Je suis passé par là, j’ai vu, je suis venu, j’ai vaincu. Maintenant, je te dis comment le faire? » Ça, c’est avoir un point de vue de marque. Ça, c’est très, très clé. Et ce point de vue-là, c’est une position qui permet de dire « Je suis numéro 1 dans ce marché-là. » Ça, c’est une anecdote qui me colle à la peau et que je n’oublierai jamais parce que quand je suis arrivée au Québec il y a plus d’une décennie maintenant, tout le monde et sa maman avait sur sa page à propos « On est chef de file de. » Avec 40 chefs de file, je me demande qui est réellement le chef de file.

[00:40:44.510] – Tatiana St-Louis

C’est qui le vrai chef?

[00:40:45.780] – Myriam Jessier

Voilà. Et on dirait qu’on s’attribue ça et après je me dis « Ouais, mais qui t’as nommé ? » Donc, déjà, ça, c’est une mauvaise question que les gens se posent parce que ça, ça ouvre des portes. Donc, il faut vraiment déterminer la position numéro 1 dans le marché. Moi, je sais que j’ai une position qui est vraiment à part et je m’utilise comme exemple parce que c’est quelque chose que vous pouvez vérifier. Mais c’est très simple de trouver les points de vue d’autres marques si vous y réfléchissez deux secondes. Mon point de vue à moi, « c’est si tu ne veux pas de middlemen, de gestionnaires de compte, de ceci, cela avec les agences. Si tu ne veux pas parler à des juniors qui vont te revenir avec des informations un peu opaques, si tu veux vraiment savoir le pourquoi et ne pas avoir à réembaucher quelqu’un juste derrière pour ça. Tu viens me voir. »  Ça, c’est mon positionnement. Il y a le côté très formation avec. Si on pense à une marque de soins de la peau, The Ordinary, ils sont connus pour avoir un packaging très simple, pas beaucoup de marketing, parce que les prix sont bas et les gens parlent des ingrédients individuels. C’est grâce à eux qu’on parle d’ingrédients individuels plutôt que de dire « Tiens, la crème, elle marche bien. » On va parler d’ingrédients actifs. Tout d’un coup, ils ont changé le discours. Ils pouvaient pas être les moins chers. Ils pouvaient pas être les moins chers et les plus qualitatifs dans n’importe quel espace. Ils ont trouvé une niche qui était vraiment le côté scientifique, les ingrédients actifs et moins chers, packaging moins smooth, mais pensé comme ça. Ils ont vraiment réussi à creuser un point de vue de marque complètement différent dans un marché super saturé. Tout le monde est capable de le faire. On le voit arriver dans les assurances, alors que, mon Dieu, c’est un domaine quand même relativement plate. On le voit arriver partout, ce point de vue de marque très important.

[00:42:41.030] – Tatiana St-Louis

Oui, puis dans nos notes de préparation, il y avait une phrase que tu écrivais, tu disais « Il faut réfléchir à la manière dont on peut créer une nouvelle catégorie de marché autour de cette position ». J’aurais voulu t’entendre parler de cette création de nouvelles catégories, justement, dans un marché qui est tellement saturé. Parce qu’on prend l’exemple, il y a tellement de gens qui se lancent comme coach, par exemple, que ça devient « Qu’est-ce qu’on crée vraiment comme nouveauté en faisant ça? » Je pense que le conseil « Il y a personne qui est exactement toi. » C’est comme un de ces conseils génériques, que les gens ne savent pas trop quoi faire avec ça.

[00:43:19.580] – Myriam Jessier

Moi, j’ai vraiment un conseil là-dessus, c’est qu’il faut avoir une déclaration de marque qui est bien ancrée. Et avant de se poser la question « Où est-ce que j’ai de la place dans le marché? », il faut bien comprendre aussi c’est quoi notre point de vue. Petit guide, il faut se poser la question « Par où est-ce qu’on est passé? Par où est-ce qu’on a commencé pour en arriver où on en est? » Ça, ça nous permet de bien comprendre qu’est-ce qu’on apporte de plus? Qu’est-ce qui fait la différence? Après ça, il faut se dire « Je sais qu’un des points qui me permet de connecter avec les gens, c’est que j’étais bibliothécaire dans une autre vie. » Et tout d’un coup, bien entendu, dès qu’on trouve des gens littéraires ou dès qu’on trouve des gens qui sont intéressés par l’accessibilité de l’information et comment est-ce qu’on cherche les choses en ligne, on adore me parler. Parce que j’amène quelque chose de très différent dans un océan de développeurs et de gens spécialisés en marketing qui sont allés à l’école juste pour ça. Une fois que vous avez commencé à raconter votre histoire comme ça, il faut se dire « OK. Tout d’un coup, comment est-ce que ce début-là, il s’attache au prochain? »  Le prochain, c’est de se dire « Maintenant, je suis experte dans un domaine qui est lié à la recherche d’informations. Donc, ce n’est pas si étonnant que ça que j’ai fini là où je suis. » On peut me faire confiance dans mon narratif. Et là, on peut dire « Où est-ce que je m’en vais? » Donc, on peut se dire « Moi, je veux me spécialiser dans les gens qui ont une boutique Shopify. Je veux me spécialiser dans les PME qui ont besoin d’avoir une marque bien définie. » Et on arrive à ce côté « Je sais où est-ce que j’étais, je sais où est-ce que je m’en vais, je sais où est-ce que les gens que je veux accompagner veulent s’en aller. » On peut revendiquer notre position numéro 1 sur le marché. Une position numéro 1, ce n’est pas un truc que vous lancez au hasard. C’est un truc qu’on est capable de posséder. Donc on va et on plante le petit drapeau et on va le défendre. Un exemple concret de ça, c’est que, par exemple, une de mes niches, une de mes positions dans le marché, et toi, tu ne le sais pas, mais quelqu’un qui a besoin de ça le sait, c’est que je suis vraiment spécialisée dans l’optimisation des images.

[00:45:32.110] – Myriam Jessier

Et ça, c’est quelque chose de plus en plus important à l’heure de l’intelligence artificielle qui modifie le positionnement des données, que ce soit sur TikTok ou dans Google. Et c’est quelque chose où j’ai donné des conférences, j’ai parlé dans des podcasts, j’ai publié des e-book, j’ai fait des audits. J’amène un nouveau concept par rapport à la gestion du budget de la performance des images. Et ça, c’est une position que je peux posséder rapidement parce qu’il y a peu de monde qui sait autant de choses que moi sur le sujet. J’ai travaillé pour une boite qui était dédiée à ça et c’est quelque chose que je peux défendre rapidement parce que je sais pas mal de choses et je sais qu’il y a un manque. Je sais que ce n’est pas desservi de manière adéquate. Donc, c’est ce bout-là qui est très important, le côté quelque chose que vous pouvez posséder et défendre. Ce n’est pas les 40 chefs de file. Tout comme ton point de vue à toi, tu l’as dit très bien, ta position dans le marché c’est profondément aligné à qui tu es et ce que tu fais, d’un point de vue, tu amènes la perspective féministe qui fait que tous les conseils bateaux qu’on te donne ne marchent pas.

[00:46:41.540] – Myriam Jessier

Il y a des raisons. Laisse-moi t’expliquer, laisse-moi t’amener dans les coulisses et te montrer comment surmonter ça à ta façon.

[00:46:49.780] – Tatiana St-Louis

Oui, tout à fait. J’aime créer cette cohérence-là avec sa propre histoire, parce que souvent, ce qui arrive, c’est que dans les problèmes de crédibilité, c’est souvent une dissonance cognitive interne qui se passe. Où on n’est pas capable d’assumer aussi la crédibilité de notre marque, parce qu’on n’a pas fait ces liens avec ce point de vue unique dont tu parles. C’est une des premières choses que j’aide les gens à faire dans mon programme MoneyBrand, c’est justement… Même à travers le petit challenge, vraiment pas cher, que je donne « 5 jours pour rendre ton office de service irrésistible » , c’est vraiment ce cheminement de d’où je viens, où je vais, puis quel est ce point de vue-là, quel est ce message de marque qui représente le lieu où je veux me positionner. Là, je veux terminer un petit peu cette première partie de notre conversation avec un autre terme que j’ai beaucoup aimé que tu as sorti, qui était brand witchery. Ça tombe bien parce que demain, c’est Halloween, demain, au moment où on enregistre cet épisode, peut-être pas au moment où ça va sortir, mais en français, on va dire sorcellerie de marque. En tout cas, je voulais premièrement savoir comment tu le définissais ou qu’est-ce que tu entendais par là. Après ça, moi, qu’est- ce que ça a généré comme réflexion de mon côté.

[00:48:15.310] – Myriam Jessier

Il y a plusieurs éléments. Numéro un, on va qualifier ça très simplement, brand story ou story brand, si vous cherchez ça, il y a un livre qui est nommé comme ça, et brand witchery aussi. Et les deux parlent du même sujet. Mais pour moi, et ça, c’est très très important, la façon dont je l’ai vécu, c’est que raconter une bonne histoire, on est tous et toutes capables de le faire, j’espère. Sinon, allez regarder comment Steve Jobs s’est payé Pixar pour pouvoir le faire lui aussi, il était pas bon, il a appris. Ok? Et le côté ensorcellement, c’est le côté je ne sais quoi. On me dit tout le temps, mets la touche Myriam, mets des paillettes à la Myriam. J’avais même une cliente qui avait demandé la sauce Myriam. Alors, j’étais morte de rire. Parce que les gens ont tendance à penser à cette qualité en termes de texture, en termes de quelque chose de concret, de tangible qu’on tient dans la main. Et c’est le côté magique. C’est que par exemple, quand on va parler de moi dans le côté anglophone du monde, tout le monde me connaît parce que j’ai tendance à adorer les poulpes et j’ai des petites marionnettes qui m’aident à me calmer. Mais qui sont toutes tentaculaires. J’ai des boucles d’oreilles tentaculaires, j’ai tout. J’ai tout, tout, tout, tout. Mon deck est tentaculaire. C’est des toutes petites touches qui font que les gens ont envie de te parler parce que tu es authentique et parce que c’est quelque chose qui leur donne envie de te vie de continuer l’aventure avec toi. C’est ce qui fait que tous ces petits côtés invisibles vont les ensorceler et ils vont continuer l’aventure avec toi. C’est aussi bien le storytelling, c’est aussi bien de repenser ces livrables. J’ai un exemple. Quand on veut faire un audit avec moi, l’audit, il est lourd, il est cher, il est très beau, très bien organisé. Tu sais exactement ce que tu as à faire. C’est une aventure, c’est une expérience en soi. Mais elle est chronophage, cette aventure. Il faut une heure de présentation, il me faut des heures de travail, ça coûte cher. Donc, pour un quart du prix, j’ai appris exactement qu’est-ce que ça voulait dire, cette touche Myriam, les paillettes, la sauce, la surcouche, whatever. Et je mets ça en bouteille dans un audit vidéo de 30 à 45 minutes au lieu de toute l’expérience.

[00:50:38.520] – Myriam Jessier

Et les gens sont très heureux parce que j’ai capturé l’essence de ce qui était voulu, ce qui était attendu. Donc, à vous de penser « J’en ai marre de faire ça comme ça. Ça a l’air de fatiguer mes clients et mes clientes. Comment est-ce que je peux repenser et livrer quelque chose qui est vraiment magique?»

[00:50:58.070] – Tatiana St-Louis

Un concentré de la magie, de l’alchimie. Je ne savais pas que c’était un livre, je vais le regarder, parce que Story Brand, oui, c’est un livre de Donald Miller, je vais vous mettre le lien si vous voulez aller regarder dans les show notes. Mais brand witchery, sorcellerie de marque, j’aimais beaucoup parce que news flash, moi, j’apprends de tout un tas de personnes dans la vie et en ce moment, j’apprends des dominatrices professionnelles. Ça, c’est ma nouvelle. C’est mon nouveau focus parce que l’année passée, j’étais focussée sur le côté hypnose, sur l’inconscience, sur la honte, les traumas, etc. Dans le travail des dominatrices, il y a beaucoup de ça aussi. Il y a du travail autour de la honte et des traumas et de la guérison, mais il y a quelque chose de vraiment intéressant au niveau de leur positionnement interne face à la relation de pouvoir qu’elles entretiennent avec les autres. Il y a quelque chose que je voulais ajouter ici parce que quand on parlait de ça, la chose qui m’est venue, c’est que dans une relation dominante, ce n’est pas négatif ici, ce qui est intéressant, c’est que la dominatrice, elle est dans un état de conscience « sub conscious » en anglais, donc conscience du sub, soumis, mais aussi « subconscious » dans le sens « subconscient ». L’autre personne, la personne soumise ou le « sub », lui, il est « self-conscious », conscient de soi et de son expérience. Dans une relation marketing, c’est un peu la même chose aussi. Nous, comme guide ou comme marque ou peu importe, on est conscient du client, on est « subconscient », donc on est conscient de son expérience, on est complètement focussé sur son désir, on est complètement happé par ce qu’il a besoin de vivre, de livre et de ressentir à travers son expérience pour qu’il ait sa satisfaction finale. Tandis que le client, lui, son rôle est d’être « self-conscious », donc toujours concentré sur qu’est-ce que lui vit pour pouvoir traverser les prochaines étapes vers sa résolution. Je trouvais ça intéressant comme parallèle parce qu’il y a quelque chose dans le « witchery » ici qui est vraiment opportun.

[00:53:24.180] – Myriam Jessier

Est-ce que tu es prête à avoir du spicy aujourd’hui?

[00:53:27.720] – Tatiana St-Louis

Oui, vas-y.

[00:53:28.870] – Myriam Jessier

La raison pour laquelle tu me voyais faire des sourcils, c’est que j’ai été il y a quelques années comme ça dans une rencontre à très haut niveau avec des V.P. Et un de mes amis qui travaille chez GitHub m’écoutait parce qu’on travaillait l’un à côté de l’autre et il me dit « Mais en fait, ce que tu fais, c’est du consulting BDSM. C’est-à-dire que tu arrives, tu leur dis exactement ce qu’ils veulent, pourquoi ils vont aimer ça, pourquoi est-ce qu’on va le faire comme ça? » et en route. Et j’étais explosée de rire et je lui ai dit « Absolument et on me remercie, on me demande encore. »

[00:54:02.570] – Tatiana St-Louis

« Et on me paye beaucoup pour ça. »

[00:54:05.550] – Myriam Jessier

Exactement. Et en fait, quand j’étais plus jeune, j’étais étudiante pauvre à Paris avant de te rencontrer, mon cher et tendre. Et c’était mon expérience. C’est-à-dire que j’avais quelques amies qui étaient dominatrices professionnelles et j’ai eu plusieurs personnes comme ça, c’est ce qu’on appelle des money slaves. J’allais au restaurant, je commandais pour eux, je leur disais quand manger, quoi manger, à quelle minute. Je gérais toute l’interaction, mais je mangeais dans des restaurants Michelin. Et à la fin de la soirée, je leur disais merci beaucoup, bonne soirée. Toi, tu rentres chez toi, moi je rentre chez moi, au revoir. Et c’est tout. Et c’est là où je me dis, mais en fait, peut-être que je n’ai pas choisi la bonne carrière. J’aurais peut-être dû continuer et demander à mes amis.

[00:54:54.590] – Tatiana St-Louis

Rien ne t’empêche de faire les deux. Écoute, là, on tangente. Je voulais utiliser ça pour faire un lien marketing, mais là, je pense que ça, c’est notre conversation post-podcast.

[00:55:07.910] – Myriam Jessier

Non, mais je vais laisser un petit challenge. Faites-nous rire toutes les deux. Si jamais vous avez des idées de rôles, de titres de services web aux marques qui vous font penser « Mmm. Ça, c’est un petit peu spicy. »

[00:55:21.850] – Tatiana St-Louis

SE Dom.

[00:55:24.050] – Myriam Jessier

Voilà, en fait, on veut rigoler. Si vous avez des idées, on va clore là- dessus. Faites-nous rire.

[00:55:29.640] – Tatiana St-Louis

On va clore là-dessus. Mais bon, tout ça pour dire qu’il y a un pouvoir incantatoire aux marques. Ces pouvoirs sont basés dans des relations de conscience à soi et aux autres. Et notre rôle, je pense, comme marque, c’est toujours de se rappeler qu’on est au service de nos clients, mais pas nécessairement juste parce qu’on produit pour eux, mais parce qu’on les amène à conscientiser des choses qu’ils n’étaient pas capables de conscientiser par eux-mêmes bien souvent et ensuite de régler ces choses-là par eux-mêmes.

[00:56:00.930] – Myriam Jessier

En fait, l’intérêt, c’est que des fois, on va penser pour nos clients et nos clientes et des fois, on va penser vraiment à eux et elles de manière différente et prendre en charge certains besoins qui ne sont pas nécessairement connus ou reconnus. C’est ça la force de la marque. C’est ça qui fait que les gens font confiance aux marques.

[00:56:22.450] – Tatiana St-Louis

Tout à fait. Super conclusion. On va finir cette première partie ici. Les liens qu’on a nommés naturellement sont dans les notes de l’épisode. Avant qu’on continue, Myriam, on va faire la petite conclusion. Où est- ce que tu veux qu’on te suive? C’est quoi les meilleures façons pour entrer dans ton univers?

[00:56:41.740] – Myriam Jessier

Je suis sur LinkedIn, on peut me retrouver là-bas. Je suis aussi formatrice et enseignante chez Isarta et je travaille pour PRAGM, P-R-A-G-M, que vous pouvez retrouver sur le web. C’est ma petite agence.

[00:56:59.040] – Tatiana St-Louis

Tu dois être quand même assez bien référencée.

[00:57:01.920] – Myriam Jessier

Oui, vous pouvez aussi chercher tout simplement Myriam, mon prénom, SEO, ce que je fais dans la vie, et je vais être quasiment… Les trois quarts des premiers résultats, quasiment toute la page, c’est moi.

[00:57:16.790] – Tatiana St-Louis

Génial. Écoute, Myriam, j’ai tellement hâte, on va passer à notre deuxième sujet que vous, écouteurs, auditeurs… Auditeurs, c’est pas écouteurs, vous allez pouvoir syntoniser la semaine prochaine, mais on a beaucoup d’autres choses préparées pour vous. À très vite.

[00:57:34.340] – Tatiana St-Louis

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à propos de l’auteureTatiana St-Louis

Adepte de littérature russe et collectionneuse de lunettes de designer, Tatiana a fondé Aime Ta Marque pour donner des outils aux femmes de carrière et entrepreneures pour mieux raconter leur histoire personnelle. Spécialiste des communications basée à Montréal, elle s'implique au sein de plusieurs communautés visant au développement professionnel des femmes.
Ep. 146 Repenser sa marque dans un marché sophistiqué avec Myriam Jessier (partie 1)

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