Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours détesté les cours de français. Ça en étonne toujours plusieurs, puisque j’ai à mon compte un diplôme en littérature et un autre en rédaction. C’est juste que selon moi, bien écrire n’est pas synonyme d’écrire sans fautes. (On pourrait débattre longtemps sur ce simple fait, mais je garde ça pour les BBQ autour de la piscine!)
Bref, j’ai quand même un ego quand vient le temps de soumettre un texte. Et donc pour ne décevoir personne (et maintenir mon aura de pro de langue…), il me faut absolument des outils sur lesquels je peux compter rapidement et en tout temps pour me sauver de l’embarras. Je pourrais vous donner une liste de dictionnaires spécialisés – synonymes, anglicismes, québécismes, usage – mais soyons honnêtes, c’est quand la dernière fois que vous vous êtes levés pour aller chercher le Petit Robert dans votre bibliothèque? Avez-vous seulement un Petit Robert? Pas moi.
Dans tous les cas, que ce soit pour votre CV, le courriel que vous écrivez à vos collègues ou votre plus récent article de blogue, votre image découle quand même de la qualité de votre écrit. Il y a des gens, comme moi, qui « jugent » s’ils voient trop de fautes d’orthographe dans un texte. Je vais pas jusqu’à corriger passive-agressivement les erreurs des autres, mais je sais qu’il y a certaines personnes qui ne s’en gêneraient pas. Donc, pour mettre toutes les chances de votre côté et faire entendre votre message sans qu’il y ait d’interférence à cause de la qualité de la langue, essayez le plus possible d’éliminer les fautes lorsque vous écrivez.
Voici donc mes meilleurs amis lorsque vient le temps d’écrire un texte correct et propret. Si ces outils ne sont pas déjà dans vos signets, ajoutez-les tout de suite.
Linguee
Linguee n’est pas qu’un dictionnaire. C’est plutôt un agrégateur d’usage combinant un dictionnaire et un moteur de recherche qui parcourt des milliards de textes bilingues pour y trouver des concordances de mots ou d’expressions. Initialement conçu pour les traductions (il supporte plusieurs paires langues, soit dit en passant!), il devient très utile lorsque vous avez à utiliser un terme spécialisé dans un texte. Ou encore, comme c’est souvent le cas ici au Québec, lorsque vous vous questionnez sur une expression qui sonne louchement anglophone et qu’il vous faut « franciser ».
Je l’utilise aussi parfois pour découvrir si une formulation est usuelle et si elle se retrouve souvent dans les textes d’un même genre. Mais attention! Ça ne vous garantit pas une réponse définitive. Vous obtiendrez simplement des suggestions basées sur des textes ayant été traduits sur des sites externes. Il se peut que ce qui est écrit soit erroné, mais ça vous donne une assez bonne piste. Vérifiez quand même vos sources.
La Banque de dépannage linguistique
OK. C’est le big bad OQLF qui régit ce site. Mais quoi de mieux que la police de la langue pour trancher sur une question épineuse d’accord ou de terminologie? À chaque fois qu’un collègue m’obstine sur un terme, je lui réponds tout bonnement : « Vérifions ce que l’OQLF en dit! » (J’ai naturellement vérifié avant.)
Ce qu’il faut donner à cet outil, c’est qu’il est clair et complet. Et surtout, il prend en compte les erreurs fréquentes. Il y a donc des « bonnes façons » et des « mauvaises façons » d’écrire. Par contre, la BDL ne couvre pas seulement l’orthographe ou la grammaire, mais beaucoup de questions relatives à la langue (comme, dans l’exemple ci-dessous). La recherche est donc assez intuitive et couvre un large champ de possibilités.
Dans le même genre, un rédacteur professionnel m’a récemment invitée à visiter TERMIUM Plus, la « banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada ». Plus officiel que ça, tu meurs! Comme je ne l’ai pas souvent utilisée, je ne l’ai pas mis dans mon trio, mais c’est une bonne option à avoir, puisque c’est utilisé par beaucoup de professionnels de la langue. Cette banque de données inclut des termes en anglais, français, espagnol et portugais.
Antidote
Enfin, si je recevais une commission toutes les fois que je dis quelque chose de bon sur Antidote, je pourrais me payer une nouvelle paire de souliers de designers à chaque mois. Ce logiciel, c’est LA solution tout-en-un. Vous l’installez sur votre ordinateur, puis il scanne vos textes sur Word et dans vos courriels. Vous pouvez même l’avoir sur votre téléphone ou sur votre iPad!
Les erreurs traitées vont des accords à la syntaxe en passant par la ponctuation, le niveau linguistique, les erreurs de sens et les doublons. Antidote possède également des dictionnaires intégrés (synonymes, champ lexical, citations…). Vous pouvez même filtrer votre texte pour voir le nombre de fois que vous utilisez un certain mot, identifier les tournures maladroites ou répétitives, etc., etc., etc. En écrivant ce texte, je viens même de trouver une section sur l’historique de la langue et l’étymologie! Bref, je crois que j’ai bien transmis mon point. Un outil complet et versatile.
Attention! Avec tous ces outils, vous devez quand même vous rappeler que vous êtes l’auteur et donc que vous savez si les corrections sont justes ou pas. Donc même si vous vous dotez des meilleures intelligences artificielles en matière de grammaire et de ponctuation, il faudra tout de même que vous vous creusiez les méninges pour vous remémorer votre cours de français du secondaire et déterminer si oui ou non il est nécessaire de la rajouter, cette virgule.
Allez aussi consulter ma boîte à outils pour une liste complète de suggestions en termes de design graphique, hébergement web, création de logo, et plus encore!
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