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Vous sentez-vous coupables d’avoir de l’ambition?

Dans les dernières années, il m’est arrivé souvent de me sentir coupable… d’avoir de l’ambition, de chercher une job que je préférerais à celle que j’avais alors, de vouloir plus, de chercher à améliorer mon sort et tout simplement, de chercher à me développer.
 
Coupable aussi de me lancer dans plein de projets professionnels ou personnels, et que ça vienne par la même occasion raccourcir le temps que je pouvais partager avec mes relations personnelles. Chum, blonde, amis, famille. Et je n’ai même pas d’enfants! Quel défi ce doit être au quotidien pour les mères ambitieuses!
 
Cette culpabilité vient ternir mon ambition, la rend amère, illégitime presque, et me fait sembler moins méritante de mes succès éventuels. Et je me rend compte que je ne suis pas la seule, que ça arrive souvent, et particulièrement chez les femmes.

D’où vient cette culpabilité?

 
Allons-y basic, la culpabilité selon le Larousse, c’est avoir un sentiment de faute, que cette faute soit réelle ou imaginaire. Selon la coach de vie Brooke Castillo dans son épisode de podcast sur le “Goal shame”, la honte face à nos objectifs – que j’associe ici avec le sentiment de culpabilité – est de trouver qu’il n’est pas correct de croire qu’on peut devenir une nouvelle personne. Cette culpabilité se manifeste par une remise en question de sa propre capacité à atteindre ses objectifs, ou bien en diminuant l’importance de ses objectifs, en se trouvant des excuses ou en se justifiant.
 
Tout ça pour s’éviter la possible honte d’un échec ou le jugement des autres. Alors parfois, on s’abstiendra même de parler de ses ambitions.
 
Toujours selon Brooke Castillo, ce même sentiment de honte est suscité par l’externe quand, une fois nos projets partagés avec d’autres, ceux-ci remettent en question notre propre capacité à réussir nos projets. Nos proches, bardés de bonnes intentions, s’inquiètent qu’on « s’en mette trop sur les épaules ». Ils s’inquiètent parfois aussi de perdre une place précieuse dans nos vies, si ce n’est de carrément jalouser notre ambition.
 
Jalouser l’ambition de quelqu’un d’autre, c’est surtout douter de soi, douter de n’être jamais capable de réussir autre chose, c’est manquer une chance de féliciter et soutenir un ami, un proche, dans l’atteinte de ses rêves.

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Pourquoi se sent-on coupable face à notre ambition?

 
Particulièrement en tant que femme, oser être ambitieuse, même encore en 2018, insécurise les autres. Une étude de l’université de Columbia a démontré qu’un homme ambitieux semble sympathique, alors qu’une femme ambitieuse paraît égoïste et est moins susceptible d’être embauchée pour un même emploi!
 
Nombreux sont les exemples, toutes industries confondues, de femmes ambitieuses reconnues, qui sont conscientes de ce double standard homme-femme. En 2017, l’actrice québécoise Catherine Trudeau, en entrevue pour la pièce J’accuse – qui justement traite de la culpabilité des femmes aujourd’hui – expliquait qu’ « on s’excuse […], on s’accuse. On s’excuse de demander de l’aide. On se justifie […] ». En 2016, Rose-Marie Charest, ex-présidente de l’Ordre des psychologues du Québec et conférencière reconnue notamment sur le leadership au féminin partageait aussi son point de vue : « La société a eu beau évoluer, on voit moins cette culpabilité chez les hommes ».
 

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Alors cette culpabilité, on s’en débarrasse comment?

 
Sheryl Sandberg, COO de Facebook (l’une des dix premières femmes les plus puissantes au monde selon le magazine Forbes), trouve qu’il y a un fossé éducationnel en ce qui a trait à l’ambition, entre garçons et filles. Il y a certes des progrès à faire pour éduquer les enfants de façon plus égalitaire, moins genrée, pour atteindre une égalité à tous les niveaux dans notre société.
 
En attendant, dans le quotidien, que faire pour ne plus se sentir coupable d’être ambitieuse? Brooke Castillo nous propose trois pistes de solution.

1) Cesser de s’excuser, de se justifier ou de diminuer l’importance d’être ambitieuse…

 

Pour arrêter de se sentir coupable de ses ambitions

En attendant, dans le quotidien, que faire pour ne plus se sentir coupable d’être ambitieuse?


 
mais au contraire : ose se fixer de grands objectifs. Dans mon métier, j’ai entendu beaucoup d’entrepreneurs hommes s’affirmer, sans gêne ni culpabilité : « j’ai créé ma boite pour diriger le monde », « je voulais changer le monde ». Nous pouvons vouloir quelque chose simplement parce que nous le voulons. Personne n’a à nous juger (cela nous inclut également) pour cela.

2) Partager ses ambitions!

 
Parce que parfois, ça permet de stimuler notre propre esprit de contradiction : si une personne juge que nous ne sommes pas capable de mener à bien un projet, et bien on travaille deux fois plus fort à lui prouver le contraire. Le fait de partager nous permet aussi d’aller chercher l’avis et l’expertise des autres et d’ainsi approfondir nos idées.

3) Cesser de douter de notre capacité à atteindre nos objectifs.

 
Arrêtons de chercher l’approbation des autres! Nous n’avons à nous justifier à personne puisque nous savons qui nous sommes, et où nous voulons aller.
 
Une dernière chose : il est naturel de passer par ces stades de remise en question, mais une fois qu’on a identifié ces étapes, on peut les anticiper pour les éviter ! Et alors tout simplement, être fière de ses ambitions.
 
Et vous, à quelle occasion avez-vous ressenti une culpabilité face à vos ambitions et comment avez-vous dépassé ce sentiment?
 
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À PROPOS DE L’AUTEURE

Alice Guilbaud

Diplômée en administration des affaires et création d’entreprises, et passionnée des mots, Alice rêvait d’être éditrice. Et bien elle l’a été, et est passée à d’autres rêves ! Innover, améliorer le monde des affaires et travailler à une meilleure équité homme-femme, ce sont les aspirations de cette française tombée en amour avec le Québec il y a 10 ans. Aujourd'hui experte en contenu dans un grand média d'affaires, elle se spécialise dans les sujets d'entrepreneuriat, des ressources humaines et de l'innovation managériale.
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